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Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains félins comme les lions et les tigres poussent un rugissement puissant, alors que d’autres, comme les chats domestiques, se contentent de ronronner ? La réponse se trouve dans une subtile différence anatomique, centrée sur un petit os situé dans leur gorge. Cette particularité sépare les « grands félins » capables de rugir de tous les autres, qui ne peuvent que ronronner. Examinons de plus près cette incroyable adaptation et la raison pour laquelle le rugissement et le ronronnement sont des capacités mutuellement exclusives.

En bref : Rugissement et ronronnement chez les félins

  • Les lions, tigres, léopards et jaguars peuvent rugir grâce à la structure de leur larynx.
  • Leur os hyoïde est remplacé par un ligament étirable qui leur permet de produire des sons profonds.
  • Tous les autres félins, y compris le guépard, possèdent un os hyoïde entièrement ossifié, ce qui leur permet de ronronner mais les empêche de rugir.
  • Les capacités de rugir et de ronronner sont mutuellement exclusives chez les félins.
  • La panthère des neiges est une exception : bien qu’appartenant au genre des grands félins, elle ne peut ni ronronner ni rugir pleinement.

Pourquoi les lions, tigres, léopards et jaguars rugissent-ils ?

Il y a quatre grands félins qui peuvent rugir : le lion, le tigre, le léopard et le jaguar – qui appartiennent tous au genre panthera de la famille des félidés.

Chez ces animaux, l’os épihyal, qui fait partie de l’os hyoïde du larynx, est remplacé par un ligament. Celui-ci peut être étiré, ce qui crée un plus grand passage de production sonore et donc une plus grande gamme de tonalité. Plus le ligament s’étire, plus le son généré par le passage de l’air sur les cordes vocales est faible. De plus, les cordes sont larges, continues et charnues, ce qui produit des sons plus profonds : un rugissement.

Pourquoi le lion rugit-il ?
Le degré d’ossification de l’os hyoïde est un critère pour déterminer si les félins peuvent rugir ou ronronner. Il est entièrement ossifié pour la plupart des félins (lesquels ronronnent donc) mais pas chez le lion, le tigre, le léopard, le jaguar qui rugissent.

Pourquoi les guépards ne peuvent-ils pas rugir ?

Le guépard possède une ossification complète de l’os hyoïde qui forme donc une structure fixe, avec des cordes vocales divisées qui vibrent lors des inspirations et des expirations. Cette structure est la même pour tous les petits félins. Si cette conception permet à ces félins de ronronner continuellement, elle limite la gamme des autres sons et les empêche de rugir. Pour exprimer son agressivité, le guépard ne peut pas rugir, mais il feule.

Le rugissement ne dépend pas de la taille du félin. Les guépards sont relativement grands mais ils possèdent l’anatomie d’un petit chat malgré leur taille, et c’est exactement la même chose pour les pumas/lions de montagne.

Les félins peuvent-ils ronronner et rugir ?

Le ronronnement est une vocalisation produite à l’inspiration et à l’expiration de certains félins (le plus connu pour son ronronnement étant évidemment le chat). Le ronronnement apparaît dès l’âge de deux jours. Il s’agit d’un son produit par la contraction des muscles du larynx faisant vibrer les cordes vocales.

Les grands félins ne ronronnent pas. Le ronronnement et le rugissement s’excluent mutuellement, de sorte que les lions, les tigres, les léopards et les jaguars sont tous incapables de ronronner, tandis que tous les autres félins peuvent ronronner mais pas rugir.

Y a-t-il des exceptions ?

Il est intéressant de noter que la panthère des neiges qui appartient au genre panthera comme les léopards, lions, tigres, etc. ne peut pas rugir. Ses cordes vocales sont dépourvues d’une importante couche de tissu adipeux élastique, ce qui, chez d’autres grands félins, donne aux vocalisations un grondement irrégulier qui se traduit par une sorte de miaulement aigu ou de grognement.

En savoir plus sur le nom des cris des animaux.

Conclusion

L’incroyable capacité des grands félins à rugir est donc due à une particularité anatomique qui les distingue des autres. C’est le petit os hyoïde, et sa flexibilité, qui est la clef de cette différence. Alors que les lions, tigres, léopards et jaguars ont évolué pour produire des sons puissants, les autres espèces de félins ont gardé une structure qui leur permet d’émettre le doux ronronnement. Cette simple distinction sépare deux mondes de communication chez les félins, et permet de comprendre la hiérarchie acoustique du règne animal.

FAQ : tout savoir sur le ronronnement et le rugissement

Qu’est-ce que l’os hyoïde ?

L’os hyoïde est un os du cou, qui soutient la base de la langue et le larynx, jouant ainsi un rôle fondamental dans la production de sons chez les félins.

Pourquoi l’os hyoïde est-il si important ?

La structure de l’os hyoïde détermine si un félin peut rugir ou ronronner. S’il est remplacé par un ligament, le félin peut rugir. S’il est entièrement ossifié, il ne peut que ronronner.

Quels sont les félins qui peuvent rugir ?

Les seuls félins qui peuvent rugir sont le lion, le tigre, le léopard et le jaguar.

Tous les grands félins peuvent-ils rugir ?

Non, bien qu’il soit de grande taille, le guépard ne peut pas rugir car il a la même anatomie vocale que les petits félins.

À quel genre appartiennent les félins qui rugissent ?

Les félins qui peuvent rugir appartiennent tous au genre Panthera.

Les félins qui rugissent peuvent-ils ronronner ?

Non, il est impossible pour un félin de ronronner et de rugir. Ces deux capacités s’excluent mutuellement.

Comment le ronronnement est-il produit ?

Le ronronnement est un son produit par la vibration des cordes vocales à la suite de la contraction rapide des muscles du larynx, pendant l’inspiration et l’expiration.

Le rugissement est-il lié à la taille de l’animal ?

Non, le rugissement ne dépend pas de la taille du félin, mais de la structure de son os hyoïde et de ses cordes vocales.

Comment le guépard exprime-t-il son agressivité ?

Le guépard ne peut pas rugir, mais il feule pour exprimer son agressivité.

La panthère des neiges peut-elle rugir ?

Non. Bien qu’elle fasse partie du genre Panthera, la panthère des neiges ne peut pas rugir en raison d’une particularité anatomique de ses cordes vocales qui les empêche de produire ce son.

Comment les cordes vocales d’un lion diffèrent-elles de celles d’un chat domestique ?

Les cordes vocales du lion sont larges, continues et charnues, ce qui leur permet de produire des sons profonds comme le rugissement, tandis que celles d’un chat sont plus petites et vibrent pour produire un ronronnement.

Le puma peut-il rugir ?

Non, le puma, ou lion des montagnes, ne peut pas rugir. Il fait partie de la catégorie des petits félins qui ne peuvent que ronronner, malgré sa taille imposante.

Est-ce que le ronronnement a d’autres fonctions que la communication ?

Bien que non abordé dans le texte, des recherches suggèrent que les ronronnements pourraient aider les félins à se soigner et à se détendre.

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Le sel est une substance de saveur piquante, que l’on extrait des mines ou de la mer, formée à partir de cristaux blanchâtres et friables, solubles dans l’eau.
De ce mot et de son étymologie découle une famille de termes que nous vous proposons de découvrir.

Mots de la famille de sel qui commencent par sal-

Gabelle (de l’italien gabella) : impôt direct sur le sel, aboli en 1790.
Gabelou : commis de la gabelle. Douanier.

Saler : assaisonner avec du sel.

Salé, e : adj. 1. Conservé dans du sel. 2. Qui a le goût du sel.

Salé (nom masculin) : nourriture salée.

Salade : mets salé.

Pissaladière : mets niçois. Tarte salée. Sorte de pizza.

Saladier : récipient où l’on prépare et sert la salade.

Salière : petit récipient pour présenter le sel sur la table.

Saloir : récipient pour mettre les viandes, les poissons à saler.

Salaison : action de saler certains aliments pour assurer leur conservation.

Salant (adj. masculin) : qui produit ou contient du sel : marais salant.

Salicorne (« corne de sel ») : plante qui pousse sur les terrains salés.

Salin, e (adj.) : qui contient du sel, est formé de sel. Solution saline. Pile saline.

Salifère (adj) : roche ou minéral qui contient du sel.

Saline (nom) : entreprise de production du sel, par évaporation de l’eau de mer (dans les marais salants), ou par pompage de la saumure.

Salaire : à l’origine, « ration de sel » (indemnité du soldat).

Salarié, e (nom et adj.) : personne qui reçoit un salaire.

Salariat : condition de salarié ; mode de paiement ; ensemble des salariés.

Salami : mot italien, pluriel de salame « chose salée ».

Salègre (nom masculin) : pierre imprégnée de sel que l’on donne à lécher à du bétail.

Salpêtre (« sel de pierre ») : couche blanchâtre qui se forme sur les vieux murs humides.

Mots de la famille de sel qui commencent par sau-

sau : le l tend à se vocaliser en u devant une consonne (à partir du VIIème siècle, en savoir plus sur l’évolution de la langue française).

Sauce : « eau salée ».

Saucée : forte averse.

Saucière : récipient dans lequel on sert les sauces sur la table.

Saucisse : boyau rempli de chair hachée de porc, de bœuf, etc.

Saucisson : grosse saucisse, crue ou cuite.

Saugrenée : assaisonnement de pois et de fèves avec du beurre et des grains de sel (plat du XVIème siècle).

Saugrenu, e (adj.) : absurde, bizarre. Littéralement, « grain de sel ».

Saumure : préparation liquide salée, où l’on conserve des viandes ou des légumes.

Saupoudrer (de sau, forme atone de sel, et poudrer) : saupoudrer de sel → pléonasme étymologique.

Saupoudrer de sucre : non-sens étymologique.

Résolvons, résolvez. Ces deux exemples semblent contredire la règle. Comment l’expliquer ?

Saupoudreuse : ustensile pour saupoudrer.

Saupoudrage : action de saupoudrer.

Saupiquet : sauce piquante à l’échalote.

 

Dans la toponymie

Lons-le-Saunier (chef-lieu du département du Jura) doit son origine à l’exploitation de ses (anciennes) salines.

La Via Salaria est une ancienne voie romaine par laquelle transitait le sel récolté à l’embouchure du Tibre.

Aujourd’hui, la Via Salaria est la route SS 4 du système routier italien.

 

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L’étymologie du mot travail est communément fixée au terme latin tripalium qui désigne un instrument utilisé dans la maréchalerie pour immobiliser les chevaux capricieux au moyen de trois pieux afin de pouvoir les ferrer.

Un problème se pose pour tout latiniste qui se respecte: cette étymologie n’a aucun sens et ne colle à aucune réalité sémantique. Elle est, du reste, assez récente dans les dictionnaires Latin – Français comme le Gaffiot ou encore les précis d’étymologie (Michel & Cie).

Dans cet article, mettons nous en quête de l’étymologie du mot travail. Quelle est donc l’étymologie du mot travail ?

Pour commencer, penchons-nous sur l’étymologie admise: tripalium.
Le terme tripalium remonte au Ier siècle av. J.-C. et se forme à partir de deux termes: tres (qui signifie trois, et devient tri), et palis (qui signifie pieu).
Cet instrument utilisé par les maréchaux-ferrants est utilisé par extension par les romains pour punir les esclaves. C’est à ce moment que le tripalium prend sa connotation d’instrument de torture.

Afin de discréditer l’étymologie de travail (ou du verbe travailler) issue du latin trepalium/tripalium, analysons le mot travail dans les différentes langues. En espagnol, travailler se s’écrit trabajar; en portugais, travailler s’écrit trabalhar; en italien, il s’agit de travagliare; quant à l’anglais, des occurrences travail et travel existent. La provenance du terme travail en français fait également référence à la maréchalerie: travail est une « machine de maréchal ».

Décortiquons maintenant le mot tripalium et pointons son manque de correspondance avec son évolution vers le supposé terme de travail à travers deux points notoires:

  • Le mot tripalium ne permet pas d’être assimilé au a de la première syllabe du mot travail en français, trabajo en espagnol ou encore trabalho en portugais, car il ne contient pas de a. 
  • Le p de tripalium est la lettre initiale de palis (le second mot qui forme tripalium), ce mot existe dans toutes les langues romanes et garde sa signification étymologique de « pieu ». Il est donc impensable étymologiquement que le p initial de palis se soit transformé selon les langues en v ou en b. Rappelons qu’en latin, un b devient un v lorsqu’il est placé entre deux voyelles. Il semble dès lors incohérent qu’une évolution similaire (de p à v ou à b) se soit produite simultanément en Europe, dans des langues différentes.

Si l’on dépasse la récupération marxiste du terme, les linguistes ne sont pas d’accord entre eux sur l’origine étymologique du mot travail. Il s’agit d’un véritable querelle qui anime les étymologistes depuis le XVIIème siècle et les travaux d’Antoine Furetière qui associe travail à une « prison de charpente où on enferme un cheval » à un instrument de torture pour « autrefois donner la question ». Émile Littré voit aussi, au milieu du XIXème siècle, le premier sens de travail dans des « machines plus ou moins compliquées à l’aide desquelles on assujettit les grands animaux, soit pour les ferrer, quand ils sont méchants, soit pour pratiquer sur eux des opérations chirurgicales ».

D’autres hypothèses sont avancées pour trouver une base étymologique au mot travail, au XXème siècle. Walther von Wartburg, lexicologue suisse et Oscar Bloch, lexicographe et linguiste français, proposent une altération du mot trevail, lui-même dérivé du terme tref, qui veut dire poutre. Le linguiste Pierre Guirbaud propose un croisement entre tripalium (la machine à ferrer), trabes (poutre), et trabicula qui veut dire petite poutre.

A travers les différentes définitions et travaux de linguistes, au cours des siècles, se dévoile donc de manière de plus en plus précise l’idée d’une poutre, issue du terme latin trabs qui désigne à l’origine la poutre principale d’une tente ou d’une charpente.

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Dans de nombreuses langues européennes, le mot nuit est formé par la lettre n suivie du chiffre 8 dans la langue respective.

Voici quelques exemples:

  • anglais : night = n + eight
  • allemand : nacht = n + acht
    • de même qu’en néerlandais
  • espagnol : noche = n + ocho
  • italien : notte = n + otto
  • portugais : noite = n + oito
  • grec : Nýchta= n + októ
  • français : nuit = n + (h)uit*

* fin XIème siècle, on écrit uit. Le h est ajouté pour éviter la prononciation [vit]. Il faut savoir qu’au Moyen Âge, u et v étaient souvent confondus comme dans Lefebvre et Lefebure.

Notons qu’il n’y a pas d’accent avant la Renaissance.

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Aujourd’hui, les termes d’idiot, de crétin, d’abruti ou encore de débile ou de dégénéré sont utilisés comme synonymes d’insultes dans le langage commun. Il s’agit d’attaquer les capacités intellectuelles d’autrui, mais dépassons la bassesse de l’insulte pour nous intéresser à l’origine de ces mots. Ces termes ont été forgés par la médecine au XIXème siècle pour désigner des anormalités dans les domaines du développement intellectuel et ont évolué en fonction des époques, au même titre que les outils d’évaluation, de diagnostic et de classification. En 200 ans, se sont donc succédé les étiquettes de demeuré, d’arriéré, d’idiot, ensuite de débile puis aujourd’hui déficient mental. Chaque notion étant nuancée : léger, moyen ou profond.

En bref : L’histoire des mots « idiot », « crétin », etc.

  • Les mots idiot, crétin et débile n’étaient pas des insultes à l’origine, mais des termes médicaux utilisés au XIXème siècle pour classifier les troubles mentaux.
  • Le terme crétin vient de l’observation des populations isolées dans les Alpes, souvent atteintes de goitres et de déficiences mentales dues à des carences en iode.
  • Au départ, on distinguait le crétin complet (l’idiot) du crétin incomplet (l’imbécile) selon leur degré d’activité humaine.
  • L’invention du quotient intellectuel (QI) par William Stern a permis une nouvelle classification plus précise, donnant des valeurs chiffrées aux termes idiot, imbécile et crétin.
  • Ces appellations ont été remplacées par débile, puis par le terme plus respectueux et nuancé de déficient mental au cours du XXème siècle.

D’où vient le crétin ?

À l’origine, ce sont les médecins-pédagogues du XIXème qui s’intéressent au crétinisme des enfants, cherchant à distinguer les nuances entre les enfants demeurés et arriérés pour leur donner des cours adéquats (généralement, des formations pour être ouvriers agricoles à l’époque).

Qu'est-ce qu'un goitreux ?
Henry Koplik, 1910, représentation d’une goitreuse (étude sur les enfants).

Le goitreux du Valais et le crétin des Alpes sont des termes employés pour désigner les populations isolées qui vivaient dans les vallées dans les Alpes qui étaient, de par leur endémie, plus souvent atteintes de troubles mentaux et physiques que les populations soumises au brassage génétique. Goitreux fait référence aux carences en iode de certaines populations qui n’avaient pas accès au sel marin (et mangeaient le sel des mines de sel) et développaient des déformations de la gorge appelées le goitre.

En 1840, le crétin est identifié et des médecins-pédagogues pensent qu’il peut être soigné et éduqué. De nombreuses études en Europe (France, Suisse notamment) dénombrent les crétins. On peut ainsi lire en 1854 que :

La France compte 370.000 goitreux dont 120.000 crétins.

Il convient dès lors de parvenir à définir médicalement le crétin, selon les standards de l’époque. Une distinction est établie entre crétin complet et crétin incomplet.

Le crétin complet désigne un être en dessous de la brute qui est stupide, ce qui signifie plongé dans un état de stupeur où toute activité humaine est arrêtée. Le crétin complet est aussi appelé l’idiot.

Le crétin incomplet désigne un individu qui est diminué de ses dispositions mais qui reste humain. Le crétin incomplet est aussi appelé l’imbécile.

Dans la première moitié du XIXème siècle, il n’existe pas d’échelle ou d’outil spécifique pour établir la distinction si ce n’est la capacité (ou l’incapacité) de l’individu à suivre une consigne ou à apprendre le catéchisme (l’enseignement de la religion chrétienne).

Si l’on résume, la distinction entre les types de crétins provient essentiellement des fonctions dites humaines qui se manifestent ou non chez les individus. Cette distinction, entre l’être stupide (coupé de toute humanité) et l’être diminué, clarifie les termes d’idiot et d’imbécile.

Appellation Critères
Crétin complet ou idiot Stupide (toute activité humaine arrêtée)
Crétin incomplet ou imbécile Diminué mais humain

Comment mesurer l’intelligence ?

En 1905, Alfred Binet et Théodore Simon mettent au point la première échelle métrique permettant de mesurer l’intelligence. Le test de Binet-Simon détermine l’âge mental de l’enfant, soit le groupe d’âge qui a réussi les mêmes tests que le participant. Par exemple, un enfant de 5 ans qui réussit les mêmes épreuves que la moyenne des enfants de 8 ans a 8 ans d’âge mental. L’objectif du test de Binet-Simon est de détecter en avance les enfants qui sont / seront faibles à l’école.

Test du carré pour un enfant de 5 ans Binet et Simon
Le test du carré de Binet et Simon, ils écrivent : « C’est la première fois que nous mettons un porte-plume dans la main de l’enfant. On dessine à l’encre un carré, avec, pour chaque côté, une longueur de 3 à 4 centimètres ; et on invite le sujet à le reproduire, en se servant d’un porte-plume. L’emploi du porte-plume augmente la difficulté de la copie; et on n’a pas le droit de le remplacer par un crayon. Les sujets jeunes rapetissent les figures : peu importe, si on peut les reconnaître. Nous donnons quelques spécimens de reproduction que nous considérons comme tolérables (1, 2, 3) et d’autres reproductions qui nous paraissent si défectueuses qu’elles constituent un insuccès (4, 5, 6). »
Alfred Binet et Théodore Simon, « Le développement de l’intelligence chez les enfants », L’Année psychologique, vol. 14,‎ 1908.

La notion de quotient intellectuel est développée par le psychologue allemand William Stern en 1912, qui compare l’âge réel de l’enfant à son âge mental. La formule est la suivante : QI = (âge mental / âge chronologique) x 100. En reprenant notre exemple, un enfant de 5 ans qui obtient un âge mental de 8 ans a le QI suivant : (8/5) x100 donc un QI de 160.

Les déficiences intellectuelles sont ensuite mesurées au cours du XXème siècle suite à l’examen du quotient intellectuel. Dans le registre des déficiences de l’intelligence, soit les perturbations ou détériorations des fonctions cognitives associées à des troubles de la mémoire, de la pensée ou de l’attention, il existe quatre niveaux:

  • QI inférieur à 20 : retard mental profond (ou débilité profonde). Apprentissage possible de la mastication et de l’usage des membres supérieurs et inférieurs.
  • QI entre 20 et 34 : retard mental sévère. Apprentissage possible et systématique des gestes simples.
  • QI entre 35 et 49 : retard mental moyen (ou débilité moyenne). Apprentissage des notions simples de communication, de la sécurité et de l’hygiène élémentaire. N’est pas capable d’accéder à la lecture ou à l’arithmétique.
  • QI entre 50 et 70 : retard mental léger (ou débilité légère). Apprentissage de la lecture et de notions d’arithmétique. Insertion sociale possible.

Les tests et les classifications en fonction du QI évoluent fortement au cours du XXème siècle, il y en a eu plus de 20.

C’est en 1928 que sur base du QI une distinction est opérée entre idiot, imbécile et crétin, ce dernier devenant un qualificatif à part entière, d’intelligence supérieure à l’idiot et à l’imbécile qui, rappelons-le, étaient respectivement synonymes de crétin complet et de crétin incomplet au XIXème siècle.

QI Appellation
Entre 0 et 24 Idiot
Entre 25 et 49 Imbécile
Entre 50 et 74 Crétin

Conclusion

En définitive, les mots que nous utilisons aujourd’hui pour insulter les capacités intellectuelles de quelqu’un ont une origine bien plus complexe et triste. Ils sont le reflet de l’évolution de la médecine et de la psychologie, qui ont tenté de comprendre et de classer des conditions que l’on qualifie désormais de déficiences intellectuelles. De l’observation des populations dans les vallées alpines au développement des tests de QI, la terminologie a changé pour devenir plus précise et, avec le temps, plus respectueuse. Les notions de crétin, d’imbécile et d’idiot ont laissé place à celles de débilité, puis, pour éviter la stigmatisation, à des termes plus neutres et scientifiques comme le déficient mental, classé de léger à profond. En connaissant leur histoire, nous comprenons mieux pourquoi ces mots, autrefois des outils de diagnostic, sont aujourd’hui des insultes à éviter.

FAQ : tout savoir sur l’origine des insultes « idiot » et « crétin »

Quelle est l’origine des termes « idiot » et « crétin » ?

Ces termes étaient à l’origine des classifications médicales utilisées au XIXème siècle pour désigner des troubles du développement intellectuel.

D’où vient le mot « crétin » ?

Le mot « crétin » tire son origine des populations isolées dans les vallées des Alpes qui souffraient d’une carence en iode, provoquant un goitre et des troubles mentaux. On parlait de « crétin des Alpes » et de « goitreux du Valais ».

Quelle était la distinction entre l’idiot et l’imbécile au XIXème siècle ?

Au XIXème siècle, l’idiot était synonyme de « crétin complet », un être qualifié de « stupide » et incapable de toute activité humaine. L’imbécile était le « crétin incomplet », un être « diminué » mais qui conservait ses fonctions humaines.

Qui a inventé le premier test d’intelligence ?

La première échelle métrique pour mesurer l’intelligence a été mise au point en 1905 par les psychologues français Alfred Binet et Théodore Simon.

Qu’est-ce que l’âge mental ?

L’âge mental, défini par le test de Binet-Simon, est le niveau de développement intellectuel d’un enfant mesuré par la réussite aux tests, comparé à la moyenne des enfants de son âge.

Qui a inventé le concept de quotient intellectuel (QI) ?

Le psychologue allemand William Stern a développé la notion de QI en 1912, en comparant l’âge mental et l’âge chronologique d’un individu.

Quelle est la formule du QI ?

La formule du QI est : QI = (âge mental / âge chronologique) x 100.

Comment les termes « idiot », « imbécile » et « crétin » ont-ils été re-classés après l’arrivée du QI ?

En 1928, une nouvelle classification a été établie sur la base du QI : un idiot avait un QI entre 0 et 24, un imbécile entre 25 et 49 et un crétin entre 50 et 74.

Quels sont les niveaux de retard mental mesurés par le QI ?

Le QI est utilisé pour mesurer quatre niveaux de retard mental : profond (QI < 20), sévère (QI 20-34), moyen (QI 35-49) et léger (QI 50-70).

Quel était le sens du mot « stupide » au XIXème siècle ?

Au XIXème siècle, le mot « stupide » désignait un état de stupeur où toute activité humaine était arrêtée, et était une caractéristique du « crétin complet » (l’idiot).

Pourquoi ces termes médicaux sont-ils devenus des insultes ?

Avec le temps, leur utilisation médicale a décliné au profit de mots plus précis, et ils ont été adoptés dans le langage courant pour dénigrer les capacités intellectuelles d’une personne, perdant leur sens initial.

Quelle est l’appellation moderne pour ces troubles ?

Aujourd’hui, on préfère utiliser les termes de « déficience mentale » ou de « troubles du développement intellectuel » pour désigner de manière plus nuancée et respectueuse ces conditions.

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Le système immunitaire est généralement divisé en deux catégories : le système inné et le système adaptatif, bien que ces distinctions ne soient pas mutuellement exclusives.

L’immunité innée

L‘immunité innée désigne les mécanismes de défense non spécifiques qui entrent en jeu immédiatement ou dans les heures qui suivent l’apparition d’un antigène dans l’organisme. Ces mécanismes comprennent des barrières physiques telles que la peau, les substances chimiques présentes dans le sang et les cellules du système immunitaire qui attaquent les cellules étrangères dans l’organisme. La réponse immunitaire innée est activée par les propriétés chimiques de l’antigène.

L’immunité adaptative

L’immunité adaptative désigne la réponse immunitaire spécifique à un antigène. La réponse immunitaire adaptative est plus complexe que la réponse innée. L’antigène doit d’abord être traité et reconnu. Une fois qu’un antigène a été reconnu, le système immunitaire adaptatif crée une armée de cellules immunitaires spécifiquement conçues pour attaquer cet antigène. L’immunité adaptative comprend également une « mémoire » qui rend plus efficaces les futures réponses contre un antigène spécifique.

Immunité adaptative ou immunité innée face aux anticorps et aux lymphocites
Illustration de l’immunité innée et de l’immunité adaptative. A gauche, l’immunité innée prenant exemple sur les barrières naturelles du corps comme la peau et les cellules épithéliales, les anticorps naturels et les cellules NK pour natural killer (tueuses naturelles). A droite, l’immunité adaptative, avec l’action des lymphocytes B et T, et des cellules effectrices. Schéma traduit et adapté de l’anglais par JeRetiens © ResearchGate

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