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La Magna Carta ou Grande Charte est un accord imposé au roi d’Angleterre, Jean sans Terre, qui règne de 1199 à 1216, le 15 juin 1215 par le baronnage anglais afin de limiter son pouvoir et d’empêcher des actes royaux arbitraires, notamment la confiscation de terres et des taxes jugées déraisonnables. Avec la publication et la signature de la Magna Carta, le roi doit consulter un ensemble défini de lois et de coutumes avant de faire de telles déclarations et tous les hommes libres sont protégés des officiers royaux et auront droit à un procès équitable. La Magna Carta devient un symbole de l’État de droit. Bien qu’elle n’ait pas entièrement atteint ses objectifs, la charte a permis d’autres développements constitutionnels en Angleterre au cours des siècles suivants et elle a inspiré des modèles similaires de monarchie limitée dans d’autres États européens.

En bref : L’histoire de la Magna Carta

  • La Magna Carta est un document signé en 1215 par le roi d’Angleterre Jean sans Terre sous la pression des barons anglais.
  • Elle visait à limiter le pouvoir du roi, jugé arbitraire et tyrannique en raison de sa politique fiscale et de ses échecs militaires.
  • La Charte, qui contient 63 clauses, a établi des principes fondamentaux, comme le droit à un procès équitable pour les hommes libres et la protection contre l’arbitraire royal.
  • Bien que son application immédiate ait été difficile et qu’elle ait provoqué la première guerre des barons, elle est confirmée en 1225.
  • La Magna Carta est considérée comme le fondement de l’État de droit et a inspiré de nombreux documents constitutionnels modernes, y compris la Déclaration des droits des États-Unis.

Contexte historique : la difficile accession à la couronne d’Angleterre de Jean sans Terre

Le roi Jean, également connu sous le nom de Jean sans Terre, se distingue par le fait d’être l’un des monarques les plus impopulaires d’Angleterre. Régnant à partir de 1199, Jean a auparavant tenté d’arracher le trône à son frère Richard Ier d’Angleterre qui règne de 1189 à 1199 alors qu’il était à l’étranger. Richard Cœur de Lion est en effet en Terre Sainte lors la troisième croisade (1189-1192) et a ensuite été capturé par Henri VI, le nouvel empereur du Saint Empire Romain de la Nation Germanique (règne de. 1191 à 1197) lors de son voyage de retour en Angleterre. Jean saisit sa chance et tente de revendiquer le trône pour lui-même, mais dans la guerre civile qui s’ensuit, les forces fidèles à Richard parviennent à s’accrocher à des châteaux stratégiques tels que le château de Windsor et Nottingham et Jean est vaincu. Finalement libéré après le paiement d’une forte rançon, Richard reprend sa place légitime sur le trône d’Angleterre en 1194. En fin de compte, Richard, sans descendants, nomme Jean comme son héritier avant de périr au combat en Aquitaine en avril 1199. Jean a obtenu la couronne qu’il convoitait en 1199, mais il a dû lutter pour la conserver. En nommant Jean, Richard Ier ignore le prince Arthur, fils de Geoffroy II de Bretagne, le frère aîné de Jean. Les revendications d’Arthur sont soutenues par Philippe II de France (règne de 1180 à 1223), qui s’est battu avec Richard au cours de la décennie précédente pour les terres sous contrôle angevin en France. Jean ordonne le meurtre d’Arthur en 1203 et Philippe y répond en conquérant la plus grande partie de l’Aquitaine en 1204-5. Pour ajouter à ses ennuis, Jean a également des problèmes majeurs avec l’Église. En désaccord avec le pape Innocent III (pape de 1198 à 1216) sur la question de savoir qui devait être l’archevêque de Canterbury, le roi nomme son propre homme et le pape réagit en encourageant Philippe II à envahir l’Angleterre. Entre temps, le pape ordonne la fermeture de toutes les églises d’Angleterre et excommunie Jean en 1209. L’idée que le roi ait été choisi par Dieu pour gouverner, ce qu’on appelle le droit divin des rois, semble problématique pour Jean, qui doit s’en servir comme base pour asseoir son autorité or l’Église l’abandonne. En 1213, Jean est forcé de capituler et accepte la nomination du pape comme archevêque.

Les barons souhaitent limiter les pouvoirs du roi et préserver les leurs

Le régime oppressif de Jean sans Terre, avec ses actes répétés de tyrannie, son attitude cavalière à l’égard du droit divin des rois en toutes matières, et ses échecs militaires, en particulier la perte de la Normandie à la suite de la bataille de Bouvines en 1214, provoque un soulèvement majeur des barons anglais (les grands propriétaires de domaines), dont beaucoup ont perdu des domaines en France. Le problème principal rencontré par les barons est financier. Les impôts incessants que Jean impose et qu’ils doivent régler pour les campagnes contre le roi de France. Comme Richard avant lui, Jean ne manque pas d’imagination pour créer de nouvelles formes d’imposition afin de remplir les caisses de l’État. Le roi augmente certains impôts, comme ceux dus lors du mariage de la fille d’un noble, ainsi que ceux des villes et des commerçants. L’impôt à payer pour recevoir un héritage augmente aussi. La Couronne confisque les terres des nobles décédés sans héritiers et la même politique est appliquée aux terres de l’Église. Une autre décision particulièrement litigieuse est celle du roi de transférer de nombreuses affaires juridiques des tribunaux du baron à ses propres tribunaux royaux (bien que le processus ait en fait commencé sous le règne du père de Jean, Henri II, qui règne entre 1154 et 1189). Les barons tirent un revenu substantiel des amendes infligées par leurs tribunaux, et la diminution du nombre d’affaires entraîne donc une baisse de leurs revenus. Toutes ces mesures font de Jean sans Terre un monarque profondément impopulaire. Les barons exigent donc une réforme constitutionnelle. Au lieu de former des armées pour aider le roi à reconquérir la Normandie, comme il le souhaite, les barons agissent collectivement et marchent jusqu’à Londres où ils sont rejoints par des marchands mécontents. Les barons prennent le pouvoir à Londres et un certain nombre d’entre eux renoncent même, du reste, à leur serment d’allégeance au roi et, à la place, soutentiennent le noble Robert Fitzwalter (1162-1235), Jean n’a d’autre choix que de céder à leurs demandes. Les barons obligent le roi à signer la Magna Carta en 1215, sur laquelle était fondée une constitution qui limite le pouvoir du monarque et protège les droits des barons. L’objectif premier de la Magna Carta est pour les barons de s’assurer que le roi n’empiéterait pas sur les droits des barons.

La Magna Carta

La Magna Carta est signée et scellée par le roi Jean à Runnymede, à l’Ouest de Londres, en juin 1215. Ce document vise à limiter le pouvoir royal (y compris les agents de l’autorité du roi tels que les shérifs) qui s’est développé sans contrôle au cours des décennies précédentes. La Magna Carta contient 63 clauses, dont certaines présentaient les changements clefs suivants :

  • Elle définit les limites du pouvoir du roi sur le peuple selon des principes féodaux établis.
  • Elle oblige le monarque à consulter les barons lors d’un grand conseil avant de prélever des impôts.
  • Elle garantit la protection de tous les hommes libres (mais pas des serfs) contre les officiers royaux.
  • Elle donne à tous les hommes libres le droit à un procès équitable s’ils faisaient l’objet de poursuites pénales.
  • Elle permet aux marchands d’entrer et de sortir d’Angleterre sans restriction.
  • Elle stipule que les veuves n’ont rien à payer pour recevoir la succession de leur mari (douaire) et qu’elles ne sont pas obligées de se remarier.
La Magna Carta en HD et en entier
Voici un exemplaire original de la Magna Carta conservée à la British Library. Il y a eu au moins 13 copies originales réalisées dans les jours qui ont suivi la signature en juin 1215. Aujourd’hui, il ne subsiste que quatre copies de la Grande Charte, deux à la British Library, une à la c de Salisbury, et une au château de Lincoln.

Il est important de se rappeler qu’au XIIIème siècle, les hommes libres représentent moins de 25 % de la population anglaise et que, de toute façon, les barons ne s’intéressent pas à eux, mais plutôt à leur propre position. Le but premier de la Magna Carta est bien de s’assurer que le roi n’empiète plus sur les droits des seigneurs féodaux. Les barons insistent explicitement sur leur participation au système d’imposition et sur leur indépendance dans la construction, l’occupation et le contrôle des châteaux.

La guerre des barons

Pour s’assurer que le roi fait ce pour quoi il a signé, un comité de 24 barons est formé pour surveiller son règne. Cependant, l’acceptation même de la Grande Charte n’apaise pas tous les barons rebelles et le roi Jean ne s’est pas transformé en souverain constitutionnel du jour au lendemain ; en effet, il a répudié la Charte avant que son sceau royal n’ait eu le temps de se durcir. Les barons n’ont pas non plus rempli leur part du marché et ont refusé de livrer Londres tant que Jean n’aurait pas mis en œuvre les termes de la charte. La situation se retrouve dans l’impasse. Jean fait appel au pape Innocent III qui, dans un revirement de politique et de soutien, déclare la Magna Carte illégale et invalide dans une bulle papale. Entre 1215 et 1217, une série de conflits, en réalité une véritable guerre civile, connus sous le nom de guerres des barons s’ensuit (il y en aura une autre cinquante ans plus tard). Plus de 200 barons y participent. Certains barons ont même soutenu le prince Louis, futur roi de France Louis VIII (règne de 1223 à 1226). Mais, les rebelles sont lourdement défaits à la bataille de Lincoln en mai 1217 et la première guerre des barons prend fin avec le traité de Lambeth (traité de Kingston upon Thames en anglais) en septembre 2017. Bien que ni les barons ni le roi Jean n’aient entièrement adhéré aux termes de la Grande Charte, celle-ci est confirmée en 1225 par le fils de Jean et son successeur Henri III (règne de 1216 à 1272) lors de son couronnement, peut-être même comme condition de celui-ci. Bien qu’elle n’ait guère provoqué un passage immédiat de la monarchie absolue au gouvernement constitutionnel, la Magna Carta a néanmoins constitué une étape majeure sur cette voie et, certainement, elle a empêché les futurs rois ou reines d’Angleterre de gouverner entièrement en tant que monarques absolus.

Conséquences de la Magna Carta

Au cours des siècles suivants, la Magna Carta est un point de ralliement pour tous les appels futurs visant à limiter le pouvoir des monarques en Angleterre (et ailleurs) et ces mouvements ont conduit à la formation d’institutions désormais familières comme le parlement, garantissant que le pouvoir d’un monarque est, au moins dans une certaine mesure, conduit selon les souhaits et les avantages de ses sujets. La Magna Carta inspire de nombreux documents et déclarations plus récents qui définissent les principes du droit et du gouvernement. Il s’agit notamment de la Déclaration des droits des États-Unis de 1791 et de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. En Grande-Bretagne, quatre des clauses de la charte sont toujours valables dans le droit anglais (les autres ayant été abrogées ou remplacées par une législation ultérieure). Il s’agit de la clause protégeant l’indépendance de l’Église, d’une autre clause protégeant certains droits de Londres et d’autres villes, et, la partie la plus célèbre de toute la charte de nos jours, les clauses numéro 39 et 40 qui stipulent :

Nul homme libre ne peut être saisi ou emprisonné, ni dépouillé de ses droits ou de ses biens, ni mis hors la loi ou en exil, ni privé de sa condition de toute autre manière, et nous ne procéderons pas à des poursuites contre lui par la force, ni n’enverrons d’autres personnes le faire, sauf par le jugement légitime de ses égaux ou par la loi du pays.

Nous ne vendrons à personne, nous ne nierons ni ne retarderons le droit ou la justice.

Aujourd’hui, il existe quatre exemplaires de la Grande Charte, dont deux à la British Library de Londres, un à la cathédrale de Salisbury et un autre au château de Lincoln. Ces exemplaires sont accessibles au public.

Conclusion

Bien qu’elle ait été initialement rédigée pour protéger les intérêts d’une minorité de nobles, la Magna Carta de 1215 est devenue un document fondateur et un symbole universel du principe de l’État de droit. En obligeant le roi à se soumettre à la loi, elle a posé les premières pierres de la monarchie constitutionnelle et du parlementarisme. Son influence a largement dépassé les frontières de l’Angleterre, inspirant la conception moderne des droits et libertés individuels. Aujourd’hui encore, ses clauses les plus emblématiques résonnent comme des garanties fondamentales contre l’arbitraire du pouvoir, faisant de ce texte médiéval un pilier essentiel du droit moderne.

FAQ : tout savoir sur la Magna Carta

Qu’est-ce que la Magna Carta ?

La Magna Carta, ou Grande Charte, est un document juridique signé en 1215 en Angleterre pour limiter le pouvoir du roi Jean sans Terre et protéger les droits des barons et des hommes libres.

Quand et où a-t-elle été signée ?

Elle a été signée le 15 juin 1215 à Runnymede, une prairie le long de la Tamise près de Londres.

Qui a forcé le roi à la signer ?

Le roi Jean sans Terre a été contraint de signer la Charte sous la pression des barons anglais, mécontents de ses taxes élevées, de ses échecs militaires et de son pouvoir jugé tyrannique.

Quel était le but initial de la Magna Carta ?

L’objectif principal des barons était de garantir leurs propres droits et privilèges féodaux, notamment en matière de fiscalité et de justice, et de s’assurer que le roi ne puisse plus agir de manière arbitraire.

Quelles sont les clauses les plus importantes ?

Les clauses les plus célèbres sont les articles 39 et 40. L’article 39 garantit qu’aucun homme libre ne peut être emprisonné ou privé de ses biens sans un jugement légal de ses pairs. L’article 40 promet que la justice ne sera « ni vendue, ni refusée, ni retardée ».

Pourquoi la Charte a-t-elle d’abord été un échec ?

Le roi Jean a rapidement répudié la Charte après sa signature. Le pape Innocent III l’a également déclarée invalide, ce qui a déclenché une guerre civile, connue sous le nom de première guerre des barons.

Comment la Magna Carta est-elle devenue un texte de loi ?

Bien qu’initialement répudiée, la Charte a été confirmée en 1225 par le fils de Jean, Henri III, lors de son couronnement. Cette confirmation a été la première étape de son intégration dans le droit anglais.

Pourquoi est-elle considérée comme si importante aujourd’hui ?

La Magna Carta a posé les fondations du droit constitutionnel en affirmant le principe que même un souverain est soumis à la loi. Elle est vue comme le précurseur des parlements et des déclarations modernes des droits de l’homme, comme la Déclaration des droits des États-Unis et la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

Combien d’exemplaires originaux existent encore ?

Il ne reste que quatre exemplaires originaux de la Grande Charte de 1215. Deux sont conservés à la British Library de Londres, un à la cathédrale de Salisbury et un autre au château de Lincoln.

Qu’est-ce qui a inspiré la Magna Carta ?

Elle s’inscrit dans un contexte de révolte nobiliaire contre l’abus de pouvoir royal, et s’inspire de chartes antérieures, notamment la Charte des libertés d’Henri Ier, qui limitaient déjà le pouvoir royal pour protéger certains droits féodaux.

Est-ce que la Magna Carta s’applique à tous les habitants de l’Angleterre ?

Non. À l’origine, elle protégeait principalement les droits des hommes libres (environ 25 % de la population à l’époque) et, en particulier, les barons qui l’ont imposée. Elle ne s’appliquait pas aux serfs, qui constituaient la majorité de la population.

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Les mots cancérigène et cancérogène sont deux mots fréquemment employés comme synonymes et de manière interchangeable. Or, ils font l’objet d’une différence sémantique qui dépasse leur sonorité légèrement dissemblable (une seule voyelle qui change).

Tout d’abord, intéressons-nous à la définition des deux mots.

Le Larousse et le Robert définissent respectivement le mot cancérigène comme qui peut provoquer un cancer ou qui cause ou peut causer le cancer. Les deux dictionnaires donnent au mot cancérigène le synonyme cancérogène. Les deux dictionnaires proposent aussi comme synonyme le terme de carcinogène, plus didactique, et le Robert indique également le mot oncogène dont la définition est qui favorise le développement des tumeurs.

En plus du Larousse et du Robert, la Ligue contre le cancer et l’INCa (Institut national du cancer) considèrent que cancérigène et cancérogène sont synonymes. Ceci est renforcé par leur entrée côte à côte dans le Littré, ils sont indiqués comme suit : cancérigène ou cancérogène : qui provoque un cancer.

Intéressons-nous à l’apparition de ces termes et de leur usage en langue française : sont-ils apparus en même temps ?

Le schéma ci-dessous indique l’apparition et la fréquence d’utilisation des mots cancérigène, cancérogène, carcinogène et oncogène dans le registre de la langue écrite (les livres, les publications scientifiques ou informatives, etc.) entre 1850 et 2019.

L’emploi du mot cancérigène apparaît dans les années 1870, près de 35 ans avant l’utilisation du mot cancérogène qui apparaît vers 1905. Notons la présence du terme carcinogène dans le registre de la langue française dès les années 1890, soit avant le terme cancérogène, tandis que le terme oncogène est le plus tardif, il apparaît un peu avant les années 1910.

Quel est le terme correct: cancérigène, cancérogène, carcinogène ou oncogène ?
Pour réaliser cette étude comparative, nous avons utilisé l’outil de Google Ngram Viewer, qui recense les occurrences dans les livres numérisés par Google.

L’évolution des courbes de l’usage de ces termes aux XXème et XXIème siècles montre que les mots cancérigène et cancérogène sont aujourd’hui pratiquement employés à la même fréquence et de manière équivalente, ainsi que le terme oncogène qui les rejoint. Le terme carcinogène, en revanche, garde une certaine constance dans le fait qu’il soit peu employé par rapport aux trois autres.
Insistons sur le fait qu’il s’agit du registre de langue écrite, en fonction des dépêches et de l’évolution du français (notamment dans les médias), le ressenti peut tantôt être à l’omniprésence du terme cancérogène dans le registre oral.

Alors, qu’est-ce qui différencie cancérigène de cancérogène ?

Si les dictionnaires généralistes comme le Larousse et le Robert et l’OMS n’ont pas tranché, le Bescherelle, l’Académie nationale de médecine, et le Larousse médical apportent un autre son de cloche. Ces derniers préfèrent le terme de cancérogène pour garder une forme de cohérence linguistique avec les termes de cancérologie et de cancérologues. Bescherelle justifie même cet emploi pour des raisons étymologiques, le terme est issu du grec, ce qui implique l’utilisation du o et non du i (ce qui aurait été le cas si le mot était issu du latin).

Par rapport à l’analyse étymologique du Bescherelle, nous apportons un complément. Cancérogène est issu du latin cancer (qui signifie crabe, chancre) et du suffixe -gène (qui signifie qui produit), lui-même construit à partir du grec ancien καρκίνος (karkinos) qui signifie écrevisse.

Le Larousse médical ne mentionne, du reste, pas le terme de cancérigène.

D’un point de vue sémantique, il pourrait y avoir une distinction entre cancérigène et cancérogène. Le terme cancérigène est d’usage pour indiquer ce qui favorise le développement d’un cancer déjà déclaré tandis que le terme cancérogène est d’usage pour indiquer ce qui favorise l’apparition d’un cancer.

Des spécificités existent également pour les termes oncogène et carcinogène. Carcinogène est relatif au carcinome, un type de cancer de la peau tandis que oncogène précise une catégorie de gènes dont l’expression favorise l’apparition d’un cancer.

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L’expression « dans le même temps » fait rage dans les médias depuis quelques années. Qu’est-ce qui différencie l’emploi de « en même temps » de celui de « dans le même temps » ? Cette dernière locution est-elle correcte ?

En même temps et dans le même temps sont des locutions adverbiales. En grammaire, une locution adverbiale est une suite de mots figée par l’usage qui peut se substituer à un adverbe.

En même temps signifie durant ce même moment, ou ce même instant, ensemble. Au sens figuré, cette locution peut prendre le sens de or, d’autre part, cependant, si il est placé en début de phrase tandis que dans le même temps s’emploie pour désigner une action qui s’effectue à la même période qu’une autre, en parallèle avec elle, le plus souvent en même temps. Dans un usage rare, dans le même temps peut signifier aussitôt.

L’usage des locutions en même temps et dans le même temps dans la littérature française entre 1500 et 2019 indique que la tendance à écrire dans le même temps est marginale par rapport à en même temps (qui, du reste, a été fort à la mode au XIXème siècle). Une légère augmentation de l’usage de dans le même temps a lieu dès la fin du XXème siècle.

Emploi et usage des locutions adverbiales en même temps et dans le même temps en français
Emploi et usage des locutions adverbiales en même temps et dans le même temps en français entre 1500 et 2019. Pour réaliser cette étude comparative, nous avons utilisé l’outil de Google « Ngram Viewer », qui recense les occurrences dans les livres numérisés par Google. Il convient de lire ce graphique en termes de proportions (les chiffres indiqués en ordonnée représentent la présence en pourcents toutes occurrences confondues des locutions en même temps et dans le même temps, ce qui explique la faiblesse des nombres).

Ce qu’il est intéressant de noter c’est que ni le dictionnaire de l’Académie Française, ni les dictionnaires Larousse ou Robert, ni même le CNTRL (Centre national de ressources textuelles et lexicales) ne mentionnent la locution dans le même temps dans leurs pages/bases de données.
Ceci corrobore l’allure de la courbe de l’utilisation de dans le même temps en littérature : dans le même temps n’est que très peu utilisé. Il est aujourd’hui en revanche fort entendu ou lu dans les médias, ce qui ne justifie pas son emploi ! Il est probable que cet usage intempestif influence l’évolution du français et peut-être cette locution entrera-t-elle un jour dans le dictionnaire.

Si vous souhaitez respecter la langue de Molière préférez donc l’emploi de en même temps à celui de dans le même temps.

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Pour accorder correctement les verbes en -er, -ir, -oir, et -re à la première, deuxième, et troisième personne du singulier, il existe des moyens mnémotechniques efficaces ! Ces astuces sont très pratiques lorsque l’on désire apprendre la conjugaison en français.

 

SAIXE →  Je  -er, -ir, -oir, -re

S :   je finis, je reçois, je bois, je mets, je rends (présent des verbes en –ir, –oir, (-oire), –re).

* Plus le passé simple des verbes autres que ceux en –er.

AI : je regardai, j’écoutai (passé simple des verbes en –er) ; j’apprécierai, je dormirai, je saurai, je peindrai (futur simple de tous les verbes).

X : je veux, je vaux, je peux (présent des verbes vouloir, valoir, pouvoir).

E : je travaille, j’écoute (présent des verbes en –er).
* Plus : couvrir, découvrir, recouvrir, ouvrir, entrouvrir, rouvrir, offrir, souffrir ;  cueillir, accueillir, recueillir ; assaillir, tressaillir.

 

SAXE → Tu  -er, -ir, -oir, -re

S : tu finis, tu reçois, tu bois, tu mets, tu rends (présent des verbes en –ir, –oir, (-oire), –re).

* Plus le passé simple des verbes autres que ceux en –er.

A : va ! (impératif présent du verbe aller).

X : tu veux, tu vaux, tu peux  (présent des verbes vouloir, valoir, pouvoir).

E : travaille ! écoute ! (impératif présent des verbes en –er).
* Plus : couvrir, découvrir, recouvrir, ouvrir, entrouvir, rouvrir, offrir, souffrir ;  cueillir, accueillir, recueillir ; assaillir, tressaillir.

 

CADET → Il, elle, on  -er, -ir, -oir, -re

C : il, elle, on vainc (présent du verbe vaincre), il, elle, on convainc (présent du verbe convaincre).

A : il, elle, on regarda ; il, elle, on écouta (passé simple des verbes en –er) ; il, elle, on  appréciera ; il, elle, on dormira ;  il, elle, on saura ;  il, elle, on peindra (futur simple de tous les verbes).

D : il, elle, on comprend (présent des verbes en –dre). Sauf les verbes en –indre et en -soudre qui prennent t.

E : il, elle, on écoute ; il, elle, on travaille (présent des verbes en –er).
* Plus : couvrir, découvrir, recouvrir, ouvrir, entrouvir, rouvrir, offrir, souffrir ;  cueillir, accueillir, recueillir ; assaillir, tressaillir.

T : il, elle, on finit (présent des verbes en –ir) ; il, elle, on sait (présent des verbes en –oir) ; il, elle, on boit (présent des verbes en –oire) ; il, elle, on met (présent des verbes en –tre).
* Plus le passé simple des verbes autres que ceux en –er.

 

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Un groupe sanguin est une classification du sang selon ses composants et ses particularités. Il existe 4 groupes sanguins : A, B, O, et AB, auxquels on adjoint le facteur Rhésus + ou .

Le système de classification s’appelle le système ABO et permet d’attribuer à chaque individu un lettre qui caractérise son système sanguin (A, B, O, ou AB).

En bref : tout savoir sur les groupes sanguins

  • Les groupes sanguins sont déterminés par la présence ou l’absence d’antigènes A, B et du facteur Rhésus à la surface des globules rouges.
  • Il existe 8 groupes sanguins : A+, A-, B+, B-, O+, O-, AB+, AB-.
  • Le groupe O- est considéré comme le donneur universel car ses globules rouges ne portent aucun antigène, ce qui le rend compatible avec tous les autres groupes.
  • Le groupe AB+ est le receveur universel, car son sang ne contient aucun anticorps contre les antigènes A, B ou le facteur Rhésus.
  • La transmission des groupes sanguins est génétique : les gènes A et B sont dominants, tandis que le gène O est récessif.

Qu’est-ce qui détermine le groupe sanguin ?

Les groupes sanguins sont déterminés par la présence ou l’absence de certains antigènes (des substances qui peuvent déclencher une réponse immunitaire si elles sont étrangères à l’organisme) sur les globules rouges. Certains antigènes peuvent déclencher une attaque du système immunitaire contre le sang transfusé c’est pourquoi la transfusion sanguine dépend d’une sélection rigoureuse des groupes sanguins et de leur compatibilité croisée.

Il existe quatre grands groupes sanguins déterminés par la présence ou l’absence de deux antigènes, A et B, à la surface des globules rouges. Outre les antigènes A et B, il existe une protéine appelée facteur Rh (pour rhésus), qui peut être présente (+) ou absente (-), créant ainsi 8 groupes sanguins : A+, A-, B+, B-, O+, O-, AB+, AB-.

Quels sont les groupes sanguins compatibles ?

Le système de classification des groupes sanguins ABO est donc basé sur la présence ou l’absence des antigènes A et B sur les globules rouges. Le groupe sanguin A ne contient que l’antigène A et le groupe sanguin B ne contient que l’antigène B. Le groupe sanguin AB a les deux antigènes A et B, et le groupe sanguin O n’a ni l’antigène A ni l’antigène B.

Quels sont les groupes sanguins et leurs antigènes ou anticorps ?
Tableau reprenant les différents groupes sanguins en fonction de la composition du globule rouge, de la présence d’anticorps et d’antigènes.

À l’âge de six mois, le bébé développe naturellement des anticorps contre les antigènes dont ses globules rouges sont dépourvus. Par exemple, une personne de groupe sanguin A aura des anticorps anti-B, et une personne de groupe sanguin B aura des anticorps anti-A. De manière simple : si l’on est du groupe sanguin A, on ne peut pas recevoir de sang B car les anticorps anti-B de notre corps combattent les antigènes B du sang B.

Tableau des groupes sanguins compatibles

DONNEUR
R
E
C
E
V
E
U
R






Groupe sanguin O- O+ B- B+ A- A+ AB- AB+
O-

O+

B-

B+

A-

A+

AB-

AB+

Le groupe O- est donneur universel

Les donneurs universels sont ceux qui ont un groupe sanguin O négatif (O-). Pourquoi ? Parce que les globules rouges qu’ils donnent n’ont pas d’antigènes A, B ou de facteur rhésus et peuvent donc être donnés en toute sécurité à des personnes de n’importe quel groupe sanguin.

Le sang de type O est très demandé par les hôpitaux, à la fois parce qu’il est le plus courant et parce que le sang de type O négatif est le type de sang universel nécessaire pour les transfusions d’urgence et pour les nourrissons immunodéficients.

Le groupe AB+ est receveur universel

Le groupe sanguin qui est receveur universel est le groupe AB positif (AB+) parce qu’il peut recevoir du sang de tous les autres groupes sanguins. Les personnes ayant du sang de type AB+ sont des receveurs universels parce que leur sang ne contient pas d’anticorps contre A, B ou rhésus et qu’elles peuvent recevoir des globules rouges d’un donneur de n’importe quel groupe sanguin.

Comment se transmet le groupe sanguin des parents à l’enfant ?

Chaque individu a un groupe sanguin (A, B, AB ou O) et un facteur Rh (positif ou négatif). Tout comme la couleur des yeux ou des cheveux, notre groupe sanguin est hérité de nos parents.

Chaque parent biologique donne un des deux gènes ABO à son enfant. Les gènes A et B sont des gènes dominants et le gène O est un gène récessif. Par exemple, si un gène O est couplé à un gène A, le groupe sanguin sera A.

Pour bien comprendre l’hérédité et la transmission génétique du groupe sanguin, il faut se référer aux notions de phénotype et de génotype (qui déterminent la couleur des yeux ou des cheveux, par exemple).

Le gène exprimé est le phénotype du groupe sanguin (A, B, O, AB) et les deux gènes hérités des parents constituent le génotype (AA, BB, AO, BO, OO). Le génotype comporte donc la lettre du coupe sanguin ainsi qu’une autre lettre. Par exemple, le génotype BO indique qu’un parent a transmis le B et l’autre le O.

Le tableau suivant indique les possibilités de génotype en fonction du phénotype (le groupe sanguin)

Phénotype ou groupe sanguin
A B O AB
Génotype AA BB OO AB
AO BO OO AB

Une personne de groupe A porte en plus le gène du groupe O. Une personne du groupe B porte en plus le gène du groupe O. Une personne du groupe O ne porte que des gènes du groupe O et est obligatoirement OO. Une personne du groupe AB ne porte que des gènes du groupe AB et est obligatoirement AB.

De manière plus complète, voilà comment se comporte la transmission des gènes des parents aux enfants, toujours en terme de génotype et sans facteur rhésus.

Génotype des parents AA BB AB OO AO BO
AA AA AB AA, AB AO AA, AO AB, AO
BB AB BB AB, BB BO AB, BO BB, BO
AB AA, AB AB, BB AA, BB, AB, AO, BO AA, AO, BO, AB BB, BO, AB, AO
OO AO, BO AO, BO OO AO, OO BO, OO
AO AA, AO AB, BO AA, AB, AO, BO AO, OO AA, AO, OO AO, BO, AB, OO
BO AO, AB BB, BO AB, AO, BB, BO BO, OO AB, AO, BO, OO BB, BO, OO

La lisibilité de ce tableau se fait en fonction des allèles dominants et récessifs :

  • AA → groupe sanguin A
  • AO → groupe sanguin A
  • BB → groupe sanguin B
  • BO → groupe sanguin B
  • OO → groupe sanguin O
  • AB → groupe sanguin AB

Le groupe sanguin des enfants

En fonction des allèles des parents (A et B dominants, O récessif), voici le groupe sanguin des enfants :

Allèle du premier parent Allèle du second parent Génotype de l’enfant Groupe sanguin de l’enfant
A A AA A
A O AO A
B B BB B
B O BO B
O O OO O
A B AB AB

Retenons donc que pour déterminer le groupe sanguin d’un enfant, ceci est dans un ordre conditionnel : si les deux parents ont tous deux le groupe sanguin O, l’enfant sera O; si un des parents est A, l’enfant sera A; si un parent est A et l’autre B, l’enfant sera AB; si un parent est B, l’enfant sera B.

Le facteur Rhésus des enfants

Le facteur Rhésus (Rh) est une protéine qui se trouve sur la couverture des globules rouges. Si les globules rouges contiennent cette protéine, le Rhésus est positif (+). Si les globules rouges n’ont pas cette protéine, le Rhésus est négatif (-).

Tout comme chacun hérite des gènes ABO, chaque enfant hérite d’un gène du facteur Rh de chaque parent. Le gène Rh positif est le gène dominant lorsqu’il est associé à un gène Rh négatif. Les enfants seront + ou – sauf si les deux parents sont tous les deux -, dans ce cas, l’enfant hérité du Rhésus négatif.

Parents +
+ + – + –
+ –

La lisibilité de la transmission du facteur Rhésus se fait comme suit :

  • – et – → Facteur Rh négatif
  • – et + → Facteur Rh positif
  • + et + → Facteur Rh positif

Quelle est la répartition des groupes sanguins dans le monde ?

Avant 1900, on ignore l’existence des différents groupes sanguins. C’est le médecin biologiste autrichien Karl Landsteiner qui les découvre et les classifie en élaborant le système ABO. L’humanité partage les différents types sanguins bien que leur fréquence diffère en fonction des populations.

Le groupe sanguin A est un peu plus répandu dans le monde que le groupe sanguin B. Environ 21 % de l’ensemble des personnes partagent le groupe sanguin A. Les fréquences les plus élevées de groupe sanguin A se retrouvent dans de petites populations, notamment chez les Indiens Pieds-Noirs du Montana (aux États-Unis) et de l’Alberta (au Canada) (30-35%), les Aborigènes australiens (de nombreux groupes sont à 40-53%) et les Lapons, ou Saami, du nord de la Scandinavie (50-90%). L’allèle A était apparemment absent chez les amérinndiens d’Amérique centrale et du Sud.

Répartition du groupe sanguin A dans le monde.
Répartition du groupe sanguin A dans le monde.

 

Le groupe sanguin B (montré sur la carte ci-dessous) est le plus élevé en Asie centrale et le plus faible chez les peuples indigènes des Amériques et de l’Australie. Cependant, il existe également des poches de fréquence relativement élevée en Afrique. Dans l’ensemble du monde, le groupe sanguin B est un groupe sanguin assez rare. Environ 13% de l’humanité le possède.

Répartition du groupe sanguin A dans le monde.
Répartition du groupe sanguin A dans le monde.

Le groupe sanguin O (qui résulte généralement de l’absence des allèles A et B) est très répandu dans le monde entier. Environ 63 % des humains le partagent. Le type O est particulièrement fréquent parmi les populations indigènes d’Amérique centrale et du Sud, où il approche les 100 %. Il est également relativement élevé chez les Aborigènes australiens et en Europe occidentale (en particulier dans les populations ayant des ancêtres celtes). La fréquence la plus faible de O se trouve en Europe de l’Est et en Asie centrale, où le type B est courant.

Répartition du groupe sanguin O dans le monde.
Répartition du groupe sanguin O dans le monde.

 

La majorité des personnes dans le monde possède le facteur Rhésus positif. Toutefois, il est plus fréquent dans certaines régions. La plupart des populations d’Afrique subsaharienne ont un taux de Rh+ de 97 à 99 %. Les Asiatiques de l’Est ont un taux de Rh+ de 93-99%. Les Européens ont la plus faible fréquence de facteur Rhésus positif de tous les continents. Ils ont un taux de Rh+ de 83 à 85 %. La plus faible fréquence connue se trouve chez les Basques des Pyrénées, entre la France et l’Espagne. Ils ne possèdent que 65 % de Rh+.

Conclusion

Les groupes sanguins sont un élément essentiel de notre identité biologique, déterminé par la génétique et jouant un rôle vital dans les transfusions sanguines. Comprendre les compatibilités, du « donneur universel » O- au « receveur universel » AB+, est crucial pour la médecine d’urgence. La répartition inégale des groupes à travers le monde nous offre également un aperçu fascinant de l’histoire et de la migration des populations humaines. De la découverte de Karl Landsteiner au début du XXème siècle, ces classifications nous rappellent à quel point la science peut nous permettre de mieux nous comprendre nous-mêmes et de sauver des vies.

FAQ : tout savoir sur les groupes sanguins

Qu’est-ce qu’un groupe sanguin ?

Un groupe sanguin est une classification du sang basée sur la présence ou l’absence d’antigènes spécifiques, des substances présentes sur les globules rouges qui peuvent déclencher une réponse immunitaire.

Combien y a-t-il de groupes sanguins principaux ?

Il y a 8 groupes sanguins principaux, basés sur la combinaison des antigènes A et B et de la protéine du facteur Rhésus : A+, A-, B+, B-, O+, O-, AB+, AB-.

Pourquoi le groupe O- est-il un donneur universel ?

Le groupe O- est un donneur universel car ses globules rouges ne portent ni l’antigène A, ni l’antigène B, ni le facteur Rhésus. Cela signifie que son sang ne sera pas rejeté par le système immunitaire des receveurs, quel que soit leur groupe sanguin.

Pourquoi le groupe AB+ est-il un receveur universel ?

Le groupe AB+ est un receveur universel car les personnes qui ont ce groupe sanguin ne possèdent aucun anticorps contre les antigènes A, B ou le facteur Rhésus. Elles peuvent donc recevoir du sang de n’importe quel autre groupe sans risque de réaction immunitaire.

Comment se transmet le groupe sanguin d’un parent à un enfant ?

Un enfant hérite d’un gène du groupe sanguin de chaque parent. Les gènes A et B sont dominants, tandis que le gène O est récessif. Par exemple, si un parent transmet le gène A et l’autre le gène O, l’enfant aura le groupe A (génotype AO).

Que se passe-t-il si un parent est O et l’autre AB ?

Si un parent a le groupe O (génotype OO) et l’autre le groupe AB (génotype AB), l’enfant aura soit le groupe A (génotype AO) soit le groupe B (génotype BO). L’enfant ne pourra ni être du groupe O, ni du groupe AB.

Comment la transmission du facteur Rhésus fonctionne-t-elle ?

Le facteur Rhésus positif (+) est un gène dominant, et le facteur négatif (-) est récessif. Si un enfant hérite d’au moins un gène Rh positif, il aura un Rhésus positif. Un enfant n’aura un Rhésus négatif que si ses deux parents lui ont transmis un gène Rh négatif.

Quelle est la répartition des groupes sanguins dans le monde ?

Le groupe sanguin O est le plus répandu (environ 63 %), suivi du groupe A (21 %) et du groupe B (13 %). Le groupe AB est le plus rare (environ 3 %). La répartition varie considérablement selon les populations et les régions du monde.

Qui a découvert les groupes sanguins ?

C’est le médecin biologiste autrichien Karl Landsteiner qui a découvert et classifié les groupes sanguins A, B et O au début du XXème siècle, un travail qui lui a valu le prix Nobel de médecine en 1930.

Pourquoi est-il crucial de connaître son groupe sanguin ?

Connaître son groupe sanguin est vital pour les transfusions sanguines et les dons d’organes afin d’éviter une réaction immunitaire grave. C’est également important pour le suivi de la grossesse, en particulier si la mère est Rh- et le père est Rh+.

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Les anomalies ou bizarreries orthographiques font tout le charme et toute la difficulté de la langue française. En 1990, une partie d’entre elles ont été réformées orthographiquement et les rectifications ont pris place dans les dictionnaires en tant que variantes.

Quelques anomalies du français

Âcre, âcreté, mais : acrimonie, acrimonieux.

Aidesoignant(e), mais aide familiale.

Arôme, arome, mais aromatique, aromate, aromathérapie, aromatisant, aromatisation, aromatiser.

Banlieue → banlieusard, banlieusarde.

Barrique (tonneau d’environ 200 litres) : de baril (petit tonneau).

Bibliothécaire, discothécaire, mais : disquaire.

Bigarré, bigarreau (cerise), bigarrer (chamarrer), bigarrure (≠ uniformité), mais bigarade (« bigarré » ; orange amère), bigaradier.

Boursouf(f)ler : peut-être de bourre et souffler. De même : boursouf(f)lé, boursouf(f)lement ou boursouf(f)lage, boursouf(f)lure.

Carotte, mais : carotène : pigment orange (le carotène est un colorant alimentaire).

Clunisien : de Cluny (vestiges d’une prestigieuse abbaye bénédictine).

Colique, colite : de côlon (partie du gros intestin).

Coteau : de côte.

Conique, conifère : de cône.

Cotte (de mailles), mais cotillons (n. m. pl. ; de cotte) : objets divers (confettis, serpentins, etc.) utilisés pour s’amuser dans les fêtes → glissement, changement de sens (cf. jupon).

Courir, mais : je courrai, je courrais, corridor (de l’ital. ; « galerie » où l’on court), courrier, courriel, chasse à courre (courre : ancienne forme de courir).

Le préfixe cranio- : de crâne.

Crédirentier (de crédit et rentier) : titulaire d’une rente.

Débirentier (de débit et rentier) : personne qui doit une rente.

Diplôme (« papier plié en deux »), diplômer, diplômé, e, mais : diplomate, diplomatie, diplomatique.

(Dis)gracier, (dis)gracieux, gracieusement : de grâce → disgrâce.

Drolatique : de drôle.

(somme due) ≠ indu (ce qui n’est pas dû).

Ébouriffé, e, mais bourratif : de bourre.

Encablure, encâblure (env. 200 m) : de câble.

Énergivore : –vore « avaler ».

Exclu, e inclus, use.

Fantomatique (spectral) : de fantôme.

Faubourien, faubourienne : de faubourg.

Pourquoi folichon (1637) et foldingue* (1983), alors qu’on écrit folle ? Parce que, en ancien français, on écrivait fol. (Le pluriel était fous.). On trouve folledingue au féminin. De même, chou s’écrivait chol. (Le pluriel était chous.)

Foultitude : de foule (cf. multitude).

Gentiment (Académie, 1694) : de gentil.

Gratin, gratiner, égratigner : de gratter. Gratin signifiait autrefois (1564) la partie d’un mets qui s’attache au fond d’un récipient et qu’il faut gratter, racler pour la détacher. D’où le sens de gratiner au sens ancien (1825) « attacher en cuisant », voisin de cramer.  Par figure, le mot désigne (1881), souvent ironiquement, l’élite d’une société (cf. crème, fleur). (D’après Alain Rey.) De nos jours, un gratin est un plat cuisiné recouvert de chapelure ou de fromage et doré au four : gratin de chou-fleur.

Grotesque (ridicule) : de grotte.

Grue → grutier, grutière.

Iconographie, iconoclaste : de icône.

Impuni, mais impunément.

Infamant (avilissant), infamie (déshonneur, honte), mais infâme (dégradant, ignoble, indigne).

À jeun, déjeuner (« rompre le jeûne »), mais jeûne (abstinence d’aliments), jeûner, jeûneur.

Lacrymal : du latin lacrima.

Marée, mais marémoteur, trice.

Pâtir, mais : compatir.

Polaire : de pôle.

Pratiquant, ante, mais : impraticable, praticabilité.

Queue, mais : équeuter (dépouiller [un fruit] de sa queue).

Rhodanien : de Rhône → rhônalpin (de Rhône-Alpes : une région de France).

Symptomatique : de symptôme.

Tatillon (pointilleux) : de tâter.

Voirie : ensemble des voies de communication.

Vermisseau, mais vermicelle (soupe au vermicelle).

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