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Depuis 2007, JeRetiens s’est imposé dans l’espace francophone comme incontournable pour l’apprentissage, la mémorisation et la culture générale. Avec nos 1331 articles détaillés, nous abordons autant les techniques mnémotechniques que des sujets d’encyclopédie : grands récits historiques, faits insolites, traditions culturelles, religion, linguistique, et bien plus encore. Totalement gratuit, notre site se veut à la fois pédagogique et ludique, offrant à chacun la possibilité d’apprendre, de comprendre et de retenir à son rythme.
Nous croyons que la curiosité est le moteur principal de la connaissance. Que vous cherchiez à améliorer votre mémoire, à approfondir votre culture générale ou simplement à découvrir de nouveaux sujets, vous trouverez chez nous un large éventail de contenus : de la polémologie à l’irénologie, de la bienséance à l’alphabet arabe, des sourates de l’islam aux capitales du monde, en passant par les douze travaux d’Hercule et de nombreuses anecdotes culturelles. Dans cette mini-encyclopédie, nous mettons l’accent sur la pédagogie, les exemples concrets et les astuces mémos pour rendre chaque lecture utile et passionnante.
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Des articles de fond pour nourrir votre culture générale
En parallèle des techniques de mémorisation, JeRetiens s’est aussi développé comme un média d’explications pédagogiques. Chaque article se veut à la fois précis et illustré d’exemples concrets. Vous pourrez ainsi explorer l’anatomie du cerveau, découvrir pourquoi nous n’avons que peu de souvenirs de la petite enfance, ou comment fonctionne la répétition espacée pour ancrer vos connaissances. Nous abordons également des sujets variés comme la bienséance et le savoir-vivre, l’évolution de certaines coutumes et même des réflexions sur la spiritualité, la littérature et l’étymologie.
Énigmes, quiz et casse-têtes : amusez-vous en apprenant
Pour rendre l’apprentissage plus amusant, nous proposons aussi des énigmes et casse-têtes. Vous y trouverez des défis logiques, des rébus, des devinettes historiques ou littéraires, et bien d’autres jeux qui feront travailler vos méninges tout en enrichissant votre culture générale. De nombreuses énigmes sont accompagnées de solutions explicatives et de pistes mnémotechniques pour progresser.
Une mini-encyclopédie gratuite, en constante évolution
Avec ses centaines de sujets, JeRetiens a évolué pour devenir une véritable base de connaissances en ligne. Notre plateforme est entièrement gratuite et résulte d’un travail collaboratif : chacun peut proposer ses propres trucs mnémotechniques, enrichir des articles existants ou suggérer de nouveaux thèmes à aborder. Au fil des ans, ce sont 17 ans d’articles, de retours de lecteurs et d’astuces testées qui alimentent ce site. Nous croyons que la connaissance doit être partagée librement pour que chacun puisse progresser et s’ouvrir à de nouveaux horizons.
Nos dernières publications
Si vous êtes un peu perdu, commencez par parcourir nos meilleurs articles : vous y trouverez nos coups de cœur et des textes de fond qui traitent aussi bien de mythologie, de religion, de science ou d’éducation. Nous mettons à jour régulièrement l’article du mois, pour mettre en lumière des sujets phares, des méthodes innovantes ou des découvertes insolites. Pensez également à jeter un œil aux nouveautés pour profiter de contenus encore frais !
Au passage, pour en savoir plus sur l’architecture, découvrez cet article ou celui-ci, qui explorent différents styles et techniques de construction.
JeRetiens n’est pas seulement une mine d’informations, c’est aussi une communauté. Nous vous invitons à partager vos méthodes, vos anecdotes culturelles ou vos demandes personnalisées pour enrichir encore le site. Vous pouvez également solliciter notre équipe pour inventer un mnémotechnique sur mesure adapté à vos besoins, que ce soit pour apprendre la liste des capitales d’un continent, réviser des textes religieux ou maîtriser de nouvelles règles de grammaire.
Du savoir pour tous : voyagez entre apprentissage et culture générale
Que vous soyez passionné d’histoire, avide de connaissances bibliques ou coraniques, amateur de mythologies ou de coutumes du monde, curieux de mieux apprendre une langue (avec par exemple l’alphabet arabe), ou simplement en quête d’une bonne méthode pour retenir vos cours, vous trouverez forcément votre bonheur dans notre mini-encyclopédie. Chaque article a pour vocation de vous fournir un contenu de fond, tout en vous proposant des moyens mnémotechniques lorsque c’est pertinent.
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Grâce à ses multiples facettes – culture générale, mémoire, techniques d’apprentissage et sujets de fond –, JeRetiens vous offre un espace de découverte et d’entraînement intellectuel sans égal. Lancez-vous dans l’exploration de nos moyens mnémotechniques, testez votre logique dans nos énigmes, ou commencez par nos articles phares pour un aperçu de la richesse de notre contenu. Vous découvrirez vite que la curiosité et le plaisir d’apprendre sont les plus belles clés pour retenir et comprendre le monde qui nous entoure.
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L’objectif de l’article sera de découvrir et d’apprendre quelques bases en arabe au travers de questions/réponses incluant tous les différents pronoms interrogatifs de base et des mots souvent utilisés en arabe.
Les prononciations seront explicitées et les mots en écriture arabe contiendront les « accents » qui correspondent aux voyelles pour une meilleure mémorisation des mots.
Afin de limiter les difficultés dans l’apprentissage de l’arabe, voici un rappel de l’alphabet comprenant les 28 lettres, ainsi que des différentes voyelles, déjà vues dans un article précédent.
Alphabet :
Les voyelles :
Remarque : Voici quatre prononciations à avoir en tête pour ce qui va suivre : th [s], kha [ra], gh [r], dh [z]
Je veux apprendre la langue arabe → ana ouridou talam al-loughat al-arabia
أَنَا أُريدُ تَعَلَّم اللُغَة العَرَبِيَّة
Remarque : Afin d’assimiler un peu mieux les conjugaisons en arabe pour la suite des exemples, voici celle du verbe faire (عَمِلَ, ‘amila) au présent.
Singulier
(1 personne)
Je fais
أنا أَعْمَلُ [ana amalou]
Tu fais (♂)
أنتَ تَعْمَلُ [anta tamalou]
Tu fais (♀)
أنتِ تَعْمَلِينَ [anti tamalina]
Il fait
هْوَ يَعْمَلُ [houa yamalou]
Elle fait
هْيَ تَعْمَلُ [hiya tamalou]
Duel
(2 personnes)
Pluriel
(Plusieurs personnes)
Nous faisons
نَحْنُ نَعْمَلُ [nahnou namalou]
Vous (2) faîtes (♂)
أَنْتُما تَعْمَلَانِ [antouma tamalani]
Vous faîtes (♂)
أَنْتُمْ تَعْمَلُونَ [antoum tamalouna]
Vous (2) faîtes (♀)
أَنْتُما تَعْمَلُونَ [antouma tamalani]
Vous faîtes (♀)
أَنْتُنَّ تَعْمَلْنَ [antouna tamalna]
Ils (2) font
هُمَا يَعْمَلَانِ [houma yamalani]
Ils font
هُمْ يَعْمَلُونَ [houm yamalouna]
Elles (2) font
هُمَا تَعْمَلَانِ [houma tamalani]
Elles font
هُنَّ يَعْمَلْنَ [houna yamalna]
Est-ce que se dit : hal (هَلْ)
Est-ce que tu connais cet homme ? → hal tarifou hadha-ar-rajoulou
هَلْ تَعْرِفُ هَذَا الرَّجُلُ ؟
Oui, c’est mon ami → na’am, houa sadiqi
نَعَمْ , هُوَ صَدِيقي
Remarque : le verbe connaître à l’infinitif se dit ‘arafa (عَرَفَ), un ami se dit sadiq (صَدِيق) et pour dire « mon ami », on ajoute le suffixe ي donnant ainsi sadiqi (صَدِيقي).
Comment se dit : kayfa (كَيفَ)
Comment vas-tu ? → Kayfa halouka ?
كَيفَ حالُكَ ؟
Je vais bien, merci ! → ana bikhayr, choukran (je/bonne-santé/merci)
أنا بِخَيْرٍ , شُكْرً
Qui se dit : man (مَنْ)
Qui est dans la maison ? → man fi al-bayti ? (qui/dans/la-maison)
مَنْ فِي ٱلْبَيْتِ ؟
Le père est dans la maison → al-walidou fi al-bayti (père/dans/la-maison)
ٱلْوَلِدُ فِي ٱلْبَيْتِ
Combien se dit : kam (كَمْ)
Remarque : Lors de la question avec kam (combien), on ajoute le suffixe -an [ane] au nom et celui-ci doit être au singulier, et lors de la réponse on ajoute le suffixe -in [ine] au nom celui-ci doit être au pluriel.
Combien de personnes êtes-vous ? → Antoum kam chakhsan ? (vous/combien/personne)
أنْتُمْ كَمْ شَخْصً ؟
Nous sommes trois personnes → Nahnou thalathatou achkhasin (nous/trois/personnes)
نَحْنُ ثَلاثة أَشْخَاصٍ
Remarque : une personne au singulier (شَخْص, chakhs), des personnes au pluriel (أَشْخَاص, achkhas)
Pourquoi se dit : limadha (لِماذا)
Pourquoi es-tu venue ? → limadha jiti ila ? (pourquoi/tu-es/vers)
لِمَاذَا جِئتِ إِلَى ؟
Parce que, je t’aime → lianna, ou’hibouka
لِأَنَّ , أُحِبُّكَ
Remarque : Si la personne qu’on aime est une femme on utilise (ou’hibouki, أُحِبُّكِ), si c’est un homme ce sera (ou’hibouka, أُحِبُّكَ).
Où se dit : ayna (أَيْنَ)
Où es-tu allée hier ? → Ila ayna dhahabti yaouma amsi ? (vers/où/tu-es-allée/jour/hier)
إِلَى أَيْنَ ذَهَبتُ يَوْمَ أَمْسِ ؟
Je suis allée au restaurant → Dhahabtou ila matam (allée/vers/restaurant)
ذَهَبْتُ إِلَى مَطْعَم
Remarque : Hier se dit le « jour d’hier » (yaouma amsi, يَوْمَ أَمْسِ), Aujourd’hui se dit (al-yaouma, ٱلْيَوْمَ) et Demain se dit (ghadan, غَدًا).
Quand se dit : mata (مَتَى)
Quand paies-tu ? → mata tadfaou ?
مَتَى تَدْفَعُ ؟
Quand reviens-tu ? → mata tarjiou ?
مَتَى تَرْجِعُ ؟
Demain matin ou après-midi → ghadan sabahan aou ba’da az-zouhri
غَدًا صَباحًا أَوْ بَعْدَ الظُّهْرِ
Bilan : Vous savez désormais utiliser les pronoms interrogatifs suivants :
hal (هَلْ ؟) : Est-ce que ?
madha (مَاذَا ؟) : Quoi ?
man (مَنْ ؟) : Qui ?
kayfa (كَيفَ ؟) : Comment ?
kam (كَمْ ؟) : Combien ?
limadha (لِماذا ؟) : Pourquoi ?
ayna (أَيْنَ ؟) : Où ?
mata (مَتَى ؟) : Quand ?
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La formule de Varignon est utile pour l’étude de systèmes mécaniques, comme l’étude de poulies, de roues de brouette, vélo ou encore de voiture.
La formule de Varignon est donnée par la relation suivante :
Avec G le centre de la roue (ou sphère selon l’exercice), I le point d’intersection entre la roue et le sol (ici on a une pente, mais le sol peut aussi être horizontal), V(G) la vitesse en G, V(I) la vitesse en I, et ω le vecteur rotation.
Remarque :
– L’ordre du produit vectoriel ω^IG est important, car a^b et b^a sont des vecteurs opposés où b^a = – (a^b).
– Lorsque le point I appartient au sol et qu’il n’y a pas de glissement, V(I) = 0, mais si le point I n’appartient pas au sol, c’est-à-dire qu’il n’est pas placé entre la roue et le sol, mais, par exemple, entre la roue et un fil (comme c’est le cas avec une poulie), alors V(I) n’est plus égal à 0. Dans ce cas, la formule de Varignon peut aussi s’écrire sous la forme :
Astuce :
L’astuce consiste à penser au mot Glissement, qui comporte en premier un G puis un I, ainsi la formule commence par un V(G) puis est égal à un V(I), et ensuite, il y a une antisymétrique à la fin de la formule avec le vecteur IG.
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Quels sont les différents climats ?
Cet article vous propose de découvrir les sept principaux biomes (vaste région biogéographique s’étendant sous un même climat) présents sur Terre !
Deux astuces vous seront proposées lors de cet article, l’une pour faire la différence entre Toundra et Taïga, l’autre entre Steppe et Savane !
La Toundra :
– La toundra est principalement située dans l’extrême nord de l’hémisphère Nord, mais aussi dans l’hémisphère austral (le plus au sud), au niveau de la Terre de feu (Archipel d’îles divisé entre l’Argentine et le Chili).
La toundra est constituée d’une strate végétale unique (muscinale, herbacée et arbustive), principalement composée de :
Graminées (plantes herbacées), de carex (plantes à feuilles coupantes, et à tiges de section triangulaire).
Lichens (symbiose entre un champignon et des cellules d’algues vertes), et mousses.
Arbrisseaux (plante ligneuse ne dépassant pas 4 mètres de hauteur, n’ayant pas de tronc et se ramifiant dès la base).
Remarque : Une strate végétale est une couche de végétaux. Par exemple, une forêt peut être composée de 4 strates différentes :
Strate muscinale : constituée de mousses et lichens au sol, ne dépassant rarement les quelques centimètres de hauteur.
Strate herbacée : constituée de végétaux annuels (herbes), ne dépassant pas le mètre de hauteur.
Strate arbustive : constituée de végétaux ligneux de faible hauteur, ne dépassant rarement les 12 mètres.
Strate arborescente : constituée d’arbres d’une taille supérieure à 12 mètres.
La Taïga :
– La taïga (forêt boréale, ou hudsonienne au Canada) est une immense forêt essentiellement située dans l’hémisphère Nord. Elle s’étend de la Sibérie orientale à l’ouest de l’Alaska, en occupant une grande partie des pays du Cap Nord (les pays scandinaves : Suède, Norvège, Finlande), mais aussi une grande partie méridionale (sud) de l’Amérique du Sud.
La taïga comporte différents arbres selon la zone où ils se situent :
Dans la partie septentrionale (nord) on retrouve des arbres résineux et des conifères qui doivent vivre sur un sol presque toujours glacé comme les mélèzes, pins, sapins et épicéas.
En descendant vers le sud, on distingue des feuillus comme les bouleaux, peupliers et saules.
À l’approche de la zone tempérée, on voit apparaître des chênes, ormes et frênes.
Astuce (Toundra/Taïga) :
Comment ne pas confondre la toundra et la taïga ? L’astuce consiste à se dire que la toundra possède la lettre « o » (ou même la lettre « n », « r » ou « d ») qui se trouve dans le mot « nord », tandis qu’aucune lettre du mot « nord » n’apparaît dans « taïga », on se souvient donc que la toundra est la plus au nord, dans l’hémisphère Nord.
La Forêt Tempérée :
La forêt tempérée se développe en climat tempéré où les étés sont chauds et les hivers doux et humides, comportant quatre saisons distinctes (printemps, été, automne, hiver). Ces forêts sont généralement constituées d’une strate muscinale, herbacée et d’une arborée (essentiellement composée d’arbres à feuilles caduques).
Ces forêts tempérées couvrent l’Europe de l’Ouest et centrale, le Caucase, l’Himalaya, ainsi que l’Amérique du Nord.
La Forêt Tropicale :
– La Forêt Tropicale est une forêt près de l’Équateur, où la température et la photopériode (de 12 heures en moyenne) sont stables, mais où les précipitations sont plus variables.
Il existe différents types de forêts tropicales en fonction des précipitations et températures, on a :
La forêt tropicale épineuse, sèche (et le maquis dans la région méditerranéenne) lorsque les précipitations sont rares, constituée de plantes hérissées d’épines et de végétaux succulents (charnus, adaptés aux milieux arides).
La forêt tropicale décidue (tropophile) lorsqu’il y a alternance d’une saison sèche et d’une saison humide, constituées d’arbres perdant généralement leurs feuilles lors de la saison sèche. Ces forêts tropophiles, très craintives du feu crée par les sécheresses, peuvent se transformer en savanes. Les tougaï en Asie, qui sont des forets ripariennes (ou galerie), longueant les rivières ou fleuves, peuvent en être des exemples, lorsque la présence d’eau est temporaire.
La forêt tropicale humide (jungle) lorsque la saison sèche est très réduite, comme la forêt Amazonienne, forêt du bassin du congo ou forêt d’Asie au niveau de l’Équateur, les arbres sont sempervirents (dont le feuillage est présent et vert tout au long de l’année).
La mangrove est une foret littorale qui forme une sorte de forêt inondée en basse altitude. On trouve des mangroves au parc national des Everglades, en Floride, ou en Asie avec les Sundarbans, qui sont les mangroves de l’Inde et du Bangladesh dans le delta du Gange et du Brahmapoutre.
Parmi la faune de la mangrove, on y retrouve le périophthalme, un poisson ayant des nageoires lui permettant de sortir de l’eau, de se déplacer et respirer à l’air libre.
La Savane :
– La Savane est une grande prairie formée de végétaux (souvent d’herbes hautes), et correspond à la zone climatique qui succède la forêt équatoriale. La savane est caractérisée par de faibles précipitations d’eau et par une alternance régulière entre la saison sèche et la saison humide.
La savane varie en fonction de la hauteur et de la densité des espèces végétales, il en existe alors quatre types.
La savane herbeuse est constituée uniquement de plantes herbacées (graminées).
La savanearbustive regroupe uniquement des arbustes disséminés parmi les graminées.
La savane arborée est composée d’arbres et d’arbustes dispersés sur le tapis de graminées.
La savane boisée est constituée d’arbres et d’arbustes.
La savane est un biome soumis à un climat tropical que l’on trouve en Afrique orientale (dans la vallée du Zambèze), ainsi qu’en Amérique du Sud et aux caraïbes, où l’on remarque notamment trois zones de savane :
Le Cerrado est une région de savane que l’on rencontre en Amérique du Sud, principalement au Brésil. Le Cerrado est peuplé par le fourmilier géant, le tatou jaune, et le jaguar.
Les Llanos [lianos] se réfèrent à la vaste plaine herbeuse qui s’étend au Nord-Ouest de l’Amérique du Sud, entre la Colombie (dans les Andes) et la mer des Caraïbes le long du bassin de l’Orénoque (se trouvant au Venezuela), formant la bordure septentrionale (nord) de la forêt amazonienne. Les Llanos sont peuplés par le capibara et l’anaconda.
Les Pampas correspondent à une vaste plaine herbeuse au sud de la forêt amazonienne. Une pampa humide, au nord de la province de Buenos Aires en Argentine, propice à l’agriculture, et une pampa sèche qui s’étend vers la Patagonie. Les pampas sont peuplés par le guanaco, le nandou (oiseaux à long cou incapables de voler), et le loup à crinière.
La Steppe :
– La steppe est une grande prairie formée de végétaux (étendues d’herbes dépourvues d’arbres), et correspond à des zones climatiques allant de tempérées à tropicales, souvent situées dans des régions intermédiaires entre les déserts et les forêts.
Remarque : Sur la carte en début d’article, ce qui est appelé « prairie » en jaune correspond en réalité à la « steppe » en jaune, tandis que la savane qui est un autre type de prairie a été représenté en marron clair.
Il existe deux types de steppes, la subtropicale et la froide :
La steppe subtropicale, comme l’outback et le veld.
– L’outback correspond à un bush semi-aride (où les arbres viennent à manquer), à l’intérieur de l’Australie. Le bush australien désigne la nature sauvage se trouvant à l’extérieur des villes regroupant les forêts, broussailles et mallees (buissons australiens de grande taille).
L’outback est peuplé par les kangourous roux (plus grands marsupiaux au monde), les dingos (chiens sauvages), des reptiles comme le taïpan du désert (serpent le plus venimeux au monde), le varan (l’un des lézards les plus grands au monde).
– Le veld correspond aux larges campagnes en Afrique du Sud couvert d’herbe et d’arbustes.
La steppe froide, comme la steppe patagonienne ou la steppe étasunienne.
– La steppe patagonienne s’étend de la cordillère des Andes jusqu’au détroit de Magellan.
– La steppe étasunienne (ouest des États-Unis) est principalement constituée d’armoises.
Astuce (Savane/Steppe) :
La savane et la steppe ont quelques similitudes, en effet, toutes les deux sont des types de prairies, mais nous allons voir les différences et les retenir grâce à des astuces.
La Savane se trouve près de l’équateur et est plus chaude que la Steppe.
Les steppes manquent d’humidité parce qu’elles sont loin des océans et à proximité de montagnes. En effet, les montagnes agissent comme des barrières qui gardent l’humidité.
Contrairement aux savanes qui se localisent dans la zone climatique succédant la forêt équatoriale, les steppes sont souvent des régions intermédiaires entre les déserts et les forêts.
Le Désert :
– Le désert est une région du globe caractérisée par un manque d’eau et de très faibles précipitations (une pluviométrie inférieure à 200 mm par an), et où la densité de population est très faible en raison des conditions du climat.
Il existe plusieurs types de déserts, dont :
Les déserts froids :
L’Arctique, l’Antarctique, et la grande île d’Ellesmere (située dans le Nunavut au Canada, proche du Groenland).
Les déserts « tempérés » (et semi-arides) :
Le désert de Gobi (en Mongolie et nord de la Chine), le Sahel (bande semi-aride entre le désert du Sahara au nord et la savane au sud), le Nordeste au Brésil (l’une des cinq régions divisant le Brésil).
Les déserts chauds (et xériques, caractérisés par de très fortes sécheresses) :
– Les désert africains comme celui du Sahara (le plus grand désert au monde, en Afrique boréale), le désert du Namib (en Namibie), et le désert du Kalahari (au Botswana, Namibie et Afrique du Sud).
– Les déserts australiens, comme celui de Simpson, le désert de Victoria (où l’on trouve le Uluru, aussi appelé « Ayers Rock »), le désert de Gibson, et de Tanami.
– Les déserts américains comme celui d’Atacama (au Chili), de Sonora (le plus aride au monde, au Mexique), ou d’Arizona (aux États-Unis (où l’on trouve la fameuse Monument Valley)
– Les déserts asiatiques comme celui du Dasht-e Kavir (en Iran), du Sind (au Pakistan), et le désert du Thar (en Inde).
Et enfin, pour terminer cet article voici un graphique représentant les 8 principaux biomes en fonction des précipitations annuelles et des températures annuelles moyennes.
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Il est nécessaire de plonger dans l’historiographie, la manière dont est écrite l’histoire, pour comprendre dans un premier temps comment la Première Guerre Mondiale a été déclenchée : quelles en sont les causes ?
Jusque dans les années 1950-1960, l’Histoire rendait l’Allemagne seule responsable de la Guerre. Les écrits se tournaient alors vers une histoire déterministe et morale.
À partir des années 1970, une autre perspective est envisagée : celle de l’école des Annales. La Guerre 14-18 est pensée en termes de causes structurelles, conjoncturelles et d’un déclencheur : l’assassinat le 28 juin 1914 d’un Archiduc par un nationaliste serbe.
Définitions préliminaires : structurel et conjoncturel :
Les causes structurelles mettent en évidence la structure, l’organisation profonde de la société, des institutions et les rapports de force entre les États. Ces causes sont souvent déterminées et relativement constantes sur une longue période.
Les causes conjoncturelles rassemblent les événements qui dépendent du contexte immédiat et de conditions variables. Ces causes sont plus ponctuelles et peuvent changer rapidement.
Cette manière d’appréhender l’histoire nous renvoie à l’article dédié à la Guerre de Cent Ans, un parallélisme est facile à réaliser : les causes structurelles de la Guerre de Cent Ans trouvent leur origine dans les relations féodo-vassaliques, dans l’institutionnalisation de la succession sous couvert du droit salique, dans la répartition et le découpage des territoires ou encore dans les jeux d’influence qui font partie des codes de l’époque; les causes conjoncturelles trouvent leur existence dans les conflits plus ponctuels, tels le problème de la laine anglaise, des droits de navigation, ou encore de la volonté des pays de s’étendre; le déclencheur, quant à lui, est l’élément qui met le feu aux poudres: lorsqu’Edouard III revendique le trône et réfute les règles de succession.
Dans le cadre de la Première Guerre Mondiale, la situation est très complexe. Aussi, nous allons subdiviser la présentation de ses causes selon le côté structurel et conjoncturel.
En Bref : Les clés pour comprendre le déclenchement de la Première Guerre Mondiale
Historiographie : D’une Allemagne unique responsable (avant 60s) aux causes multiples (après 70s).
Causes Structurelles : Nationalisme agressif, tensions au sein des empires multinationaux (Autriche-Hongrie, Ottoman, Russe).
Causes Conjoncturelles : Alliances militaires rigides (Triple-Entente vs. Triple-Alliance) et course aux armements.
Déclencheur : L’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914.
Réaction en chaîne : L’ultimatum de l’Autriche-Hongrie à la Serbie, les mobilisations et les déclarations de guerre successives.
Un conflit mondial : Implication des colonies et des civils, transformant radicalement les sociétés et les méthodes de guerre.
Causes structurelles : Les racines profondes du conflit
Les causes de la Première Guerre mondiale : une analyse structurée du conflit qui a changé le monde. Les causes structurelles profondes (nationalismes agressifs comme le pangermanisme et le panslavisme, empires multinationaux en crise, idéologies raciales) se sont combinées avec des causes conjoncturelles immédiates (système d’alliances militaires rigides entre Triple-Entente et Triple-Alliance, course aux armements, instabilité des Balkans) pour créer une poudrière européenne. L’étincelle de l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914 a déclenché une réaction en chaîne d’ultimatums et de mobilisations qui a transformé un conflit régional en guerre mondiale en quelques jours seulement. Infographie originale JeRetiens.
Nous nous intéresserons particulièrement à l’émergence d’une doctrine : le nationalisme, plus précisément le nationalisme agressif et aux situations des empires tels l’Autriche-Hongrie, l’Empire Ottoman ou encore Russe, et à la situation de l’Allemagne.
L’Autriche-Hongrie : Un empire sous tension
Carte des territoires et limites de l’Empire Austro-Hongrois entre 1848 et 1914, illustrant sa composition multiethnique.
Cet Empire d’Europe Centrale, à la veille du conflit en 1914, comprenait la Tchéquie, la Slovaquie, l’Autriche, la Hongrie, la Croatie, le Nord-Ouest de la Bosnie, le Sud de la Pologne et la moitié de la Roumanie située au Nord-Ouest.
Bien que dominé par les Autrichiens, l’Empire était composé d’une mosaïque de minorités (Tchèques, Slovaques, Hongrois, Slovènes, etc.) dont certaines étaient soumises à une germanisation forcée à l’école.
De nombreux attentats, assortis d’une propagande anti-germanique et anti-germanisation, étaient perpétrés depuis la fin du XIXe siècle sur le territoire Austro-hongrois par des nationalistes serbes. Ces nationalistes s’inscrivaient dans un courant politique nommé le panslavisme. À l’instar du pangermanisme, l’idée du panslavisme était de réunir au sein d’un même État, d’un même Empire, tous les Slaves. Les Yougoslaves, littéralement Slaves du Sud, étaient soutenus par la Russie. Dans ce contexte de tensions, l’Autriche-Hongrie n’était pas opposée à l’idée d’une guerre contre les Serbes.
L’Empire Ottoman : « L’Homme malade de l’Europe »
Carte des pays et des langues parlées dans l’Empire Ottoman et dans les Balkans en 1913, illustrant sa vaste étendue et sa diversité culturelle.
Cet Empire détenait une grande partie des territoires du Sud-Est de l’Europe, également composés de populations slaves. L’Empire Ottoman était au bord de l’implosion, sa faiblesse administrative et une bureaucratisation quasi inexistante reflétaient de graves problèmes de gestion interne.
Surnommé « l’Homme malade de l’Europe », l’Empire Ottoman posait de nombreux problèmes à son Sultan qui ne parvenait pas à administrer efficacement ses territoires, souvent difficiles d’accès et aux voies de communication peu développées. Pour tenter de résoudre ce problème, les Allemands furent appelés en renfort et la construction d’une ligne de chemin de fer, Berlin-Bagdad, fut entreprise en 1903 (et ne sera achevée qu’en 1940 !).
De nombreuses minorités vivaient au sein de l’Empire Ottoman et étaient sévèrement réprimées par des politiques très dures.
La Russie : Puissance en mutation et panslavisme
L’Empire Russe possédait de vastes territoires en Europe, comme le Royaume de Pologne et le Grand-Duché de Finlande. Il étendait également sa zone d’influence en soutenant les Slaves du Sud de l’Europe (Yougoslave signifie « Slave du Sud ») dans le cadre du panslavisme.
Au XIXe siècle, sur le plan économique et politique, la Russie accusait un bon train de retard sur ses voisins et rivaux. Il s’agissait d’un territoire majoritairement rural où l’industrialisation ne s’était pas encore implantée solidement. Le servage y était d’ailleurs pratiqué jusqu’en 1861 ! L’agriculture était menée de façon traditionnelle, avec peu de mécanisation.
La Russie commença à rattraper son retard à partir des années 1880, entrant progressivement dans l’ère industrielle. Il fallut une trentaine d’années pour que le pays, à travers de grands travaux comme le Transsibérien ou l’exploitation de ressources (acier, fer, charbon), devienne une puissance économique importante sur l’échiquier mondial.
Portrait du Tsar Nicolas II en 1912, par Guy de Rambaud.
La vie politique russe se caractérisait par une toute-puissance aristocratique gravitant autour du Tsar, Nicolas II (1894-1917). Le Tsar, jeune et peu préoccupé par la politique sociale, restait enfermé dans son monde. En 1905, il subit la défaite de la guerre russo-japonaise ainsi que ses conséquences : « l’homme blanc » perdait pour la première fois un conflit face à un peuple de couleur. Le crédit du Tsar baissa parmi la population et ses propres conseillers. Pour masquer les problèmes internes, Nicolas II développa la colonisation en Sibérie et s’entoura de généraux prêts à en découdre.
Les nationalismes : De la générosité à l’agressivité
La compréhension du nationalisme agressif est essentielle pour cerner les affrontements et les oppositions que vivaient les nations européennes avant la Première Guerre mondiale.
Le nationalisme, issu de la Révolution Française, peut être pensé à l’origine comme un nationalisme plutôt généreux. Durant le XIXe siècle, néanmoins, il se droitise. À partir de 1850, les États s’inscrivent dans une phase de colonisation portée par un nationalisme de puissance : des compagnies s’enrichissent au nom des États… et pas toujours à leur bénéfice !
Durant le XIXe siècle, de nombreux peuples furent littéralement spoliés par les puissances européennes et le Japon. Les États « éclatés », jonglant avec différentes populations et ethnies, se retrouvèrent fragilisés face à des États plus stables, exacerbés par un nationalisme qui reposait sur des théories biologiques, de suprématie raciale, etc.
Ces nationalismes, que l’on peut qualifier d’agressifs, ne sont pas une exportation ou une invention purement européenne ; ils existaient aussi en Asie, en Amérique, voire en Afrique. Ils se définissaient et se redéfinissaient dans un contexte d’internationalisation croissante des échanges économiques et financiers. Il est toutefois possible pour des États de développer un nationalisme sans être industrialisé.
Dans ce contexte, il y eut une construction d’identité nationale très forte entre 1780 et 1860. À partir de 1860 et jusqu’à 1910, les appareils d’État reprirent ces idées et en firent des outils de conquête. D’ailleurs, des sentiments nationalistes naquirent dans les pays colonisés en réaction à la présence étrangère, par exemple suite à la conquête post-1789.
Fondamentalement, il est possible de dresser une classification des nationalismes :
Le patriotisme traditionnel qui animait l’Angleterre, la France, le Japon, et certaines parties de l’Inde.
Le nationalisme créé par les États, comme le « Royaume des Belges ».
Un nationalisme d’ensemble, présent dans des États plus vastes et « mixtes » culturellement comme la Russie, la Chine, l’Autriche-Hongrie, ou l’Empire Ottoman.
À partir des années 1860, une crise éclata dans ces grands ensembles. Les empires Austro-hongrois et Ottoman furent mis en balance parce que les différentes ethnies et religions qui les composaient affirmaient leur nationalisme, et le pouvoir central affaibli ne pouvait pas en favoriser l’une ou l’autre.
Un dilemme structurel se posait donc entre l’État-nation et la défense d’un État nationaliste, chauvin et racisé.
La question juive et l’antisémitisme grandissant
S’il peut être tentant d’attribuer à Hitler la montée de l’antisémitisme durant l’entre-deux-guerres, les racines de cette question sont à chercher du côté des politiques menées en France et en Allemagne, notamment, durant la seconde moitié du XIXe siècle.
Jusqu’en 1860, dans les deux sociétés, une tendance nette se dessinait : celle de l’assimilation des Juifs. Les mariages mixtes étaient fréquents et ne posaient aucun problème. À partir des années 1860, un glissement s’opéra dans la manière de concevoir le nationalisme et la modernité : la doxa (l’opinion dominante) était à l’ultranationalisme qui diabolise ce qui n’est pas national.
Dans les pays germaniques naquit un mouvement pangermanique, un mouvement qui portait en lui le rejet des individus non assimilables à la nation. Ces thèses nationalistes, bien que présentes de manière embryonnaire dès le début du XIXe siècle, éclosent réellement à l’aube du XXe siècle. Elles prônaient notamment l’unification des peuples allemands (Grossdeutschland, la Grande Allemagne) qui se trouvaient disséminés dans l’Empire et au-delà des frontières, ainsi que la suprématie du peuple allemand en mettant en avant son rayonnement culturel et une certaine idée de hiérarchie raciale.
En somme : De très vives tensions existaient au sein des grands empires, exacerbées par des nationalismes de plus en plus agressifs, et plusieurs d’entre eux étaient à deux doigts d’éclater à la veille du conflit.
Causes conjoncturelles : La poudrière européenne
D’un point de vue plus ponctuel, l’échiquier européen se profilait autour de deux blocs antagonistes basés sur des alliances militaires défensives secrètes : la Triple-Entente et la Triple-Alliance ou Triplice.
La carte politique de l’Europe à la veille du conflit, montrant les alliances : Triple-Entente (France, Royaume-Uni, Russie) et Triplice (Italie, Allemagne, Autriche-Hongrie), ainsi que les pays neutres et alliés de la Russie.
Ces alliances et les tensions sous-jacentes constituaient un terreau plus que favorable à l’explosion d’un conflit généralisé.
La Course aux armements
Parallèlement à la formation de blocs d’alliances, la fin du XIXe et le début du XXe siècle furent marqués par une intense course aux armements. Chaque grande puissance européenne augmentait considérablement ses dépenses militaires et modernisait ses forces armées, dans une logique de dissuasion qui, paradoxalement, augmentait la méfiance et la probabilité d’un conflit. La production d’armements, l’agrandissement des flottes navales (notamment entre le Royaume-Uni et l’Allemagne) et le développement de nouvelles technologies militaires créaient un climat de tension permanente et une anticipation de la guerre.
Le déclencheur et la cascade chronologique des événements
Gavrilo Princip en 1914, le nationaliste serbe qui assassina l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche-Hongrie et son épouse.
Ce qui mit le feu aux poudres fut l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et de son épouse Sophie de Hohenberg.
Le 28 juin 1914, à Sarajevo en Bosnie, un nationaliste serbe (yougoslave), Gavrilo Princip, assassina l’archiduc et son épouse. Ce prétexte fut idéal pour l’Autriche-Hongrie qui nourrissait une forte hostilité à l’égard des Yougoslaves et notamment de la Serbie. L’Autriche-Hongrie adressa donc un ultimatum à la Serbie le 23 juillet, imposant notamment aux Serbes d’accepter la présence de la police austro-hongroise pour enquêter sur l’assassinat de leur archiduc.
Les Serbes refusèrent ce point et décrétèrent la mobilisation générale le 25 juillet. Le 28 juillet, l’Autriche-Hongrie leur déclara la guerre.
C’est à ce moment que le système des alliances entra en action :
Le 29 juillet, la Russie décréta la mobilisation d’une partie de son armée pour venir en aide aux Slaves du Sud, de Serbie.
Le 29 juillet également, l’Autriche-Hongrie décréta la mobilisation générale.
L’Allemagne, alliée de l’Autriche-Hongrie, posa des conditions : la Russie devait démobiliser ses troupes et la France, alliée de la Russie (Triple-Entente), devait prendre une position publique.
La tension était à son comble.
Le 1er août, l’Allemagne déclara la guerre à la Russie.
Le 2 août, l’Allemagne marcha sur le Luxembourg (neutre) et somma la Belgique (neutre également) de laisser passer ses troupes.
Le 3 août, l’Allemagne déclara la guerre à la France.
L’Italie choisit de se désengager du conflit : bien que membre de la Triplice, elle se déclara neutre. Elle changea d’alliance et rejoignit les Alliés en 1915.
Le gouvernement belge et son roi Albert Ier rejetèrent l’injonction allemande. Le 4 août, l’Allemagne envahit la Belgique qui, en résistant, ralentit la progression allemande pendant près de deux semaines.
Ce même jour, le Royaume-Uni entra en guerre suite à l’invasion de la Belgique et du Luxembourg, garantissant leur neutralité.
Au 23 août 1914, sept pays européens étaient en guerre : le Royaume-Uni, la France, la Serbie, la Russie, la Belgique, rejoints par le Japon, contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, rejoints par l’Empire Ottoman.
Les États-Unis d’Amérique n’entrèrent pas directement en guerre, fidèles à leur principe de non-intervention, mais fournirent une aide humanitaire et militaire (matériel) aux Alliés. Ils entrèrent en guerre en 1917.
En 1917, trois ans après le début du conflit, les pays et leurs colonies impliqués dans la guerre étaient les suivants :
Carte des belligérants et des zones d’influence en 1917, illustrant l’étendue mondiale du conflit.
Un conflit mondial qui a changé le visage de la société et la manière de faire la guerre
Comme nous l’avons vu, c’est pratiquement l’intégralité du globe qui participa de près ou de loin à ce conflit, ce qui constitua une première dans l’Histoire de l’humanité. Non seulement les États et leurs colonies s’impliquèrent de manière généralisée dans la guerre, mais cette dernière n’était plus le « privilège » des militaires.
Les populations furent touchées, impliquées, mobilisées et y prirent part (de gré ou de force). À l’issue de la Guerre, le paysage de l’Europe fut redessiné et le visage des sociétés profondément changé.
L’implication des civils, et notamment des femmes, dans l’effort de guerre, ouvrit la porte à de nouveaux droits : suffrage universel (masculin et éligibilité des femmes) dès 1919 en Belgique, allocation de chômage en Angleterre, projet de loi sur la journée de 8 heures en France, ébauche de l’émancipation de la femme, etc.
La Guerre resta omniprésente dans les esprits, notamment par la présence de dizaines, de centaines de milliers de « gueules cassées », soldats et invalides de guerre qui continuèrent à vivre au sein de la population. Le recul démographique important dû à la Guerre, se traduisant par une baisse de la natalité, fut renforcé par la Grippe Espagnole de 1918 qui fit près de 50 millions de morts dans le monde.
Il y eut un fossé générationnel entre les personnes âgées (les « gérontes ») au pouvoir et la nouvelle génération. Les idéologies politiques se dessinèrent dans le monde, suite à la Guerre et à la Révolution Russe de 1917, entre socialisme, fascisme et communisme.
Ces conséquences ouvrirent la vingtaine d’années de l’ « entre-deux-guerres », une période marquée par des progrès sociaux et économiques, les Années folles, l’électroménager dans les foyers, mais aussi la Grande Dépression, la montée des fascismes et la constitution de blocs antagonistes qui séparèrent la Première Guerre Mondiale de la Seconde.
Tableau comparatif : Les causes de la Première Guerre Mondiale en un coup d’œil
Type de Cause
Explication
Exemples concrets
Causes Structurelles
Facteurs profonds et constants liés à l’organisation des sociétés et aux relations internationales sur le long terme.
Instabilité des Balkans (« poudrière de l’Europe »).
Déclencheur
L’étincelle qui met le feu aux poudres, l’événement précis qui déclenche la réaction en chaîne.
Assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand à Sarajevo (28 juin 1914).
L’ultimatum autrichien à la Serbie et son refus.
La série de mobilisations générales et déclarations de guerre qui suivent.
Questions fréquentes sur les causes de la Première Guerre mondiale (FAQ)
Quelle est la cause principale de la Première Guerre mondiale ?
L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche-Hongrie en juin 1914 est l’élément déclencheur, mais la guerre résulte d’un enchevêtrement de causes profondes, tant structurelles (nationalismes, crises impériales) que conjoncturelles (alliances, course aux armements).
Pourquoi l’assassinat de François-Ferdinand a-t-il déclenché la guerre ?
Cet attentat, perpétré par un nationaliste serbe, a servi de prétexte à l’Autriche-Hongrie pour déclarer la guerre à la Serbie. Ce conflit localisé a ensuite entraîné une réaction en chaîne entre les grandes puissances européennes, liées par des alliances militaires rigides qui ont transformé la crise en conflit généralisé.
Quel rôle ont joué les alliances militaires ?
Les alliances (Triple-Entente : France, Royaume-Uni, Russie ; Triple-Alliance : Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) ont agi comme un mécanisme d’engrenage. L’agression contre un membre entraînait l’entrée en guerre de ses alliés, transformant un conflit bilatéral en une conflagration continentale puis mondiale.
Comment le nationalisme a-t-il contribué à la guerre ?
Le nationalisme exacerbé, souvent agressif et fondé sur des idées de supériorité raciale ou culturelle, a renforcé les tensions entre nations et empires. Dans les Balkans notamment, les aspirations nationales des Slaves entraient en conflit direct avec le maintien de l’ordre impérial austro-hongrois et ottoman.
Qu’est-ce que la course aux armements ?
C’est une période de forte augmentation des dépenses militaires et du développement de nouvelles armes par les grandes puissances européennes (notamment l’Allemagne et le Royaume-Uni pour leur flotte navale). Cette course a créé un climat de méfiance mutuelle et a rendu la guerre plus probable et plus dévastatrice.
L’impérialisme a-t-il joué un rôle ?
Oui, les rivalités coloniales et la compétition pour l’accès aux ressources et aux marchés mondiaux, en particulier entre la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont accentué les tensions internationales à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Chaque empire cherchait à étendre sa sphère d’influence.
Quels pays faisaient partie de la Triple-Entente ?
La France, le Royaume-Uni et la Russie formaient la Triple-Entente, une alliance militaire défensive destinée à contrer la puissance de la Triple-Alliance.
Quels pays formaient la Triple-Alliance ?
L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie composaient cette alliance. Il est important de noter que l’Italie resta neutre au début de la guerre avant de changer de camp et de rejoindre les Alliés en 1915.
Quelle est la situation dans les Balkans avant 1914 ?
Les Balkans étaient une région extrêmement instable, surnommée la « poudrière de l’Europe ». Elle était marquée par les guerres balkaniques récentes (1912-1913) et les tensions aiguës entre les nationalismes slaves (serbes en particulier), l’expansionnisme austro-hongrois et le déclin de l’Empire Ottoman.
Pourquoi l’Allemagne est-elle souvent tenue pour responsable ?
L’Allemagne est accusée par une partie de l’historiographie d’avoir soutenu aveuglément l’Autriche-Hongrie et d’avoir adopté une stratégie militaire agressive (Plan Schlieffen) fondée sur une idée de guerre préventive, contribuant ainsi à l’escalade du conflit. Cependant, les historiens modernes tendent à souligner une responsabilité partagée.
Quel était le plan Schlieffen ?
C’était un plan militaire allemand, élaboré avant la guerre, visant à envahir la France rapidement par la Belgique neutre pour éviter une guerre sur deux fronts (contre la France et la Russie simultanément). Sa mise en œuvre a directement conduit à l’invasion de la Belgique et donc à l’entrée en guerre du Royaume-Uni.
Comment les empires coloniaux ont-ils été impliqués ?
Les puissances européennes ont massivement mobilisé les ressources humaines et matérielles de leurs colonies. Des millions de soldats coloniaux venus d’Afrique, d’Asie et d’Océanie ont combattu sur les fronts européens et ailleurs, transformant ainsi un conflit européen en une véritable guerre mondiale.
Quel rôle a joué la propagande ?
La propagande a été un outil essentiel pour les gouvernements belligérants. Elle a servi à galvaniser les opinions publiques, à justifier l’entrée en guerre, à diaboliser l’ennemi et à maintenir le moral des troupes et de la population, contribuant ainsi à l’acceptation massive et durable du conflit.
La Première Guerre mondiale était-elle évitable ?
La plupart des historiens s’accordent à dire qu’une succession de décisions politiques mal calculées et une incapacité à désamorcer la crise ont mené à l’embrasement. Bien que les tensions aient été extrêmes, des alternatives diplomatiques existaient, rendant la guerre non inévitable, mais le résultat d’un cumul de facteurs.
En quoi la Première Guerre mondiale a-t-elle été une guerre « moderne » ?
Elle fut marquée par l’utilisation massive de technologies nouvelles (artillerie lourde, mitrailleuses, gaz de combat, chars d’assaut, avions), la mobilisation totale des sociétés (économies de guerre, femmes au travail) et une guerre de tranchées inédite par son ampleur et sa mortalité. C’était un conflit industriel et total.
Conclusion
La Première Guerre mondiale, loin d’être le simple résultat de l’assassinat d’un archiduc, est l’aboutissement complexe d’un siècle de profondes transformations et de tensions accumulées. Cet événement tragique a agi comme le détonateur d’une poudrière façonnée par des nationalismes agressifs, la fragilité d’empires multinationaux, une course effrénée aux armements et un réseau d’alliances militaires défensives. La cascade de mobilisations et de déclarations de guerre qui a suivi l’attentat de Sarajevo témoigne de la rigidité d’un système international incapable de contenir la crise.
Ce « conflit mondial » a non seulement redessiné les frontières de l’Europe, mais a surtout bouleversé les sociétés de fond en comble. En mobilisant des millions de soldats (y compris des colonies) et en impliquant massivement les civils, elle a ouvert la voie à des changements sociaux majeurs, tout en laissant des cicatrices profondes dans les paysages et les mémoires. La Grande Guerre, par son ampleur inédite et ses conséquences durables, a non seulement pavé le chemin vers la Seconde Guerre mondiale, mais a fondamentalement altéré la manière de concevoir la guerre, la paix et l’organisation du monde.
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Quelle différence entre Life expectancy et Life span ?
En anglais, il existe deux termes se ressemblant mais possédant une différence de sens, qui sont : « Life expectancy » et « Life span ».
Life expectancy concerne l’espérance de vie d’une personne.
L’espérance de vie est une durée statistique moyenne de vie d’une personne dans une population.
Par exemple, pour l’année 2016 en France métropolitaine, l’espérance de vie à la naissance pour les hommes atteint 79,4 ans, et pour les femmes 85,4 ans.
Life span concerne la durée de vie d’un objet ou un projet, mais pas d’une personne.
Remarque : Lorsque l’on parle d’obsolescence programmée pour un objet, cela signifie que cet objet possède une durée de vie qui a volontairement été écourtée notamment pour que le consommateur en rachète, ou pour favoriser un effet de mode. (Il est à noter que cette pratique, cette stratégie commerciale pose de graves problématiques environnementales).
Astuce entre Life expectancy et Life span :
La vie d’un objet commence lors de sa fabrication puis se termine lorsque celui-ci tombe en panne. Par analogie, la sonorité de « Life span » est la même que « en panne », les deux concernant « l’objet », on se souvient donc que Life span s’applique à un objet (ou un projet), tandis que Life expectancy s’applique à une personne.
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Qu’est-ce que le Yin et le Yang ?
Le symbole du Yin et du Yang s’oppose au dualisme occidental, en effet, selon la pensée taoïste (un des trois piliers de la pensée chinoise avec le confucianisme et le bouddhisme), même si ces deux force sont distinctes, on ne peut pas les séparer, elles sont complémentaires et dépendent l’une de l’autre.
L’univers est en mouvement constant, tout coexiste et interagit ensemble, mais sans la présence de ces deux forces, l’harmonie du monde ne peut pas être maintenue. Il est donc nécessaire d’avoir la complémentarité entre le Yin et le Yang.
Par ailleurs, les deux points (respectivement blanc et noir) à l’intérieur des formes montrent aussi que rien n’est jamais absolu, que rien n’est d’une seule et unique couleur, et que cette idée de complémentarité est importante.
Remarque : Le yin (阴) signifiant « Ombre » est associé à la Lune (月 [uè]), et le yang (阳) signifiant « Lumière » est associé au Soleil (日 [yi]).
Astuce :
Pour se souvenir que la couleur blanche correspond au yang, on peut remarquer que « Blanc & Yang » ont la même sonorité [an].
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