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De la simple araignée à l’immensité de l’océan, en passant par le regard des autres ou le vide vertigineux, les phobies touchent près d’une personne sur dix et transforment des situations anodines en sources d’angoisse insurmontable.
Une phobie est une peur irrationnelle et excessive d’un objet, d’une situation ou d’un être vivant spécifique, déclenchée par une circonstance objectivement sans danger. Contrairement à une simple peur passagère, la phobie provoque une anxiété intense et persistante qui peut conduire à des comportements d’évitement handicapants au quotidien. Les phobies touchent environ 10 à 15% de la population mondiale et se développent généralement suite à un traumatisme, par conditionnement, ou par transmission familiale. De l’arachnophobie (araignées) à la thalassophobie (mer), en passant par des phobies plus rares comme la nomophobie (être sans téléphone) ou l’hippopotomonstrosesquippedaliophobie (longs mots), il existe plusieurs centaines de phobies répertoriées, chacune portant un nom grec ou latin spécifique.
Qu’est-ce qu’une phobie ? Définition et distinction
Une phobie est une peur irrationnelle d’un objet ou d’une situation spécifique, déclenchée par une circonstance sans danger réel. Cette définition clinique, bien qu’exacte, ne rend pas justice à l’expérience vécue par ceux qui en souffrent. Pour comprendre véritablement une phobie, il faut saisir qu’elle dépasse largement le cadre d’une simple appréhension.
Imaginez que votre cerveau déclenche une alarme incendie toutes sirènes hurlantes face à une menace qui n’existe pas. Votre rythme cardiaque s’emballe, vos mains deviennent moites, votre respiration s’accélère, vous ressentez une envie irrépressible de fuir. Tout votre corps vous hurle qu’un danger mortel vous menace. Sauf qu’objectivement, il n’y a rien. Juste une araignée inoffensive, un ascenseur parfaitement sécurisé, ou le regard d’un inconnu dans la rue. C’est cela, une phobie : une réaction de survie déclenchée par un stimuli anodin.
Phobie versus peur normale : où se situe la frontière ?
Nous avons tous peur de quelque chose. Avoir peur des hauteurs en se penchant au bord d’une falaise est parfaitement rationnel. Ressentir une appréhension avant un examen important ou un entretien d’embauche est normal. Ces peurs nous protègent, nous rendent prudents. Elles sont proportionnées à la situation et ne nous empêchent pas de vivre.
Une phobie, en revanche, présente trois caractéristiques distinctives. D’abord, elle est disproportionnée par rapport au danger réel. Une personne arachnophobe ne craint pas seulement une morsure de veuve noire, elle panique à la vue d’une minuscule araignée domestique totalement inoffensive. Ensuite, elle est persistante : contrairement à une peur passagère, la phobie dure des mois, des années, parfois toute une vie si elle n’est pas traitée. Enfin, et c’est peut-être le plus handicapant, elle entraîne des comportements d’évitement qui impactent significativement la vie quotidienne.
Une personne claustrophobe refusera une promotion professionnelle si le nouveau bureau se trouve au quinzième étage d’un immeuble sans escalier. Quelqu’un souffrant de phobie sociale déclinera systématiquement les invitations, s’isolant progressivement. Un agoraphobe pourra rester confiné chez lui pendant des années. La phobie ne se contente pas de générer de l’anxiété : elle rétrécit l’espace de vie, limite les opportunités, affecte les relations et érode l’estime de soi.
Les chiffres de la phobie
Les phobies sont loin d’être rares. Les études épidémiologiques estiment qu’entre 10 et 15% de la population mondiale souffre d’au moins une phobie spécifique à un moment de sa vie. Cela représente plus de 800 millions de personnes. Les femmes sont environ deux fois plus touchées que les hommes, bien que cette différence varie selon le type de phobie.
Les phobies apparaissent généralement pendant l’enfance ou l’adolescence, avec un pic entre 10 et 13 ans. Certaines phobies infantiles, comme la peur du noir ou des monstres imaginaires, disparaissent naturellement avec l’âge. D’autres s’installent durablement et peuvent même s’aggraver si elles ne sont pas prises en charge. Environ 60% des personnes phobiques ne consultent jamais, soit par méconnaissance des solutions existantes, soit par honte de ce qu’elles perçoivent comme une faiblesse.
Comment naissent les phobies ?
Les phobies ne surgissent pas de nulle part. Elles ont des origines multiples et souvent entremêlées, fruit d’une interaction complexe entre notre biologie, notre histoire personnelle et notre environnement.
Le traumatisme : l’expérience fondatrice
De nombreuses phobies trouvent leur source dans un événement traumatisant précis. Un enfant mordu par un chien peut développer une cynophobie (peur des chiens) persistante. Une personne ayant vécu un accident d’avion ou même de fortes turbulences peut devenir aérodromophobe. Quelqu’un s’étant retrouvé bloqué dans un ascenseur en panne pendant des heures risque de développer une claustrophobie.
L’aspect fascinant et troublant du traumatisme, c’est que notre cerveau ne fait pas toujours la distinction entre danger réel et danger perçu. Un enfant témoin de la panique de sa mère face à une araignée peut développer la même phobie sans jamais avoir été directement menacé. Le traumatisme peut être direct ou vicariant, c’est-à-dire vécu à travers l’expérience d’autrui.
Le conditionnement : quand l’association devient prison
Notre cerveau est une formidable machine à créer des associations. Si vous êtes pris de nausées après avoir mangé des huîtres, vous développerez probablement une aversion durable pour ce mollusque, même si votre malaise était causé par une gastro-entérite sans rapport. Ce mécanisme de conditionnement, démontré par les célèbres expériences de Pavlov, explique certaines phobies.
Parfois, l’association créée par notre cerveau semble complètement arbitraire. Une personne ayant appris une mauvaise nouvelle dans un ascenseur peut développer une peur des espaces clos, alors que l’ascenseur lui-même n’était pas la source du problème. Notre cerveau a associé l’espace confiné à l’émotion négative intense, créant un lien indélébile.
La transmission familiale : phobies héritées
Les enfants apprennent en observant leurs parents. Si un parent manifeste une peur panique des araignées, l’enfant intériorise ce modèle comportemental. Il apprend que les araignées sont dangereuses, que la réaction appropriée est la fuite, que cette peur est légitime. Sans même vivre d’expérience traumatisante personnelle, il peut développer la même phobie.
Il existe également une composante génétique. Les études sur les jumeaux montrent que les phobies ont une héritabilité d’environ 30 à 40%. Cela ne signifie pas qu’on hérite d’une phobie spécifique, mais plutôt d’une prédisposition à l’anxiété et à développer des peurs intenses. Certaines personnes possèdent un système nerveux naturellement plus réactif, un seuil d’alarme plus bas, ce qui les rend plus vulnérables aux phobies.
Les phobies évolutives : peurs ancestrales
Certaines phobies semblent programmées dans notre câblage évolutif. L’arachnophobie, l’ophiophobie (serpents), l’acrophobie (hauteurs) et la peur du noir sont statistiquement beaucoup plus fréquentes que la phobie des voitures ou des prises électriques, pourtant objectivement bien plus dangereuses aujourd’hui. Cette distribution n’est pas aléatoire.
Nos ancêtres qui craignaient les araignées venimeuses, les serpents mortels et qui évitaient de tomber des falaises avaient plus de chances de survivre et de transmettre leurs gènes. Notre cerveau a conservé ces circuits de peur ancestraux, même si les menaces ont changé. C’est pourquoi il est beaucoup plus facile de développer une phobie des araignées qu’une phobie des voitures : notre cerveau est « préparé » évolutivement à craindre les premières.
Mécanisme de développement et d’autorenforcement d’une phobie : (1) Origine/déclencheur (traumatisme, observation parentale, prédisposition génétique, peur évolutive ancestrale), (2) Conditionnement cérébral associant l’objet à un danger mortel même irrationnel, (3) Réaction anxieuse intense avec palpitations cardiaques et sueurs, (4) Évitement procurant un soulagement immédiat mais renforçant paradoxalement la phobie. Le cercle vicieux illustre comment chaque évitement confirme au cerveau que le danger était réel, rétrécissant progressivement la zone de confort. Infographie originale JeRetiens.
Les phobies les plus courantes
Top 10 des phobies les plus répandues dans la population mondiale : la phobie sociale arrive en tête (7-13%), suivie de l’acrophobie (5%), l’arachnophobie (3-6%) et la claustrophobie (5-7%). La nomophobie, peur d’être sans téléphone (10-20%), illustre les nouvelles phobies du XXIe siècle. Infographie originale JeRetiens.
Parmi les centaines de phobies répertoriées, certaines touchent des millions de personnes à travers le monde. Voici les dix phobies les plus fréquentes, celles que vous avez statistiquement le plus de chances de rencontrer dans votre entourage.
1. Arachnophobie : la terreur à huit pattes
La peur des araignées est probablement la phobie la plus répandue au monde, touchant environ 3 à 6% de la population, avec une nette prédominance féminine. Pour un arachnophobe, la taille de l’araignée importe peu. Une minuscule araignée domestique de quelques millimètres peut déclencher une réaction de panique aussi intense qu’une mygale. Certaines personnes ne peuvent même pas regarder une photo d’araignée sans ressentir un profond malaise.
Cette phobie impacte la vie quotidienne de multiples façons. Vérifier systématiquement les coins de plafond avant d’entrer dans une pièce, refuser catégoriquement de descendre à la cave, ne jamais ouvrir les fenêtres en été de peur qu’une araignée n’entre, déléguer systématiquement à autrui la « gestion » des araignées trouvées dans la maison. Certains arachnophobes évitent même les randonnées en nature ou les activités de jardinage.
2. Acrophobie : le vertige paralysant
La peur des hauteurs concerne environ 5% de la population. Elle se distingue du simple vertige, sensation physique normale liée à notre système vestibulaire. L’acrophobe ressent une anxiété anticipatoire bien avant d’atteindre une hauteur significative et peut paniquer même derrière une vitre sécurisée ou sur un balcon parfaitement protégé.
Cette phobie limite considérablement certaines activités : impossibilité de monter dans des attractions type grande roue, évitement des randonnées en montagne avec passages escarpés, refus d’habiter ou même de visiter un appartement en étage élevé avec vue dégagée, angoisse dans les escaliers ouverts ou les passerelles transparentes. Certains acrophobes ne peuvent même pas monter sur un escabeau pour changer une ampoule.
3. Aérodromophobie : prisonniers du sol
La peur de l’avion touche environ 2,5 à 6,5% de la population de manière phobique (anxiété paralysante), et jusqu’à 40% ressentent une appréhension significative. Statistiquement, l’avion est le moyen de transport le plus sûr qui existe, mais cette réalité objective ne pèse rien face à la peur viscérale.
L’aérodromophobe redoute le manque de contrôle, l’impossibilité de sortir, la dépendance totale vis-à-vis du pilote et de la machine. Le simple fait de réserver un billet peut déclencher de l’anxiété plusieurs semaines à l’avance. Cette phobie peut avoir des conséquences professionnelles majeures dans un monde globalisé où les déplacements internationaux sont parfois requis, et personnelles en limitant drastiquement les destinations de vacances accessibles.
4. Claustrophobie : l’angoisse de l’enfermement
La peur des espaces clos affecte environ 5 à 7% de la population. Pour un claustrophobe, un ascenseur, un scanner médical IRM, une petite pièce sans fenêtre, un train bondé ou même une voiture dans un embouteillage peuvent déclencher une crise d’angoisse intense avec sensation d’étouffement.
Le claustrophobe évite les ascenseurs même pour monter dix étages, refuse certains examens médicaux pourtant nécessaires, ressent une anxiété majeure dans les transports en commun aux heures de pointe, et peut même développer une angoisse dans son propre domicile si les pièces sont trop petites ou sombres. Cette phobie crée un besoin constant de repérer les sorties et de s’assurer qu’une échappatoire existe.
5. Agoraphobie : bien plus que la peur des espaces ouverts
L’agoraphobie, contrairement à la croyance populaire, n’est pas simplement la peur des espaces ouverts. C’est la peur de se retrouver dans une situation où il serait difficile ou embarrassant de s’échapper ou de recevoir de l’aide en cas de crise d’angoisse. Elle touche environ 1,5 à 3,5% de la population.
L’agoraphobe craint les foules, les transports en commun, les files d’attente, les grands espaces ouverts sans abri, les ponts, mais aussi parfois son propre domicile s’il vit seul. Dans les cas sévères, la personne devient littéralement prisonnière de sa maison, incapable de sortir sans être accompagnée. Cette phobie s’accompagne souvent d’attaques de panique et peut totalement paralyser une vie sociale et professionnelle.
6. Phobie sociale : la prison du regard d’autrui
La peur du regard et du jugement des autres affecte environ 7 à 13% de la population à un degré phobique. Elle dépasse largement la simple timidité. Le phobique social redoute intensément les situations d’interaction ou de performance : parler en public, manger devant d’autres personnes, signer un document sous le regard de quelqu’un, passer un appel téléphonique en présence d’autrui, ou simplement croiser des gens dans la rue.
Cette phobie entraîne un isolement progressif, des opportunités professionnelles manquées, des difficultés relationnelles majeures. Certains phobiques sociaux ne peuvent pas travailler en open space, refusent toute promotion impliquant du management ou de la présentation, et limitent leurs sorties au strict minimum. Le paradoxe cruel est que l’évitement renforce la phobie : moins on s’expose, plus l’anxiété augmente.
7. Cynophobie : quand le meilleur ami de l’homme devient ennemi
La peur des chiens touche environ 3 à 5% de la population. Elle naît souvent d’une morsure ou d’une agression dans l’enfance, mais peut aussi se développer par observation (témoin d’une attaque) ou par transmission familiale. Pour un cynophobe, tous les chiens sont potentiellement dangereux, du minuscule chihuahua au dogue allemand.
Cette phobie complique considérablement les déplacements urbains et les visites à des amis ou de la famille possédant des chiens. Le simple aboiement derrière une porte ou un chien tenu en laisse à distance peut déclencher une forte anxiété. Certains cynophobes changent systématiquement de trottoir à la vue d’un chien, évitent les parcs publics, et vivent dans une vigilance constante.
8. Émétophobie : la terreur invisible
La peur de vomir (ou de voir quelqu’un vomir) est beaucoup plus répandue qu’on ne le croit, touchant environ 0,1 à 8% de la population selon les études, avec une forte prédominance féminine. C’est pourtant l’une des phobies les moins connues du grand public, probablement parce que ceux qui en souffrent en parlent rarement.
L’émétophobe développe des comportements d’évitement drastiques : vérification obsessionnelle des dates de péremption, évitement des restaurants ou de la cuisine d’autrui, refus de prendre les transports en commun ou d’aller dans des lieux où quelqu’un pourrait vomir (bars, boîtes de nuit), surveillance constante de ses propres sensations corporelles. Les femmes émétophobes peuvent même refuser d’avoir des enfants par terreur des nausées de grossesse.
9. Nosophobie : la maladie imaginaire omniprésente
La peur excessive de tomber malade, également appelée hypocondrie dans certains contextes, concerne environ 4 à 6% de la population. Le nosophobe interprète chaque symptôme corporel mineur comme le signe d’une maladie grave. Un mal de tête devient une tumeur cérébrale, une toux persistante un cancer du poumon, une tache cutanée un mélanome.
Cette phobie génère des consultations médicales répétées, des examens inutiles, une surveillance obsessionnelle du corps, et paradoxalement parfois un évitement des médecins par peur qu’ils ne découvrent effectivement quelque chose de grave. Internet et les forums médicaux amplifient considérablement cette phobie en permettant une auto-recherche anxieuse de symptômes. Le nosophobe vit dans une anxiété quotidienne concernant sa santé ou celle de ses proches.
10. Nomophobie : la phobie du XXIe siècle
La peur d’être sans téléphone portable est un phénomène récent mais en expansion rapide. Le terme « nomophobie » vient de « no mobile phone phobia ». Des études récentes suggèrent que jusqu’à 66% des utilisateurs de smartphones ressentiraient une forme d’anxiété à l’idée d’être sans leur appareil, et environ 10 à 20% à un degré réellement phobique.
Le nomophobe vérifie constamment son téléphone, panique s’il l’oublie chez lui, ressent une anxiété majeure quand la batterie est faible, ne peut pas éteindre son appareil même en dormant, et éprouve un sentiment d’isolement et de vulnérabilité sans connexion. Cette phobie révèle notre dépendance croissante à la connectivité permanente et notre peur d’être injoignable ou de manquer une information importante.
Les phobies les plus insolites et méconnues
Si certaines phobies sont largement répandues et facilement compréhensibles, d’autres défient l’entendement par leur spécificité ou leur apparente absurdité. Pourtant, pour ceux qui en souffrent, ces phobies sont aussi réelles et handicapantes que n’importe quelle autre.
Sélection de huit phobies parmi les plus insolites et spécifiques : l’hippopotomonstrosesquippedaliophobie (peur des longs mots avec son nom ironique de 36 lettres), la coulrophobie (clowns, touchant 7-12% des gens), la trypophobie (motifs de trous serrés comme nids d’abeilles), la phobophobie (peur d’avoir peur créant une spirale sans fin), l’apopathodiaphulatophobie (constipation), la nomophobie (être sans téléphone, phobie du XXIe siècle), la koumpounophobie (boutons de vêtements) et la plastilinokinésiophobie (pâte à modeler en mouvement). Démonstration que pratiquement tout stimulus peut devenir objet d’une peur pathologique. Infographie originale JeRetiens.
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie : la cruelle ironie
C’est probablement la phobie au nom le plus ironique qui existe : la peur des mots longs. Imaginez devoir prononcer le nom de votre propre phobie et sentir l’anxiété monter. Ce mot de 36 lettres semble avoir été créé comme une plaisanterie cruelle envers ceux qui en souffrent. Les personnes affectées évitent les textes scientifiques, médicaux ou juridiques, redoutent les situations où elles pourraient devoir lire à voix haute des termes techniques, et peuvent ressentir une véritable détresse face à un mot particulièrement long.
Coulrophobie : quand le rire devient cauchemar
La peur des clowns touche un nombre surprenant de personnes, peut-être 7 à 12% de la population à divers degrés. Loin d’être une invention récente amplifiée par des films d’horreur comme « Ça » de Stephen King, cette phobie trouve ses racines dans une réalité psychologique profonde : le clown cache son véritable visage, ses émotions réelles sont masquées par le maquillage et le sourire forcé, créant un sentiment d’inconfort et d’imprévisibilité. Pour un coulrophobe, ce qui devrait être festif devient menaçant.
Trypophobie : les trous qui dérangent
La peur des motifs de trous serrés (nid d’abeilles, éponge, graines de lotus) est un phénomène relativement récent dans la littérature scientifique, popularisé par internet. Bien que non officiellement reconnue dans les classifications diagnostiques, elle provoque chez certaines personnes un dégoût viscéral, des démangeaisons, voire des nausées à la vue de ces patterns. Les chercheurs suggèrent que cette réaction pourrait être liée évolutivement à l’évitement de parasites, de maladies cutanées ou de créatures venimeuses présentant ces motifs.
Apopathodiaphulatophobie : la constipation de la peur
La peur de la constipation porte un nom presque aussi long qu’elle est spécifique. Cette phobie peut conduire à une utilisation excessive de laxatifs, une surveillance obsessionnelle du transit intestinal, et une anxiété majeure lors des voyages où les habitudes sont perturbées. Paradoxalement, l’anxiété elle-même peut perturber le transit, créant un cercle vicieux.
Phobophobie : la peur d’avoir peur
C’est peut-être la phobie la plus tragiquement autoréférentielle : la peur de développer une phobie ou d’avoir une crise d’angoisse. Le phobophobe vit dans l’anticipation anxieuse de sa propre anxiété, créant une spirale sans fin. Cette méta-phobie accompagne souvent d’autres troubles anxieux et peut devenir complètement paralysante.
Autres phobies remarquables
La leucoselophobie, peur de la page blanche, terrorise écrivains et étudiants. La triskaidekaphobie, peur du nombre 13, a conduit certains immeubles à supprimer le treizième étage et des compagnies aériennes à éliminer la rangée 13. La kainotêtophobie, peur de la nouveauté, pousse certains à vivre dans une routine immuable. La plastilinophobie, peur de la pâte à modeler, et pire encore, la plastilinokinésiophobie, peur de la pâte à modeler en mouvement, démontrent que pratiquement n’importe quel stimulus peut devenir l’objet d’une phobie.
Vivre avec une phobie au quotidien
Au-delà des définitions cliniques et des listes, vivre avec une phobie signifie naviguer quotidiennement dans un monde parsemé de pièges invisibles pour les autres. C’est porter un fardeau que personne ne voit, affronter des batailles que personne ne comprend vraiment.
Le poids du jugement et de l’incompréhension
L’une des souffrances les plus difficiles pour une personne phobique n’est pas toujours la phobie elle-même, mais la réaction de l’entourage. « Ce n’est qu’une araignée, elle est plus effrayée que toi ! » « Mais les avions ne tombent jamais, tu es ridicule ! » « Ressaisis-toi, ce n’est pas si grave ! » Ces phrases, prononcées avec les meilleures intentions du monde, minimisent une détresse réelle et ajoutent la honte à l’anxiété.
Le phobique sait rationnellement que sa peur est disproportionnée. C’est justement la définition d’une phobie. Mais cette conscience intellectuelle ne change rien à la réaction émotionnelle et physiologique. Dire à quelqu’un en pleine crise d’angoisse phobique de « se calmer » est aussi efficace que de dire à quelqu’un qui se noie de « simplement respirer ».
Les stratégies d’évitement et leurs conséquences
L’évitement est la réponse naturelle à la phobie. Si les ascenseurs vous terrorisent, vous prenez les escaliers. Si les foules vous angoissent, vous restez chez vous. Si les chiens vous effraient, vous changez de trottoir. Ces stratégies apportent un soulagement immédiat de l’anxiété, ce qui les rend très séduisantes. Le problème, c’est qu’elles renforcent la phobie à long terme.
Chaque évitement envoie un message à votre cerveau : « Cette chose est effectivement dangereuse puisque je dois la fuir. » La zone de confort se rétrécit progressivement. La personne claustrophobe qui commence par éviter les ascenseurs finit par éviter les petites pièces, puis sa propre voiture, puis ne sort plus de chez elle. L’agoraphobe qui évite les centres commerciaux bondés finit par éviter toute sortie. L’évitement nourrit la phobie qui justifie l’évitement.
L’impact sur les relations et la vie sociale
Les phobies créent des tensions relationnelles difficiles. Le conjoint d’une personne arachnophobe se retrouve systématiquement désigné « chasseur d’araignées officiel ». Les amis d’un aérodromophobe doivent renoncer aux destinations lointaines ou partir sans lui. Les collègues d’un phobique social compensent ses évitements en présentations et réunions. Cette dépendance créée par la phobie peut générer culpabilité chez le phobique et frustration chez l’entourage.
De plus, certaines phobies sont socialement moins acceptables que d’autres. Avoir peur des serpents ou des hauteurs est généralement compris et toléré. Mais que dire de celui qui a peur des boutons, des ballons de baudruche, ou des poupées ? Le risque de moquerie pousse au silence, ce qui isole encore davantage la personne.
Le coût professionnel et financier
Les phobies ont un coût tangible. L’aérodromophobe qui refuse une promotion internationale. Le claustrophobe qui paie un étage supplémentaire parce qu’il refuse de prendre l’ascenseur pour monter chez lui. L’agoraphobe qui ne peut pas travailler en présentiel. Le phobique social qui renonce à des métiers pourtant passionnants parce qu’ils impliquent trop d’interactions.
Certaines personnes organisent toute leur vie autour de leur phobie. Elles choisissent leur logement, leur emploi, leurs vacances, leurs relations en fonction de ce qu’elles peuvent éviter. La phobie devient le chef d’orchestre invisible de leur existence.
Les crises d’angoisse : quand la phobie explose
Malgré tous les efforts d’évitement, il arrive que le phobique soit confronté à l’objet de sa peur. Une araignée surgit dans la voiture en pleine autoroute. L’ascenseur tombe en panne entre deux étages. Un chien court vers vous dans un parc. C’est là que survient la crise d’angoisse, aussi appelée attaque de panique.
Le cœur s’emballe jusqu’à 150, 180 battements par minute. La respiration devient superficielle et rapide, créant une hyperventilation qui entraîne des vertiges et des fourmillements. La sueur perle, les mains tremblent. Une sensation d’irréalité s’installe, comme si la personne était détachée de son propre corps. Et surtout, une certitude terrible : « Je vais mourir. » Même si rationnellement la personne sait qu’une araignée ne peut pas la tuer, son corps entier lui hurle le contraire.
Ces crises durent généralement entre 5 et 20 minutes mais laissent la personne épuisée pendant des heures. Plus grave encore, la peur d’avoir une nouvelle crise devient elle-même une source d’anxiété, créant parfois une phobophobie secondaire.
Liste exhaustive des phobies
Voici un inventaire complet des phobies répertoriées, chacune portant un nom spécifique dérivé du grec ou du latin. Cette liste témoigne de l’extraordinaire diversité des stimuli pouvant déclencher une peur pathologique.
Enfin, le terme de xénophobie est utilisé pour exprimer l’hostilité vis-à-vis des étrangers. Suivant le même principe, les mots francophobie, anglophobie, germanophobie, etc. expriment une hostilité (et non une peur) par rapport à un peuple.
Conclusion : comprendre pour mieux accompagner
Les phobies ne sont pas des caprices, des signes de faiblesse ou des comportements qu’on peut simplement décider d’arrêter par la volonté. Ce sont des troubles anxieux réels, dont les bases neurobiologiques commencent à être bien comprises par la science moderne. Le cerveau phobique réagit différemment face à son objet de peur, avec une activation exagérée de l’amygdale et une inhibition insuffisante par le cortex préfrontal.
L’inventaire impressionnant des phobies répertoriées témoigne d’une réalité fondamentale : pratiquement n’importe quel stimulus peut, dans certaines conditions, devenir l’objet d’une peur pathologique. Des araignées aux longs mots, des hauteurs à la pâte à modeler en mouvement, la diversité des phobies reflète la plasticité extraordinaire de notre système nerveux, capable d’apprendre à avoir peur de presque n’importe quoi.
Cette compréhension devrait nous inviter à plus de compassion envers ceux qui souffrent de phobies. Lorsqu’une personne vous confie sa phobie, la réaction la plus aidante n’est pas la minimisation (« Ce n’est rien, tout le monde a peur de quelque chose ») ni la confrontation forcée (« Tu vas voir, je vais te montrer que ce n’est pas dangereux »). C’est l’écoute sans jugement, la validation de l’expérience vécue, et si la personne le souhaite, l’encouragement à chercher une aide professionnelle.
Car c’est là une réalité encourageante : les phobies font partie des troubles anxieux qui répondent le mieux aux interventions thérapeutiques, avec des taux de succès dépassant souvent 80 à 90%. Des millions de personnes ont réussi à surmonter leurs phobies et à récupérer la liberté que l’anxiété leur avait volée. Une phobie n’est pas une condamnation à vie.
En attendant, reconnaître l’existence de ces centaines de phobies aux noms parfois imprononçables, c’est reconnaître la diversité de l’expérience humaine de l’anxiété. C’est comprendre que la peur, même irrationnelle, mérite d’être prise au sérieux. Et c’est se rappeler que derrière chaque nom grec compliqué se cache une personne qui lutte quotidiennement contre un ennemi invisible que les autres ne voient pas.
Questions fréquentes sur les phobies
Quelle est la différence entre une peur et une phobie ?
Une peur est une réaction émotionnelle normale et proportionnée face à un danger réel ou potentiel. Elle est temporaire et ne vous empêche pas de vivre normalement. Une phobie est une peur irrationnelle, disproportionnée et persistante qui dure au moins six mois, provoque une anxiété intense et conduit à des comportements d’évitement qui interfèrent avec la vie quotidienne. Par exemple, avoir peur en croisant un gros chien qui grogne est normal ; traverser systématiquement la rue pour éviter tout chien, même en laisse, relève de la cynophobie.
Les phobies peuvent-elles disparaître seules avec le temps ?
Certaines phobies infantiles disparaissent naturellement avec la maturation (peur du noir, des monstres), mais les phobies qui persistent à l’âge adulte ont tendance à perdurer, voire à s’aggraver sans intervention. L’évitement renforce la phobie plutôt que de la diminuer. Cependant, avec un accompagnement thérapeutique adapté, les taux de rémission sont très élevés, souvent supérieurs à 80%. Il n’est jamais trop tard pour traiter une phobie, même si elle dure depuis des décennies.
Quelle est la phobie la plus courante au monde ?
L’arachnophobie (peur des araignées) et l’acrophobie (peur des hauteurs) se disputent la première place, chacune touchant environ 3 à 6% de la population. La phobie sociale, si on l’inclut dans les phobies spécifiques, est encore plus fréquente avec 7 à 13% de prévalence. Ces phobies sont probablement si communes en raison de racines évolutives : nos ancêtres qui craignaient les araignées venimeuses, les serpents et les hauteurs avaient plus de chances de survivre.
Peut-on avoir plusieurs phobies en même temps ?
Absolument, et c’est même relativement fréquent. On parle de comorbidité. Une personne peut être à la fois arachnophobe, claustrophobe et agoraphobe. Souvent, ces phobies partagent une anxiété sous-jacente commune. De plus, certaines phobies en entraînent logiquement d’autres : un agoraphobe développe souvent une phobie sociale, un claustrophobe peut devenir aérodromophobe. Les personnes ayant une phobie ont également un risque accru de développer d’autres troubles anxieux.
Les phobies sont-elles héréditaires ?
Il existe une composante génétique, mais on n’hérite pas d’une phobie spécifique. Les études sur les jumeaux montrent une héritabilité d’environ 30 à 40%. Ce qu’on transmet, c’est plutôt une vulnérabilité générale à l’anxiété, un tempérament plus réactif. De plus, l’apprentissage social joue un rôle majeur : un enfant qui voit son parent paniquer face aux araignées apprend que les araignées sont dangereuses et peut développer la même phobie sans prédisposition génétique particulière.
Est-ce que tout le monde peut développer une phobie ?
Théoriquement oui, tout le monde est susceptible de développer une phobie, mais certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres. Les facteurs de risque incluent : un tempérament anxieux, des antécédents familiaux de troubles anxieux, un traumatisme vécu directement ou observé, un stress chronique qui sensibilise le système nerveux, et des facteurs développementaux (les phobies apparaissent plus fréquemment pendant l’enfance et l’adolescence). Les femmes sont environ deux fois plus touchées que les hommes, pour des raisons encore débattues combinant probablement facteurs hormonaux, sociaux et culturels.
Pourquoi certaines phobies sont-elles plus courantes que d’autres ?
Les phobies les plus courantes (araignées, serpents, hauteurs, espaces clos, sang) correspondent souvent à des menaces ancestrales qui ont façonné notre évolution. Notre cerveau est « préparé » évolutivement à développer plus facilement ces peurs car elles augmentaient les chances de survie de nos ancêtres. En revanche, il est beaucoup plus rare de développer une phobie des voitures, prises électriques ou armes à feu, pourtant objectivement bien plus dangereuses aujourd’hui, car notre cerveau n’a pas eu le temps évolutif de s’adapter à ces menaces modernes.
Une phobie peut-elle apparaître soudainement à l’âge adulte ?
Oui, bien que la majorité des phobies se développent pendant l’enfance et l’adolescence, il est possible qu’une phobie apparaisse à l’âge adulte, généralement suite à un événement traumatisant. Par exemple, une personne peut développer une aérodromophobie après avoir vécu de très fortes turbulences ou un incident en avion, même si elle volait sans problème pendant des années auparavant. Le stress chronique, des changements hormonaux ou un autre trouble anxieux peuvent également sensibiliser une personne et favoriser l’apparition d’une phobie qu’elle n’avait pas auparavant.
Les phobies peuvent-elles être dangereuses pour la santé ?
Indirectement, oui. Les phobies elles-mêmes ne sont pas physiquement dangereuses, mais leurs conséquences peuvent l’être. Une personne odontophobe (peur du dentiste) peut éviter les soins dentaires et développer des problèmes graves. Un nosophobe peut consulter excessivement et subir des examens inutiles, ou au contraire éviter complètement les médecins par peur d’un diagnostic. Les crises d’angoisse répétées stressent le système cardiovasculaire. L’isolement social causé par certaines phobies augmente les risques de dépression. De plus, le stress chronique généré par une phobie affaiblit le système immunitaire.
Peut-on forcer quelqu’un à affronter sa phobie pour l’en guérir ?
Non, et cette approche est non seulement inefficace mais potentiellement traumatisante et contre-productive. Forcer une personne arachnophobe à tenir une araignée, enfermer un claustrophobe dans un espace clos, ou pousser quelqu’un dans une situation phobique sans son consentement risque d’aggraver considérablement la phobie et de détruire la confiance. L’exposition progressive et contrôlée utilisée en thérapie se fait toujours avec le plein consentement de la personne, à son rythme, dans un cadre sécurisant, et en commençant par des niveaux d’anxiété gérables. Le mot-clé est « progressif », pas « brutal ».
Quelle est la phobie avec le nom le plus long ?
L’hippopotomonstrosesquippedaliophobie (peur des longs mots) détient ce record avec ses 36 lettres, suivie de près par l’apopathodiaphulatophobie (peur de la constipation) et la plastilinokinésiophobie (peur de la pâte à modeler en mouvement). L’ironie cruelle de l’hippopotomonstrosesquippedaliophobie n’échappe à personne : imaginez devoir prononcer le nom de votre propre phobie. Certains linguistes suggèrent que ce terme a été créé comme une plaisanterie plutôt que comme un véritable terme clinique, bien que la peur des mots longs existe réellement.
Les animaux peuvent-ils avoir des phobies ?
Oui, les animaux peuvent développer des peurs conditionnées qui ressemblent à des phobies. Les chiens peuvent développer une peur panique des orages, des feux d’artifice ou de situations spécifiques après un traumatisme. Les chevaux peuvent devenir phobiques de certains objets ou lieux. Les primates en captivité montrent parfois des comportements phobiques. Cependant, il est difficile de déterminer si ces peurs atteignent le niveau de « phobie » au sens clinique humain, car nous ne pouvons pas évaluer la composante cognitive (pensées anticipatoires, ruminations) qui caractérise les phobies humaines.
La nomophobie est-elle vraiment une phobie reconnue ?
La nomophobie (peur d’être sans téléphone portable) n’est pas encore officiellement reconnue dans les classifications diagnostiques psychiatriques comme le DSM-5 ou la CIM-11, mais elle fait l’objet de recherches croissantes. Des études récentes montrent qu’une proportion significative de la population (10 à 20%) ressent une anxiété majeure à l’idée d’être sans smartphone. Bien que controversée, cette phobie reflète une réalité contemporaine : notre dépendance croissante à la connectivité permanente. Elle pourrait être ajoutée aux classifications officielles dans les prochaines révisions.
Pourquoi les phobies touchent-elles plus les femmes que les hommes ?
Les statistiques montrent que les femmes sont environ deux fois plus susceptibles que les hommes de développer une phobie spécifique, bien que ce ratio varie selon le type de phobie. Les explications proposées sont multiples et probablement complémentaires : différences hormonales (les œstrogènes influencent les circuits de la peur), facteurs évolutifs (les femmes enceintes ou avec enfants en bas âge auraient bénéficié d’une plus grande prudence), socialisation différente (les filles sont culturellement plus autorisées à exprimer leurs peurs), et peut-être une plus grande volonté des femmes à consulter et donc à être diagnostiquées. La recherche dans ce domaine est encore active.
Peut-on rire de ses propres phobies ou est-ce minimiser le problème ?
L’humour peut être un mécanisme d’adaptation sain, à condition qu’il vienne de la personne elle-même et ne serve pas à éviter de traiter le problème. Beaucoup de personnes phobiques utilisent l’autodérision comme façon de désamorcer l’anxiété et de partager leur expérience. Les groupes de soutien montrent que l’humour partagé peut créer de la solidarité. Cependant, il y a une différence entre rire avec quelqu’un de sa phobie (respect et empathie) et rire de quelqu’un (moquerie qui minimise sa souffrance). La clé est le consentement et le contexte : la personne phobique doit rester maître du récit de son expérience.
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À chaque visite médicale, la tension est prise par le médecin. C’est un geste systématique entré dans nos habitudes. Nous allons aujourd’hui voir ensemble à ce qu’est la tension artérielle, à quoi elle correspond exactement, que sont les deux mesures lors du relevé et enfin comment on la mesure.
La tension artérielle est la pression exercée par le sang sur les parois des artères.
Elle est mesurée par deux valeurs : la pression systolique (contraction du cœur) et la pression diastolique (relâchement du cœur).
Elle s’exprime en cmHg (centimètres de mercure) ou mmHg (millimètres de mercure).
On utilise un tensiomètre pour la mesurer, en écoutant les bruits de Korotkoff avec un stéthoscope pour plus de précision.
Des facteurs comme le stress, le mode de vie et l’alimentation peuvent influencer la tension artérielle.
Qu’est-ce que la tension artérielle ?
Tout d’abord la tension artérielle correspond à la pression artérielle, c’est-à-dire à la pression du sang dans les artères de la circulation principale mais aussi la force qu’il exerce sur les parois des artères (qui a pour effet de les tendre, d’où la tension).
La tension est exprimée en centimètres de mercure ou en millimètres de mercure, respectivement cmHg et mmHg.
La tension indique deux valeurs lorsqu’on la relève : la pression systolique et la pression diastolique.
La pression systolique correspond à la pression maximale lorsque le cœur se contracte, c’est la systole.
La pression diastolique correspond à la pression minimale lorsque le cœur se relâche (lorsque le ventricule gauche est au repos), c’est la diastole.
Exemples :
Si la tension est de 13/8, elle est exprimée en centimètres de mercure cmHg et signifie que la pression maximale à la contraction du cœur est de 13 et la pression minimale au relâchement du cœur est de 8. Cela correspond à une pression systolique de 13 et une pression diastolique de 8. On la note 13/8 cmHg.
Si la tension est de 130/80 (cent trente/quatre-vingts) elle est exprimée en millimètres de mercure et se note 130/80 mmHg. Le mécanisme est le même, 130 correspond à la pression systolique et 80 à la pression diastolique.
La tension artérielle se mesure généralement grâce à un brassard gonflable appelé sphygmomanomètre (ou tensiomètre). Chez soi, on peut avoir recours à un tensiomètre électrique qui se place sur le poignet. Cette méthode, la plus répandue, s’appelle la méthode par contre-pulsion.
Le brassard est gonflé, avec une pression supérieure à la pression maximale. Cela a pour effet de contenir/occlure l’artère. Il se dégonfle ensuite petit à petit et lorsque la pression du gonflage équivaut à la pression systolique (donc maximale) l’artère s’ouvre par intermittence qui s’exprime par un petit mouvement saccadé de l’aiguille de mesure ou si un stéthoscope est utilisé par un bruit de battement dit de Korotkoff. Enfin, lorsque la pression exercée par le brassard est inférieure à la pression diastolique (donc minimale), l’artère est ouverte en permanence. L’aiguille oscille à nouveau et les bruits disparaissent dans le stéthoscope.
Résumons : le brassard exerce une pression supérieure à la pression artérielle, il comprime l’artère et la ferme temporairement. En dégonflant, il atteint la pression maximale du cœur, c’est la première mesure et l’artère se rouvre un peu. Ensuite, en dégonflant encore, la pression exercée par le brassard devient inférieure à la pression minimale exercée par le cœur, c’est la seconde mesure : l’artère est à la normale et n’est plus comprimée par la pression du brassard.
Exemple de mesure de la tension: le premier chiffre correspond à la pression systolique, donc la pression maximale du sang lorsque le cœur se contracte; le second chiffre correspond à la pression diastolique donc la ression exercée par le sang dans les artères quand le cœur se relâche, c’est la pression minimale.
Pourquoi utiliser un stéthoscope ?
L’utilisation du stéthoscope placé dans le pli du coude permet d’écouter l’artère humérale. La mesure est donc plus précise car des bruits dus aux turbulences de l’écoulement du sang ont lieu lorsque le brassard se dégonfle et que l’artère comprimée se rouvre peu à peu. Ils disparaissent lorsque le brassard ne la comprime plus assez et que l’artère est ouverte en permanence.
Quand est-on en hypertension ou en hypotension ?
Un système de classification en fonction des mesures de la pression artérielle permet de savoir si l’on se trouve dans une situation d’hypotension, d’hypertension ou tout simplement de tension normale.
Catégorie
Systole mmHg
Diastole mmHg
Hypotension sévère
< 50
< 50
Hypotension
de 50 à 90
de 50 à 60
Tension optimale
de 91 à 115
de 61 à 75
Tension normale
de 116 à 120
de 76 à 80
Tension normale élevée
de 121 à 129
de 81 à 84
Pré-hypertension
de 130 à 139
de 85 à 89
Hypertension légère
de 140 à 159
de 90 à 99
Hypertension modérée
de 160 à 179
de 100 à 109
Hypertension avancée
> 180
> 110
Facteurs de risque et mode de vie
La tension varie fort d’un individu à l’autre en fonction du mode de vie.
La tension baisse lorsqu’un individu est au repos ou qu’il pratique un sport régulièrement. Par contre, la tension a tendance à augmenter lorsqu’un individu est en proie à de l’angoisse, du stress ou fait un effort.
D’autres éléments sont des facteurs qui favorisent l’augmentation de la tension comme le surpoids, la consommation excessive de sel, la sédentarité excessive et le manque d’exercice. À l’inverse, maigrir un peu, manger moins de sel et bouger un peu plus ont généralement des effets positifs sur la tension : elle diminue.
Conclusion
La mesure de la tension artérielle, bien que banale, est un indicateur crucial de notre santé cardiovasculaire. Comprendre la différence entre la pression systolique (contraction) et la pression diastolique (relâchement) est la clef pour interpréter les chiffres. Ce processus simple permet d’identifier des problèmes potentiels comme l’hypertension et de prendre les mesures nécessaires pour améliorer son mode de vie. Surveiller sa tension artérielle est une habitude préventive essentielle pour maintenir une bonne santé à long terme.
FAQ : Tout savoir sur la tension artérielle
Qu’est-ce que la tension artérielle ?
La tension artérielle est la pression exercée par le sang sur les parois des artères. C’est un indicateur de la force avec laquelle le cœur pompe le sang à travers le corps.
Quelles sont les deux mesures de la tension ?
Il y a deux mesures : la pression systolique (le chiffre le plus élevé) et la pression diastolique (le chiffre le plus bas). La systole mesure la pression lorsque le cœur se contracte, et la diastole mesure la pression lorsque le cœur se relâche entre les battements.
Comment s’expriment les valeurs de la tension artérielle ?
Les valeurs de la tension sont exprimées en millimètres de mercure (mmHg) ou, plus rarement, en centimètres de mercure (cmHg). Une mesure de 130/80 mmHg correspond à 13/8 cmHg.
Que signifie une tension de 13/8 ?
Une tension de 13/8 cmHg signifie que la pression systolique est de 13 cmHg et la pression diastolique de 8 cmHg. Cela correspond à une tension normale mais dans la partie supérieure de l’intervalle.
Qu’est-ce qu’un tensiomètre ?
Le tensiomètre est l’appareil utilisé pour mesurer la tension artérielle. Il est composé d’un brassard gonflable et d’un manomètre (mécanique ou électronique).
Quel est le rôle du stéthoscope dans la mesure de la tension ?
Le stéthoscope permet d’écouter les bruits du sang dans l’artère sous le brassard. La première mesure correspond au premier bruit entendu (pression systolique) et la seconde à la disparition de ces bruits (pression diastolique).
Qu’est-ce que l’hypertension ?
L’hypertension est une tension artérielle anormalement élevée. Elle est généralement diagnostiquée lorsque la pression systolique est régulièrement supérieure à 140 mmHg et/ou la pression diastolique supérieure à 90 mmHg.
Qu’est-ce que l’hypotension ?
L’hypotension est une tension artérielle anormalement basse. Elle est définie par une pression systolique inférieure à 90 mmHg et/ou une pression diastolique inférieure à 60 mmHg. Elle peut provoquer des vertiges ou des malaises.
Qu’est-ce qu’une tension artérielle normale ?
Une tension artérielle normale est généralement considérée comme étant inférieure à 120/80 mmHg. Les valeurs optimales se situent entre 91/61 mmHg et 115/75 mmHg.
Quels sont les facteurs de risque d’hypertension ?
Les facteurs de risque incluent le surpoids, la sédentarité, la consommation excessive de sel, le tabagisme, l’anxiété et le stress.
Comment peut-on faire baisser sa tension naturellement ?
Pour faire baisser la tension, il est souvent recommandé de perdre du poids, de réduire sa consommation de sel, de pratiquer une activité physique régulière et de réduire le stress.
Est-il normal que la tension varie au cours de la journée ?
Oui, il est tout à fait normal que la tension varie. Elle est généralement plus basse au repos ou pendant le sommeil et augmente pendant l’effort, le stress ou l’anxiété.
Faut-il s’inquiéter d’une seule mesure anormale ?
Une seule mesure anormale n’est généralement pas préoccupante. C’est la moyenne de plusieurs mesures prises dans des conditions similaires sur une période de temps qui permet d’établir un diagnostic.
Le stress peut-il faire augmenter la tension ?
Oui, le stress et l’angoisse peuvent provoquer une augmentation temporaire de la tension artérielle en libérant des hormones qui accélèrent le rythme cardiaque et contractent les vaisseaux sanguins.
Quelle est la différence entre sphygmomanomètre et tensiomètre ?
Le sphygmomanomètre est le terme médical pour désigner l’appareil de mesure de la tension. Le terme tensiomètre est plus courant et désigne le même appareil, souvent dans sa version électronique pour le grand public.
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Énoncé
Le but de cette énigme est de calculer la valeur de chaque pastille colorée. Chaque couleur représente un chiffre différent (et non un nombre !).
Alors… quelle est la solution et comment procéder ?
Solution
En version texte, le problème de l’énigme peut être écrit comme ceci:
a = bleu
b = blanc
c = rouge
abc
abc
+abc
= ccc
Comme il est mentionné dans l’énoncé, seulement les chiffres nous intéressent donc c doit être compris entre 0 et 9.
La colonne des unités est c + c + c + c = 3c, qui va donc de 3(0) = 0 à 3(9) = 27. Cela signifie qu’il y a 3 cas possibles la somme dans la colonne unités/unités.
Analyse des trois cas de figure
3c = c
Ce qui impliquerait que c = 0, ce qui signifie que la réponse est 000 donc a = b = 0… impossible ! Puisque chaque chiffre doit être un nombre différent.
3c = 20 + c
Dans ce cas c = 10, ce qui n’est pas possible non plus puisque chaque valeur doit être comprise entre 0 et 9 (pas de nombres, on cherche des chiffres).
3c = 10 + c
Dans ce cas, c = 5, donc la réponse « ccc » vaut 555.
Maintenant nous avons abc + abc + abc + abc = 3(abc) = 555.
Comme il s’agit de trois séries identiques additionnées, divisons la partie des opérations et le résultat par 3.
Nous obtenons donc: abc = 555/3 = 185
Donc a = 1 et b = 8 !
La pastille bleue vaut 1, la pastille blanche vaut 8, et la pastille rouge vaut 5.
Facile, non ?
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Le XXème siècle a connu 50 ans de bouleversement des méthodes de vente et de consommation. Le jeune XXIème siècle est témoin d’une difficulté perpétuelle pour le commerce de trouver de nouveaux consommateurs.
Voyons ensemble comment en un demi-siècle nous sommes passés de l’épicerie au hard discount, comment et pourquoi les standards et normes de consommation ont évolué à travers les décennies.
Premier supermarché de Belgique en 1957, le Delhaise de la place Flagey, à Bruxelles.
La distribution de masse de produits alimentaires à prix discount bouleverse l’organisation et les rapports à la clientèle. Cela répond à l’évolution de la consommation et à des contraintes comme la concurrence et les rapports avec les fournisseurs.
Le concept des ventes en libre-service naît aux États-Unis en 1916. Le premier super-marché est ouvert à New-York en 1930. En Europe, c’est après la Seconde Guerre Mondiale qu’arrivent les supermarchés: 1948 à Londres, 1951 en Suisse, 1957 à Bruxelles (Delhaise place Flagey) et en 1958 dans la région parisienne en France.
Dès 1963, les hypermarchés voient le jour.
Trois phases se distinguent dans l’histoire des grandes surfaces et de la grande distribution:
La première phase, pionnière, fait du modèle de l’hypermarché l’aboutissement de la révolution commerciale des 30 glorieuses
La deuxième phase voit l’élargissement des bases de la croissance extensive lorsque la consommation se ralentit.
La troisième phase est une phase d’adaptation aux exigences contradictoires d’une clientèle qui cherche un service commercial et des prix bas.
Voyons ceci de manière plus détaillée.
Naissance de la distribution de masse
En 1950, les structures commerciales en Europe sont très traditionnelles.
La moitié des commerces est dédiée à l’alimentation, et la majorité des commerces n’a pas de salariés. Les techniques de ventes sont anciennes, la règle est de vendre peu et cher.
Les grands magasins existent mais leur succès est limité.
En 1960, le petit commerce domine encore largement.
Des tentatives de se constituer en groupements d’achats en commun pour obtenir de meilleurs prix chez les grossistes, ont lieu mais leur succès est fortement limité.
Le modèle américain
Le modèle américain se basse sur l’augmentation du pouvoir d’achat qui implique moins de budget consacré à la nourriture et plus de budget consacré à l’équipement. Cette augmentation du pouvoir d’achat est à la base de l’émergence d’une nouvelle norme de consommation « de masse ». Ce mouvement de modernisation engage l’industrie dans la production de masse et multiplie les produits.
Ces produits s’écoulent dans le cadre d’une économie fordienne fondée sur l’articulation de la production de masse et la consommation de masse appelle une révolution commerciale qui a pour but de vendre en masse en réduisant les frais de commercialisation. Dans ce contexte, les méthodes modernes de vente étasuniennes se diffusent en Europe.
Une large place est donnée aux supermarché et libres-services. L’importance du parking est capitale. La devise est alors au no parking no business.
Une presse spécialisée voit le jour pour aider les commerçants européens pour diffuser les techniques de vente.
L’Amérique s’implique activement dans l’installation de son modèle commercial en Europe.
Vers le premier supermarché
Dès fin des années 1940, des innovations en matière de distribution ont lieu mais leur diffusion bute sur les habitudes de la clientèle.
Le premier libre-service s’installe en 1948 à Paris. Malgré une réduction des frais du personnel et d’aménagement du magasin qui permet de baisser les prix et d’augmenter les ventes, son succès est limité.
Leclerc dès 1949 se fournit chez industriels pour concurrencer les grossistes. Il vend mais sa marge est faible.
Le supermarché s’installe lentement à la fin des années 1950 car le personnel (et le client !) doit se familiariser avec le préemballage sans compter l’attente aux caisses et le manque de chaleur humaine.
Invention de l’hypermarché
En 1959, un trio s’associe pour ouvrir un Carrefour, convaincu qu’il faut faire comme les américains, le projet magasin de 2500 m² avec parking est inauguré en 1963. Le succès est impressionnant et bénéficie d’une couverture médiatique inédite.
Inauguration du premier hypermarché de France, le Carrefour de Sainte-Geneviève-des-Bois, le 15 juin 1963.
L’hypermarché se définit comme une surface de vente supérieure à 2500m² avec des caisses à la sorite, libre-service et parking. Selon un des créateurs: Carrefour est influencé à 80% par États-Unis et à 20% par Leclerc.
Le but de Carrefour est de vendre moins cher que le commerce traditionnel. Est mise en place une rotation des stocks et un aménagement épuré dans les magasins.
Le métier de chef de rayon voit le jour: il s’occupe de tous les aspects de la relation marchande et est tourné vers la rentabilité et l’assortiment.
Nous assistons à une véritable dépersonnalisation des rapports marchands car l’objectif est de vendre en masse.
L’expansion et la diversification du modèle
Le supermarché se développe mais l’hypermarché rend sceptique. Il faut attendre 1967 pour que 4 hypermarchés soient ouverts par des concurrents. C’est le début de l’expansion.
Les configurations sont différentes selon les hypermarchés.
Par exemple:
Carrefour donne une image de gigantisme avec une surface moyenne de 9300 m² (moyenne en 1985 de 5625m²); sa localisation se situe en périphérie et les marchandises vendues sont générales et alimentaires orientées vers l’épicerie plutôt que les produits frais.
La stratégie commerciale sur la notion de prix bas se couple à des publicités agressives.
Mammouth lance le concept de l' »hypermarché nain » (3403m²), implanté en zone urbaine. Il privilégie l’alimentation et les produits frais. Un peu plus de produits que pour un supermarché dont ils ne se distinguent que par la taille (ce sont de grands supermarchés).
Euromarché mise sur la diversité des localisations et des tailles, privilégie les produits alimentaires de qualité supérieure et offre service clientèle plus élaboré.
Fin des années 1960, l’hypermarché s’entoure de galeries marchandes, accroît la massification de la consommation et dynamise la consommation de masse.
L’élargissement des bases de la croissance extensive
Dès le milieu des années 1970, les grandes surfaces sont confrontées au ralentissement de la croissance.
L’environnement est difficile
La rupture dans le rythme de croissance de consommation implique progression de plus en plus ralentie ainsi qu’une modification de la structure de consommation des ménages qui réduisent la part d’alimentation, de l’habillement et de l’équipement du foyer pour dépenser plus dans la culture, les loisirs, la communication et les transports.
En 1973, la loi Royer est votée en France, introduisant des commissions départementales d’urbanisme commercial qui accordent ou non le permis de bâtir pour des magasins de plus de 1500m². Cette loi ralentit la croissance, encourage la corruption et la massification des implantations en périphérie.
Les supermarchés (U, Champion, Intermarché) adoptent une politique commerciale agressive: des prix bas qui accentuent la concurrence.
Des grandes surfaces spécialisées voient le jour au détriment du petit commerce et des grandes surfaces qui ne peuvent plus concurrencer sur certaines marchandises (meubles, luminaires, literie).
Les axes stratégiques de la grande distribution sont alors basés sur la diversification des produits hors de l’alimentaire, la création de marques et l’internationalisation.
Vers le non-alimentaire
Les grands groupes, sauf Auchan, investissent dans les surfaces spécialisées et mettent en place des rayons non-alimentaires. D’abord le nettoyage et les lessives, ensuite des produits qui sortent de la cuisine et de la buanderie.
Au milieu des 1980, la conquête commerciale se porte vers des secteurs jusqu’alors inexplorés (essence, livres, bijoux, parapharmacie, etc.). Leclerc devient le 2è libraire après la FNAC. Le prix unique du livre est fixé en 1981 mais ne change pas la situation.
Des produits blancs à la marque du groupe
Dans l’optique de dynamiser les ventes de produits alimentaires en les vendant moins cher, une réduction a lieu sur les frais de commercialisations. Il s’agit principalement des produits de première nécessité. Le succès est limité et la restauration des marques de l’enseigne dès 1984 s’opère.
Vers l’international
Carrefour créé des filiales en Grande-Bretagne dès 1969 et en Belgique. En 1970 et 1972 le groupe s’attaque respectivement à la Suisse et à l’Italie mais ce sont des échecs.
En 1973, Carrefour s’installe en Espagne puis au Brésil, en Argentine et à Taïwan. Le succès spectaculaire. Les autres groupes de distribution font pareil.
L’implantation ne réussit jamais aux États-Unis et en Allemagne. Les grands groupes privilégient dès lors les marchés où la consommation est peu développée.
Concurrence des prix
Dès 1990, l’individualisation croissante bouleverse les conditions du développement de la grande surface. Les enseignes continuent à accroître leur nombre de magasins et essayent d’adapter l’hypermarché aux nouvelles attentes de la clientèle se concentrant sur la lutte contre la vie chère.
Vers une consommation de masse personnalisée
La consommationse ralentit encore et la part de budget des ménages qui lui est dédiée diminue.
Une demande de qualité et de variété des produits émerge chez les consommateurs et s’opère progressivement un changement dans la nature de la consommation qui devient une consommation de masse personnalisée.
Le marketing qualitatif s’appuyant sur l’étude des styles de vie pour segmenter les marchés a dès lors le vent en poupe.
Poursuite de la croissance extensive
Les grands groupes doivent poursuivre l’augmentation du nombre de points de vente et les opérations de croissance externe, ce qui accroît la concurrence entre les magasins.
La clientèle est désormais mobile et instable, difficile à fidéliser.
Une concurrence rude se livre entre les magasins hard-discount et des enseignes en centre-ville avec les hypermarchés de périphérie.
Le hard-discount incite les enseignes à créer les leurs. Depuis 1992, 50% des supermarchés qui ouvrent sont des hard-discount. L’avantage majeur est la proximité.
Pour concurrencer le hard-discount, les hypermarchés baissent leurs prix sur les denrées alimentaires
S’opèrent différentes vagues de fusion et de rachat des groupes ainsi qu’une accélération de leur implantation à l’étranger.
Fidélisation du client
Le marketing d’enseignes mis en place par les grands groupe vise à singulariser les magasins pour en faire des marques susceptibles de retenir la clientèle. Les campagnes de publicité ciblée et l’aménagement des magasins sont deux techniques mises en œuvre de manière systématique.
L’offre se redéfinit pour différencier les magasins et réaliser des assortiments cohérents.
Par exemple, Carrefour spécialise ses magasins en fonction de leur environnement sociologique et commercial. Les marques des distributeurs ne sont pas perçues comme de vraies marques. Cela a juste fonctionné pour les marques « terroir », ou pour les labels Bio mais les « filières qualité » et autres étiquettes de ce type ont particulièrement souffert de crises comme la vache folle ou le poulet à la dioxine.
Une approche centrée sur le client
Les techniques de marketing s’approfondissent. L’accueil est repensé, le personnel doit être disponible, le temps d’attente aux caisses est réduit, de la livraison à domicile est proposée.
Les espaces spécialisés au sein d’un magasin généraliste se multiplient.
Les cartes de fidélité font rage. Leur succès n’est pas toujours au rendez-vous mais leur utilisation croisée avec le ticket de caisse permet aux enseignes de réaliser des statistiques et d’en exploiter les données pour mieux répondre à la demande. Le rôle de chef rayon face disparaît car le service marketing remplit une partie de ses fonctions.
Conclusion
Le bilan est en demi-teinte.
La grande distribution compte trois groupes Carrefour, Auchan et Intermarché parmi les 20 premiers groupes mondiaux. Les ventes ont baissé et le recul dans le secteur de l’alimentation coïncide avec la progression du hard-discount et des surfaces spécialisées. Les ventes non-alimentaires régressent et le marché national progresse au profit de Leclerc.
De 1975 à 1985, la croissance porte sur le non-alimentaire et internationalisation des grands groupes.
Après 1990, les grandes surfaces s’adaptent à un environnement plus concurrentiel et instable souffrant de l’impact du hard-discount.
La grande distribution traverse aujourd’hui une crise profonde. Il reste des espaces de croissance dans les pays émergents et en France où la course à la concurrence est loin d’être achevée. La grande distribution ne pourra retrouver le chemin d’une croissance durable que si elle redéfinit la place respective des différents formats et réinvente l’hypermarché en conciliant la taille, la spécialisation des points de vente, les prix, le positionnement, l’étendue des choix, le marketing et en tenant compte du respect des cultures nationales.
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Je suis un joueur invétéré de blackjack depuis longtemps ! Aujourd’hui, je vous propose la première méthode que j’ai apprise pour compter les cartes, c’est la plus simple et elle ne demande qu’un peu de pratique.
Ce principe implique des mises, je parlerai de jetons car avant tout il faut jouer pour le plaisir. Ne pensez pas faire fortune au Casino, cela demande beaucoup d’entraînement et cela ôte l’aspect ludique du jeu !
Qu’est-ce que compter de cartes ?
Le comptage de cartes est une technique qui permet aux joueurs de blackjack de savoir quand l’avantage change en leur faveur. Quand cela se produit, les compteurs de cartes vont augmenter leurs mises. Quand l’avantage se déplace en faveur du croupier, le compteur fera une mise plus petite ou pas de mise du tout en ne jouant pas.
Il a été prouvé mathématiquement que les cartes de grande valeur (donc les 10, les figures et les as) sont plus avantageuses pour le joueur que pour le croupier, tandis que les cartes de faible valeur (donc de 2 à 6) le sont davantage. Les autres cartes 7, 8 et 9 sont essentiellement neutres. En moyenne, ces cartes n’aident pas plus le joueur que le croupier.
Principe du comptage de cartes au blackjack
Le principe de ma méthode se base sur l’attribution de valeurs positives ou négatives en fonction des cartes découvertes/jouées et à en faire le compte. En fonction du résultat obtenu, on augmente sa mise ou non.
Dans un premier temps, je vous la présente de manière succincte, dans un second temps je vous la détaille avec des exemples.
Voici donc comment ça fonctionne:
Attribuez une chiffre de (+1) à chaque carte comprise entre 2 et 6, attribuez (-1) à chaque carte comprise entre le 10 et l’As, n’attribuez aucune valeur (0) aux cartes comprises entre 7 et 9.
Commencez votre compte après le mélange, dès qu’une carte qui est tirée de la pioche.
Lorsque le compte est positif après un tour, cela signifie que dans le jeu (deck), il reste des cartes de haute valeur. Vous pouvez ajouter des jetons.
Quand le compte est négatif après un tour, cela signifie que dans le jeu, les cartes non distribuées sont plus riches en petites cartes. Vous devez donc diminuer la taille de votre mise,en jetons.
Le concept est simple: vous misez plus sur les comptes positifs, et moins sur les comptes négatifs.
Comment ça marche ?
Après le mélange des cartes, il y a un nombre égal de cartes hautes et basses dans le(s) jeu(s). En fonction des cartes distribuées au début des tours, le rapport entre les cartes les plus hautes et les plus basses des cartes non distribuées restantes change.
Par exemple, si plus de cartes à faible valeur que de cartes à haute valeur ont été jouées dans les premiers tours, alors les cartes restantes doivent avoir une plus grande proportion de cartes fortes par rapport aux cartes faibles. Dans ce cas, les compteurs de cartes miseront plus parce qu’ils ont plus de chances d’obtenir un blackjack (avec un bonus de 3 contre 2) et de gagner.
Si les croupiers montrent une carte faible, ils casseront plus fréquemment en frappant leur main sur la table. Si au lieu de cela, les cartes non retirées contiennent une plus grande proportion de cartes faibles, cela profite aux distributeurs; selon les règles du blackjack, les distributeurs doivent dépasser les mains valant de 12 à 16, et la proportion excessive de cartes basses augmentera leurs chances d’obtenir une main de 17 à 21 tout en diminuant leurs chances de se faire casser.
Pour savoir quand les cartes annulées sont plus riches en cartes fortes, favorisant le joueur, ou les cartes faibles, favorisant le croupier, les compteurs de cartes attribuent une valeur à chaque carte. Dans le système de comptage de cartes que je vous propose ici, appelé « Hi-Lo » (pour high low), les valeurs attribuées à chaque carte sont les suivantes :
Carte
Valeur
2, 3, 4, 5, 6
+1
7, 8, 9
0
10, V, D, R, As
-1
Les compteurs de cartes doivent surveiller chaque carte jouée et ajouter arithmétiquement les valeurs à chaque carte. Le compte commence toujours à zéro. Par exemple, supposons que le premier joueur avait un 3, un 6 et un 10 pour une main de 19.
Le compteur attribue les valeurs comme suit: +1 pour le 3, +1 pour le 6 et -1 pour le 10. Le compte à la fin du premier tour est donc de +1.
Le compteur continue à ajouter les valeurs de chaque carte dans chaque main, y compris celle du croupier, jusqu’à la fin du tour. Si le décompte est positif, selon le nombre de cartes jouées, le compteur peut avoir l’avantage au tour suivant et savoir sur quelle main il misera ou non.
Plus le compte positif est élevé et plus le nombre de cartes jouées est élevé, plus son avantage est grand et plus le joueur misera. Si au lieu de cela le compte est négatif, le compteur sait qu’il n’y a pas d’avantage, et il ou elle devrait miser petit durant le prochain tour. Le compteur continue ce processus de compter les valeurs de chaque carte d’un tour à l’autre, en ajustant ses mises en fonction de ses calculs.
Et c’est aussi simple que ça !
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Marrons et châtaignes sont deux termes devenus synonymes dans le langage courant. Pourtant, en cuisine comme en botanique, cette confusion est source de questions. Au-delà de leur ressemblance physique, ces fruits et graines de la famille des Fagacées et des Hippocastanacées cachent des différences historiques, scientifiques et commerciales qu’il est essentiel de connaître. Plongeons dans les détails pour ne plus jamais confondre le délicieux fruit comestible du châtaignier et la graine toxique du marronnier d’Inde.
Botanique : La châtaigne est un fruit comestible du châtaignier, tandis que le marron est une graine toxique issue du marronnier d’Inde.
Culinaire : Le terme marron est aussi utilisé pour désigner une grosse châtaigne, non cloisonnée à l’intérieur de sa bogue. C’est celle-ci que l’on utilise pour les marrons glacés.
Bogue vs. capsule : La châtaigne est contenue dans une bogue très piquante. Le marron d’Inde est dans une capsule à pointes molles.
Du point de vue botanique
La châtaigne et le marron sont issus de deux espèces botaniques distinctes !
Les châtaignes sont les fruits du châtaigner (castanea sativa), qui appartient aux fagacées. Famille d’arbres dans laquelle on trouve notamment les chênes et dont le nom provient du hêtre (fagus sylvatica).
Les marrons quant à eux sont les graines du Marronnier d’Inde (aesculus hippocastanum), un arbre qui provient de la famille des hippocastanacées. Ces graines sont toxiques.
La différence entre le marron et la châtaigne est à mettre sur cette distinction d’arbres différents mais aussi d’état : le marron est une graine qui est contenue dans une capsule à pointes molles tandis que la châtaigne est un fruit contenu dans une bogue.
Le marron est une châtaigne !
Nuançons un peu, le terme marron est employé pour désigner une grosse châtaigne !
Tout d’abord l’aspect historique voire étymologique, qui indique que le mot « marron » apparaît aux environs de Lyon en France, mot emprunté à l’italien marrone (pierre, rocher), plus précieusement dans la région de Toscane. L’étymologie du marron a fait l’objet de nombreuses recherches (voir ici).
Dans la lecture historique, la châtaigne est connotée socialement. Durant longtemps, elle était le fruit du pauvre et donnée à manger aux cochons. Cependant, lorsque la châtaigne se retrouve sur la table des nobles, elle devient marron (le terme est plus acceptable).
Ensuite, l’aspect scientifique, l’appellation « marron » est donnée aux variétés cultivées de châtaignes qui ne contiennent qu’un seul fruit par bogue et dont chaque fruit -non cloisonné par une peau- ne contient qu’une seule graine. Ces variétés de châtaignes ont été réalisées par sélection à partir de châtaignes sauvages, modifiées par l’Homme.
Enfin, l’aspect commercial qui confère la dénomination marron aux variétés dont la proportion de fruits cloisonnés n’excède pas 20%. Aux autres, la dénomination châtaigne est donnée.
Le marron contient une seule amande qui n’est pas cloisonnée par une peau. La châtaigne en revanche contient une amandecloisonnée par une ou plusieurs peaux.
Questions fréquentes sur la châtaigne et le marron
Comment reconnaître un marron d’une châtaigne ?
Pour faire simple, la bogue de la châtaigne est très épineuse et contient souvent plusieurs fruits, tandis que la capsule du marron d’Inde a des piquants plus espacés et mous et ne contient qu’une seule graine. De plus, la châtaigne a une forme plus aplatie et triangulaire.
Peut-on manger un marron ?
Oui, si c’est une grosse châtaigne, oui ! Mais non si c’est la graine du marronnier d’Inde, qui est toxique et impropre à la consommation. Il est essentiel de faire la distinction pour éviter tout risque d’intoxication.
Est-ce que le marron glacé est fait avec un marron ?
Oui, mais il s’agit d’un « marron » au sens culinaire du terme, c’est-à-dire une variété de grosse châtaigne non cloisonnée. Les marrons glacés sont donc préparés à partir de châtaignes soigneusement sélectionnées et non de graines de marronnier d’Inde.
Le marron est-il un fruit ou une graine ?
D’un point de vue botanique, le « marron » du marronnier d’Inde est une graine. D’un point de vue culinaire, le « marron » est un fruit, car il s’agit en réalité d’une variété de châtaigne utilisée en cuisine. Il est crucial de connaître le contexte pour savoir de quoi l’on parle.
Quand est la saison des châtaignes et des marrons ?
La saison de la récolte des châtaignes et des marrons d’Inde se situe généralement en automne, de septembre à novembre. C’est à cette période que les fruits et graines tombent au sol, prêts à être ramassés.
Comment cuisiner des châtaignes ?
Les châtaignes peuvent être grillées, bouillies ou rôties. On les utilise aussi dans des soupes, des purées ou des desserts. Les marrons (grosse châtaigne) sont souvent utilisés pour les marrons glacés ou les crèmes de marrons, car leur texture est plus lisse et moins cloisonnée.
Comment conserver les châtaignes ?
Les châtaignes fraîches peuvent se conserver quelques jours dans un endroit frais et sec. Pour une conservation plus longue, on peut les congeler, les mettre en bocal (stérilisées), ou les sécher pour en faire de la farine.
Finalement, au-delà de la confusion linguistique, la différence entre le marron et la châtaigne est une question de botanique, d’histoire et d’usage. Si le marron d’Inde reste une graine toxique à admirer et non à consommer, le « marron » de nos assiettes est en réalité une variété de châtaigne de qualité supérieure. Maîtriser cette distinction te permettra non seulement d’impressionner tes amis, mais surtout de cuisiner en toute sécurité et de savourer pleinement les délices de l’automne. Continue de découvrir d’autres astuces et secrets de la nature sur notre site !
Conclusion
Finalement, au-delà de la confusion linguistique, la distinction entre le marron et la châtaigne est une question de botanique, d’histoire et d’usage. Si le marron d’Inde reste une graine toxique à admirer et non à consommer, le « marron » de nos assiettes est en réalité une variété de châtaigne de qualité supérieure. Maîtriser cette nuance te permet non seulement de te régaler en toute sécurité, mais aussi de porter un regard neuf sur les trésors de l’automne. C’est l’occasion de savourer chaque fruit grillé en sachant qu’il est le produit d’une histoire riche et d’une sélection minutieuse. Continue de découvrir d’autres astuces et secrets de la nature sur notre site !
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