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Les cellules créent de l’énergie, sécrètent des produits chimiques, expulsent des déchets et remplissent de nombreuses fonctions. Les deux fonctions clefs dans lesquelles les cellules s’engagent sont l’exocytose et l’endocytose. Les mécanismes d’endocytose et d’exocytose sont des formes de transport actif, qui utilisent tous deux l’énergie pour transporter des particules à l’intérieur et à l’extérieur de la cellule. Ils sont tous deux de types différents et similaires en ce sens qu’ils transportent tous deux des matériaux à travers la membrane cellulaire en formant des pores vésiculaires.
En bref : Endocytose et exocytose, quelles différences ?
L’endocytose est le mécanisme par lequel une cellule absorbe des substances de son environnement.
L’exocytose est le processus par lequel une cellule libère des substances vers l’extérieur.
Ces deux mécanismes de transport actif utilisent de l’énergie et des vésicules (de petits sacs membraneux) pour déplacer les particules.
Il existe trois types d’endocytose (phagocytose, pinocytose, endocytose à médiation par récepteurs) et deux types d’exocytose (constitutive et régulée).
Ces processus sont essentiels pour l’absorption des nutriments, l’élimination des déchets et la communication cellulaire.
Définitions et fonction des deux mécanismes
L’endocytose est un mécanisme cellulaire par lequel une cellule internalise des substances provenant de l’environnement extérieur. Ces substances subissent certains processus de décomposition en éléments plus petits, soit pour être utilisées par la cellule, soit à des fins d’élimination. L’exocytose est un processus utilisé pour transporter des matériaux de l’intérieur de la cellule à la partie externe de la cellule par l’utilisation de l’énergie. Le mécanisme utilise des vésicules spéciales qui se remplissent des particules d’intérêt pour transporter. Généralement, dans ce mécanisme d’exocytose, une vésicule spéciale liée à la membrane cellulaire, contenant les particules cellulaires, expulsera le contenu de la cellule vers la partie externe de la cellule.
Le mécanisme de base par lequel une cellule effectue l’exocytose ou l’endocytose est à peu près le même. Les deux utilisent des vésicules pour leur transport moléculaire. Les vésicules sont de petits sacs fermés par une membrane qui se déplacent autour d’une cellule. Elles sont généralement utilisées pour le stockage et le transport. Comme elles sont entièrement entourées d’une membrane, leur intérieur peut avoir une composition complètement différente de celle de leur cellule.
Animation de l’endocytose (entrée d’une molécule dans la cellule) et de l’exocytose (sortie de la molécule)
Les types d’endocytose
Il existe trois types d’endocytose (ou internalisation) :
La phagocytose
La pinocytose
L’endocytose à médiation par les récepteurs (clathrine)
Schéma explicatif des trois types d’endocytose. De gauche à droite : la phagocytose ou l’alimentation de la cellule (pour les grosses particules); la pinocytose ou boisson de la cellule, pour les liquides et particules plus petites; l’endocytose à récepteur qui intègre des molécules particulières grâce à la présence de récepteurs.
L’endocytose par récepteur d’une particule se déroule en plusieurs étapes: d’abord la molécule s’adresse à un puits d’endocytose (ou puits mantelé), ensuite elle se fixe sur la face interne de la membrane d’un réseau protéique qui comprend la clathrine, puis les molécules se polymérisent et migrent vers la vésicule; enfin les clathrines se détachent de la paroi de la vésicule, laquelle devient une vésicule lisse. En fonction de la taille de la particule absorbée, il y a deux processus : La phagocytose qui absorbe les grosses particules au moyen de vésicules dont le diamètre est toujours supérieur à 250 nm et la pinocytose qui ingère les fluides et les macromolécules par des petites vésicules d’un diamètre de maximum 150 nm.
Les types d’exocytose
Dans les organismes multicellulaires, il existe deux types d’exocytose :
L’exocytose constitutive.
L’exocytose régulée par l’ion Ca²⁺
Schéma de l’exocytose et de ses deux types : constitutive et régulée par l’ion Ca²⁺
L’exocytose constitutive est réalisée par toutes les cellules et libère des composants de la matrice extracellulaire (ou permet la livraison de protéines membranaires nouvellement synthétisées qui s’incorporent dans la membrane cellulaire lorsqu’il y a fusion de la vésicule pour le transport). L’exocytose déclenchée par l’ion Ca2+a lieu dans les synapses et permet la signalisation intraneuronale.
Le rôle des vésicules et l’importance des mécanismes
Lors de l’endocytose, la cellule engloutit les molécules ou les protéines près de la surface de la membrane cellulaire. Elle peut avaler de grosses molécules, de petits morceaux de protéines, ou créer des poches réceptrices vers lesquelles des types spécifiques de molécules sont attirés. Une fois que la molécule est entourée par la membrane cellulaire, la zone est pincée pour créer une vésicule à l’intérieur de la cellule qui retient la molécule. Lors de l’exocytose, les déchets ou autres produits chimiques à l’intérieur des cellules sont entourés par la vésicule. Parfois, la vésicule est capable d’attirer la molécule à travers sa membrane. D’autres fois, elle assimile la molécule et l’absorbe. Ensuite, la vésicule se déplace jusqu’au bord de la cellule et s’attache à la membrane cellulaire. Elle pousse alors sa cargaison moléculaire à travers la membrane cellulaire.
L’endocytose est utilisée dans les buts suivants :
Le transport des protéines et des lipides est utilisé pour réparer la membrane cellulaire après l’endocytose
Transport des hormones de glucagon et d’insuline du pancréas au foie pour leur dégradation et leur utilisation par l’organisme en fonction du taux de sucre corporel
Transport de signaux chimiques entre les cellules permettant la communication cellulaire
Elle est également importante pour la transmission synaptique de l’information dans les neurones
Conclusion
Pour résumer, l’endocytose et l’exocytose sont deux mécanismes essentiels et complémentaires à la survie de la cellule. L’endocytose lui permet d’ingérer tout ce dont elle a besoin pour fonctionner, que ce soit des nutriments, des signaux ou des agents pathogènes. L’exocytose, quant à elle, lui permet de se débarrasser de ses déchets ou d’expulser des substances nécessaires au reste de l’organisme, comme des hormones ou des neurotransmetteurs. Tous deux agissent comme un système de transport bidirectionnel, assurant l’équilibre et le bon fonctionnement de chaque cellule et, par extension, de l’organisme entier.
FAQ : tout savoir sur l’endocytose et l’exocytose
Quelle est la différence fondamentale entre endocytose et exocytose ?
L’endocytose permet à une cellule d’internaliser des substances (les faire entrer), tandis que l’exocytose lui permet d’expulser des substances vers l’extérieur (les faire sortir).
Les deux mécanismes utilisent-ils de l’énergie ?
Oui, l’endocytose et l’exocytose sont des formes de transport actif, ce qui signifie qu’elles nécessitent de l’énergie pour fonctionner.
Quel est le rôle des vésicules dans l’endocytose et l’exocytose ?
Les vésicules sont de petits sacs membraneux qui servent de véhicules de transport. Dans l’endocytose, elles se forment autour des substances à l’intérieur de la cellule. Dans l’exocytose, elles transportent les substances vers la membrane cellulaire pour les libérer.
Quels sont les trois types d’endocytose ?
Les trois types d’endocytose sont la phagocytose (pour les grosses particules), la pinocytose (pour les liquides et petites particules) et l’endocytose à médiation par les récepteurs (pour des molécules spécifiques).
Qu’est-ce que la phagocytose ?
La phagocytose est un type d’endocytose par lequel la cellule absorbe de grosses particules, comme des bactéries ou des débris cellulaires. Ce processus est souvent utilisé par les cellules du système immunitaire.
Qu’est-ce que l’exocytose constitutive ?
L’exocytose constitutive est un type d’exocytose qui se produit en permanence dans toutes les cellules. Elle est utilisée pour libérer des composants de la matrice extracellulaire ou pour intégrer de nouvelles protéines dans la membrane cellulaire.
Comment se déroule l’exocytose régulée ?
L’exocytose régulée se déclenche en réponse à un signal spécifique, comme la présence d’ions calcium (Ca2+). Elle est cruciale pour des processus comme la libération de neurotransmetteurs dans le système nerveux.
Quelles sont les fonctions principales de l’endocytose ?
L’endocytose a plusieurs fonctions vitales, notamment l’absorption des nutriments, la décomposition d’agents pathogènes, l’absorption du cholestérol et le transport de signaux vers la cellule.
Quelles sont les fonctions principales de l’exocytose ?
L’exocytose permet d’expulser les déchets de la cellule, de sécréter des hormones (comme l’insuline) et des enzymes, et de transmettre des signaux chimiques entre les cellules, ce qui est essentiel pour la communication neuronale.
L’endocytose et l’exocytose sont-elles liées ?
Oui, ces deux mécanismes sont liés et fonctionnent en tandem. Par exemple, l’exocytose peut servir à réparer la membrane cellulaire après l’endocytose en y ajoutant de nouvelles protéines et lipides.
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Le système immunitaire est formé par un réseau complexe de cellules, d’organes et de processus qui interagissent entre eux pour constituer la principale ligne de défense du corps humain contre les organismes étrangers et les maladies. L’un de ses principaux composants sont les lymphocytes, un sous-type de globules blancs qui comprend deux types de cellules, les lymphocytes T et les lymphocytes B. Les lymphocytes T et les lymphocytes B sont toutes deux générées par le progéniteur lymphoïde commun dans la moelle osseuse.
En bref : Quelle est la différence entre un lymphocyte B et un lymphocyte T ?
Les lymphocytes T et les lymphocytes B sont deux types de globules blancs essentiels à l’immunité adaptative.
Les lymphocytes T maturent dans le thymus, tandis que les lymphocytes B maturent dans la moelle osseuse.
Les lymphocytes B sont des producteurs d’anticorps. Une fois activés, ils se transforment en plasmocytes qui les sécrètent pour neutraliser les agents pathogènes.
Les lymphocytes T agissent de deux manières : les lymphocytes T cytotoxiquesdétruisent directement les cellules infectées, tandis que les lymphocytes T auxiliairesstimulent d’autres cellules immunitaires (lymphocytes B, macrophages, etc.).
Les deux sont générés dans la moelle osseuse et sont activés par la reconnaissance d’un antigène.
L’hématopoïèse ou le processus de production de cellules sanguines. La différenciation du progéniteur lymphoïde aboutit aux différents types de lymphocytes. La différenciation du progéniteur myéloïde fournit après plusieurs étapes les érythrocytes, les autres leucocytes (granulocytes, monocytes et macrophages) ainsi que les plaquettes.
Que sont les lymphocytes B ?
Les lymphocytes B sont des cellules générées par le progéniteur lymphoïde commun de la moelle osseuse. Le B de lymphocyte B vient de la bourse de Fabricius, un organe que possèdent les oiseaux dans lequel les cellules B sont produites et arrivent à maturité. Les lymphocytes B subissent également leur maturation dans la moelle osseuse, au même endroit que leur formation, chez tous les autres vertébrés. Après leur maturation, les lymphocytes B entrent dans la circulation sanguine avant de migrer vers les organes lymphoïdes périphériques. Les lymphocytes B sont caractérisés par la présence de récepteurs d’antigènes sur leur membrane. Lorsqu’ils sont activée, ils se différencient en plasmocytes et sécrètent des anticorps ou des immunoglobulines, qui sont principalement la forme sécrétée de leurs récepteurs antigéniques membranaires. Si certains antigènes peuvent déclencher une réponse directe des lymphocytes B, leur principal mécanisme d’action dépend de leur interaction avec les lymphocytes T auxiliaires. Les lymphocytes T auxiliaires activés sont responsables du déclenchement de la prolifération des lymphocytes B et de la sécrétion des anticorps spécifiques. Les anticorps sécrétés peuvent donc reconnaître des antigènes pathogènes et se fixer spécifiquement à ceux-ci. L’agent pathogène est soit directement neutralisé par l’anticorps, soit marqué pour être détruit ultérieurement par d’autres composants du système immunitaire tels que les macrophages.
Que sont les lymphocytes T ?
Les lymphocytes T, également appelées cellules T ou thymocytes, sont des lymphocytes générés à partir d’un précurseur de cellules souches, le progéniteur lymphoïde commun, dans la moelle osseuse. Ils migrent ensuite vers le thymus, un organe lymphoïde situé dans la poitrine, où ils subissent leur maturation. Le T de lymphocyte T vient du fait que ces cellules sont maturées dans le thymus. Les lymphocytes T matures circulent continuellement à l’état inactif entre le sang et les organes lymphoïdes périphériques (les ganglions lymphatiques, la rate et les tissus lymphoïdes des muqueuses) jusqu’à ce qu’ils rencontrent des antigènes étrangers provenant des sites d’infection. Dans ce cas, ils sont activés et se différencient en cellules effectrices. Il existe deux classes de cellules T effectrices ayant des fonctions distinctes : les lymphocytes T cytotoxiques et les lymphocytes T auxiliaires. Les cellules T cytotoxiques sont capables d’attaquer et de tuer d’autres cellules infectées par un agent pathogène intracellulaire ou un virus. Les cellules T auxiliaires, quant à elles, présentent une réponse immunitaire indirecte en stimulant d’autres mécanismes de défense et des cellules telles que les macrophages, les cellules B et les cellules T cytotoxiques. Elles sont également efficaces contre les agents pathogènes intracellulaires et extracellulaires. Les lymphocytes T cytotoxiques et les lymphocytes T auxiliaires sont caractérisés par la présence de récepteurs d’antigènes liés à la membrane et sont activées par un contact direct avec une cellule présentatrice d’antigènes. Les lymphocytes T cytotoxiques agissent en induisant l’apoptose de leur cellule infectée par l’agent pathogène cible par la cascade d’activation de Caspase. Les cellules T auxiliaires, lorsqu’ils sont activés par une cellule présentatrice d’antigène, agissent en sécrétant différentes cytokines et en exprimant des protéines stimulantes spécifiques à leur surface. Ils peuvent se différencier en deux types de cellules auxiliaires : les cellules TH1 et TH2. Les cellules TH1 fonctionnent en activant les macrophages et les cellules T cytotoxiques, tandis que les cellules TH2 fonctionnent en activant les cellules B.
Quelle est la différence entre les lymphocytes T et les lymphocytes B ?
Les lymphocytes T et les lymphocytes B sont tous deux générés dans la moelle osseuse à partir de cellules souches ou, plus précisément, forment le progéniteur commun lymphoïde. Les lymphocytes T ou les thymocytes mûrissent dans le thymus, un organe lymphoïde situé dans la poitrine, tandis que les lymphocytes B mûrissent dans la moelle osseuse, au même endroit où ils ont été générés. Les lymphocytes T et les lymphocytes B migrent tous deux vers la circulation sanguine après leur maturation et circulent entre les organes lymphoïdes périphériques à l’état inactif. Il existe deux types de lymphocytes T activés : Les cellules T cytotoxiques, responsables de la destruction des cellules infectées par des agents pathogènes intracellulaires, et les cellules T auxiliaires, responsables de l’activation des cellules T cytotoxiques, des macrophages et des cellules B. Les lymphocytes B se différencient lors de l’activation par les lymphocytes T auxiliaires en un seul type de cellules, les plasmocytes capables de sécréter des anticorps spécifiques à l’antigène. Les lymphocytes T activés présentent des récepteurs d’antigènes sur leur membrane et ne sont pas capables de sécréter des anticorps, tandis que les lymphocytes B activés sont responsables de la sécrétion d’anticorps.
Conclusion
Pour faire simple, les lymphocytes T et B sont deux forces complémentaires de l’immunité adaptative. Le lymphocyte B, en tant que producteur d’anticorps, est l’artisan de la défense directe : il marque les « cibles » pour les neutraliser. Le lymphocyte T, quant à lui, est le chef d’orchestre : il peut soit détruire directement les cellules infectées (lymphocytes T cytotoxiques), soit stimuler et coordonner la réponse des autres acteurs du système immunitaire (lymphocytes T auxiliaires). Ce travail d’équipe est crucial pour une réponse immunitaire complète et efficace contre les agents pathogènes qui menacent votre corps.
FAQ : tout savoir sur les lymphocytes B et T
Quelle est la principale différence entre les lymphocytes B et T ?
La principale différence réside dans leur fonction et leur lieu de maturation. Les lymphocytes B produisent des anticorps pour neutraliser les menaces, tandis que les lymphocytes T détruisent directement les cellules infectées ou coordonnent la réponse immunitaire. Les lymphocytes T maturent dans le thymus, alors que les lymphocytes B maturent dans la moelle osseuse.
D’où viennent les lymphocytes B et T ?
Les deux types de lymphocytes proviennent du même précurseur, le progéniteur lymphoïde commun, qui est généré dans la moelle osseuse.
Comment les lymphocytes B combattent-ils les infections ?
Une fois activés, les lymphocytes B se transforment en plasmocytes qui sécrètent des anticorps. Ces anticorps se fixent sur les antigènes des agents pathogènes, les neutralisant directement ou les marquant pour qu’ils soient détruits par d’autres cellules immunitaires.
Quel est le rôle des lymphocytes T cytotoxiques ?
Les lymphocytes T cytotoxiques, aussi appelés cellules « tueuses », ont pour rôle de reconnaître et de détruire les cellules de l’organisme qui ont été infectées par un virus ou un agent pathogène intracellulaire.
Quel est le rôle des lymphocytes T auxiliaires ?
Les lymphocytes T auxiliaires sont les « chefs d’orchestre » de la réponse immunitaire. Ils stimulent l’activité d’autres cellules, comme les lymphocytes B, les lymphocytes T cytotoxiques et les macrophages, en libérant des signaux chimiques appelés cytokines.
Les lymphocytes B et T sont-ils activés de la même manière ?
Les deux types de lymphocytes sont activés par la reconnaissance d’antigènes. Cependant, les lymphocytes B peuvent parfois être activés directement, tandis que les lymphocytes T auxiliaires sont essentiels pour la pleine activation et la prolifération des lymphocytes B.
Est-ce que les lymphocytes T produisent des anticorps ?
Non, les lymphocytes T ne produisent pas d’anticorps. Seuls les lymphocytes B (plus précisément les plasmocytes dérivés des lymphocytes B) sont responsables de la production et de la sécrétion des anticorps.
Pourquoi la maturation a-t-elle lieu à des endroits différents ?
La maturation à des endroits différents est cruciale pour le bon fonctionnement du système immunitaire. Le thymus est l’endroit où les lymphocytes T apprennent à distinguer les cellules de l’organisme des cellules étrangères, un processus vital pour prévenir les maladies auto-immunes. Les lymphocytes B, quant à eux, achèvent leur développement dans la moelle osseuse.
Où trouve-t-on les lymphocytes T et B dans le corps ?
Après leur maturation, les lymphocytes T et B circulent continuellement dans le sang et la lymphe. On les trouve aussi en grand nombre dans les organes lymphoïdes comme les ganglions lymphatiques, la rate et les tissus lymphoïdes, où ils peuvent facilement rencontrer les antigènes.
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Les abeilles mellifères sont des insectes sociaux qui vivent en colonies de plusieurs milliers d’individus. Chaque colonie compte une unique femelle féconde – la reine – et quelques centaines de mâles, nommés faux-bourdons. Les autres abeilles – nées femelles – sont des ouvrières.
Les individus sexués ont pour rôle de perpétuer l’espèce et les reines pondront les centaines de milliers d’œufs durant leur existence. La vie des ouvrières – qui dans des conditions normales ne pondent pas – est tournée vers les activités qui permettent la survie de la colonie : élevage des jeunes, propreté et défense du nid, butinage. Les taches sont attribuées en fonction de l’âge de chaque individu, mais aussi des besoins de la colonie. Ainsi pour que des milliers d’individus collaborent efficacement et coordonnent leurs activités, il est nécessaire qu’un système perfectionné de communication soit implémenté. Cet article se propose d’en faire l’introduction.
Quels sont les modes de communication ?
Les abeilles emploient plusieurs modes de communication pour se transmettre des informations. Un individu peut communiquer avec un autre, ou bien avec l’ensemble des individus situés dans les environs. Les œufs, les larves, les nymphes et les adultes – c’est-à-dire tous les stades de développement des abeilles – sont capables de communiquer entre eux, et ont tous un rôle important à jouer pour la stabilité et la dynamique de la colonie.
Contact par les antennes
Lorsqu’elles sont dans leur nid, les abeilles évoluent dans le noir. Leurs antennes permettent aux individus de se diriger au milieu d’un grand nombre d’autres insectes. Car au plus fort de son développement une colonie est riche de plus de 50 000 abeilles. Les antennes sont munies d’un grand nombre de récepteurs chimiques. Et les mâles en possèdent cinq fois plus que les ouvrières. Ils seront alors capable de détecter des reines vierges à grande distance.
L’abeille avec ses antennes peut donc sentir et goûter. Et nous verrons qu’elle peut aussi percevoir les vibrations. Mais ses antennes lui permettent aussi de communiquer par touché. Les antennes sont par exemple utilisées durant les échanges d’aliments – la trophallaxie – entre deux insectes.
Vibrations
Les abeilles peuvent sentir les vibrations qui circulent dans l’air grâce à leurs antennes, et ressentir les vibrations qui se propagent sur le support – où elles sont posées – par des récepteurs situés sur leurs pattes. Si elles peuvent écouter, les abeilles peuvent aussi émettre des sons audibles ou non aux oreilles humaines.
Le langage sonore le plus connu est celui des jeunes reines qui viennent de sortir de leur cellule royale. On parle du chant de la reine, que l’on peut parfois entendre durant la période d’essaimage, si l’on s’approche suffisamment d’une ruche. L’essaimage est le mode de multiplication des colonies. Et la fièvre d’essaimage qui touche les colonies au printemps et en été débute par le départ de l’ancienne reine et d’une partie de la colonie. Si vous souhaitez en savoir davantage sur l’essaimage, consultez l’article suivant https://blog.idlwt.com/quest-ce-que-essaimage/
Ce chant de la reine resta durant longtemps un mystère. Ce langage chez les reines permet probablement de sauver le maximum d’entre elles et donne alors davantage de chance à la colonie de se reproduire, c’est-à-dire d’essaimer. Pour rappel, deux reines au sein de la même ruche ne se supporteront pas longtemps. Si le départ de l’une d’entre elle ne se fait pas, alors c’est un combat à mort qui se produit entre les prétendantes à la succession.
La reine jeune reine qui sort la première de sa cellule royale – lieu où sa mère l’a pondu et où elle est passée par les stades de larves, puis de nymphe – va émettre un « tuut » caractéristique pour prévenir la colonie de sa présence. Ce à quoi les jeunes reines qui sont encore cloîtrées dans leurs alvéoles vont répondre par un « quack« . Ce dernier cri à pour fonction d’attirer des ouvrières autour de l’alvéole et de protéger son occupante. La colonie préfère éviter un combat inutile, surtout si un autre essaimage peut avoir lieu. Le but ultime est de perpétuer la lignée, et non pas de sauver un individu. Si la colonie a suffisamment essaimé, alors les ouvrières n’empêcheront pas le combat.
Les ouvrières et les faux-bourdons sont également capables de produire des vibrations. Celles-ci sont produites par les muscles des ailes. Et se propagent rapidement tout autour de l’abeille, mais sont efficaces à faible distance. Les ouvrières peuvent aussi plaquer leur thorax sur les rayons de cire de leur nid. Ainsi les vibrations produites se propagent plus loin lorsqu’elles passent par ce support. Pour communiquer à plus grande distance, les odeurs prennent le relai.
Phéromones
Les phéromones sont des molécules produites par plusieurs glandes dispersées à plusieurs endroits de l’insecte. Elles sont diffusées dans l’air, par contact entre individus ou par la nourriture partagée durant la trophallaxie. Il existe une grande diversité de composés et tous ne sont pas encore connus.
Les phéromones peuvent agir de deux façons :
En modifiant le comportement des abeilles qui vont les recevoir
En changeant le fonctionnement physiologique des abeilles
Certaines phéromones induisent un comportement ou un développement organiques, alors que d’autres les inhibent. Voici les principales phéromones produites par les abeilles.
Phéromones de rassemblement
Les abeilles ont souvent besoin de battre le rappel et de rassembler leurs troupes. C’est notamment le cas lorsqu’il faut que tous les individus rejoignent le nid. On observe ce comportement lorsqu’un apiculture transvase un essaim dans une ruche. Des abeilles se placent sur la planche d’envol et redressent leur abdomen, tout en faisant battre leurs ailes. Ces abeilles diffusent des composés tout autour d’elles et invitent la communauté à investir les lieux.
Phéromones d’alertes et d’attaque
La force des abeilles provient de leur appareil vulnérant – un dard relié à une poche à venin – et leur grand nombre. En cas d’attaque du nid, des centaines d’abeilles peuvent piquer un intrus. La coordination de l’attaque est assurée par la diffusion de plusieurs molécules. Ces phéromones sont présentes sur le dard et sur la poche à venin. Les dards qui restent plantés sur la peau de la victime diffusent ces molécules et encouragent alors d’autres abeilles à venir piquer la zone blessée.
L’apiculteur connaît bien cette réaction de chaîne. Et il sait que les attaques des abeilles peuvent être redoutables. En plus de porter une combinaison, il se protège par l’utilisation d’un enfumoir. Car la fumée brouille la communication olfactive des abeilles. Ainsi, la colonie correctement enfumée reste calme et les piqûres sont beaucoup plus rares. Rappelons que l’enfumoir doit toujours accompagner les visites de l’apiculteur sur son rucher.
Phéromones de maturation des ouvrières
Le travail des ouvrières se divise en deux catégories : les activités d’intérieur et les activités d’extérieur. Toutes les abeilles débutent par des activités à l’intérieur de leur nid. Puis à un certain moment de leur vie, elles vont se tourner vers les activités d’extérieurs, c’est-à-dire l’exploration de l’aire de butinage et la récolte du pollen, du nectar, de la propolis, de l’eau.
Durant certaines périodes de l’année – mais aussi en fonction de l’état de la colonie – les besoins peuvent être davantage tournés vers l’élevage des larves (une activité d’intérieur) ou bien vers la récolte de nourriture (une activité d’extérieur). Au début de la saison, la colonie a besoin d’élever rapidement un couvain important. Puis après l’essaimage, il sera nécessaire de récolter et de constituer des réserves en prévision de l’hivernage.
En fonction des besoins de la colonie, la date de passage de l’intérieur à l’extérieur peut être avancée ou bien reculée. Cette maturation est contrôlée par des phéromones produites par la reine, les larves, mais aussi les butineuses.
Phéromones d’inhibition des ouvrières
Dire que les ouvrières sont incapables de se reproduire n’est pas exact. Dans certaines circonstances, elles sont capables de pondre des œufs non fécondés. C’est par exemple le cas lorsque la reine est trop âgée ou qu’elle n’est plus présente dans le nid. La reine ne produisant plus ou pas assez ces phéromones, les ovaires des ouvrières vont reprendre leur développement jusqu’alors inhibé.
La ponte d’œufs non fertiles va donner naissance à des mâles, les faux-bourdons. Les ruches qui sont peuplées d’ouvrières pondeuses sont nommées des ruches bourdonneuses. Une telle colonie est vouée à disparaître après quelques semaines ou mois.
La diminution de la quantité de phéromones reçues par les ouvrières va aussi conduire à la construction de cellules royales, c’est-à-dire d’alvéoles qui vont recevoir les futures reines. Ce phénomène se produit chaque année, lorsque la population des abeilles est particulièrement importante. Le très grand nombre des ouvrières au printemps ne permet plus leur inhibition optimale. Elles seront nombreuses à débuter la construction des cellules royales. La fièvre d’essaimage approche alors. Une partie de la colonie se prépare alors à quitter les lieux avec l’ancienne reine.
Danse des abeilles
La danse des abeilles a été révélée par les travaux du biologiste autrichien Karl von Frisch durant les années 1940. Cette découverte majeure a été récompensée par un prix Nobel. Cette danse est une posture prise par un insecte de retour de butinage et elle permet d’indiquer la direction d’une source de nourriture. Mais aussi la direction d’un site propice à l’installation d’un nouveau nid, lorsqu’un essaim en est à la recherche.
La danse des abeilles est en éthologie un système de communication par lequel les abeilles qui butinent transmettent aux abeilles qui sont restées dans la colonie la distance et la direction pour atteindre le nectar et le pollen.
L’abeille qui danse décrit des cercles ou des formes en huit à la surface d’un rayon de cire. Le cheminement suit une droite qui décrit un axe par rapport à la verticale. Cet axe est celui du soleil par rapport à la direction à suivre.
Cette danse est observée par d’autres butineuses, qui pourront alors être recrutées pour récolter davantage de nourriture. La danse permet aussi d’indiquer la distance à parcourir depuis le nid. Lorsque la distance est réduite – quelques dizaines de mètres – l’abeille ne décrit plus de huit, mais simplement des cercles.
Plusieurs modes de communication sont sollicités durant la danse. Car la danse se fait dans l’obscurité du nid. L’abeille qui danse va diffuser des phéromones et des vibrations pour renseigner avec plus de précisions les ouvrières qui sont à son « écoute ». Elle peut même donner à la demande de l’une des spectatrices (celle-ci produit une vibration spécifique), une idée de la qualité de la nourriture trouvée, en régurgitant une goutte de nectar.
Les abeilles n’ont pas fini de nous surprendre !
Comme nous l’avons vu dans cet article, les abeilles peuvent communiquer et se transmettre des informations complexes. Mais des recherches récentes nous prouvent que les abeilles sont également dotées de facultés cognitives surprenantes, pour ne pas dire incroyables.
En effet, les abeilles sont capables d’apprendre et de modifier leur comportement. Elles sont aussi capables de faire la différence entre des formes et même de compter jusqu’à cinq. Ce qui est très pratique lorsqu’il s’agit de trouver sa route vers une source de nourriture. Elles peuvent ainsi mieux se repérer dans un environnement complexe et parcourir plusieurs kilomètres pour aller butiner.
Cette intelligence et leur capacité à communiquer permettent à ces petits insectes de constituer des colonies de plusieurs milliers d’individus – véritables super-organismes – et de coloniser les environnements les plus variés. On retrouve ainsi, Apis mellifera depuis les forêts tropicales jusqu’au forêts boréales en passant par les régions arides et les maquis méditerranées. Ainsi bien dans leur région d’origine que sur les continents où elles ont été introduites (continent américain et Océanie).
Nous espérons que cet article vous aura donné envi d’en apprendre davantage sur ces insectes et de vous impliquer dans leur protection. Car malheureusement, les activités humaines sont à l’origine de leur raréfaction et de leur disparition de certaines régions du monde.
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L’horreur est un genre à part entière en littérature qui s’est construit au fil des siècles. Il prend ses racines durant l’antiquité sumérienne, grecque et romaine et évolue durant le Moyen-Âge, pour se développer en Angleterre durant les XVIème et XVIIème en tant que roman gothique avant d’éclore sous sa forme moderne. Découvrez à travers cet article l’histoire des histoires d’horreur !
En bref : L’histoire de la littérature d’horreur
Le genre a des origines anciennes, avec des figures comme le vampire dans la civilisation de Sumer et des mythes grecs comme celui de Prométhée.
Au Moyen-Âge, l’horreur est fortement liée à la religion (Dante) et à la sorcellerie (Malleus Maleficarum).
Le roman gothique naît au XVIIIème siècle avec des œuvres telles que Le château d’Otrante et des auteurs comme Mary Shelley (Frankenstein).
La Révolution Industrielle démocratise l’horreur avec des publications bon marché (Penny Dreadfuls).
L’horreur moderne est influencée par les guerres et les craintes contemporaines, donnant naissance à de nouveaux archétypes comme le tueur en série (Psycho, Dragon Rouge) ou les invasions extra-terrestres (La Guerre des Mondes).
Les histoires d’horreur dans l’antiquité
Même les premiers récits enregistrés contiennent des éléments d’horreur, de peur et de désespoir, et les archétypes d’horreur ont probablement duré beaucoup plus longtemps. L’archétype du vampire, par exemple, remonte à l’ancienne civilisation de Sumer ; l’être semblable à un vampire, Emikku, habitait les corps des personnes qui étaient mortes violemment ou qui avaient été enterrées de façon inappropriée. Le genre de l’horreur a des origines anciennes avec des racines dans le folklore et les traditions religieuses, se concentrant sur la mort, l’au-delà, le mal, le démon et le principe de la chose incarnée dans la personne, qui se manifestaient dans des histoires d’êtres étranges tels démons, sorcières, vampires, loups garous et fantômes. La fiction d’horreur européenne s’est établie à travers les travaux des Grecs et des Romains de l’Antiquité. Par exemple, le célèbre roman du XIXème siècle de Mary Shelly, Frankenstein ou la Prométhée moderne a été fortement influencé par l’histoire d’Hippolyte d’Euripide, dans laquelle Asclepios le fait revivre de la mort, ainsi que par le mythe de Prométhée, voué à se faire dévorer le foie indéfiniment pour avoir transmis le feu et le pouvoir politique aux hommes.
L’horrible au Moyen-Âge
Si nous recherchons les racines de la littérature d’horreur actuelle, elles remontent à l’Inquisition. En 1235, le Vatican a émis un ordre pour rétablir l’orthodoxie de la foi chrétienne. Presque aussitôt, les accusations d’hérésie se sont mêlées inextricablement aux allégations de sorcellerie. L’obsession de la sorcellerie qui en résulta dure jusqu’au XVIIème siècle. En 1307, Dante publie le premier volume de sa Divine Comédie, l’Enfer. La vision de Lucifer présentée par Dante aura une grande influence, même si elle est aujourd’hui éclipsée par celle présentée par John Milton dans Paradise Lost ou Le Paradis Perdu (épopée en 12 volumes datant de 1667). La rencontre de Dante avec Lucifer se passe dans la cité de Dité, dans le Bas Enfer, un endroit où tout est silencieux et où les damnés sont ensevelis sous la glace et souffrent en silence. Le Paradis perdu, aussi connu comme la Divine Comédie du puritanisme raconte la chute d’Adam et Eve sur Terre et la chute de Satan (Lucifer) en enfer, dépeint comme le plus beau des anges qui se rebelle contre Dieu et déclare qu’il vaut mieux régner en enfer que servir au paradis. Au cours du siècle suivant, les œuvres d’horreur sont encore largement liées à la religion. En 1486-87, les inquisiteurs Henry Kramer et Jakob Sprenger publient Malleus Maleficarum (Le marteau des sorcières). Ce livre qui codifie la croyance en la sorcellerie est réimprimé 14 fois dans toute l’Europe entre sa parution et 1520. Il a certainement contribué à l’engouement pour la sorcellerie et ses procès qui ont sévi pendant les deux siècles suivants. Dans les années 1580, un nouveau type d’horreur est apparu sur la scène londonienne. La série de pièces d’horreur traitant de la mort a commencé avec La Tragédie espagnole de Thomas Kyd (1586) et s’est poursuivie par Titus Andronicus (1594), Hamlet (1600) et Macbeth (1605) de Shakespeare. Après la représentation de La duchesse de Malfi (1613) de John Webster, la mort ne réapparaîtra pas sur la scène anglaise avant la mise en scène de Hernani de Victor Hugo en 1830.
La naissance du roman gothique
En 1714, lorsque Thomas Parnell publie A Night-Piece on Death, il s’agit de la première œuvre des « poètes du cimetière », le groupe est composé de poètes préromantiques connus pour leur préoccupation à l’égard de la mortalité et de la mort. Oliver Goldsmith, William Cowper, James MacPherson, Robert Blair et Thomas Chatterton en font partie. Bien que la plupart des critiques aient rejeté leur travail, leurs efforts ont contribué à l’évolution du roman gothique. Dix-sept ans plus tard, en 1731, le gouvernement autrichien ordonne une enquête sur l’hystérie de masse qui s’est emparée du village de Medvegja. Arnold Paole, un soldat autrichien, est mort en 1727 après être tombé d’une charrette de foin. Avant sa mort, Paole laisse entendre qu’il a été mordu par un vampire alors qu’il vivait près de Gossawa, en Serbie actuelle. Pour inverser la malédiction, Paole raconte qu’il s’est barbouillé de boue provenant de la tombe du vampire et du sang de ce dernier. Environ un mois après la mort de Paole, les villageois ont déclaré que l’homme décédé est sorti de sa tombe et a tué quatre personnes. Croyant que Paole était devenu lui-même un vampire, ils ont déterré son corps quarante jours après sa mort. Il était relativement peu décomposé, ce qui donnait plus de crédibilité à leur théorie. Les villageois enfoncent alors un pieu dans son cœur et brûlent son corps. Les corps de ses quatre victimes supposées sont traités de la même manière. Malgré ces précautions, dix autres personnes sont mortes dans des circonstances mystérieuses en 1731, et le village a accusé Paole. Johannes Fluckinger, un chirurgien, rédige le rapport, corroborant les affirmations des villageois et le publie en 1732 sous le titre Visum et Repertum. L’histoire a rapidement attire l’attention dans tout le vieux continent et déclenche une réapparition massive de la croyance aux vampires en Europe. Ces vagues vampiriques sont en réalité dues aux différentes épidémies très courantes à cette époque. La romancière Fred Vargas s’inspire de l’histoire d’Arnold Paole dans son roman Un lieu incertain. En 1764, Horace Walpole publie Le château d’Otrante, considéré comme le premier roman gothique, qui raconte la mort de Conrad, le jour même de son mariage, écrasé par un casque géant tombé du ciel. Ce livre va avoir un impact incroyable sur le genre de l’horreur. Le prochain roman influent dans le genre sera les Mystères d’Udolphe d’Anne Radcliffe, un livre qui marque Lord Byron, Sir Walter Scott et d’innombrables autres auteurs. D’autres auteurs comme Matthew Lewis et Charles Brickden Brown contribuent également à la reconnaissance du roman gothique en tant que genre. Bien que ces auteurs aient travaillé dans le même genre, ils n’ont pas toujours apprécié le travail des autres. Inspiré par Radcliffe, Matthew Lewis a publié The Monk (Le Moine) anonymement en 1705, parce qu’il était alors député. Mais Radcliffe, tellement choquée par la crudité du roman de Lewis, publie en réponse en 1797 The Italian (L’Italien ou le Confessionnal des pénitents noir). Le roman gothique prend un autre tournant en juin 1816. Pendant trois jours, Lord Byron, Percy Shelley, Mary Wollenstonecraft Shelley et le Dr John Polidori partagent une villa au bord du lac Léman. Probablement sous l’influence du laudanum de Sydenham, une teinture d’opium, ils décident de se lancer dans un concours d’écriture d’histoires de fantômes. Le résultat : Mary Shelley créé le genre de la science-fiction (et même du post-apocalyptique) avec Frankenstein (1818), tandis que le John Polidori a établi le sous-genre du vampire avec la publication de The Vampyr (Le Vampire) dans le New Monthly Magazine (1819). L’œuvre du Dr Polidori est attribuée à l’origine à Lord Byron, et le personnage principal est en effet une caricature de celui-ci. Entre-temps, l’horreur est à nouveau joué sur la scène britannique de 1790 à 1825. Trois théâtres offrent aux spectateurs une foule de possibilités : The Devil’s Elixir (Les élixirs du Diable) de Fitz Ball, The Castle Spectre (Le spectre du château), un drame musical de Matthew Lewis et The Vampire (1819) de James Planche en sont quelques exemples. Cette dernière a d’ailleurs donné lieu à la mise au point d’un nouvel appareil scénique appelé « piège à vampires ». Ces productions sont à la fois sanglantes et coûteuses, elles ont donc cessé dès que le diable n’était plus à la mode. Edgar Allan Poe apporte la tradition gothique en Amérique ; sa première histoire, MS Found in a Bottle (Manuscrit trouvé dans une bouteille), paraît dans le Baltimore Saturday Visitor en 1833. Il écrit ensuite certains des plus remarquables récits d’horreur, et par ailleurs invente le récit policier et est un précurseur du fantastique.
L’horreur appliquée aux enfants
Au cours de la décennie suivante, l’horreur fait son chemin dans pratiquement toutes les formes d’art. Entre 1819 et 1823, Francesco de Goya peint une série de dix-huit fresques, connues sous le nom de Peintures Noires, en réponse à l’invasion française de l’Espagne.
Le sabbat des sorcières ou le Grand Bouc, 1819-1823, Francisco de Goya.
Et l’année suivante, c’est Hector Berlioz qui fait sensation avec la Symphonie Fantastique. La symphonie choque son public par ses sonorités choquantes et son imagerie grotesque ; Berlioz baptise les mouvements Marche au supplice et Songe d’une nuit du sabbat. Il est à noter que même à cette époque de raison et de progrès scientifique, la vie était encore souvent violente et courte. Les gens de tous âges étaient souvent intimement familiers avec les réalités de la mortalité. Ce fait s’étend aux enfants. Les lecteurs sont scandalisés par l’horreur de Kinder und Hausmarchen (Contes de l’enfance et du foyer) en 1832 de Jakob et Willhelm Grimm dits les Frères Grimm et par les détails macabres de Hans Christian Andersen dans ses contes pour enfants. Aujourd’hui, toutes ces histoires ont été réécrites et aseptisées, mais les détails macabres et les leçons apprises par la violence étaient monnaie courante au XIXème siècle. Et bien qu’elles ne soient certainement pas qualifiées d’histoires d’horreur à part entière, Alice au pays des merveilles (1865) et De l’autre côté du miroir (1872) de Lewis Carroll influenceront les auteurs d’horreur plus d’un siècle plus tard, dans les années 1980. Le poème de Lewis Carroll Le Jabberwocky mêle le ridicule avec l’horreur, et les auteurs du XXème siècle joueront avec cette juxtaposition, ainsi qu’avec les mondes imaginaires et les univers parallèles.
Vers la démocratisation des histoires d’horreur et leur impression sérielle durant la Révolution Industrielle
La Révolution Industrielle entraîne des changements majeurs pour la littérature d’horreur dans les années 1840. Le taux d’alphabétisation s’améliore. L’exode rural entraîne une surpopulation des villes et de plus en plus de gens souhaitent lire. À cette époque, l’horreur est écrite de manière plus viscérale et plus sanglante. Le Penny Blood (ou Penny Dreadful) apparaît comme une forme de divertissement bon marché pour le grand public et mêle faits divers et histoires macabres. L’équivalent scénique est le Penny Gaff. Edward Lloyd fait fortune grâce aux Penny Bloods qu’il édite dans sa maison d’édition. Il publie notamment Thomas Prest dans les années 1830, l’adapte afin que ses écrits soient plus accessibles.
Page couverture d’un penny dreadful (vers 1860-1870) : Black Bess; or, The knight of the road. Un récit romancé de la vie de Dick Turpin, un bandit de grand chemin populaire au XIXème siècle en Angleterre.
C’est Thomas Prest qui amène le personnage de Sweeney Todd, le barbier démoniaque (à l’origine Le collier de perles, 1847), adapté au cinéma par Tim Burton en 2007. James Malcolm Rymer est quant à lui l’origine de Varney le vampire, ou La fête du sang (1845), qui a eu une influence majeure sur le genre vampire (dont le Dracula de Bram Stoker en 1897). Wagner le loup-garou de George Reynold a été publié en 1846. À l’époque, les bonnes gens considèrent que l’exposition aux Penny Dreadfuls est la voie vers la délinquance juvénile. Les parents interdisent les livres bon marché et les brûlent. Cette destruction devenue un phénomène de mode, constitue, du reste, un défi, pour les collectionneurs de Penny Dreadfuls, car elle a rendu ces livres d’autant plus rares.
La fin du roman gothique
Robert Browning publie The Ring and the Book (L’Anneau et le Livre) en 1868-1869, un poème de 21.000 vers basé sur un crime de l’époque, celui du meurtre de sa femme par un homme. Ce poème est unanimement salué par la critique et connaît un succès considérable, plaçant Browning comme digne successeur de Shakespeare. Quelques années plus tard, en 1872, Sheridan Le Fanu, un écrivain Irlandais, publie Carmilla dans le recueil In a Glass Darkly (Les créatures du miroir), une jeune fille vampire. Dans ce roman, Le Fanu démantèle les artifices gothiques, en introduisant des éléments d’horreur et de surnaturel dans la vie quotidienne. Les pièges traditionnels de l’horreur gothique s’effacent peu à peu. Le Fanu est considéré comme un des auteurs majeurs du genre fantastique. Alors que les idéaux victoriens remplacent les idéaux romantiques, les auteurs se tournent vers la moralité individuelle. Les villes surpeuplées sont devenues plus impersonnelles, plus violentes, et soudain, on ne pouvait plus compter sur la bonté des autres. C’est une époque angoissante, une époque où la propension de l’homme à faire le mal ne peut pas être ignorée. L’époque est donc propice pour un ouvrage comme The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde (L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde) de Robert Louis Stevenson en 1886. Tout comme The Ring and the Book, Dr. Jekyll et M. Hyde est basé sur une histoire vraie, celle d’un criminel avec lequel la famille de Stevenson a fait des affaires. La nouvelle a connu un succès immédiat. En 1888, Jack l’Éventreur défraie la chronique à Londres, et devient un autre archétype de l’horreur, celui d’un monstre sanguinaire qui hante la ville et est insaisissable La première fiction basée sur l’éventreur est publiée par Marie Belloc Lowndes en 1913 sous le titre The Lodger (Un étrange locataire). En France, le mouvement d’abord connu sous le nom de Décadentisme ou Mouvement décadent, et plus tard appelé Symbolisme, apparaît dès le Second Empire où l’on parle de déclin. L’humiliation de la défaire de 1871 et la Commune sont vues par de nombreux écrivains comme la fin d’un monde. Cette pensée décliniste est solidement implantée parmi des auteurs comme Charles Baudelaire, Joris Karl Huysmans et Guy de Maupassant qui produisent quelques-unes des plus belles œuvres européennes du macabre. Baudelaire, en plus de son œuvre conséquente, traduit Edgar Allan Poe en français. Guy de Maupassant écrit la nouvelle Boule de Suif, un grand classique de la littérature qui dépeint la fuite de Rouen par un petit groupe de personnes dont une prostituée dont le surnom est « Boule de Suif », suite à la guerre franco-prussienne de 1870-71. Seule Boule de suif emporte des provisions et les partage avec les voyageurs qui n’ont pas pris de vivres. Cette nouvelle dépeint l’hypocrisie de l’époque et la pression exercée par le groupe de voyageurs pour que Boule de Suif accepte de se donner à un officier prussien afin que le groupe puisse repartir suite à une halte dans une Auberge occupée par les prussiens. La nouvelle se termine sur le groupe de voyageurs qui font le plein de provisions sans en proposer à Boule de Suif, seule, sans vivres, et en larmes. Le poète Paul Verlaine réalise ce qu’aucun auteur gothique n’avait tenté de faire : il donne une définition de l’horreur dans le contexte de son mouvement, en écrivant qu’elle est faite d’un mélange d’esprit charnel et de chair triste, de toutes les splendeurs violentes de l’empire en déclin. La scène française des années 1890 et 1900 voit le retour de l’esprit gore. Le Grand Guignol, un terme qui désignait autrefois les marionnettes, en est venu à désigner de courtes pièces de théâtre pleines de violence, de meurtres, de viols, de suicides et d’apparitions fantomatiques. Londres accueille ses propres adaptations moins criardes de ces pièces de 1920 à 1922.
Transition vers l’horreur moderne
Ambrose Bierce, un écrivain américain, publie le Dictionnaire du Diable entre 1881 et 1906 et en 1893 Can Such Things Be ? (De telles choses sont-elles possibles ?). Ce recueil d’histoires fait entrer les fantômes dans la modernité. H.G. va ira plus loin en 1898 avec War of the Worlds (La guerre des mondes), généralement classé comme un mélange de science-fiction et d’horreur, qui emmène l’horreur dans le futur, présentant une toute nouvelle source de peur et d’anxiété pour les lecteurs : l’humanité est confrontée à des extraterrestres hostiles. Le tournant du siècle a également vu les premières expériences de film d’horreur, qui tendent vers l’horrible et le fantastique. Le premier véritable film d’horreur a été l’adaptation de William N. Selig en 1908 du Dr. Jekyll et M. Hyde de Stevenson, qui dure seize minutes. La première adaptation cinématographique parait plus tard, en 1910. Réalisé par J. Searle Dawley, la production du film a nécessité l’aide de Thomas Edison. À cette époque, la nouvelle remplace le roman comme support pour la plupart des auteurs d’horreur. En 1907, Algernon Blackwood publie The Listener, qui contient sa nouvelle la plus appréciée, The Willows. Blackwood est membre du Golden Dawn, une société secrète britanique créée par Samuel Liddell MacGregor Mathers en 1888 et dédiée à l’étude des sciences occultes. L’organisation a accueilli de nombreux écrivains éminents, de Aleister Crowley à William Butler Yeats, Lord Dunsany, Arthur Machen et Sax Rhomer (qui est tombé dans l’oubli mais qui était très populaire auprès de ses contemporains). Les membres de l’Ordre sont responsables de la majorité des fictions d’horreur produites au Royaume-Uni à l’époque. Leur travail a également marqué la fin d’une époque pour l’horreur ; peu après, la popularité du genre s’estompe. Dennis Wheatley est un écrivain anglais extrêmement populaire entre les années 1930 et 1960. Il se concentré sur l’occultisme et ses thrillers ont inspiré la série des James Bond de Ian Fleming. James Herbert et Clive Barker ont commencé à publier des ouvrages d’horreur en Grande-Bretagne dans les années 1970 et 1980. En Amérique, l’horreur est florissante. En 1923, le premier numéro de Weird Tales est paru, un magazine de type pulp. En 32 ans, le magazine n’a jamais été rentable, mais il a tout de même présenté un certain nombre d’auteurs toujours célèbres comme H.P. Lovecraft et Ray Bradbury. Quatre ans plus tard, Lovecraft publie The Call of Cthulhu (L’appel de Cthulhu), ce qui lui valut les éloges de la critique et la reconnaissance comme l’un des plus grands auteurs d’horreur de l’époque.
L’impact de l’histoire moderne sur l’horreur
La Grande Dépression des années 1930 ne fait qu’accroître l’intérêt des Américains pour le surnaturel et l’effroyable. Un certain nombre d’émissions de radio sur le thème de l’horreur ont vu le jour, notamment The Shadow (1930) et The Spider (1933). Ces deux émissions ont eu des retombées positives sous forme de romans et de bandes dessinées. Mais les années 1930 ont également marqué la dernière décennie des romans en fascicules. L’éditeur Henry Steeger s’est rendu au Grand Guignol pour trouver l’inspiration et est revenu pour faire revivre la série des Dime Mystery Novels soit les « romans à deux sous ». Il y ajoute la série des Contes de la terreur et des Histoires d’horreur au cours des deux années suivantes. Les romans en fascicules existent jusqu’en 1941. Les horreurs très réelles de la Seconde Guerre mondiale ont éclipsé les histoires de fiction. Bien que Ray Bradbury et quelques autres auteurs importants aient continué à publier des histoires d’horreur et de la science-fiction, ce n’est que dans les années 1950 que l’horreur a connu un nouvel essor. I Am Legend (Je suis une légende !) de Richard Matheson est, en 1954, le premier roman moderne sur les vampires. Il raconte la vie d’un homme normal qui vit parmi les vampires. The Haunting of Hill House (Maison Hantée) de Shirley Jackson en 1959 reste l’un des romans de genre les plus acclamés par la critique au cours des soixante dernières années et raconte l’histoire d’un docteur qui espère trouver des preuves scientifiques de l’existence du surnaturel dans un manoir réputé hanté où il invite quatre personnes à y vivre pendant l’été, lesquels commencent à expérimenter des évènements étranges dans la maison. Il s’agit d’un roman emblématique ayant pour thème une maison hantée. L’année 1957 connait un autre événement marquant dans l’histoire moderne du genre de l’horreur. Ed Gein, un fermier du Wisconsin, est arrêté pour le meurtre de Bernice Worden. Lorsque les autorités ont fouillé la maison de Gein, elles ont découvert les restes d’au moins quinze femmes différentes, en petits morceaux. Gein a admis avoir exhumé des corps et commis des actes de cannibalisme. Cette histoire a choqué et fasciné l’Amérique. Bien plus tôt, le film M le Maudit de Fritz Lang, tourné en 1931, est le premier film sur un tueur en série et se base sur le tueur en série Peter Kürten, le « Vampire de Düsseldorf ». Mais le tueur en série ne trouve pas encore sa voie dans la fiction. L’histoire du Gein inspire Psycho (Psychose) de Robert Bloch en 1959 et ouvre la voie à des œuvres comme la série Hannibal Lecter de Thomas Harris. Le tueur en série est devenu depuis un archétype indispensable du genre. La guerre froide inaugure une nouvelle ère de paranoïa et de peur de l’invasion. Ces craintes se concrétisent dans des œuvres comme le roman d’Ira Levin Rosemary’s Baby (Un bébé pour Rosemary) en 1967. Ce fut la première œuvre de fiction spéculative de premier plan. Il a également marqué un retour vers le roman comme forme préférée des auteurs d’horreur. Ce roman raconte l’histoire l’histoire de Rosemary, une femme au foyer profondément catholique qui emménage avec son mari face à des voisins maîtres d’une secte satanique qui lui révèlent que l’enfant qu’elle porte est l’antéchrist, fils de Satan. Les années 1970 connaissent de nombreuses publications de romans d’horreur, à commencer par The Exorcist (L’exorciste) de William Peter Blatty en 1971 et Carrie de Stephen King en 1974. Stephen King fait irruption non seulement sur la scène américaine de l’horreur, mais aussi dans le monde de la littérature. Carrie raconte la vie d’une élève maltraitée par sa mère hystérique et ultra-religieuse et ses camarades de classe, dotée de pouvoirs télékinétiques qui se développent au fil de l’histoire. En 1975, il est le premier à planter le décor d’une histoire de vampires aux États-Unis dans ‘Salem’s lot (Salem), jusqu’ici toutes les histoires de vampire, se déroulaient en Europe. Avant l’arrivée de Stephen King, l’horreur traite de choses extraordinaires qui arrivaient à des gens ou des lieux extraordinaires. King traite ces choses extraordinaires et les fait arriver à monsieur et madame tout-le-monde, habitant des endroits ordinaires. Peter Benchley publie Jaws (Les dents de la mer) en 1975, qui a été un véritable tournant pour l’histoire d’horreur de monstres. Et Anne Rice publie Interview with the Vampire (Entretien avec un vampire) en 1976, ce qui redonne vie à la fiction sur les vampires. Les nouvelles technologies apportent de nouvelles possibilités aux réalisateurs de films d’horreur des années 1980. Rapidement, l’accent est mis sur le gore, et le genre cinématographique perd la faveur du grand public. Mais le roman d’horreur jouit d’une excellente réputation pour la qualité de son écriture. En 1981, Thomas Harris publie Red Dragon (Dragon rouge), le premier roman de sa série Hannibal Lecter. Ce roman reste l’un des portraits de tueur en série qui a connu le plus grand succès commercial, et a marqué le début de l’engouement des décennies suivantes pour les tueurs en série. Le recueil de nouvelles du dramaturge londonien Clive Barker, The Books of Blood (Le livre de sang), marque en 1984 une nouvelle ère d’horreur au Royaume-Uni et en Europe. Il reste une figure influente, repoussant les limites du genre et alimentant le débat sur la façon dont il devrait être défini.
Conclusion
Ces dernières années, les figures de vampires, de loups-garous et de zombies en sont venus à dominer le genre de l’horreur. Les années 1990 ont été une période de compromis et de conscience de soi pour le genre. La série Chair de Poule de R.L. Stine est le phénomène de l’édition de la décennie, préparant d’une certaine manière le terrain pour la série de Harry Potter de J.K. Rowling, la saga His Dark Materials (A la croisée des mondes) de Philip Pullman et même la série Twilight de Stephanie Meyer. Bien que l’horreur ait fait un long chemin depuis ses racines gothiques, il ne fait aucun doute que le genre continuera à s’épanouir et à évoluer.
FAQ : tout savoir sur l’histoire de la littérature d’horreur
Quelles sont les origines de l’horreur en littérature ?
Le genre de l’horreur a des racines anciennes, remontant à l’Antiquité, avec des créatures comme l’Emikku sumérien et des mythes grecs. Il était intimement lié au folklore, à la religion et aux thèmes de la mort et du mal.
Qu’est-ce que le roman gothique ?
Le roman gothique est un sous-genre de l’horreur qui a émergé en Angleterre au XVIIIème siècle, inauguré par Le château d’Otrante d’Horace Walpole. Il se caractérise par des décors lugubres (châteaux, manoirs hantés) et des intrigues centrées sur le mystère, le surnaturel et des émotions fortes.
Qui a influencé les romans de vampires modernes ?
L’archétype du vampire a une longue histoire. Les œuvres clés qui ont influencé le genre moderne sont The Vampyr de John Polidori (1819), Varney le vampire de James Malcolm Rymer (1845) et Carmilla de Sheridan Le Fanu (1872). L’histoire d’Arnold Paole, un soldat autrichien présumé vampire, a également relancé les croyances au XVIIIème siècle.
Quel est le rôle de la Révolution Industrielle dans l’évolution de l’horreur ?
La Révolution Industrielle a démocratisé l’horreur. L’augmentation de l’alphabétisation et l’exode rural ont créé un nouveau public de lecteurs. Des publications bon marché, comme les Penny Dreadfuls, ont rendu les histoires macabres plus accessibles, introduisant des personnages populaires comme Sweeney Todd et Varney le vampire.
Comment le genre a-t-il évolué au XXe siècle ?
Au XXème siècle, l’horreur a été fortement influencée par les événements historiques comme les guerres mondiales. Le roman a repris sa place en tant que support principal. Des auteurs comme H.P. Lovecraft ont introduit des peurs cosmiques, et des figures de tueurs en série, inspirées de faits divers (comme Ed Gein), sont devenues de nouveaux archétypes, popularisés par des auteurs comme Robert Bloch et Thomas Harris. Stephen King a quant à lui démocratisé le genre en l’appliquant à la vie quotidienne de gens ordinaires.
Quel est l’impact d’Edgar Allan Poe sur la littérature d’horreur ?
Edgar Allan Poe a transplanté la tradition gothique en Amérique et est considéré comme un maître du genre. Il a perfectionné l’art du récit d’horreur psychologique et a posé les bases de nombreux éléments que l’on retrouve dans l’horreur moderne.
Quel est l’apport de Stephen King à l’horreur moderne ?
Stephen King a révolutionné l’horreur en rendant l’effrayant ordinaire. Avant lui, les histoires d’horreur se déroulaient souvent dans des lieux extraordinaires. King a transposé l’horreur dans des villes et des vies banales, créant un sentiment de peur plus immédiat et identifiable pour le lecteur.
Quelle est la place du théâtre dans l’histoire de l’horreur ?
Le théâtre a joué un rôle important, notamment au Moyen-Âge avec des pièces shakespeariennes sanglantes. Plus tard, en France, le Grand Guignol a popularisé des spectacles courts et violents, remplis de scènes de meurtres et de torture, qui ont influencé le genre et le cinéma d’horreur des décennies suivantes.
Quels sont les archétypes modernes du genre ?
Le genre moderne de l’horreur est dominé par des figures telles que le tueur en série, l’extraterrestre hostile, la maison hantée ou le monde post-apocalyptique. Ces archétypes reflètent les peurs et les angoisses de notre époque, de la psychologie humaine aux conflits mondiaux.
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L’agueusie est la perte totale de la sensation gustative. L’anosmie est une perte totale de la capacité à sentir.
En bref : Quelle est la différence entre agueusie et anosmie ?
L’agueusie est la perte complète du goût, souvent due à une atteinte des nerfs gustatifs ou à des maladies sous-jacentes comme le diabète ou Parkinson.
L’anosmie est la perte totale de l’odorat, causée par des infections virales, des allergies ou des traumatismes crâniens.
Ces deux affections peuvent être confondues, car l’odorat joue un rôle crucial dans la perception du goût.
Les deux sont des formes de perte complète de sensation, à ne pas confondre avec la dysgueusie (diminution du goût) ou l’hyposmie (diminution de l’odorat).
Le traitement dépend directement de la cause : il n’y a pas d’option pour les lésions nerveuses, mais les symptômes peuvent régresser si la maladie sous-jacente est traitée.
Qu’est-ce que l’agueusie ?
Définition
L’agueusie est la perte totale de la capacité de goûter avec la langue. Le goût est dû à des récepteurs gustatifs sur la langue qui sont en synapse avec divers nerfs qui transmettent la sensation au cerveau.
Symptômes
L’individu atteint d’agueusie est incapable de goûter la nourriture et a donc tendance à manger moins et à perdre du poids. Il faut distinguer cette condition d’une simple réduction de la capacité à goûter la nourriture, appelée dysgueusie. Les symptômes de la dysgueusie ne seraient pas aussi extrêmes et il y aurait une certaine capacité à goûter alors que l’agueusie serait une absence totale de capacité à goûter.
Diagnostic
Un examen physique est effectué et les antécédents du patient sont pris en compte. En outre, divers tests, dont l’électrogustométrie ou la gustométrie chimique, peuvent être effectués pour évaluer le goût.
Causes et complications
Il existe plusieurs causes d’agueusie, notamment des lésions de deux des nerfs crâniens, à savoir les nerfs glossopharyngiens et linguaux. Le diabète, l’hypothyroïdie, le syndrome de Sjögren, la maladie de Parkinson, et même la maladie de Crohn ou l’anémie pernicieuse peuvent tous entraîner une perte de la capacité à goûter. Outre ces causes, les cancers de la tête et du cou et les blessures traumatiques peuvent également entraîner l’agueusie. Il existe également des preuves que l’agueusie pourrait être due à la COVID-19 dans certains cas. Cette affection est nocive en ce sens qu’elle provoque une gêne et un manque de plaisir à manger, et peut conduire à l’anorexie, à une perte de poids extrême (jusqu’à un IMC très faible) et à une carence en nutriments.
Traitement
Le traitement dépend directement de la cause de l’agueusie et il n’existe aucune option de traitement pour les lésions nerveuses ; lorsque la cause est une maladie sous-jacente, le goût peut revenir une fois la maladie prise en charge.
Distribution uniforme des récepteurs du goût : Les humains détectent le goût à l’aide de récepteurs appelés « papilles gustatives ». Chacun de ces récepteurs est spécialement adapté pour déterminer un type de sensation gustative. Des preuves récentes suggèrent que les récepteurs du goût sont uniformément répartis sur la langue ; ainsi, la carte linguistique traditionnelle n’est plus valable.
Qu’est-ce que l’anosmie ?
Définition
L’anosmie est la perte totale de toute capacité olfactive. L’odorat est possible grâce à des récepteurs olfactifs qui détectent les substances chimiques dans le nez et transmettent ensuite des signaux le long des nerfs olfactifs jusqu’au cerveau.
Symptômes
Les symptômes de l’anosmie se présentent sous la forme d’une incapacité totale à sentir, et peuvent être facilement confondus avec l’agueusie car l’odorat fait partie de notre capacité à goûter la nourriture, de sorte qu’une personne peut sembler avoir une perte de goût mais il se peut qu’elle soit plutôt atteinte d’anosmie. Tout comme l’agueusie, l’anosmie est une absence totale de fonctionnement du sens particulier, et doit être différenciée de l’hyposmie qui est une diminution de la capacité à sentir.
Diagnostic
Le diagnostic est basé sur les antécédents médicaux du patient ainsi que sur un examen physique au cours duquel les voies nasales sont examinées à la recherche d’éventuelles obstructions.
Causes et complications
L’anosmie peut être causée par certains virus qui infectent et enflamment le système nerveux central, par exemple le cytomégalovirus, le zona et l’herpès simplex. Les allergies et les polypes nasaux qui obstruent les voies nasales, ainsi que les sinusites et rhinites chroniques sont d’autres causes d’anosmie. Il existe des preuves que l’anosmie pourrait également être causée par le virus COVID-19 dans certains cas ; la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson peuvent également entraîner une perte d’odorat. Une lésion traumatique du nez entraînant une atteinte du nerf olfactif peut également entraîner une anosmie.
Traitement
Le traitement dépend de la cause de l’anosmie et, dans certains cas, l’affection peut être permanente même après avoir traité la maladie sous-jacente à l’origine du problème.
Système olfactif humain : Dans le système olfactif humain, (a) les neurones olfactifs bipolaires s’étendent de (b) l’épithélium olfactif, où sont situés les récepteurs olfactifs, jusqu’au bulbe olfactif.
Agueusie vs anosmie : quelles sont les différences principales ?
Bien que les deux troubles se manifestent par une perte de sensation, l’agueusie et l’anosmie affectent des sens distincts et ont des causes et des diagnostics différents.
Définition
L’agueusie est une perte complète du sens du goût. L’anosmie est une perte totale et complète du sens de l’odorat.
Diagnostic
Pour diagnostiquer l’agueusie, les médecins se basent sur un examen physique, l’historique du patient et des tests spécifiques comme la gustométrie chimique ou l’électrogustométrie. Pour l’anosmie, le diagnostic inclut également un examen physique des voies nasales (pour détecter d’éventuelles obstructions) et les antécédents médicaux.
Symptômes
Le symptôme principal de l’agueusie est l’incapacité de goûter, ce qui peut entraîner une perte d’appétit et un amaigrissement. Les symptômes de l’anosmie se traduisent par une incapacité à sentir, ce qui peut également réduire le plaisir de manger puisque les deux sens sont intimement liés.
Causes
L’agueusie peut être causée par des lésions des nerfs glossopharyngien et lingual, ou par des maladies comme le diabète, la maladie de Parkinson, le syndrome de Sjögren et le COVID-19. L’anosmie peut être provoquée par des infections virales (herpès, zona, COVID-19), des allergies, des polypes nasaux, des traumatismes crâniens ou des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.
Nerfs affectés
L’agueusie touche les nerfs qui transmettent les sensations gustatives, comme les nerfs lingual et glossopharyngien. L’anosmie, quant à elle, affecte les nerfs olfactifs qui transmettent les signaux de l’odorat au cerveau.
Conclusion
En conclusion, bien que l’agueusie et l’anosmie soient des pertes sensorielles qui peuvent se manifester de manière similaire, il est crucial de les différencier. La perte totale du goût (agueusie) peut avoir des conséquences importantes sur la santé, notamment la dénutrition, et est souvent liée à des maladies sous-jacentes. La perte totale de l’odorat (anosmie) peut être la conséquence d’une infection virale ou d’un traumatisme, et a un impact significatif sur la qualité de vie, car le goût et l’odorat sont étroitement liés. Un diagnostic précis est la clef pour identifier la cause et espérer un retour à la normale, bien que la guérison ne soit pas toujours possible.
FAQ : tout savoir sur l’agueusie et l’anosmie
Qu’est-ce que l’agueusie ?
L’agueusie est la perte totale du sens du goût. Les personnes atteintes sont incapables de distinguer les saveurs (sucré, salé, acide, amer, umami).
Quelle est la différence entre agueusie et dysgueusie ?
L’agueusie est une perte complète et totale du goût, tandis que la dysgueusie est une altération ou une diminution de la perception gustative. La dysgueusie peut se manifester par un goût désagréable persistant, comme un goût métallique dans la bouche.
Qu’est-ce que l’anosmie ?
L’anosmie est la perte totale de l’odorat. Une personne anosmique est incapable de sentir les odeurs.
Quelle est la différence entre anosmie et hyposmie ?
L’anosmie est une absence totale de l’odorat, tandis que l’hyposmie est une diminution partielle ou une réduction de la capacité à sentir les odeurs.
Le COVID-19 peut-il causer l’agueusie et l’anosmie ?
Oui, de nombreuses études ont montré que la perte du goût (agueusie) et de l’odorat (anosmie) est un symptôme courant du virus COVID-19, souvent l’un des premiers à apparaître.
Pourquoi l’agueusie et l’anosmie sont-elles souvent confondues ?
Ces deux troubles sont souvent confondus car la perception du goût est en grande partie influencée par l’odorat. L’absence d’odeurs (anosmie) peut faire croire à une absence de goût (agueusie) car les saveurs sont moins complexes.
Peut-on guérir de l’agueusie ou de l’anosmie ?
Le traitement dépend de la cause. Si le trouble est lié à une maladie sous-jacente (comme le diabète), le sens peut revenir une fois la maladie traitée. Cependant, si la cause est une lésion nerveuse ou un traumatisme, la perte de sensation peut être permanente.
Quelles sont les causes les plus fréquentes de l’anosmie ?
Les causes les plus fréquentes de l’anosmie sont les infections virales, les allergies chroniques, les polypes nasaux qui obstruent les voies respiratoires, et les traumatismes crâniens qui peuvent endommager les nerfs olfactifs.
Comment sont diagnostiquées l’agueusie et l’anosmie ?
Le diagnostic de l’agueusie se fait par des tests de goût et un examen des nerfs crâniens. Le diagnostic de l’anosmie se fait par un examen physique des fosses nasales et en questionnant le patient sur ses symptômes et ses antécédents médicaux.
Ces troubles peuvent-ils avoir d’autres conséquences sur la santé ?
Oui. La perte de goût et d’odorat peut entraîner une dénutrition ou une perte de poids, car l’envie de manger diminue. Cela peut aussi engendrer une perte de plaisir et une dégradation de la qualité de vie.
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Le terme de cristal, appliqué au verre, remonte au début des années 1300 à Murano, une petite île aux maisons colorées située au Nord de Venise en Italie. Les tailleurs de verre y ont développé des techniques complexes de coupe du verre qui confèrent au verre une forme cristalline, qui ressemble à une pierre précieuse taillée. En ce qui concerne le verre taillé, le terme cristal n’est pas approprié. Le verre est techniquement classé comme un solide amorphe et inorganique qui n’a pas de véritable structure cristalline.
L’art et la science de la taille du verre continuent à progresser au cours des siècles suivants. Différentes améliorations technologiques permettent de rendre la taille du verre plus complexe. Dans les années 1700, l’oxyde de plomb est introduit dans la fusion du verre, ce qui le rend plus facile à travailler et augmente son indice de réfraction, créant ainsi un produit plus brillant. Cet effet est renforcé lorsque le verre était coupé en facettes sous différents angles, ce qui provoque la division de la lumière en ses longueurs d’onde constitutives, créant des arcs-en-ciel de couleurs qui ressemblent à un matériau cristallin. Ainsi, pour des raisons de tradition, le terme cristal a été conservé par des manufactures de verre comme Baccarat.
En bref : L’histoire de la maison Baccarat
La manufacture Baccarat est fondée en 1764, sous l’autorisation de Louis XV, dans la ville de Baccarat en Lorraine.
Elle commence par produire des miroirs et des vitres avant de se spécialiser dans le cristal au plomb à partir de 1816.
La marque connaît une forte expansion au XIXème siècle, notamment après avoir reçu des commandes royales et avoir été récompensée pour son innovation, comme l’invention du cristal coloré.
Elle est reconnue pour des créations emblématiques telles que le service Harcourt, les lustres monumentaux (notamment celui du palais de Dolmabahçe à Istanbul) et ses flacons de parfum.
La signature de Baccarat est systématiquement gravée sur tous les produits depuis 1936, garantissant leur authenticité.
Fondation de la manufacture Baccarat et débuts perturbés
Baccarat est créé en 1764 dans la ville de Baccarat (Bocorrot en lorrain), chef lieu de la Meurthe-et-Moselle, en France. La ville est située une cinquantaine de kilomètres au Sud-Est de Nancy. C’est Louis XV qui autorise l’évêque de Metz, Louis de Montmorency-Laval, à établir une verrerie à Baccarat. La verrerie de Saint-Anne est créée. La production qui s’ensuit consiste d’abord en miroirs, poteries et vitres jusqu’en 1816, date à laquelle le premier four à cristal est mis en service. À cette époque, plus de 3 000 ouvriers sont employés. Fin du XVIIIème siècle, la manufacture survit difficilement à la Révolution Française, et au début du XIXème siècle, elle doit faire d’abord faire face à une faillite en 1806 (la verrerie est vendue aux enchères) ; puis elle souffre de difficultés économiques jusqu’en 1813 et enfin elle doit faire face aux conséquences des guerres napoléoniennes (1812-1815) qui redessinent les frontières de la France (qui reprend dans la région Lorraine son tracé de 1790). En 1816, la verrerie Saint-Anne de Baccarat est à l’arrêt depuis quelques années et est rachetée par Aimé-Gabriel d’Artigues, le propriétaire de la Cristallerie de Vonêche qui se situe désormais en dehors de la France, dans les Pays-Bas méridionaux. Ce rachat fonde les Établissements de Vonêche à Baccarat. L’opération commerciale du propriétaire de la maison Vonêche lui permet de continuer à servir des clients français sans avoir à payer de taxes douanières et de fortes taxes d’importation.
La maison Vonêche-Baccarat
La nouvelle société, Voneche-Baccarat, se concentre sur la composition de cristal de haute qualité et développe de nombreuses nouvelles techniques pour fabriquer une pâte de cristal de grande qualité. En 1822, Aimé-Gabriel d’Artigues vend les Établissements de Vonêche à Baccarat. Les nouveaux propriétaires fondent alors la Compagnie des Cristalleries de Baccarat (ils conservent toutefois Vonêche comme partie du nom jusqu’en 1843). Elle devient rapidement et reste aujourd’hui une des principales cristalleries de Lorraine et la première verrerie de France. Dès 1823, la compagnie est médaillée lors des grandes expositions de Paris.
Les cristalleries de Baccarat, vers le succès
En 1823, Baccarat reçoit sa première commande royale du roi Louis XVIII. Par la suite, Baccarat reçoit de nombreuses commandes royales dans le monde entier. En 1827, Baccarat devient le premier fabricant français de cristal à exposer des lustres. Le cristal de Baccarat a reçu une médaille d’or à l’Exposition nationale des produits industriels lorsqu’elle devient la première verrerie de France à créer du cristal coloré en 1839. Baccarat est, du reste, toujours aujourd’hui leader un dans cet art, notamment pour l’invention des célèbres couleurs rouge rubis et opaline dorées. En 1841, le service Harcourt est conçu. Sa forme classique et connaît un succès international. La méthode de coupe du verre est innovante et permet d’amplifier la lumière dans le cristal. Baccarat reçoit une commande pour le palais de Dolmabahçe à Istanbul, en Turquie. Le projet est réalisé entre 1843 et 1856. Le palais possède la plus grande collection de lustres en cristal de Baccarat au monde et il abrite l’escalier de cristal. L’escalier est en forme de fer à cheval et chaque balustre est fait de cristal de Baccarat. Le palais est aujourd’hui un musée.
Grand lustre dit de Bohême, dans le salon des cérémonies, Palais de Dolmabahçe, Istanbul, Turquie.
Création et développement de la marque Baccarat
La marque de Baccarat est déposée au tribunal de commerce de Paris le 29 octobre 1860. À la fin du Second Empire, en 1867, Baccarat connaît une popularité croissante en Asie. Le secteur de production le plus important est celui des flacons de parfum et en 1907, la production s’élevait à plus de 4 000 flacons de parfum par jour. En 1936, la signature de Baccarat est appliquée systématiquement à tous les produits. L’ancienne technique de l’étiquette en papier est remplacée par une marque gravée à l’acide. En 1990, un laser est utilisé pour appliquer le logo. Aujourd’hui, toutes les signatures de Baccarat sont gravées au sable. Après 1936, les bijoux sont marqués d’un seul logo et à partir de 1997, tous les lustres comportent une pampille de cristal rouge.
Le logo signature de la cristallerie Baccarat.
Baccarat développe son entreprise à l’international en installant une filiale, Baccarat Crystal Boutique, Baccarat Inc., aux États-Unis. Elle est créée à New York en 1948. Le Musée des Arts Décoratifs du Louvre organise en 1964 une vaste exposition rétrospective en l’honneur des 200 ans de Baccarat. Aujourd’hui, un magasin centenaire présentant le cristal Baccarat propose de nombreux objets dans la ville de Baccarat. La popularité de Baccarat ne cesse de croître en Asie, une filiale, Baccarat Pacific, ouvre à Tokyo en 1984. Les bijoux Baccarat sont créés en 1992. Elle présente des œuvres des designers contemporains dont Catherine Noll, Peggy Huynh Kinh, Philippe Airaud, Stefano Poletti et Elie Top. L’année 2014 marque le 250ème anniversaire de Baccarat. Ils ont eu plus de deux siècles pour perfectionner leur art et ils ont accompli un tel exploit. Ils continueront à nous éblouir avec leur élégante cristallerie et à nous étonner avec leurs techniques de repoussement des limites pendant encore de nombreux siècles.
Ce qui distingue la manufacture Baccarat
Baccarat est célèbre pour ses presse-papiers, sa vaisselle en cristal, son verre coloré en cristal au plomb et ses articles en opaline du XIXème siècle, mais aussi pour ses carafes et bouteilles, et ses sculptures en cristal au plomb représentant des animaux et des oiseaux. La technique vénitienne de mosaïque en verre millefiori (pour Mille fleurs, un mélange de verre multicolores) est reprise par Baccarat dans les années 1840 et ses presse-papiers en verre de cristal au plomb avec des motifs de millefiori surpassent ce qui était produit à cette époque en Bohême ou à Venise. La technique d’incrustation de sulfure de camée dans les presse-papiers est élevée au rang d’art par Baccarat au début du XIXème siècle, et continue d’être utilisée aujourd’hui. Les sulfures donnent au verre une teinte rose caractéristique.
Conclusion
Baccarat n’est pas seulement un nom, c’est un symbole de l’excellence et de l’innovation dans l’art du cristal. Des commandes royales du XIXème siècle à la reconnaissance internationale d’aujourd’hui, la marque a su traverser les siècles en maintenant un niveau de savoir-faire inégalé. Sa capacité à innover, notamment dans la création du cristal coloré, et à s’adapter aux tendances contemporaines avec sa ligne de bijoux, prouve que Baccarat est bien plus qu’une simple cristallerie : c’est un fleuron du patrimoine français, dont les artisans continuent de créer des pièces d’une élégance et d’un éclat intemporels.
FAQ : tout savoir sur la maison Baccarat
Quand et où a été fondée la manufacture Baccarat ?
La manufacture Baccarat a été fondée en 1764, dans la ville de Baccarat en Lorraine, par autorisation du roi Louis XV.
Qu’est-ce qui a permis à Baccarat de devenir une cristallerie renommée ?
Baccarat a acquis sa renommée en se spécialisant dans le cristal au plomb à partir de 1816. Son succès s’est confirmé avec ses premières commandes royales en 1823 et ses innovations, comme la création du cristal coloré en 1839.
Pourquoi Baccarat est-il appelé « cristal » alors que le verre n’est pas cristallin ?
Le terme « cristal » est utilisé par tradition. L’ajout d’oxyde de plomb au verre le rend plus brillant et plus facile à tailler en facettes, ce qui lui donne un aspect proche du cristal. C’est cet éclat particulier qui a popularisé le terme.
Comment reconnaître une pièce de cristal Baccarat ?
Depuis 1936, toutes les pièces de Baccarat portent une signature gravée à l’acide (et plus tard au laser) qui garantit leur authenticité. Avant cette date, elles étaient souvent identifiables par une étiquette en papier.
Qu’est-ce que le service Harcourt ?
Le service Harcourt est l’une des créations les plus emblématiques de Baccarat. Conçu en 1841, ce service de verres se distingue par sa forme classique et sa technique de coupe innovante qui amplifie la lumière, et qui a fait son succès international.
Baccarat a-t-il créé des lustres célèbres ?
Oui, Baccarat est très célèbre pour ses lustres. La maison a notamment réalisé l’incroyable collection de lustres du palais de Dolmabahçe à Istanbul, qui contient la plus grande collection de lustres en cristal de Baccarat au monde, ainsi que le fameux « escalier de cristal ».
Dans quels autres domaines Baccarat a-t-il excellé ?
Outre les articles de table, Baccarat est devenu leader dans la production de flacons de parfum, de presse-papiers et a développé une ligne de bijoux à partir de 1992, en collaborant avec des designers contemporains.
Quel est le lien entre la manufacture et la ville de Baccarat ?
La manufacture est le moteur économique de la ville. Le Musée Baccarat, aujourd’hui fermé, témoignait de cet héritage. Un magasin historique, Vessière Cristaux, présente toujours des objets de la marque dans la ville.
Quel a été l’impact de Baccarat sur la production de verre coloré ?
Baccarat est devenu la première verrerie de France à créer du cristal coloré. Elle est particulièrement réputée pour sa maîtrise des couleurs rouge rubis et opaline dorée, qui sont devenues des marques de fabrique.
Comment Baccarat a-t-il étendu sa marque à l’international ?
La marque a ouvert des filiales à l’étranger, comme Baccarat Crystal Boutique, Baccarat Inc. à New York en 1948, et Baccarat Pacific à Tokyo en 1984, pour répondre à sa popularité croissante, notamment en Asie et aux États-Unis.
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