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Des articles de fond pour nourrir votre culture générale

En parallèle des techniques de mémorisation, JeRetiens s’est aussi développé comme un média d’explications pédagogiques. Chaque article se veut à la fois précis et illustré d’exemples concrets. Vous pourrez ainsi explorer l’anatomie du cerveau, découvrir pourquoi nous n’avons que peu de souvenirs de la petite enfance, ou comment fonctionne la répétition espacée pour ancrer vos connaissances. Nous abordons également des sujets variés comme la bienséance et le savoir-vivre, l’évolution de certaines coutumes et même des réflexions sur la spiritualité, la littérature et l’étymologie.

Énigmes, quiz et casse-têtes : amusez-vous en apprenant

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Au passage, pour en savoir plus sur l’architecture, découvrez cet article ou celui-ci, qui explorent différents styles et techniques de construction.

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Le tribunal de police est le tribunal de la circulation et le tribunal de première instance qui juge les contraventions
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Le tribunal de police est le tribunal de la circulation et le tribunal de première instance qui juge les contraventions mineures dans le système judiciaire belge. Il s’agit de la plus basse juridiction belge ayant une compétence pénale (en plus d’une certaine compétence civile limitée). Il y a un tribunal de police pour chaque arrondissement judiciaire, sauf pour Bruxelles-Halle-Vilvorde, où il y a plusieurs tribunaux de police en raison de la situation politique sensible de la région.
En 2018, nous comptons 15 tribunaux de police au total, qui jugent des affaires dans 38 sièges: Anvers, Limbourg, Bruxelles francophone, Bruxelles néerlandophone, Vilvorde, Hal, Louvain, Flandre orientale, Flandre occidentale, Liège, Eupen, Namur, Hainaut, Luxembourg et Brabant wallon.

Un tribunal de police est présidé par un juge du tribunal de police, plus communément appelé juge de police. Les juges de police sont des magistrats professionnels, formés au droit, qui sont, comme tous les juges en Belgique, nommés à vie jusqu’à l’âge de la retraite. Les juges de police instruisent les affaires en tant que juges uniques, mais sont toujours assistés par un greffier. Un procureur du ministère public est également présent pour poursuivre les suspects dans les affaires pénales dont le tribunal de police est saisi.

Les défendeurs, ainsi que toute victime demandant des dommages-intérêts civils, peuvent être assistés ou représentés par un avocat, mais ce n’est pas obligatoire. Les avocats ou les notaires peuvent faire office de juge de police suppléant en cas d’absence d’un juge. L’organisation des tribunaux de police et les règles de procédure civile et de procédure pénale applicables sont fixées dans le Code judiciaire belge et le Code de procédure pénale belge. Il convient de noter que, malgré leur nom, les tribunaux de police ne sont pas liés à la police sur le plan organisationnel.

Compétence et procédures

Les tribunaux de police n’ont compétence que sur leur partie du territoire de leur arrondissement judiciaire.

Contraventions

Les tribunaux de police sont compétents en première instance pour toutes les contraventions, qui sont les types de délits les moins graves en droit belge (comme les nuisances sonores nocturnes ou les actes de violence qui n’ont pas causé de dommages). La sévérité des peines du tribunal de police fixe les contraventions à une peine de prison maximale de 7 jours ou d’une amende maximale de 1 à 200 euros (à partir de janvier 2017). Une exception importante à cette compétence du tribunal de police est constituée par les infractions en matière de stupéfiants, pour lesquelles la division correctionnelle du tribunal de première instance est toujours compétente en première instance, quelle que soit leur gravité. En outre, le procureur peut poursuivre les délits, qui est la catégorie de méfaits plus graves que les contraventions en droit belge, en tant que contraventions par le processus de contraventionnalisation ou correctionnalisation. Cela exige que le procureur présume de l’existence de circonstances atténuantes.

Affaires liées à la circulation

Les tribunaux de police ont également la compétence de première instance pour tous les délits liés à la circulation, qu’il s’agisse d’infractions mineures au stationnement, de conduite en état d’ébriété ou de crimes graves comme les homicides involontaires au volant. Les peines d’emprisonnement et les amendes auxquelles on peut être condamné pour ces crimes dépassent largement les peines très limitées que les tribunaux de police peuvent imposer pour les contraventions. Les tribunaux de police peuvent également imposer des peines spécifiques à la circulation, comme la suspension du permis de conduire.

Tous les crimes liés à la circulation ne sont pas immédiatement portés devant le tribunal de police; pour la plupart des infractions mineures au code de la route, un agent de police peut émettre une contravention qui comprend une amende à payer. Si le contrevenant (suspect) conteste la contravention ou ne paie pas l’amende, le procureur poursuivra généralement le suspect devant le tribunal de police. Outre la juridiction pénale, les tribunaux de police sont également compétents en première instance pour tout dommage civil ou litige en matière d’assurance résultant d’un accident de la circulation, quel qu’en soit le montant. Le système judiciaire belge en général se caractérise par le fait que les cours et tribunaux compétents pour les affaires pénales peuvent également statuer sur les dommages civils demandés par une victime (appelée partie civile) dans l’affaire. Toutefois, même si le procureur ne porte pas plainte contre la personne responsable d’un accident de la circulation, le tribunal de police connaîtra toujours de toute action civile liée à l’affaire. En raison de la large compétence des tribunaux de police sur toutes les affaires liées à la circulation, tant civiles que pénales, la grande majorité des affaires qu’ils entendent sont liées à la circulation.

Crimes spécifiques

La compétence des tribunaux de police s’étend également à certains crimes (généralement mineurs) définis par des lois ou des ordonnances spécifiques, qui attribuent la compétence initiale sur ces crimes exclusivement aux tribunaux de police. Il s’agit par exemple des crimes définis par les lois sur l’ivresse publique, l’enseignement obligatoire, la pêche en rivière ou le transport ferroviaire, ceux définis par le Code rural belge ou le Code forestier belge, ou ceux définis par une ordonnance locale d’un conseil municipal ou provincial.

Compétence en appel

Outre l’établissement d’ordonnances locales dont la violation est sanctionnée comme une contravention, le droit belge permet également aux communes d’établir elles-mêmes des sanctions administratives. Ces sanctions sont destinées à permettre à une municipalité d’agir de manière flexible contre les nuisances publiques, telles que les déchets, l’obstruction de la voie publique ou les infractions au stationnement. Une sanction administrative communale peut être une amende administrative (ne dépassant pas 350 euros), la suspension ou le retrait administratif d’un permis délivré par la commune, ou la fermeture forcée d’un établissement (temporaire ou permanente). Une amende administrative peut être imposée par un fonctionnaire municipal, les autres sanctions ne peuvent être imposées que par le collège des bourgmestres et échevins d’une municipalité. Le service communautaire et la médiation existent comme alternatives à une sanction administrative municipale. Les appels contre une telle sanction sont entendus par les tribunaux de police, sauf dans le cas des mineurs, auquel cas l’appel est entendu par la division des mineurs du tribunal de première instance.

Schéma de l'organisation judiciaire en Belgique
Pyramide organisationnelle du système judiciaire en Belgique.

Les tribunaux de police connaissent également des recours contre d’autres types de sanctions administratives, telles que les amendes ou les interdictions de stade imposées en vertu de la loi belge sur le football. Les recours contre les amendes et les sanctions administratives sont entendus comme des affaires civiles

Mandats de perquisition

Enfin, les tribunaux de police sont chargés de délivrer des mandats de perquisition liés à l’inspection et à l’application de lois spécifiques, telles que les lois sur la fiscalité, les droits de douane, les jeux de hasard, le bien-être des animaux ou la protection de l’environnement. Le pouvoir général de délivrer des mandats de perquisition dans le cadre d’enquêtes criminelles appartient aux juges d’instruction des tribunaux de première instance.

L’appel

Les jugements rendus par les tribunaux de police peuvent faire l’objet d’un appel devant les chambres correctionnelles des tribunaux de première instance, ou devant les chambres civiles de ces tribunaux si l’affaire a un caractère purement civil. Les jugements rendus sur ces appels par les tribunaux de première instance sont définitifs; ils ne peuvent faire l’objet d’aucun autre appel devant les cours d’appel. Toutefois, un pourvoi en cassation devant la Cour de cassation sur des questions de droit, et non sur des questions de fait, est toujours possible sur ces jugements définitifs.

Les jugements rendus par les tribunaux de police dans les affaires civiles mineures où le montant contesté ne dépasse pas 2 000 euros (à partir de septembre 2018) ne sont pas susceptibles d’appel (sauf pour un recours en cassation). Dans les jugements rendus sur les recours contre les sanctions ou peines administratives, les tribunaux de police ont déjà exercé un contrôle en appel ; ces jugements sont donc également définitifs et ne peuvent plus faire l’objet d’un appel (sauf pour un pourvoi en cassation).

Statistiques

Selon les statistiques fournies par le Collège des cours et tribunaux de Belgique (cliquez ici pour voir toutes les statistiques), un total de 258 976 suspects ont été poursuivis dans l’ensemble des tribunaux de police en 2016. Les tribunaux de police ont rendu un total de 237 441 jugements dans ces affaires pénales. Parmi ces jugements, 11 009 ont fait l’objet d’un appel devant les tribunaux de première instance. En outre, les tribunaux de police ont également statué sur 364 demandes de mandat de perquisition au total en 2016. En raison d’une collecte de données incomplète, aucune statistique fiable n’a pu être fournie sur les jugements civils pour 2016, mais en 2015, 6 813 nouvelles affaires civiles ont été ouvertes dans tous les tribunaux de police, en plus des 11 854 affaires en suspens qui avaient débuté avant le 1er janvier 2015. Un jugement a été rendu dans 7 816 affaires civiles en 2015 également.

 

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Les ingénieurs civils doivent régulièrement s’occuper de questions géotechniques lorsque les conditions naturelles demeurent inconnues et qu’il faut faire des déductions fondées sur les observations et l’expérience, avec l’aide d’essais en laboratoire. En revanche, la science appliquée de la mécanique et de l’ingénierie des structures est basée sur la déduction qui donne des résultats précis. Ces deux aspects doivent être pris en compte lorsqu’on essaie de comprendre ce qu’est la mécanique des roches et où un ingénieur doit évaluer les propriétés et les forces de la roche qu’il peut utiliser pour les fondations des structures.

Comprendre la mécanique des sols et des roches

La mécanique des roches détermine comment une roche particulière réagit lorsqu’elle est utilisée par l’homme pour la construction de bâtiments, de routes, de ponts, de barrages, de tunnels et autres ouvrages de génie civil. Elle évalue la capacité portante de la roche à la surface et la façon dont la force appliquée sur la roche par les structures qui y sont construites affecte la roche à diverses profondeurs. La mécanique des roches détermine la résistance au cisaillement de la roche, ce qui lui permet de résister aux forces qui lui sont appliquées. La mécanique des roches peut également déterminer la réaction de la roche lorsqu’elle est soumise à une charge dynamique qui peut être le résultat d’applications anthropiques ou d’événements naturels comme des tremblements de terre. Le mécanisme de rupture des roches permet aux ingénieurs d’y faire face afin que les structures construites sur la roche soient sécuritaires et en phases avec l’actualité écologique. La mécanique des roches étudie également l’effet que les défauts de la roche provenant de cavités, de fissures, de joints et de plans de pose peuvent avoir sur les structures qui en sont la base.

La mécanique des roches permet également aux ingénieurs de décider comment protéger les pentes, la bonne technique à utiliser pour le creusement de tunnels, les forces que l’on peut attendre de la roche qui sert de ballast pour les voies ferrées ou de base pour les routes. La résistance de la roche joue également un rôle important dans l’agrégat utilisé pour le béton qui constitue la plupart des bâtiments construits de nos jours.

Comment effectue-t-on les tests en mécanique des roches ?

Bien que les essais en laboratoire des roches fournissent aux ingénieurs de nombreuses données pour déterminer la capacité portante, la résistance au cisaillement, la perméabilité et d’autres préoccupations des concepteurs, il est reconnu que la mécanique des roches profite surtout des essais in situ et de l’observation des conditions géologiques qui peuvent affecter le comportement d’une roche soumise aux charges et aux contraintes. Les ingénieurs sont alors en mesure de décider si la stabilité des roches et des pentes rocheuses pourrait affecter les structures qu’ils construisent. Les cavités présentes dans la roche, en plus de rendre la roche vulnérable à la fracture, peuvent également servir de réservoirs d’eau et d’autres solutions qui peuvent affecter les ouvrages de génie civil. Cela devient particulièrement critique dans le cas des barrages et des tunnels où ces cavités peuvent affecter la stabilité de la structure et, dans le cas des tunnels, peuvent affecter le trafic qui les traverse. La mécanique des roches ainsi que les études géologiques peuvent décider si des glissements ou des chutes de roches peuvent avoir lieu et quelles mesures seraient nécessaires pour les prévenir.

 

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Aux États-Unis, la destitution (Impeachment) est le processus par lequel une assemblée législative (généralement sous la forme d’une chambre basse) porte des accusations contre un fonctionnaire civil du gouvernement pour des crimes présumés avoir été commis, comme dans le cas d’une mise en accusation par un grand jury.
Au niveau fédéral, c’est à la discrétion de la Chambre des représentants. La plupart des des destitutions ont porté sur des crimes présumés commis alors qu’ils étaient en fonction, bien qu’il y ait eu quelques cas où des fonctionnaires ont été destitués puis condamnés pour des crimes commis avant leur entrée en fonction. Le fonctionnaire destitué reste en fonction jusqu’à la tenue d’un procès. Ce procèset la révocation en cas de condamnation, sont distinct de l’acte de destitution lui-même. Comme dans le cas d’un procès devant juge et jury, ces procédures sont (lorsque l’assemblée législative est bicamérale) dirigées par la chambre haute de l’assemblée législative, qui, au niveau fédéral, est le Sénat.

La destitution peut avoir lieu au niveau fédéral ou au niveau de l’État. La Chambre des représentants peut destituer des fonctionnaires fédéraux, y compris le Président, et la législature de chaque État peut destituer des fonctionnaires de l’État, y compris le gouverneur, conformément à leur constitution fédérale ou étatique respective.

Dans un premier temps, nous explorerons la constitution des USA et ses dispositions en matière d’Impeachment; ensuite nous nous intéresserons aux raisons invoquées (ou invocables) pour destituer un Président ou un fonctionnaire civil du gouvernement, puis sur la procédure d’Impeachement en tant que telle, et enfin nous passerons en revue les procédures en destitution lancées contre les présidents des États-Unis comme Donald Trump actuellement mais… pas seulement !

L’Impeachment dans la constitution des USA

La Constitution des États-Unis contient plusieurs dispositions relatives à la destitution.

L’article I, section 2, alinéa 5, dispose ce qui suit :

La Chambre des représentants … a le pouvoir exclusif de destituer.

L’article I, section 3, paragraphes 6 et 7, dispose ce qui suit :

Le Sénat a le pouvoir exclusif de juger toutes les mises en accusation. Lorsqu’ils siègent à cette fin, ils doivent prêter serment ou faire une affirmation solennelle. Lorsque le président des États-Unis est jugé, le président de la Cour suprême préside: Et aucune personne ne peut être condamnée sans l’accord des deux tiers des Membres présents.

Le jugement en cas de destitution ne s’étendra pas au-delà de la destitution et de l’interdiction d’occuper un poste d’honneur, de confiance ou de profit aux États-Unis; mais la partie condamnée sera néanmoins responsable et passible de mise en accusation, de procès, de jugement et de sanction, conformément à la loi.

L’article II, section 2, dispose ce qui suit :

[Le Président] … aura le pouvoir d’accorder des sursis et des grâces pour des infractions contre les États-Unis, sauf en cas de destitution.

L’article II, section 4, dispose ce qui suit :

Le Président, le Vice-Président et tous les officiers civils des États-Unis seront destitués de leurs fonctions pour trahison, corruption ou autres crimes et délits graves, et condamnés pour ce motif.

Les raisons valables pour lancer une procédure d’Impeachment

La Constitution limite les motifs de destitution à la trahison, à la corruption ou à d’autres crimes et délits graves. Le sens précis de l’expression « crimes et délits graves » n’est pas défini dans la Constitution elle-même.

La notion selon laquelle seule une conduite criminelle peut constituer un motif suffisant de destitution ne correspond ni à l’opinion des fondateurs ni à la pratique historique. En fait, les infractions passibles de destitution découlent de l’inconduite d’hommes publics ou, autrement dit, de l’abus ou de la violation de la confiance publique. Un comportement répréhensible pourrait inclure un comportement qui viole le devoir d’un fonctionnaire envers le pays, même si ce comportement n’est pas nécessairement une infraction pouvant faire l’objet de poursuites. En effet, dans le passé, les deux chambres du Congrès ont donné à l’expression « crimes et délits graves » une interprétation large, estimant que les infractions passibles de destitution ne doivent pas être limitées à la conduite criminelle.

Les objectifs qui sous-tendent le processus de destitution indiquent également que l’activité non criminelle peut constituer un motif suffisant de destitution. Le but de la destitution n’est pas d’infliger une peine personnelle pour activité criminelle. Au lieu de cela, la destitution est un outil considéré comme réparateur servant à maintenir effectivement le gouvernement constitutionnel en destituant des personnes inaptes à exercer leurs fonctions.

Moins d’un tiers des articles que la Chambre a adoptés ont explicitement accusé la violation d’une loi pénale ou utilisé les mots « criminel » ou « crime » pour décrire la conduite alléguée. Des fonctionnaires ont été destitués et destitués pour ivresse, décision biaisée ou incitation à des transactions financières, dont aucune n’est spécifiquement criminelle.
Par exemple, deux des articles utilisés dans le cadre de la procédure en destitution contre le Président Andrew Johnson étaient fondés sur des propos grossiers envers le Congrès et remettant en question son autorité législative, refusant de suivre les lois et détournant les fonds alloués dans une loi de crédits de l’armée, ce qui a conduit la présidence « au mépris, au ridicule et à la honte ».
Plusieurs individus ont été destitués pour un comportement incompatible avec la nature du poste qu’ils occupent.

Les documents du Congrès ont mis en garde contre le fait que les motifs de destitution « ne s’inscrivent pas tous de façon ordonnée et logique dans des catégories » parce que le recours en destitution vise à « atteindre un large éventail de comportements des agents qui sont à la fois graves et incompatibles avec les fonctions du poste ».
Le Congrès a identifié trois types généraux de comportements qui constituent un motif de destitution, mais ces catégories ne devraient pas être considérées comme exhaustives:

  1. Abuser indûment des pouvoirs de la fonction ou d’en abuser indûment;
  2. Tenir un comportement incompatible avec la fonction et le but du poste;
  3. Abuser de la charge à des fins irrégulières ou dans un but lucratif personnel.

A l’inverse, toutes les conduites criminelles ne sont pas des actes répréhensibles: en 1974, le Comité judiciaire a rejeté un article de destitution contre le Président Nixon alléguant qu’il avait commis une fraude fiscale, principalement parce que celle-ci « concernait la conduite privée du Président et non un abus de pouvoir en sa qualité de Président ».

Sur les 17 des mises en accusation votées par la Chambre :

  • Aucun fonctionnaire n’a été accusé de trahison.
    En 1797, le sénateur Blount fut destitué pour avoir aidé la Grande-Bretagne à capturer le territoire espagnol. En 1862, le juge Humphries a été destitué et condamné pour s’être rangé du côté de la Confédération et avoir pris position comme juge confédéré pendant la guerre civile.
  • Trois fonctionnaires ont été accusés de corruption. Deux d’entre eux ont été jugés et ont été démis de leurs fonctions (le juge Archibald et le juge Hastings); l’autre a démissionné avant le procès (le secrétaire Belknap).
  • Les autres accusations portées contre tous les autres fonctionnaires relèvent de la catégorie des « crimes et délits graves ».

La norme de preuve requise pour la mise en accusation et la condamnation est également laissée à la discrétion des représentants et des sénateurs, respectivement. Les défendeurs ont fait valoir que les procès pour mise en accusation sont de la nature d’une procédure pénale, les condamnations entraînant de graves conséquences pour l’accusé, et que la preuve hors de tout doute raisonnable devrait donc être la norme applicable. Les gestionnaires de la Chambre ont soutenu qu’une norme inférieure serait appropriée pour mieux servir l’objectif de défendre la collectivité contre les abus de pouvoir, puisque le défendeur ne risque pas de perdre sa vie, sa liberté ou ses biens, pour lesquels la norme du doute raisonnable a été établie.

Qui peut être destitué aux États-Unis ?

La Constitution donne au Congrès le pouvoir de destituer et de destituer « le président, le vice-président et tous les fonctionnaires civils des États-Unis » lorsqu’il est établi que ces fonctionnaires se sont rendus coupables de trahison, de corruption ou d’autres crimes et délits graves. Cette inclusion comprend également les juges fédéraux.

Comment fonctionne l’Impeachment ?

Au niveau fédéral, le processus de destitution se déroule en trois étapes.

  1. Tout d’abord, le Congrès enquête. Cette enquête commence généralement au sein de la Commission judiciaire de la Chambre, mais peut commencer ailleurs. Par exemple, l’enquête sur Nixon a débuté au sein de la Commission judiciaire du Sénat. Les faits qui ont conduit au lancement de la procédure en destitution de Bill Clinton ont été découverts pour la première fois au cours d’une enquête menée par l’avocat indépendant Kenneth Starr.
  2. Deuxièmement, la Chambre des représentants doit adopter, à la majorité simple des membres présents et votants, les articles de destitution qui constituent l’allégation formelle ou les allégations. Lors de son passage, l’accusé a été « destitué ».
  3. Troisièmement, le Sénat juge les accusés. En cas de destitution d’un président, c’est le Président de la Cour suprême des États-Unis qui préside les débats. Pour la destitution de tout autre fonctionnaire, la Constitution est muette sur la personne qui présidera, suggérant que ce rôle incombe au président habituel du Sénat, le président du Sénat qui est aussi le vice-président des États-Unis. La condamnation au Sénat requiert un vote à la majorité des deux tiers des membres présents. Le résultat de la condamnation est la révocation.

Les procédures d’Impeachement lancées depuis 1789

La Chambre des représentants a engagé 62 procédures de destitution depuis 1789.

La Chambre a destitué 19 fonctionnaires fédéraux, plus précisément:

  • 15 étaient des juges fédéraux: 13 juges de cour de district, un juge de cour d’appel (qui a également siégé à la Cour du commerce) et un juge adjoint de la Cour suprême.
  • 2 étaient présidents : Andrew Johnson et Bill Clinton, tous deux acquittés par la suite par le Sénat.
  • 1 était secrétaire d’État
  • 1 était un sénateur américain.

Sur les 19 mises en accusation par la Chambre, deux cas n’ont pas été jugés parce que les individus ont quitté leurs fonctions avant l’issue de la procédure, sept ont été acquittés et huit fonctionnaires ont été condamnés, tous juges. Un, l’ancien juge Alcee Hastings, a été élu membre de la Chambre des représentants des États-Unis après avoir été démis de ses fonctions.

De plus, un processus de destitution contre Richard Nixon a été entamé, mais il n’a pas été mené à terme, puisqu’il a démissionné avant que la Chambre plénière ne se prononce sur les articles de destitution.
À ce jour, aucun président n’a été destitué de ses fonctions par Impeachment ou destitution.

 

 

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Le monde hellénistique

Le grand âge d’or de la philosophie athénienne, englobant Socrate, Platon et Aristote, n’a duré qu’environ cent ans. Au cours des siècles qui ont suivi, l’évolution du climat politique et culturel de l’Antiquité a eu tendance à décourager de nombreuses variantes de la pensée philosophique. Les Macédoniens sous Philippe et Alexandre fondent un empire grec, plus tard conquis par les Romains. Bien que la culture générale de cette période hellénistique soit restée grecque dans son esprit, le pouvoir politique a été conféré à un État très centralisé, établi et maintenu principalement par des applications extensives de la force militaire. La tradition athénienne de gouvernement participatif a disparu à mesure que les citoyens individuels étaient exclus de l’influence significative de la structure sociale de leur vie.

Les philosophes hellénistes, par conséquent, ont consacré moins d’attention que Platon et Aristote à la construction spéculative d’un état idéal qui faciliterait la réalisation d’une vie heureuse. Au lieu de cela, les penseurs éthiques de cette dernière période se sont concentrés sur la vie de l’individu, indépendamment de la société dans son ensemble, décrivant en détail les types de caractère et d’action qui pourraient permettre à une personne de bien vivre malgré les réalités politiques dominantes. En général, nous pourrions dire, de tels philosophes ont essayé de montrer comment nous devrions vivre lorsque des circonstances hors de notre contrôle semblent rendre inutile tout ce que nous essayons d’accomplir. Les écoles hellénistiques de philosophie font donc preuve de moins de confiance et proposent des solutions moins radicales que leurs prédécesseurs athéniens de l’âge d’or.

Épicure et les épicuriens

Les anciens atomistes (Leucippe et Démocrite) élaborent une description systématique du monde naturel comprenant de nombreuses particules matérielles particulières, dont les interactions mécaniques expliquent tout ce qui arrive. À l’époque hellénistique, l’attention se porte sur les conséquences d’une telle vision pour la conduite de la vie humaine.

Épicure et ses disciples font remarquer dans les doctrines principales que puisque les atomes indestructibles qui constituent le monde matériel se déplacent, s’écartent et entrent en collision entièrement par hasard, tout ce qui se passe dans l’univers est hors de portée du contrôle humain direct. Remarquez comment cette position projette l’impuissance politique hellénistique sur le monde naturel.
La vie humaine est donc essentiellement passive: tout ce que nous pouvons faire, c’est vivre ce qui se passe, sans nous supposer capables de le changer. Malgré tout, Épicure soutenait que ce genre de vie peut être une bonne vie, si les expériences sont pour la plupart agréables.

Ainsi, dans la Lettre à Ménécée, Épicure affirme que le but propre de la vie humaine est d’atteindre l’aisance mentale et l’absence de douleur. Il s’agit du tétrapharmakon (quadruple remède):

  • Il ne faut pas craindre les dieux,
  • Ne pas avoir peur de la mort,
  • Le bonheur est accessible,
  • La douleur est suppressible.

Pour ce faire, il convient d’atteindre l’absence de troubles physiques et psychiques pour atteindre le bonheur (l’ataraxie) et la tranquillité du corps (aponie), en menant une vie saine (nourriture et sommeil) et en évitant la vanité de l’existence (la gloire, le désir d’immortalité, etc.)
Pour lire la Lettre à Ménécée, c’est par ici (et ça vaut le détour !)

Tous nos désirs sensuels sont naturels et leur satisfaction est à désirer, car la satiété est toujours un plaisir mais le désir frustré est une douleur légère. Les biens matériels n’ont de la valeur que dans la mesure où leur possession contribue à l’instauration de la paix. De plus, Épicure soutient que nous n’avons aucune raison de nous plaindre du fait que la vie humaine doit prendre fin. Comme la mort entraîne l’anéantissement de la personnalité, selon lui, elle ne peut être vécue et n’est donc rien à craindre. Ainsi, l’épicurisme a été résumé il y a longtemps comme le point de vue recommandant de « se détendre, manger, boire, être joyeux ».

La parodie est aussi précise que possible: Épicure suppose qu’une vie réussie est une vie d’épanouissement personnel et l’atteinte du bonheur dans cette vie. Mais les épicuriens philosophiques sont moins confiants que beaucoup de leurs imitateurs ultérieurs quant aux perspectives d’obtenir beaucoup de plaisir dans la vie ordinaire. Ils ont plutôt mis l’accent sur la paix mentale qui découle de l’acceptation de tout ce qui se passe sans plainte ni lutte. Remarquez encore une fois qu’il s’agit d’une réponse raisonnable à un monde naturel et à un environnement social qui ne permettent pas une action individuelle efficace.

Le philosophe romain Lucrèce a défendu un ensemble de thèses similaires, y compris l’atomisme en général et une dévotion épicurienne à la tranquillité dans son poème philosophique De Rerum Naturae (Sur la nature des choses).

Épictète et les stoïciens

Une école de philosophie rivale à Athènes est celle des stoïciens. Tel que développé à l’origine par Zénon de Kition  et Chrysippe de Soles, le stoïcisme offre une collection complète de connaissances humaines englobant la logique formelle, l’étude physique du monde naturel et une explication entièrement naturaliste de la nature et du comportement humains. Puisque chaque être humain est un microcosme de l’univers dans son ensemble, supposaient-ils, il est possible d’employer les mêmes méthodes d’étude de la vie et de la nature.

Dans la période hellénistique, Épictète note les caractéristiques centrales d’une vie ainsi vécue selon la nature dans son Enchiridion (son traité / manuel). Encore une fois, la clef est de comprendre à quel point peu de ce qui se passe est sous notre contrôle, et le stoïcisme gagne sa réputation de mode de vie sévère avec des recommandations que nous acceptons n’importe quel destin nous apporte sans plainte, préoccupation ou sentiment de quelque sorte. Puisque la famille, les amis et les biens matériels sont tous périssables, dit Épictète, nous ne devrions jamais nous attacher à eux. Au lieu de cela, nous traitons tout ce que nous rencontrons dans la vie comme une bénédiction temporaire (ou malédiction), sachant qu’ils vont tous nous quitter naturellement.

Cela semble un conseil froid et dur en effet, mais ça marche ! Si, en effet, nous ne formons aucun attachement et ne nous soucions de rien, alors la perte ne perturbera jamais la tranquillité et la paix de nos vies. Ce mode de vie peut être heureux même pour un esclave comme Épictète. Mais plus tard, des stoïciens romains comme Sénèque et Marc Aurèle indiquent dans leurs vies et leurs écrits qu’il a des mérites même pour ceux qui sont mieux lotis.

Les Sceptiques

Une autre école de philosophie hellénistique illustre une fois de plus le manque de confiance que la vie à cette époque inspire. Les sceptiques supposent que la possibilité de la connaissance humaine est sévèrement limitée dans la portée et l’application.

Le scepticisme a commencé avec Pyrrhon d’Élis qui  enseigne qu’en dehors de l’information sommaire fournie par les sens, nous n’avons aucune connaissance véritable de la nature des choses. Incapables d’obtenir des certitudes sur la structure générale du monde, les êtres humains devraient souvent pratiquer la suspension du jugement, qui est la seule réponse rationnelle aux situations dans lesquelles ils sont ignorants. Ce cours se traduit naturellement par un manque presque total d’activité, ce que Pyrrhon prend pour être équivalent à la tranquillité d’esprit. Bien qu’il n’ait rien écrit, Pyrrhon exerce une puissante influence sur les générations suivantes par l’intermédiaire de son disciple, Timon de Phlionte dit Timon le Sillographe (c’est-à-dire celui qui écrit des silles, soit des poèmes satiriques grecs) et des membres de l’Académie ultérieure.

Des siècles plus tard, Sextus Empiricus écrit une histoire de philosophie sceptique, les grandes lignes du pyrrhonisme, et utilisa l’approche pyrrhonienne pour critiquer les prétentions des autres écoles de pensée. Il indique que la remise en question sceptique des théories traditionnelles du savoir découle d’une définition exceptionnellement stricte du savoir lui-même. Si l’on peut seulement dire correctement que nous savons ce qui est absolument certain ou incontestable, alors nous en saurons très peu. Bien qu’il ait été largement ignoré dans son propre temps, le travail de Sextus est instrumental dans le renouveau moderne de l’intérêt pour la philosophie sceptique.

Religion et philosophie

Malgré (ou grâce à) de(s) sombres perspectives d’avenir de ces écoles de philosophie, la période hellénistique ultérieure produit un mouvement significatif vers la consolidation de l’ancienne tradition philosophique grecque avec les religions moyen-orientales du judaïsme et du christianisme.

Philon d’Alexandrie dit Philon le Juif, par exemple, essaye de développer une vision globale englobant à la fois Platon et le judaïsme. Ce n’est pas une tâche facile, puisque la religion traditionnelle des Écritures est concrète et enracinée dans l’histoire, tandis que la philosophie de Platon était extrêmement abstraite et générale. Mais puisqu’il suppose que la même divinité a inspiré la conscience humaine de la vérité dans les deux contextes, Philon soutient que la synthèse doit être possible. Il interprète les textes religieux de façon allégorique, trouvant dans leur structure des indices et des indices de la vérité philosophique profonde.
L’allégorie est un outil puissant qui permet ou même encourage souvent la découverte de presque toutes les doctrines, même dans les textes prosaïques les plus simples. Pour Philon, la bonté du dieu transcendant unique est exprimée par la parole divine λογος (logos), qui est le principe organisateur qui explique tout dans le cosmos.

Les pères de l’église chrétienne ne sont pas loin derrière. Les premiers d’entre eux considèrent la philosophie comme une source de théologie hérétique (Irénée) ou proposaient des tirades générales anti-intellectuelles contre le pouvoir de la raison humaine (Tertullien). Mais Justin de Naplouse a soigneusement noté les affinités naturelles entre la théologie chrétienne émergente et les traditions de pensée dérivant de Platon, et Origène (père de l’exégèse biblique) s’est explicitement efforcé de combiner les deux dans un système unique. Ce chemin de développement s’est poursuivi pendant des siècles, atteignant son apogée en Grégoire de Nysse et Ambroise,  l’enseignant d’Augustin.

Plotin

La version de la philosophie platonicienne incorporée dans la théologie du Moyen Âge, cependant, n’a pas grand chose à voir avec la pensée de Platon lui-même. Il a été, au lieu de cela, dérivé des écrits quasi-mystiques de Plotin. Dans un livre aphoristique intitulé Les Ennéades, Plotin utilise la fascination de Platon pour les formes abstraites des choses comme point de départ pour une vision métaphysique globale du cosmos.

Selon Plotin, la forme du Bien est la source transcendante de tout dans l’univers: de son centre, d’autres formes émanent vers l’extérieur, comme les ondulations d’un étang, perdant les mesures de la réalité au fil du temps. Ainsi, bien que les premières émanations conservent une grande partie de la beauté abstraite de leur source, celles qui sont en marge du cosmos n’ont que très peu de bien en elles. Néanmoins, Plotin suppose qu’un examen attentif de n’importe quoi dans le monde pourrait être utilisé pour nous conduire vers la réalité centrale, si nous utilisons l’information qu’elle fournit comme base pour notre raisonnement sur ses origines dans quelque chose de plus significatif. En principe, les applications progressives de cette technique nous amèneront éventuellement à la contemplation du Bien lui-même et à la connaissance de la nature de l’univers.

Mais comme le Bien est à la fois la cause de l’univers et la source de sa qualité morale pour Plotin, l’étude philosophique est une activité rédemptrice. L’accomplissement de l’union mystique avec la cause de l’univers promet de nous fournir non seulement la connaissance, mais aussi les véritables éléments de vertu. C’est cette philosophie néoplatonicienne que les chrétiens ont trouvée si bien adaptée à leurs propres buts théologiques. Une fois que le Bien est identifié avec le dieu de l’Écriture, les détails s’arrangent assez naturellement. Ainsi, nous retrouverons des notions de ce genre pour être une caractéristique populaire de la philosophie médiévale.

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Alors que la mariée s’approche de l’autel cérémonial en tenant le bras de son père, le marié jette un coup d’œil nerveux sur la scène qui l’entoure. Non loin de là se trouvent les cadeaux qui seront bientôt échangés. Les membres de la famille se tiennent fièrement dans une atmosphère festive. Est-ce que cela se passe dans le nord de l’État de New York, dans un jardin tropical à Miami, ou dans une vieille église pittoresque parisienne ? Peut-être, mais cela aurait pu se produire quelque part en Mésopotamie antique. Dans la société occidentale, certains aspects des relations et de la composition familiales modernes remontent à la Mésopotamie et à la Babylone anciennes. Des idées telles que le mariage et le divorce ont alors commencé à se développer. A travers d’innombrables documents juridiques de la période sumérienne à la période séleucide, nous voyons l’individu comme père, fils, frère ou mari. La racine de ces relations a commencé par une proposition, suivie du contrat de mariage, et s’est terminée par le mariage. Le jeune couple mésopotamien a alors choisi où vivre. Dans certaines circonstances, l’homme devait décider d’avoir une autre femme ou une concubine. En un rien de temps, les jeunes mariés engendrent des enfants. Le père, en tant que chef de famille, avait toute autorité sur eux. Ce pouvoir s’étendait à des questions telles que l’adoption et l’héritage. La taille de l’unité familiale dépendait de l’endroit en Mésopotamie où elle s’est formée.

L’unité familiale en Mésopotamie était petite et restreinte, bien que dans certaines régions du sud de la Babylone, il existait un clan semblable ou même des organisations tribales de quelque sorte. À l’époque néo-babylonienne, une mesure de la conscience familiale est apparue sous la forme de noms de famille ancestraux à des fins d’identification. La première étape de la création d’une unité familiale, qu’elle soit petite ou clanique, est bien sûr le mariage. Ironiquement, pendant la plus grande partie de l’histoire, elle a laissé la future mariée à l’écart du processus décisionnel. Le mariage, considéré comme un contrat légal, et le divorce comme sa rupture sont également affectés par les procédures officielles. Le futur époux et son beau-père s’entendent sur un contrat et en cas de divorce, le beau-père a droit à la satisfaction. Le contrat conclu entre le prétendant et le père de la future mariée stipulait un prix pour la main de la jeune fille. Elle a reçu la somme donnée au père. Si le mariage n’a pas donné naissance à des enfants, le prix que le marié avait payé pour sa femme lui a été restitué à son décès, s’il ne l’avait pas déjà été. Le manque d’enfants n’était pas la seule raison de rembourser le prix payé pour la femme ; son décès pouvait entraîner un remboursement. Une fois mariée, la jeune fille est devenue membre à part entière de la famille de son futur mari. S’il mourait, elle épouserait l’un de ses frères ou, s’il lui manquait des frères, l’un de ses proches parents. Si ces conditions n’ont pas eu lieu, son père lui a rendu tous ses droits sur elle et lui a rendu tous les cadeaux qu’elle avait reçus sauf ceux qu’elle avait consommés. Inversement, si la jeune fille décède et que son futur mari ne veut pas épouser l’une de ses sœurs, il reprendra tous les cadeaux qu’il lui a donnés.

Une fois l’accord conclu, la cérémonie de mariage pouvait désormais avoir lieu. Cette cérémonie a pris la forme de la remise de la femme à son mari. Si tous deux appartenaient à la classe des citoyens libres, le mari voilait son épouse en présence de témoins et déclarait solennellement  » elle est ma femme « . Au cours de la cérémonie de fiançailles, le futur mari de la jeune fille a versé du parfum sur sa tête et lui a apporté des cadeaux et des provisions. Après le mariage, l’endroit où le couple vivrait restait la seule question à l’ordre du jour. La vie conjugale peut commencer soit par le séjour de la mariée dans la maison de son père, soit par l’accompagnement de son mari chez le sien. Dans le premier cas, le mari a donné à la femme une somme appelée dumaki pour l’entretien de la maison. En cas de décès du mari, cette contribution n’est restée la propriété de la veuve que si le défunt n’avait laissé ni fils ni frères. Si, par contre, le jeune couple allait vivre dans la maison du mari, la femme apportait avec elle un sherigtu, ou dot.

Le sherigtu, avec les cadeaux que la mariée avait reçus, restait la propriété inaliénable de ses enfants, et les frères de son mari ne pouvaient le réclamer. En plus de ces cadeaux, la mariée peut recevoir un mariage conjoint ou nudunnu, un cadeau spécial qui lui est fait au moment de ses fiançailles. Le nudunnu est resté sa propriété même si elle a divorcé. Enfin, elle recevait aussi un cadeau d’or, d’argent, de plomb ou de nourriture pour le repas de noces. Après le mariage, le mari et la femme se sont installés dans les routines de la vie quotidienne. Pour le mari, c’était généralement son seul mariage, tant que la femme vivait et fournissait des enfants. Il n’était cependant pas rare d’avoir un autre conjoint ou même une concubine.

La seule occasion considérée comme justifiable et légitime pour un homme de prendre une autre femme était dans le cas où la première épouse s’avérait infertile. Malgré cela, le mari peut garder non seulement sa femme, mais aussi une concubine. La maîtresse n’avait le droit de porter le voile que lorsqu’elle accompagnait son épouse légale à l’extérieur. Ce droit, que le Code de Hammourabi avait accordé aux Babyloniens, resta en vigueur pendant près de cinq cents ans. Ce droit ne permettait toutefois pas au mari d’avoir deux  » épouses  » ; ce titre appartenait à l’épouse légale dès le moment où il lui a mis le voile. Par rapport à cette dernière, la concubine occuperait toujours une position légèrement inférieure. Choisie à l’origine parmi les esclaves, elle devait faire son devoir dans le respect de l’épouse légitime. Habituellement, le premier enfant est né de ces relations, que ce soit avec une femme célibataire ou avec un conjoint et une maîtresse. La naissance du premier enfant marque une nouvelle étape dans la vie du mari, qui est maintenant chef de famille.

Les droits d’un père sur ses enfants sont rarement limités. Il pourrait, par exemple, les déposer auprès d’un créancier pour garantir le remboursement d’une dette. Dans certains documents juridiques, il apparaît comme  » maître  » ou  » propriétaire  » de son enfant, un concept totalement étranger à l’idée moderne du père. Il a également le droit d’adopter d’autres enfants. Elles ont obtenu les mêmes droits d’héritage que les autres enfants de sexe masculin de la famille si ce n’est au détriment des fils nés dans le mariage. La cérémonie d’adoption s’est déroulée en présence de témoins. En échange de ses droits nouvellement acquis, l’enfant adopté a offert un petit cadeau à son nouveau père. Le nouveau père a acquis des droits très étendus sur l’enfant adopté. Il peut mettre fin à l’adoption à son gré et renvoyer l’enfant. Si l’enfant renonce à sa famille adoptive, il sera simplement expulsé et renvoyé chez lui.

Un exemple de ce droit puissant apparaît comme une loi en vertu du Code de Hammourabi. Cette loi stipulait que le fils d’une femme en vœu, ou dévot, qui répudiait ses parents adoptifs, se faisait couper la langue. En ce qui concerne l’héritage, le premier-né a reçu une part privilégiée de la succession paternelle. Au début de la période historique

nne, des dispositions ont également été prises pour assurer la dot de la fille et les frais de mariage du fils cadet. Normalement, les frères avaient en commun les champs et les jardins hérités pour éviter leur division en plus petits lots. Ils vivaient souvent avec leur famille dans la maison de leur père. La veuve a continué à vivre dans la maison de son ex-mari comme prévu et à être soutenue par ses enfants. Si elle avait des enfants d’un mariage antérieur vivant seule, ceux du second mariage pourraient la renvoyer à leur charge.

Comme nous l’avons déjà dit, les composantes d’une famille moderne, y compris le mariage, le mariage et les relations qui découlent de la naissance des enfants, remontent à la Mésopotamie. Les Mésopotamiens ont codifié cet aspect de la vie humaine et ont établi pour presque toutes les possibilités une loi ou un code de conduite à l’origine d’une évolution encore en cours aujourd’hui.

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Le clonage n’a rien de nouveau: sa riche histoire scientifique s’étend sur plus de 100 ans ! Les exemples ci-dessous vous emmèneront dans un voyage dans le temps, où vous pourrez en apprendre davantage sur l’histoire du clonage.

Sommaire de l'article :

1885 – Première démonstration de jumelage artificiel d’embryons d’Oursin de mer

L’oursin est un organisme relativement simple et utile pour l’étude du développement. Dreisch a montré qu’en secouant simplement des embryons d’oursins bicellulaires, il était possible de séparer les cellules. Une fois séparées, chaque cellule s’est transformée en un oursin complet.

Cette expérience de Hans Adolf Eduard Driesch a montré que chaque cellule de l’embryon précoce possède son propre ensemble complet d’instructions génétiques et peut devenir un organisme à part entière.

1902 – Jumelage d’embryons artificiels chez un vertébré: la salamandre

Le premier défi Hans Spemann a été de trouver comment diviser les deux cellules d’un embryon beaucoup plus collantes que les cellules d’oursin. Spemann a façonné un petit nœud coulant à partir d’une mèche de cheveux de bébé et l’a serré entre deux cellules d’un embryon de salamandre jusqu’à ce qu’elles se séparent. Chaque cellule est devenue une salamandre adulte. Spemann a également essayé de diviser des embryons de salamandres plus avancés à l’aide de cette méthode, mais il a constaté que les cellules de ces embryons n’étaient pas aussi efficaces pour se développer en salamandres adultes.

Cette expérience a montré que les embryons d’un animal plus complexe peuvent aussi être « jumelés » pour former plusieurs organismes identiques, mais seulement jusqu’à un certain stade de développement.

1928 – Le noyau cellulaire contrôle le développement embryonnaire de la salamandre

Toujours à l’aide d’une mèche de poils de bébé attachée à un nœud coulant, Hans Spemann a temporairement pressé un œuf de salamandre fécondé pour pousser le noyau sur un côté du cytoplasme. L’œuf se divise en cellules, mais seulement sur le côté avec le noyau. Après quatre divisions cellulaires, qui ont formé 16 cellules, Spemann a détaché le nœud coulant, laissant le noyau de l’une des cellules glisser de nouveau dans le côté non diviseur de l’œuf. Il a utilisé le nœud coulant pour séparer cette « nouvelle » cellule du reste de l’embryon. La cellule unique s’est transformée en un nouvel embryon de salamandre, tout comme les cellules restantes qui ont été séparées.

Essentiellement le premier cas de transfert nucléaire, cette expérience a montré que le noyau d’une cellule embryonnaire précoce dirige la croissance complète d’une salamandre, se substituant efficacement au noyau dans un œuf fécondé.

1952 – Premier transfert nucléaire réussi chez la grenouille

Robert Briggs et Thomas King ont transféré le noyau d’un embryon de têtard précoce dans un œuf de grenouille énucléé (un œuf de grenouille dont le noyau avait été retiré). La cellule résultante s’est transformée en têtard.

Les scientifiques ont créé de nombreux clones de têtards normaux en utilisant des noyaux d’embryons précoces. Mais tout comme les expériences sur la salamandre de Spemann, le clonage a eu moins de succès avec les noyaux de donneurs d’embryons plus avancés : les quelques clones de têtards qui ont survécu ont grandi anormalement.

Plus important encore, cette expérience a montré que le transfert nucléaire était une technique de clonage viable. Elle a également renforcé deux observations antérieures. Premièrement, le noyau dirige la croissance cellulaire et, en fin de compte, le développement de l’organisme. Deuxièmement, les cellules embryonnaires au début de leur développement sont meilleures pour le clonage que les cellules à un stade plus avancé.

1958 – Transfert nucléaire à partir d’une cellule différenciée chez la grenouille

John Gurdon a transplanté le noyau d’une cellule intestinale de têtard dans un œuf de grenouille énucléé. Il a ainsi créé des têtards génétiquement identiques à ceux dont la cellule intestinale a été prélevée.

Cette expérience a montré qu’en dépit d’échecs antérieurs, les noyaux de cellules somatiques d’un animal pleinement développé pouvaient être utilisés pour le clonage. Il est important de noter qu’il a été suggéré que les cellules conservent tout leur matériel génétique même lorsqu’elles se divisent et se différencient (bien que certains se demandent si l’ADN du donneur provient d’une cellule souche, qui peut se différencier en plusieurs types de cellules).

1975 – Premier embryon de mammifère créé par transfert nucléaire chez le lapin

Les ovules de mammifères sont beaucoup plus petits que ceux des grenouilles ou des salamandres et sont donc plus difficiles à manipuler. À l’aide d’une pipette en verre, J. Derek Bromhalla transféré le noyau d’une cellule embryonnaire de lapin dans un ovule de lapin énucléé. Il considérait l’intervention comme un succès lorsqu’une morula, ou embryon avancé, se développait après quelques jours.

Cette expérience a montré que les embryons de mammifères pouvaient être créés par transfert nucléaire. Pour montrer que les embryons pouvaient continuer à se développer, Bromhall aurait dû les placer dans l’utérus d’une lapine mère. Il n’a jamais fait cette expérience.

1984 – Premier mammifère créé par transfert nucléaire chez le mouton

Steen Willadsen a utilisé un procédé chimique pour séparer une cellule d’un embryon d’agneau à 8 cellules. Il a utilisé un petit choc électrique pour le fusionner à un ovule énucléé. Par chance, la nouvelle cellule a commencé à se diviser.

À cette époque, des techniques de fécondation in vitro avaient été mises au point et utilisées avec succès pour aider les couples à avoir des enfants. Après quelques jours, Willadsen a donc placé les embryons d’agneau dans l’utérus d’une mère porteuse de mouton. Le résultat fut la naissance de trois agneaux vivants.

Cette expérience a montré qu’il était possible de cloner un mammifère par transfert nucléaire et que le clone pouvait se développer pleinement. Bien que le noyau du donneur provienne de cellules embryonnaires précoces, l’expérience a été considérée comme un grand succès.

1987 – Transfert nucléaire à partir de cellules embryonnaires chez la vache

En utilisant des méthodes très similaires à celles utilisées par Willadsen sur les moutons, Neal First, Randal Prather et Willard Eyestone ont produit deux veaux clonés. Ils s’appelaient Fusion et Copy.

Cette expérience a ajouté les vaches à la liste des mammifères qui pourraient être clonés par transfert nucléaire. Pourtant, le clonage de mammifères se limitait à l’utilisation de cellules embryonnaires comme donneurs nucléaires. Le clonage à partir de noyaux de cellules somatiques adultes différenciées n’était toujours pas considéré comme possible.

1996 – Transfert nucléaire à partir de cellules de laboratoire chez le mouton

Toutes les expériences de clonage précédentes utilisaient des noyaux de donneurs provenant de cellules d’embryons précoces. Dans cette expérience, les noyaux donneurs provenaient d’une source légèrement différente : des cellules ovines cultivées, qui ont été maintenues en vie en laboratoire.

Ian Wilmut et Keith Campbell ont transféré les noyaux des cellules cultivées dans des ovules de mouton énucléés. Les agneaux nés de cette procédure s’appelaient Megan et Morag.

Cette expérience a montré que les cellules cultivées peuvent fournir des noyaux donneurs pour le clonage par transfert nucléaire. Comme les scientifiques avaient déjà appris à transférer des gènes dans des cellules cultivées, cette expérience a montré qu’il serait possible d’utiliser ces cellules modifiées pour créer des animaux transgéniques, comme des vaches qui pourraient produire de l’insuline pour diabétiques dans leur lait.

1996 – Dolly : Premier mammifère créé par transfert de noyaux de cellules somatiques de mouton

Dans cette expérience historique, Wilmut et Campbell ont créé un agneau en transférant le noyau d’une cellule du pis d’un mouton adulte dans un œuf énuclée. Jamais auparavant un mammifère n’avait été cloné à partir d’une cellule somatique adulte. C’était quoi le problème ?

Le noyau de chaque cellule contient un ensemble complet d’informations génétiques. Cependant, alors que les cellules embryonnaires sont prêtes à activer n’importe quel gène, les cellules adultes différenciées ont arrêté les gènes dont elles n’ont pas besoin pour leurs fonctions spécifiques. Lorsqu’un noyau de cellule adulte est utilisé comme donneur, son information génétique doit être ramenée à un état embryonnaire. Souvent, le processus de réinitialisation est incomplet et les embryons ne se développent pas.

Sur 277 tentatives, une seule a produit un embryon qui a été porté à terme chez une mère porteuse. Cet agneau célèbre, nommée Dolly, a mis le clonage sous les feux de la rampe. Son arrivée a déclenché des conversations sur les implications du clonage, ce qui a suscité des controverses sur le clonage humain et la recherche sur les cellules souches dans l’opinion publique.

1997 – Premier primate créé par transfert de noyau de cellules embryonnaires
singe rhésus

Les primates sont de bons modèles pour étudier les troubles humains. Le clonage de primates identiques réduirait la variation génétique des animaux de recherche et, par conséquent, le nombre d’animaux nécessaires aux études de recherche.

Semblable aux expériences de clonage précédentes, l’équipe de scientifiques de Li Meng, John Ely, Richard Stouffer et Don Wolf a fusionné des cellules embryonnaires au stade précoce avec des ovules de singe énucléés en utilisant un petit choc électrique. Les embryons résultants ont ensuite été implantés dans des mères porteuses. Sur 29 embryons clonés, deux singes sont nés. L’une était une femelle nommée Neti et l’autre un mâle nommé Ditto.

Cette expérience a montré que les primates, les plus proches parents des humains, peuvent être clonés.

1997 – Transfert nucléaire à partir de cellules de laboratoire génétiquement modifiées chez le mouton

Cette expérience est une combinaison passionnante de résultats de travaux antérieurs. Campbell et Wilmut avaient déjà créé un clone en utilisant le noyau d’une cellule cultivée. Cette fois, les chercheurs s’associent à Angelika Schnieke et ont introduit le gène du facteur IX humain ( » facteur neuf « ) dans le génome de cellules de peau de mouton cultivées dans un plat de laboratoire. Le facteur IX code pour une protéine qui aide la coagulation sanguine, et il est utilisé pour traiter l’hémophilie, un trouble génétique où le sang ne forme pas de caillots appropriés.

Pour créer le mouton transgénique, les scientifiques ont effectué un transfert de noyau en utilisant l’ADN du donneur provenant des cellules transgéniques cultivées. Le résultat a été Polly, une brebis qui a produit de la protéine de facteur IX dans son lait.

Cette expérience a montré que les ovins pouvaient être modifiés pour produire des protéines thérapeutiques et d’autres protéines utiles dans leur lait, mettant en évidence les utilisations médicales et commerciales potentielles du clonage.
Mouton

1998-1999 – Davantage de mammifères clonés par transfert de noyaux de cellules somatiques chez les souris, vaches et chèvres

Après les succès qui ont mené à Dolly et Polly, d’autres scientifiques voulaient voir si des techniques similaires pouvaient être utilisées pour cloner d’autres espèces de mammifères. En peu de temps, plusieurs autres animaux avaient été clonés avec succès. Parmi eux se trouvaient des animaux transgéniques, des clones faits à partir de cellules fœtales et adultes, et une souris mâle ; tous les clones précédents étaient des femelles.

2001 – Animaux en voie de disparition clonés par transfert de noyaux de cellules somatiques chez le gaur et le mouton

Au fur et à mesure que la liste des animaux clonés s’allongeait, les scientifiques ont commencé à explorer le clonage comme moyen de créer des animaux appartenant à des espèces en voie de disparition ou éteintes. L’un des défis du clonage d’espèces en voie de disparition ou éteintes est de trouver des animaux étroitement apparentés pour servir de donneurs d’ovules et de substituts. Le gaur et le mouflon ont été choisis en partie parce qu’ils sont des parents proches des bovins et des moutons domestiques, respectivement.

En 2009, en utilisant des chèvres comme donneuses d’œufs et mères porteuses, un autre groupe de chercheurs a cloné le premier animal éteint, une chèvre de montagne espagnole appelée la bucardo. Malheureusement, le seul petit qui a survécu à la gestation est mort peu après sa naissance à cause d’une anomalie pulmonaire.

2007 – Cellules souches embryonnaires de primate créées par transfert de noyau de cellules somatiques
singe rhésus

Les chercheurs de l’équipe de Choukhrat Mitalipov ont prélevé une cellule sur un singe adulte et l’ont fusionnée avec un ovule énucléé. L’embryon a été laissé se développer pendant un certain temps, puis ses cellules ont été cultivées dans un plat de culture. Ces cellules, parce qu’elles peuvent se différencier pour former n’importe quel type de cellules, sont appelées cellules souches embryonnaires.

Cette expérience a montré que le transfert nucléaire chez un primate, que les chercheurs avaient essayé pendant des années sans succès, était possible. Elle a ouvert la voie au clonage thérapeutique humain : la création de cellules souches individuelles spécifiques qui pourraient être utilisées pour traiter ou étudier des maladies.

2013 – Cellules souches embryonnaires humaines créées par transfert de noyau de cellules somatiques

Surmontant des décennies de défis techniques, Mitalipov et ses collègues ont été les premiers à utiliser le transfert de noyau de cellules somatiques pour créer un embryon humain qui pourrait servir de source de cellules souches embryonnaires. Les lignées de cellules souches résultantes étaient spécifiques au patient dont elles provenaient, un bébé atteint d’une maladie génétique rare.

Dans cette expérience, les chercheurs ont prélevé une cellule de la peau du patient et l’ont fusionnée avec un ovule donné. La clef du succès de l’expérience a été la modification du liquide de culture dans lequel la procédure a été effectuée et de la série d’impulsions électriques utilisées pour stimuler l’oeuf à commencer à se diviser.

la suite de la controverse sur le clonage de 2004-2005, au cours de laquelle des scientifiques sud-coréens ont faussement prétendu avoir utilisé le transfert de noyaux de cellules somatiques pour créer des lignées de cellules souches embryonnaires, la communauté scientifique a exigé des preuves beaucoup plus solides que la procédure avait effectivement abouti.

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