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Apprendre l'anglais en groupe
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Au moment d’apprendre une nouvelle langue, des dizaines de questions se posent ! L’anglais n’y fait pas exception.

Dois-je apprendre l’anglais en groupe ou tout seul  ? Quelle méthode est la plus efficace ? Comment être sûr que je puisse apprendre correctement une langue avec trois, quatre ou cinq autres personnes ? Mais surtout… comment l’enseignant peut-il accorder une attention égale à chacun de ses élèves ?

Cependant, lorsqu’il s’agit d’aller à l’école, de suivre des cours en académie de musique ou encore de partir en club de vacances, la question ne se pose pas: ces enseignements sont dispensés en groupe. La pédagogie à plusieurs fonctionne généralement bien et est dispensée depuis des millénaires, quels que soient les niveaux scolaires.

Apprendre l’anglais en groupe ne fait donc pas exception !

Comment trouver des cours d'histoire en ligne ?
Comment trouver des cours d’histoire en ligne ?

Pourquoi apprendre l’anglais en groupe ?

L’apprentissage de l’anglais en groupe a plus d’avantages que l’apprentissage individuel de cette langue, voici pourquoi.

Premièrement, si on apprend l’anglais en groupe, la dynamique de groupe pousse les élèves à être plus motivés et enthousiastes à l’idée de l’apprendre.
De plus, l’effet de groupe permet une gestion de l’attention tout à fait différente que l’apprentissage en solo.
Par exemple, un apprenant peut varier l’intensité de son attention en fonction de l’interlocuteur. Si il n’est pas captivé par le thème du professeur, il pourrait en revanche l’être par les réponses de ses co-apprenants.
Alors que si il apprend individuellement, il ne peut pas avoir l’occasion d’entrer dans une dynamique d’équipe, de compléter les réponses des autres, de partager ses idées ou de comprendre ce qui motive les autres élèves. Ainsi, il est laissé seul face à la lecture, à l’écriture, à l’écoute et à ce qui est pire, à la parole.
Même si il bénéficie d’une leçon particulière et intégralement dédiée, l’élève perd le bénéfice du partage et de l’échange des cours d’anglais en groupe.

Deuxièmement, l’apprentissage en groupe contribue à la créativité. Dans un groupe, il y a des élèves avec des caractéristiques de personnalité différentes et ce foisonnement apporte une diversité d’idées.
Par exemple, dans une classe de lecture, les élèves découvrent des choses par eux-mêmes, mais ils sont ouverts aux nouvelles idées qui viennent de leurs partenaires, ils remettent en question ces nouvelles idées, ils répondent à ces idées et apprennent comment les explorer et les développer.
D’un autre côté, si un élève est laissé seul avec son professeur, avec qui va-t-il discuter, avec qui va-t-il entendre ses questions et ses réponses ? Évidemment, le professeur peut partager ses idées et confronter l’élève mais les enseignants, en tant que personnes généralement plus âgées que leurs élèves, apportent leurs propres expériences, leur propre style de pensée, qui ne peut être comparé à celui des pairs des élèves.
Même si il bénéficie d’une leçon particulière et intégralement dédiée, l’élève ne sait pas comment ses pairs pensent, quelles idées ils peuvent émettre ou comment ils résolvent les problèmes et exercices réalisées en groupe.

Troisième et dernier argument en faveur de l’apprentissage en groupe et non des moindres est la collaboration entre pairs. Les élèves apprennent à se soutenir mutuellement, à se surveiller et à se faciliter la tâche. De plus, la collaboration entre pairs les aide à surmonter leur timidité, à apprendre à mémoriser efficacement ses cours, à se débarrasser des complexes et à découvrir des qualités de leadership en eux-mêmes. Des changements positifs dans le comportement des élèves sont visibles et quantifiables après avoir travaillé en groupe, certains deviennent plus ouverts, d’autres prennent conscience de leur utilité, d’autres encore deviennent plus confiants.
L’envie de s’exprimer et de partager vient beaucoup plus facilement grâce au travail en groupe.
Par contre, l’étudiant qui apprend individuellement est privé de collaboration et est laissé face à lui même,

En conclusion, si l’idée d’apprendre l’anglais vous traverse l’esprit, et que vous souhaitez le parler couramment tout en renforçant vos valeurs d’originalité, de réflexion, de solidarité et de tolérance: optez pour le groupe ! Il suffit d’aller dans une école ou un Institut Linguistique pour suivre des cours collectifs et obtenir une formation certifiante en anglais.

 

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Avez-vous déjà eu du mal à vous souvenir d’une liste de courses, d’une date importante ou d’une définition ? Les moyens mnémotechniques, ou techniques de mémorisation, sont des outils puissants qui existent depuis l’Antiquité pour aider notre cerveau à mieux organiser et se rappeler des informations. Dans cet article, nous allons explorer en détail ce qu’est la mnémotechnie et te présenter les techniques les plus efficaces pour améliorer ta mémoire au quotidien.

En bref : Les moyens mnémotechniques

  • Un moyen mnémotechnique est une technique de mémoire pour mieux retenir et récupérer des informations.
  • Ils sont basés sur des principes simples comme l’association d’idées, le découpage, ou l’utilisation de repères visuels.
  • Les techniques populaires incluent les acronymes, les acrostiches, les rimes, et la célèbre méthode des loci (palais mental).
  • Ces astuces aident à surmonter les limites de la mémoire à court terme en rendant l’information plus facile à encoder et à stocker dans le cerveau.
  • L’histoire de ces techniques remonte à la Grèce antique et elles sont encore utilisées aujourd’hui par des experts en mémorisation.

Qu’est-ce qu’un moyen mnémotechnique ? Définition et utilité

Les moyens mnémotechniques sont des techniques qu’une personne peut utiliser pour améliorer sa capacité à se souvenir de quelque chose. En d’autres termes, il s’agit d’une astuce de mémorisation qui aide ton cerveau à mieux coder et à se rappeler des informations importantes. C’est un simple raccourci qui nous aide à associer l’information dont nous voulons nous souvenir avec une image, une phrase ou un mot. Ils existent depuis la plus haute antiquité (voir notre article sur l’histoire de l’art de la mémoire).

Ces techniques de mémoire sont très anciennes, certaines datent de l’Antiquité grecque. Pratiquement tout le monde les utilise, souvent sans le savoir. C’est simplement une façon d’organiser l’information afin qu’elle reste plus longtemps dans notre cerveau et qu’elle puisse être rappelée plus facilement à l’avenir.

Les différents types de moyens mnémotechniques populaires

Les acronymes et acrostiches

Un acronyme est un mot formé à partir des premières lettres ou groupes de lettres d’un nom ou d’une phrase. Il s’agit d’un sigle qui se prononce comme un mot, par exemple : OVNI pour « Objet Volant Non Identifié » ou SIDA pour « Syndrome d’Immuno Déficience Acquise ».

Un acrostiche est une série de lignes dont les premières lettres de chaque ligne forment un mot ou une phrase. De nombreux poèmes ont été écrits sous forme d’acrostiches, comme les Poèmes à Lou de Guillaume Apollinaire. Ils peuvent être utilisés comme dispositifs mnémoniques pour se souvenir de listes d’éléments.

Par exemple, pour retenir l’ordre des planètes du système solaire (Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune), tu peux utiliser l’acrostiche suivant : « Me Voici Tout Mouillé, Je Suis Un Nageur. »

La méthode des loci (ou « palais mental »)

La Méthode des Loci est un moyen mnémotechnique très puissant qui remonte à l’Antiquité grecque. L’idée est d’associer des informations à des lieux que tu connais bien, comme les pièces de ta maison ou le chemin de ton travail. En visualisant mentalement ton parcours, chaque point de repère devient une « boîte de rangement » pour une information spécifique. C’est une technique très efficace pour mémoriser de longues listes de données ou des discours.

Le découpage et l’organisation

Le découpage consiste à diviser de plus gros morceaux d’information en de plus petits « morceaux » organisés et plus faciles à retenir. Les numéros de téléphone sont un exemple parfait : 10 chiffres sont divisés en 3 parties, ce qui rend la mémorisation beaucoup plus simple. L’organisation, qu’elle soit objective (classer les animaux par espèce) ou subjective (créer tes propres catégories), aide également ton cerveau à mieux structurer l’information pour la récupérer plus tard.

Les rimes et les associations visuelles

Les rimes sont faciles à retenir car notre cerveau peut les stocker par codage acoustique. Un poème ou une chanson aide à se souvenir d’informations complexes. Les associations visuelles ou l’imagerie mentale consistent à créer une image mentale forte et inhabituelle pour associer deux informations. Par exemple, pour te souvenir du nom d’une personne, tu peux l’associer à une image qui rime avec son nom (un pirate avec une jambe de bois pour « Paul« , par exemple).

Conclusion

Les moyens mnémotechniques ne sont pas de simples astuces, ce sont de véritables techniques de mémorisation qui exploitent le fonctionnement naturel de notre cerveau. En utilisant des outils comme les acronymes, les acrostiches, la méthode des loci ou les associations visuelles, tu peux améliorer considérablement ta capacité à retenir et à te rappeler des informations, que ce soit pour tes études, ton travail ou ta vie quotidienne. La mnémotechnie est un art à la portée de tous, et la clef est de trouver la méthode qui te convient le mieux. N’hésite pas à les pratiquer régulièrement pour en faire de véritables réflexes !

FAQ : Tout savoir sur les moyens mnémotechniques

Qu’est-ce qu’un moyen mnémotechnique ?

Un moyen mnémotechnique est une technique utilisée pour aider à la mémorisation. Il s’agit d’un outil qui facilite le rappel d’informations complexes ou de longues listes en les associant à des repères simples, comme des images, des phrases ou des rimes.

Pourquoi utiliser des moyens mnémotechniques ?

Ils permettent de contourner les limites de la mémoire à court terme. En structurant l’information de manière créative et mémorable, ils facilitent son encodage dans la mémoire à long terme, rendant le rappel plus rapide et plus fiable.

Quelle est la différence entre un acronyme et un acrostiche ?

Un acronyme est un mot formé des premières lettres d’une phrase (ex: OVNI). Un acrostiche est une phrase ou un poème où les premières lettres de chaque ligne forment un mot ou une phrase (ex: un acrostiche pour retenir les planètes).

La méthode des loci est-elle difficile à apprendre ?

Non, la méthode des loci est une des plus anciennes et des plus efficaces. Elle demande de la pratique, mais les bases sont simples : il suffit d’imaginer un lieu familier et d’y placer mentalement les informations à mémoriser.

Les rimes sont-elles des moyens mnémotechniques efficaces ?

Oui, les rimes sont très efficaces car elles utilisent le codage acoustique du cerveau. Les chansons, les poèmes et les rimes sont souvent plus faciles à mémoriser que de simples listes de mots.

Le découpage est-il une technique de mémorisation ?

Oui, le découpage (ou « chunking ») est une technique qui consiste à regrouper de grandes quantités d’informations en plus petites unités. C’est ce qui nous permet de nous souvenir facilement des numéros de téléphone ou des numéros de sécurité sociale.

Comment les associations visuelles peuvent-elles aider ma mémoire ?

Les associations visuelles créent des images mentales fortes. Notre cerveau mémorise mieux les images que le texte simple. En associant une information à une image marquante, tu crées un lien plus solide et plus facile à retrouver.

Les moyens mnémotechniques fonctionnent-ils pour tout le monde ?

La plupart des gens peuvent bénéficier de ces techniques. Cependant, certaines personnes sont plus réceptives à certaines méthodes qu’à d’autres. L’important est d’expérimenter et de trouver ce qui fonctionne le mieux pour toi.

D’où vient le mot « mnémotechnique » ?

Le mot « mnémotechnique » vient du grec ancien « mnēmē » (mémoire) et « technē » (art). Il signifie littéralement « l’art de la mémoire ».

Les athlètes de la mémoire utilisent-ils ces techniques ?

Oui, les « athlètes de la mémoire » utilisent intensivement des techniques mnémotechniques, notamment la méthode des loci, pour mémoriser des jeux de cartes, des chiffres, et d’autres informations complexes à des vitesses incroyables.

Est-ce que les moyens mnémotechniques peuvent améliorer l’apprentissage ?

Absolument. En facilitant la mémorisation de faits, de dates ou de listes, ils libèrent de l’espace mental pour se concentrer sur la compréhension et l’analyse de concepts plus complexes.

Y a-t-il d’autres techniques que celles citées ?

Oui, il existe de nombreuses autres méthodes comme les cartographies mentales, les systèmes de mots-clefs, ou encore le système majeur. La mnémotechnie est un vaste domaine avec de multiples outils à explorer.

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Comprendre les bases en C++

L’objectif de cet article est de comprendre de nombreux termes complexes en informatique, liés à la POO (Programmation Orientée Objet).

La POO permet d’élaborer des programmes complexes de façon simple et structurée, en C++, Java, et dans d’autres langages de programmation (PHP, Python, etc..).

Par exemple, la POO permet de créer des programmes de gestion (de ses comptes en banque, d’un parking, de salariés dans une entreprise, etc), ou encore de réaliser des jeux (comme le puissance 4, Pokémon, les échecs, etc). Il existe plein d’autres applications à la POO.

Voici le sommaire de l’article afin de s’y retrouver (en C++) :

  • 1) L’architecture d’un programme (.h, .cpp, main.cpp)
  • 2) L’abstraction (dans le .h)
  • 3) L’encapsulation (dans le .h)
  • 4) Les méthodes et attributs (dans le .h)
  • 5) Le constructeur
  • 6) L’accesseur
  • 7) Premier programme en POO
  • 8) Héritage
  • 9) Polymorphisme
  • 10) Pointeurs et Références

Si le programme ci-dessous vous semble impossible à comprendre, ne vous inquiétez pas ; une fois arrivé au point numéro 7, il vous sera facile de le décrypter, et même de l’améliorer !

Remarque : Si vous n’avez pas téléchargé d’IDE (environnement de développement) pour compiler (faire tourner) vos programmes en C++ sur votre ordinateur, et n’avez pas envie de le faire, il est toujours possible de coder gratuitement sur codeboard.io (inscription gratuite, et ne demande que 1 minute).

1) L’architecture d’un programme en POO

Un programme informatique en POO est composé de trois parties :

  • Un header (.h), qui est un fichier dans lequel on déclare les variables et fonctions.
  • Un fichier (.cpp), qui est un fichier dans lequel on définit les fonctions.
  • Un main (main.cpp), qui est un fichier dans lequel on exécute le programme.

Remarque :

  • On déclare les variables avec des types : int age, string nom.
  • On les définit en rajoutant un égal : int age = 20, string nom = Jack.
  • On déclare les fonctions avec des types de retour : int compteur(), void afficher().
  • On les définit en rajoutant des accolades : void afficher(){cout << « Salut » << endl;}

Le type int s’utilise avec les chiffres, le type string pour les mots (chaîne de caractères).

2) L’abstraction (dans le .h)

L’abstraction correspond à la création d’une classe, qui facilite l’utilisation d’objets.

Un objet (aussi appelé instance) est un mélange de plusieurs variables. Par exemple, un Chat est une instance, qui est composée de variables (âge, couleur de poils, race).

Une classe regroupe toutes les variables et fonctions relatives à l’objet. Par exemple, si l’objet est le Chat, sa classe sera Animal. Dans cette classe Animal, on pourra aussi y intégrer d’autres animaux comme le Chien, à condition que les variables et fonctions peuvent être utilisées pour décrire aussi bien le Chat que le Chien.

Dans le programme, on trouve l’objet dans le fichier main (Animal chat (« nom », « race »)).

3) L’encapsulation (dans le .h)

L’encapsulation permet de masquer les informations complexes à l’utilisateur, et de lui permettre d’accéder uniquement aux classes qui peuvent l’intéresser. On utilise généralement trois types d’accès :

  • Public autorise l’accès à toutes les fonctions de n’importe quelle classe.
  • Private autorise l’accès seulement aux fonctions de la classe mère.
  • Protected autorise l’accès seulement aux fonctions de la classe mère et filles.

L’accès Protected sera davantage développé au point 8, concernant l’héritage.

public, protected, private

4) Les méthodes et attributs (dans le .h)

  • Les méthodes sont les fonctions que l’on déclare dans la partie public.
  • Les attributs sont les variables que l’on déclare dans la partie private.

Par défaut, tous les éléments d’une classe sont en private.

Par exemple :

  • Dans public, on déclare une méthode (fonction) : void afficher();
  • Dans private, on déclare un attribut (variable) : string m_nom;

La variable m_nom se trouvera en private, et la variable nom dans le main.

5) Le constructeur (.h, .cpp, main.cpp)

Le constructeur permet d’initialiser l’objet (Chat) de la classe (Animal).

Trois règles pour le constructeur :

  • Un constructeur a toujours le même nom que la classe.
  • Un constructeur ne renvoie jamais rien (pas de return à l’intérieur).
  • Un constructeur par défaut est un constructeur qui n’a aucun paramètre.

Par exemple :

Dans le header, dans la classe Animal, en public, on déclare le constructeur (avec deux paramètres) :

  • Animal (string nom, string race);

Dans le fichier.cpp, on définit le constructeur (lié à la classe Animal) :

  • Animal::Animal(string nom, string race)
  • {m_nom = nom;
  • m_race = race;}

Remarque : les (::) sont des opérateurs de résolution de portée permettant de lier la fonction à la classe.

Dans le main, on initialise quatre objets :

  • Animal Chat1 (« Chat », « Abyssin »);
  • Animal Chat2 (« Chat », « Persan »);
  • Animal Chien1 (« Chien », « Rottweiler »);
  • Animal Chien2 (« Chien », « Labrador »);

Remarque : Un constructeur peut avoir un nombre illimité de paramètres, ici nous n’en avons mis que deux pour chaque objet, mais il peut y en avoir beaucoup plus, d’où l’utilité d’un constructeur.

6) L’accesseur (.h, .cpp)

L’accesseur est une fonction getter permettant d’accéder aux attributs, et de les retourner (de les donner), il est complémentaire du constructeur (qui ne retourne rien).

Par exemple :

Dans le header, dans la classe Animal, en public, on déclare les accesseurs :

  • string getNom();
  • string getRace();

Astuce : afin d’éviter de mettre un void devant un get, au lieu d’un int ou d’un string, il est possible de penser à la liaison : string get , par la lettre g.

Dans le fichier.cpp, on définit les accesseurs (liés à la classe Animal) :

  • string Animal::getNom()
  • {return m_nom;}
  • string Animal::getRace()
  • {return m_race;}

Remarque : Contrairement au constructeur, il est nécessaire de créer plusieurs accesseurs, un pour chaque attribut.

7) Premier programme en POO

Pour que le programme fonctionne correctement, il est à chaque fois nécessaire d’y inclure la bibliothèque <iostream> (liée au using namespace std;) , ainsi que <string> pour utiliser les string (types pour chaîne de caractères), en haut de chaque fichier.

Dans le header, on réalise l’abstraction (création de la classe Animal), puis l’encapsulation où on déclare les méthodes (fonctions) dans public et les attributs (variables) dans private.

Dans le fichier.cpp, tout en haut du code, on doit inclure le header (.h) afin de pouvoir définir les fonctions et variables qui ont été déclarées dans le header. Chaque fonction qui est définie dans le fichier.cpp doit être liée à la classe Animal par un opérateur de résolution de portée (Animal::afficher(){…}).

Dans le main.cpp, tout en haut du code, on doit une nouvelle fois inclure le header (.h), qui nous permettra d’avoir accès aux variables et fonctions afin d’exécuter le programme.

Une fois toutes ces étapes réalisées, on compile le programme, et on obtient :

Et à ce moment là, on se dit : Tout ce baratin pour n’afficher que ça !?

Oui, mais l’objectif de ce programme était de comprendre tout le vocabulaire essentiel en POO, maintenant qu’il est mieux compris, il pourra être utilisé afin de créer des programmes plus complexes (mais bien organisés), comme par exemple :

  • Une simulation en C++ d’un trafic routier :

  • Un puissance 4 :

Toutefois, le vocabulaire en POO vu plus haut ne s’arrête pas là, et ne suffit pas à faire des programmes comme le puissance 4. Voici la deuxième partie de l’article :

8) Héritage

L’héritage consiste à créer des sous classes (filles) liées à une classe mère.

Par exemple : Si la classe mère est Animal, on peut créer deux classes filles : Domestique et Sauvage.

Le code de base que nous allons améliorer avec l’héritage est celui vu précédemment :

Tout d’abord, voici l’architecture du début et de la fin des 7 fichiers utiles à l’héritage :

Puisque les fichiers sont séparés, il y a plusieurs compilations ; il est donc nécessaire d’ajouter des balises de garde : #ifndef , #define (au début des headers) et #endif (à la fin), qui permettent d’éviter des problèmes de compilation (causés par des inclusions multiples).

Et dans le main.cpp, on aura :

Ps : Si jamais vous êtes sur téléphone mobile, et que le code du main.cpp ne n’affiche pas, pensez à mettre la version ordinateur de votre mobile, pour voir les lignes de code.

L’objectif pour la réalisation du prochain programme relatif à l’héritage sera :

  • Avoir un attribut m_nom dans la classe Animal, utilisables dans les classes filles.
  • Avoir un attribut m_reclame dans la classe Domestique (qui consiste à afficher le nombre de fois où l’animal domestique a réclamé à manger).
  • Avoir un attribut m_attaque dans la classe Sauvage (qui consiste à afficher le nombre de fois où l’animal domestique a attaqué le camps).

Voici le programme en entier pour l’héritage :

(animal.h) :

Remarque : Quand vous allez recopier le programme pour le compiler sur votre ordinateur, n’oubliez pas le point-virgule après la classe : class Animal {}; (souvent source d’erreurs).

(animal.cpp) :

(domestique.h) :

Remarque : On relie la classe fille (Domestique) aux données publics de la classe mère (Animal) grâce à la ligne de code : class Domestique : public Animal {}

(domestique.cpp) :

(sauvage.h) :

Remarque : On relie la classe fille (Sauvage) aux données publics de la classe mère (Animal) grâce à la ligne de code : class Sauvage : public Animal {}

(sauvage.cpp) :

(main.cpp) :

En compilant le programme, on obtient le résultat suivant :

L’héritage est utile, et suffit dans de nombreux cas à réaliser des programmes, mais parfois il est nécessaire d’améliorer l’héritage, et cela avec du polymorphisme.

9) Polymorphisme

Le polymorphisme qui signifie « plusieurs formes », possède la capacité de prendre plusieurs formes ; il est lié à l’héritage.

Par exemple, la fonction membre afficher() dans la classe Animal est la même fonction afficher() présente dans les classes filles (Domestique et Sauvage), mais appliquée différemment (affichant un message différent à chaque fois) :

Ce pseudo-code (mieux rédigé par la suite), donne le résultat suivant :

Dans l’exemple ci-dessus, on utilise virtual void afficher() const (dans le header de la classe mère) qui permet d’utiliser le polymorphisme ; si nous n’avions pas mis le mot clef virtual, le polymorphisme n’aurait pas pu être réalisé, et la console aurait seulement affiché :

Sans le mot virtual devant la fonction afficher() de la classe mère, nous n’avons pas de polymorphisme ; on ne bénéficie donc pas de la précision des fonctions afficher() issues des classes filles, mais seulement celle de la classe mère.

Pour le polymorphisme, tout se joue dans deux fichiers : le header (contenant la classe mère) et le fichier main (contenant une fonction extérieure à la fonction main).

Voici le programme en entier pour le polymorphisme :

Remarque : les débuts et fins de fichiers (comprenant les balises et bibliothèques) sont à rajouter, et sont exactement les mêmes que pour l’héritage, vu juste au-dessus.

(animal.h) :

Remarque : virtual double dormir() const = 0; est une fonction d’initialisation appelée fonction virtuelle pure ; lorsqu’il y a un moins une fonction virtuelle pure dans la classe mère, celle-ci devient une classe abstraire, et n’est plus utilisable dans la fonction main. Cela n’est pas gênant puisque dans le polymorphisme on utilise essentiellement les classes filles.

(animal.cpp) :

(domestique.h) :

(domestique.cpp) :

(sauvage.h) :

(sauvage.cpp) :

(main.cpp) :

Voici le résultat de la compilation de ce programme :

Le polymorphisme permet donc l’accès aux fonctions des classes filles à partir d’une fonction (autre que le main) prenant en argument une instance de la class mère Animal, comme dans l’exemple suivant où l’instance (l’objet) est la lettre a :

Header (contenant la classe mère) :

  • virtual void afficher() const;

Fichier main (contenant la fonction) :

  • void rapport (const Animal &a)
  • {a.afficher();}

Le symbole & (esperluette) devant l’instance a, est une référence, qui permet de réaliser le polymorphisme. Si l’on ne la met pas, il n’est pas possible de compiler le programme.

10) Pointeurs et Références

Voici les définitions des références et pointeurs, puis deux exemples visuels, pour enfin comprendre et apprendre à les utiliser :

  • Un pointeur est une variable qui permet de stocker l’adresse d’une autre variable.
  • Une référence est une variable qui permet d’accéder à l’adresse d’une autre variable.

Pour exécuter un programme, il faut que celui-ci soit stocké en mémoire. Cette mémoire est constituée de nombreuses petites cases possédant chacune un numéro qui correspond à l’adresse, et chaque adresse peut être occupée par une variable. Par exemple :

  • Pour int x, on réserve une case (adresse) pour la variable x.
  • Pour int x = 1, on attribut à la case (adresse) la valeur 1.
  • Pour void changer(int x){x = 10}, rien ne se passe.

Il faut donc utiliser un pointeur :

  • Pour int *x, on réserve une case pour la variable *x.
  • Pour int *x = new int(1), on attribut à la case la valeur 1.
  • Pour void changer(int *x){*x = 10}, la valeur 1 est remplacée par 10.

Sans pointeur :

Avec pointeur :

Remarque :  Pour afficher l’adresse de la variable il suffit de lui ajouter un & devant le nom de la variable, par exemple &x , de la mettre dans un cout, et cela renvoie l’adresse : 012FFC5C (cette valeur change à chaque exécution du programme).

Concrètement, un pointeur permet de modifier des données à partir d’une fonction, ce qui n’est pas possible sans pointeur.

Exemple :

On crée 3 fonctions différentes, une avec un pointeur, une avec une référence, et une sans rien. Ces trois fonctions sont censée attribuer à la variable x à la valeur 10.

Dans le main, on initialise toutes les variables (a, *b, et c) à la valeur 1, puis on fait appelle aux fonctions précédemment définies pour que la variable x passe de 1 à 10.

On remarque que pour la fonction rien(), la valeur de x est toujours égale à 1, en effet, on ne peut pas modifier les données à partir d’une fonction sans utiliser un pointeur ou une référence. Avec les fonctions pointeur() et reference(), la valeur de x passe bien de 1 à 10.

Voici le programme complet :

Qui affiche :

Nous avons donc vu qu’un pointeur est une variable qui permet de stocker l’adresse d’une autre variable, et permet de modifier des données à partir d’une fonction. Mais l’utilité des pointeurs ne s’arrête pas là, ils sont aussi très utile lors de l’utilisation de plusieurs données dans un tableau.

Nous allons illustrer les pointeurs à l’aide des Pokémons. De nombreux Pokémon peuvent évoluer (se transformer en un nouveau Pokémon), par exemple, Pichu évolue en Pikachu qui évolue ensuite en Raichu.

Supposons que Pichu soit prénommé Sparky, lorsqu’il va évoluer il aura toujours son prénom, quand il sera un Pikachu, son dresseur l’appellera encore Sparky, de même quand il deviendra un Raichu.

En informatique, pour reproduire les évolutions de Pichu, nous avons donc besoin des pointeurs. Pour cela, on crée un tableau contenant Pichu, Pikachu et Raichu, ainsi que le pointeur *sparky dans les fonctions (sparky étant le prénom initial de Pichu).

Voici le programme :

Remarque : Si l’on n’utilise pas les pointeurs (en retirant les * devant sparky), il n’est plus possible d’afficher les évolutions.

Autre remarque : Tous les tableaux en C++ commencent par 0, c’est pour ça que le premier terme du tableau (à savoir Pichu) est donné par sparky[0].

Le programme affiche :

Si l’on souhaite ne pas prendre le risque de faire de confusions entre niveau 2 et case numéro 1 et 2 du tableau, on peut réaliser le remplacement suivant :

niveau_2(sparky[1]) par niveau_II(sparky[II])

Voici le programme amélioré :

Avec les notions vues en héritage, polymorphisme, liées aux pointeurs et références, il est désormais possible de réaliser des mini-jeux (puissance 4, Pokémons, jeu des échecs, etc..), des programmes de gestion (de ses comptes en banque, d’un parking, de salariés dans une entreprise, etc), et plein d’autres choses.

Nous espérons que ces quelques paragraphes sur les différents mots de vocabulaire en C++ (POO), vous auront permis de mieux comprendre ce langage informatique. Si vous avez des questions sur l’article, n’hésitez pas les poster en commentaire.

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Qu’est-ce qu’une ville au Moyen-Âge ?

A quoi ressemblait Bruxelles au 13ème siècle ? Comment la ville était structurée et comment a-t-elle pu prendre son essor ?

Pour répondre à ces questions et comprendre la ville de Bruxelles au Moyen-Âge, nous allons utiliser un support pédagogique étonnant: la maquette de la ville présente dans la « Maison du Roi » (un musée sur l’Histoire de Bruxelles, situé sur la Grand Place, en face de l’Hôtel de Ville).

A cette maquette, nous allons poser des questions !

Maquette de la ville de Bruxelles au 13ème siècle. © Pixels In the bag

Face à toi, maquette, comment pouvons-nous dire que nous sommes dans une ville ?

• La présence d’une enceinte (longue de 4 kilomètres) matérialise ce qu’est la ville et ce qui est en dehors de la ville ; le faubourg.

• Déjà au 12ème siècle, Bruxelles est reconnue comme oppidum, c’est-à-dire comme ville.
Les marchés sont agencés autour de la Grand Place (et le seront jusqu’en 1950, d’ailleurs les rues du centre-ville, aujourd’hui, portent le nom des marchés qui se trouvaient à leur place auparavant).

Bruxelles donne lieu à une forte activité économique.

• La ville se développe grâce à la Senne qui permet le transit marchand.

Pourquoi vient-on s’installer sur les berges de la Senne ?

• Bruxelles connaît un véritable essor agricole entre le 10ème et le 12ème siècle.
La Senne étant une voie de transport et de communication naturelle, un port est construit sur le terrain marécageux. Le désir de la ville d’exporter est très fort.
La Senne mène à l’Escaut et donc au Port d’Anvers.

Comment nous montres-tu que Bruxelles est une véritable plate-forme marchande ?

• Le développement des voies de communication terrestres et maritimes va permettre à Bruxelles d’occuper une place importante dans le domaine commercial. Sa situation géographique lui confère beaucoup d’avantages.

En effet, la ville est située sur l’axe Louvain – Cologne.
Elle assure également la liaison avec Bruges, Gand, ou Namur via la Steenweg (première rue pavée en pierres).
Bruxelles a également des contacts économiques avec Mons, Halle et Paris.

Le Steenport assure quant à lui la liaison avec Anvers.

La pierre est très importante dans la construction, elle est synonyme de défense, contre l’incendie (par exemple), mais aussi de richesse ou de hiérarchie. Les « Patriciens » habitent les « steen », le peuple habite les maisons en torchis ou en bois.

Que pouvait produire Bruxelles, lesquels de tes éléments nous aident-ils à répondre à cette question ?

• Bruxelles produisait énormément de textiles et s’est vite immiscée dans le commerce de la draperie de luxe. Les draps étaient tissés avec de la laine.
La présence d’un quartier de teinturiers et de tanneurs permet d’attester cela.

• La présence de moulins nous permet d’observer le traitement des produits agricoles de la ville. Les champs produisaient du blé, le blé était moulu pour en faire de la farine, et ensuite la farine était utilisée dans la fabrication du pain.

• D’autres quartiers types étaient consacrés aux orfèvres et aux métallurgistes.

En t’observant de façon globale, que pouvons-nous dire de la constitution et du développement de la ville ?

Maquette de la ville de Bruxelles, © Musée du Roi, Bruxelles.be

• Bruxelles est constituée et subdivisée en différents quartiers. Ces quartiers sont tous regroupés autour d’une église.
Tous les quartiers ne sont pas reliés entre eux.

• Le développement de la ville s’est déroulé par quartiers et par étapes.

o Le bas de la ville, marécageux, a été asséché. Quelques quartiers s’y sont installés.

Pourquoi le château fort est-il situé à cet endroit, au dessus de la ville ?

o Le Comte de Louvain, Duc de Brabant, a choisi un point haut de Bruxelles pour y installer son château fort. Le choix de ce point est stratégique : il a une vue globale sur la ville et ne craint pas les inondation. De plus, la hauteur confère un aspect défensif à son fort, très utile pour se protéger des autres Comtés ayant des vues sur la ville au 13ème siècle.

Bruxelles devient donc un centre politique avec la présence du Comte.
Le haut de la ville est essentiellement politique, il contient les grands bâtiments. A l’heure actuelle également, on y retrouve le Palais Royal, la Société Générale, les ministères, etc.
Le bas de la ville est essentiellement populaire, et aujourd’hui également.

Représentes-tu une ville essentiellement politique ou d’autres édifices laissent-ils imaginer autre chose ?

o Bruxelles était également un centre religieux important. On y construit une grande église, Saint Michel et Gudule mais pas une cathédrale. En effet, l’évêché est situé à Cambrai. Au départ, le style est roman, cependant l’agrandissement de l’église, sa restauration et reconstruction sont faits en style gothique, comme nous le verrons plus tard.

o L’hôpital Saint Jean, est caractéristique de la ville. Il était réservé aux indigents, c’est-à-dire aux personnes trop pauvres pour l’aumône. L’essentiel était de les préparer à une mort chrétienne.

o L’Ordre des Franciscains était très présent à Bruxelles. Leur couvent était situé à l’endroit où se trouve la Bourse aujourd’hui. Ils avaient pour objectif d’être présents dans la vie du peuple.

Les habitants de Bruxelles étaient chrétiens alors ? Y avait-il des minorités ?

Jusqu’en 1370, il y avait un quartier juif à Bruxelles. Les juifs ne vivent pas à la campagne et sont essentiellement commerçants ou marchands. Ils fondent les premières institutions financières et font du crédit.
Il naît une hostilité vis-à-vis des juifs à cause de leur différence.
On distingue, d’ailleurs, sur la maquette un endroit appelé « l’escalier aux juifs », en mémoire à leur bannissement de la ville.

Quelles sont les différences fondamentales entre une ville d’aujourd’hui et une ville de l’époque ?

• Il n’y a pas de plan d’urbanisme de l’État, dans le Bruxelles du Moyen-Âge. Les rues ne sont pas pavées, par exemple.

• Il y a encore des activités agricoles au sein de la ville du Moyen-Âge.

Quelle est l’origine de la création de Bruxelles ?

• La ville a une origine fonctionnelle :

o L’origine est d’abord commerciale : présence du Port, des voies de communication, des quartiers commerciaux, etc.
D’un point de vue historique, on dit qu’en 979, Bruxelles est née parce qu’on a installé un castrum dans le bas de la ville. Or il n’existe pas de castrum. En réalité, les terres n’appartiennent à personne. Au départ, l’îlot n’existe pas. Il est créé pour actionner les moulins. De grands travaux hydrauliques sont entrepris
L’idée même de ville est économique.

o Il existe un pôle politique et un pôle religieux au sein même de la ville.

Et toujours d’un point de vue historique, y a-t-il un caractère « mythique » à la création de la ville ?

• La ville aurait été fondée par Charles de France. Remonter à lui, c’est une façon de glorifier la ville car il descend de Charlemagne.

Il n’y a pas de déterminisme, le château fort a été construit avant tout parce que Bruxelles devenait un pôle économique important et qu’il fallait contrôler, protéger et gérer cela.

Pour finir, peut-on te considérer comme un document historique ?

• Non, une maquette n’est pas un document historique. Il s’agit d’une reconstitution faite à partir d’écrits, de relevés démographiques (s’ils existaient), de représentations (peintures, gravures), et de plans (s’ils existaient).
C’est une excellente manière de se représenter dans l’espace une ville mais cela ne peut en aucun cas être considéré comme document historique. Une illustration complémentaire tout au plus.

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Qui sont les sociologues du XIXe siècle ?

Après avoir vu les différents philosophes de l’Antiquité dans un précèdent article, nous allons revenir à l’époque contemporaine, et nous intéresser aux différents sociologues du XIXe siècle.

La sociologie est la science humaine qui étudie les phénomènes sociaux (pouvant être idéologiques, religieux ou esthétiques), et permet de comprendre et d’expliquer le comportement des individus au sein d’un groupe, au sein de leur milieu social.

Au 19e siècle, la sociologie s’est formée grâce à différents penseurs que nous allons présenter dans cet article.

Auguste Comte (1798-1857) est un philosophe français, fondateur du positivisme, et est le premier à avoir popularisé le mot « sociologie », pour désigner la science des sociétés.

Le positivisme considère que toutes les activités philosophiques et scientifiques ne peuvent être vérifiées que par l’expérience. Le positivisme s’inspire de l’empirisme.

Remarque : L’empirisme (18e siècle) considère que l’origine de toutes les connaissances humaines ne provient que des expériences et observations, s’opposant au rationalisme (17e siècle), selon lequel l’origine de toutes les connaissances humaines découle de la raison et de principes universels.

Voici un exemple pour comprendre la différence entre ces trois termes:

  • Pour les rationalistes (17e siècle), les atomes sont une conception de l’esprit.
  • Pour les empiristes (18e siècle), les atomes existent réellement, puisqu’ils sont nécessaires pour comprendre les résultats expérimentaux.
  • Pour les positivistes (19e siècle), les atomes ne pouvent pas exister réellement, puisqu’ils ne sont pas directement observables. Les atomes sont considérés comme des modèles imaginés par l’homme, dans le seul but d’être utiles à la compréhension des résultats expérimentaux.

En développant ainsi le positivisme, Comte n’adhère d’ailleurs pas à la métaphysique (qui consiste à rechercher les premières causes, et principes de l’existence de l’Univers).

Comte est aussi à l’origine de la loi des trois états, un concept permettant de décrire l’histoire de la société en trois stades :

  • L’état théologique (fictif), correspondant à la société féodale et cléricale, où l’homme explique les phénomènes du monde par l’action d’êtres surnaturels, ou par référence au divin.
  • L’état métaphysique (abstrait), correspondant à la société révolutionnaire au siècle des Lumières (18e), où les êtres surnaturels sont remplacés par des entités abstraites, comme la vie, la nature, la mort.
  • L’état scientifique (positif), correspondant à la société industrielle et scientifique, où la connaissance se tourne vers les faits établis ; et où l’esprit humain reconnaît l’impossibilité d’obtenir des notions absolues, comme l’origine ou l’avenir de l’univers.

Max Weber (1864 – 1920) est un économiste et sociologue allemand, considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie moderne, en ayant notamment analysé le capitalisme et la bureaucratie.

Selon Weber, avant d’être un système économique, le capitalisme est une éthique (une recherche d’idéal de société), qu’il nomme « l’esprit capitaliste », et qu’il décrit à partir de deux doctrines (la rationalisation et l’ascétisme).

1) La rationalisation est un phénomène socio-économique consistant à organiser les choses de façon plus rationnelle, plus efficace, par exemple :

La rationalisation (en économie) a pour but de réorganiser un processus, ou une entreprise afin d’améliorer son fonctionnement, d’accroître son efficacité économique, et d’augmenter ses performances. Ainsi, le capitalisme correspond à la rationalisation économique.

La rationalisation (en politique) a pour but d’assurer la stabilité d’un régime parlementaire, ainsi que l’efficacité gouvernementales (par l’instauration d’une majorité parlementaire homogène, par exemple). Ainsi, la bureaucratie correspond à la rationalisation du pouvoir.

Remarque : à partir de cette définition, on remarque que Comte (1798-1857), (vu en début d’article), avait aussi la volonté d’une rationalisation scientifique, correspondant à une organisation scientifique de la société par des savants, et non plus par religieux ou juristes, comme c’était le cas à l’époque de Comte qui a vécu dans une société régie par l’instabilité des régimes, passant de la Monarchie à la première République, puis à une alternance entre Empire, Monarchie et République, de 1792 à 1870.

2) L’ascétisme (ou ascèse) est une discipline où l’individu cherche à tendre vers une perfection, par le renoncement ou la privatisation.

Weber a étudié le passage de l’ascétisme religieux à l’ascétisme économique, puis à l’esprit de capitalisme. Notamment en exposant l’idée que les mouvements religieux (protestants) ont mis en place un ascétisme professionnel de telle sorte que le travail soit une sanctification pour l’individu, puis progressivement un moyen d’augmenter son capital, au sein duquel l’esprit de capitalisme prend sa source.

Rationalisation et Ascétisme chez Weber pour expliquer l’apparition du capitalisme

Weber développe aussi la notion d’idéal-type qui est une méthode d’analyse permettant de comprendre les phénomènes sociaux. Par exemple, Weber définit 4 idéaux-types de rationalité, stipulant que les actions sociales peuvent être déterminées : par un but, des valeurs, une tradition, ou les émotions.

Weber aborde aussi le capitalisme, en analysant les motivations qui poussent les hommes à tendre vers le capitalisme (contrairement à Marx, qui aborde le capitalisme, en analysant ses composantes économiques).

Pour analyser le capitalisme, Weber utilise une méthode reposant sur la sociologie compréhensive (différente de la sociologie de Durkheim). En effet, Weber introduit l’individualisme méthodologique qui stipule que l’ensemble des actions et des comportements individuels ne dépendent pas forcément des faits sociaux.

Par exemple, l’individu est soumis à des passions et des intérêts qui lui sont propres, il n’est pas forcément déterminé par des phénomènes de société.

Émile Durkheim (1858-1917), est un sociologue français, oncle de Marcel Mauss (Essai sur le don), fondateur de l’holisme méthodologique, qui est une approche déterministe proposant l’idée que les faits sociaux sont externes à l’individu, et peuvent le contraindre (l’individu doit intérioriser les règles établies et les respecter), ainsi la société façonne l’individu (ce qui s’oppose à l’individualisme méthodologique de Weber).

Le grand rectangle et grand cercle représentent deux sociétés différentes, les petites formes géométriques correspondent aux individus

Durkheim, ayant été influencé par le positivisme d’Auguste Comte, considère la sociologie comme une discipline scientifique, qui doit être vue comme une science indépendante et institutionnelle. Il considère la sociologie comme une science des faits sociaux (holisme méthodologique), tandis que Weber considère la sociologie comme une science de l’action sociale (individualisme méthodologique), où l’individu a une place plus importante.

Durkheim est aussi à l’origine de plusieurs termes, comme l’anomie et la conscience collective.

1) L’anomie est une notion qui désigne une situation de confusion ou d’absence de règles sociales, dans laquelle les individus ne savent plus comment orienter leurs conduites. Il développe cette notion dans son livre Le Suicide.

2) La conscience collective est une notion qui désigne l’ensemble des valeurs et croyances communes aux membres d’un groupe, et résulte des pratiques et croyances depuis des générations. À l’inverse, la conscience individuelle est constituée des opinions subjectives et propres à un individu.

Karl Marx (1818-1883), est un historien, philosophe, sociologue, économiste, communiste allemand, et connu pour son engagement révolutionnaire au sein du mouvement ouvrier.

Marx décrit l’histoire de la société au travers de la lutte des classes, entre la noblesse, la bourgeoisie (les oppresseurs, qui possèdent les moyens de production), et le prolétariat (les opprimés, qui vendent leur force de travail).

Selon Marx, toute société est fondée sur une base matérielle. Il crée alors le matérialisme historique, une méthode d’explication, afin de comprendre l’organisation de la société et son évolution.

Les sociétés féodales étaient dirigées par la noblesse, mais ont été renversées par la classe bourgeoise, qui a mis en place une société avec des modes de production capitalistes. Selon Marx, le prolétariat renversera, par la révolution, la classe bourgeoise afin d’y instaurer une société avec des modes de production communistes.

À l’instar des trois stades d’Auguste Comte, Marx énonce trois grandes étapes (ou systèmes) dans l’histoire de la société :

  • Le système antique, où la richesse est fondée sur la possession des esclaves ; le rapport social est l’esclavagisme.
  • Le système féodal, où la richesse est fondée sur la possession de terre ; le rapport social est le servage.
  • Le système industriel (capitaliste), où la richesse est fondée sur la possession des moyens de production ; le rapport social est le salariat.
système antique, féodal et industriel

Au niveau de la sociologie, Marx considère que la manière de penser, les opinions et les comportements des individus résultent d’un déterminisme social, crée par les conditions de production (conditions de travail), et de la position des individus dans le système de production (possession ou non des moyens de production).

Sa vision du déterminisme social diffère de celle de Durkheim, qui pense que les déterminismes sociaux passent de générations en générations par la transmission de valeurs, de normes et de croyances communes (conscience collective).

Georg Simmel (1858-1918) est un philosophe et sociologue allemand.

Simmel est le fondateur de la sociologie formelle (sociologie de forme), où il est nécessaire de s’appuyer sur des modèles abstraits (des formes) comme les idées, valeurs, relations sociales ; permettant de comprendre la complexité des réalités sociales. Cette sociologie formelle est d’origine kantienne :

  •  Selon Kant, la connaissance des phénomènes naturels n’est possible que parce que l’esprit y projette des formes (l’espace et le temps).
  • Selon Simmel, la connaissance des phénomènes sociaux n’est possible que parce que le sociologue organise le réel à l’aide de catégories ou de modèles.

Simmel est aussi l’initiateur de l’interactionnisme méthodologique (inspiré de l’individualisme méthodologique de Weber), qui s’intéresse à l’individu, et tend à montrer que la société est le produit des interactions entre les individus.

Pour cela, Simmel présent trois processus pour mettre en évidence une propriété du social qui est le relationnel, en partant de l’abstrait (l’interaction) pour aller au concret (l’échange), par l’intermédiaire d’une transition (la sociation) :

  • L’interaction (Wechselwirkung ; fait société, l’abstrait) est le processus d’attraction et de répulsion, correspondant aux enchaînements psychologiques de l’individu.
  • La sociation (Vergesellschaftung ; faire société, la transition) est le processus d’augmentation des relations sociales.
  • L’échange (Tausch ; réalisation du faire société, le concret) est le processus de concrétisation des sociations, qui correspond à la société.

Simmel est aussi connu pour avoir distingué deux types d’individualisme : un individualisme quantitatif (du 18e) et un individualisme qualitatif (du 19e).

  • Au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières décrivent un individualisme quantitatif, en soulignant chez l’individu, son autonomie, son aptitude à la raison, et sa position comme atome constitutif de la société.
  • Au XIXe siècle, avec l’individualisme qualitatif, Simmel introduit l’idée que l’individu n’appartient pas qu’à une seule et unique catégorie sociale, et que ses appartenances sociales sont multiples et font sa singularité.

Bilan :

Nous espérons que cet article a pu vous apporter des informations utiles et des connaissances sur les sociologues classiques du 19e siècle, fondamentales pour comprendre l’histoire de sociologie, ainsi que les idées des sociologues contemporains.

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La grammaire allemande est réputée pour sa complexité, et parmi ses aspects les plus redoutés figurent les quatre cas grammaticaux : nominatif, accusatif, datif et génitif. Ces cas déterminent la forme des articles, des adjectifs possessifs et des terminaisons selon la fonction grammaticale des mots dans la phrase. Contrairement au français moderne qui a largement simplifié son système casuel, l’allemand conserve cette structure héritée du latin et de l’indo-européen, créant ainsi un défi majeur pour les apprenants francophones.

Sommaire de l'article :

Maîtriser les cas allemands est pourtant essentiel pour communiquer correctement en allemand. Chaque cas répond à une question spécifique et correspond à une fonction grammaticale précise : le nominatif pour le sujet, l’accusatif pour le complément d’objet direct (COD), le datif pour le complément d’objet indirect (COI), et le génitif pour le complément du nom (CDN). De plus, certaines prépositions imposent l’utilisation d’un cas particulier, ajoutant une couche supplémentaire de complexité. Cet article vous propose un guide complet avec tableaux récapitulatifs, exemples concrets, astuces mnémotechniques et explications approfondies pour enfin maîtriser les cas allemands.

En bref

L’allemand possède quatre cas grammaticaux qui déterminent la forme des articles et adjectifs possessifs : le nominatif (sujet, « qui ? »), l’accusatif (COD, « qui/quoi ? »), le datif (COI, « à qui/quoi ? ») et le génitif (CDN, « de qui/quoi ? »). Articles définis : Nominatif (der/das/die/die), Accusatif (den/das/die/die), Datif (dem/dem/der/den), Génitif (des/des/der/der). Astuces pour retenir : remplacez le verbe par « acheter » (commence par A comme Accusatif) pour identifier un COD ; la deuxième lettre de datif (a) correspond à « à qui », celle de génitif (é) à « de qui » ; pour le datif, pensez à « Déméter » (d-em-ét-er) pour les terminaisons -em, -em, -er, -en. Certaines prépositions imposent un cas : ohne/für/gegen (accusatif), mit/zu/bei (datif), trotz/wegen/während (génitif). L’accusatif s’utilise en allant vers une activité (in die Schule), le datif vers un but (zum Bahnhof).

Les quatre cas allemands : vue d’ensemble

Définition et fonction des cas grammaticaux

Les cas en allemand sont au nombre de quatre : nominatif (Nominativ), accusatif (Akkusativ), datif (Dativ) et génitif (Genitiv). Chaque cas correspond à une fonction grammaticale spécifique dans la phrase et détermine la forme que prennent les articles, les adjectifs possessifs et certaines terminaisons.

Le système casuel allemand permet d’identifier clairement la fonction de chaque élément dans une phrase, même lorsque l’ordre des mots varie. Contrairement au français qui se fie principalement à la position des mots pour déterminer qui fait quoi, l’allemand utilise les marques casuelles, offrant ainsi une plus grande flexibilité syntaxique.

Questions associées à chaque cas

Chaque cas répond à une question spécifique permettant de l’identifier :

  • Nominatif : Wer? Was? (Qui est-ce qui ? Qu’est-ce qui ?) – fonction de sujet
  • Accusatif : Wen? Was? (Qui ? Quoi ?) – fonction de COD
  • Datif : Wem? (À qui ? À quoi ?) – fonction de COI
  • Génitif : Wessen? (De qui ? De quoi ?) – fonction de CDN

Origine historique du système casuel

Le système des cas allemands provient de l’indo-européen ancien qui possédait huit cas. L’allemand moderne, comme la plupart des langues germaniques, a conservé quatre de ces cas, tandis que le français a progressivement abandonné son système casuel au cours du Moyen Âge. Cette conservation fait de l’allemand une langue plus proche du latin sur le plan de la déclinaison que le français moderne.

Tableau récapitulatif des articles définis

Les articles définis selon les quatre cas

Voici le tableau fondamental des articles définis (le, le neutre, la, les) pour les quatre cas, à mémoriser absolument :

Cas Masculin Neutre Féminin Pluriel
Nominatif der das die die
Accusatif den das die die
Datif dem dem der den
Génitif des des der der

Tableau des articles définis allemands selon les cas

Observations importantes sur ce tableau

Plusieurs remarques essentielles sur ce tableau :

  • Le neutre et le féminin ne changent qu’au datif et au génitif
  • Le pluriel est identique pour les trois genres au nominatif et à l’accusatif (die)
  • Le masculin est le seul genre qui change à l’accusatif (der → den)
  • Au datif, le pluriel se distingue avec « den » (au lieu de « die »)
  • Au génitif, on ajoute généralement un « -s » ou « -es » au nom masculin et neutre

Terminaisons des articles indéfinis et adjectifs possessifs

Tableau des terminaisons

Remarque importante : les articles indéfinis (un/un neutre = ein, une = eine, des = Ø) ainsi que les adjectifs possessifs utilisent les mêmes terminaisons que ce tableau :

Cas Masculin Neutre Féminin Pluriel
Nominatif Ø Ø -e -e
Accusatif -en Ø -e -e
Datif -em -em -er -en
Génitif -es -es -er -er

Terminaisons des articles indéfinis et possessifs

Les adjectifs possessifs en allemand

Les adjectifs possessifs (mon/ma, son/sa, etc.) en allemand se construisent en ajoutant ces terminaisons à un radical :

  • Je : ich → mein- (mon/ma/mes)
  • Tu : du → dein- (ton/ta/tes)
  • Il : er → sein- (son/sa/ses)
  • Il : es → sein- (son/sa/ses)
  • Elle : sie → ihr- (son/sa/ses)
  • Nous : wir → unser- (notre/nos)
  • Vous : ihr → euer- (votre/vos)
  • Ils : sie → ihr- (leur/leurs)

Exemples :

  • Nominatif masculin : mein Freund (mon ami) – pas de terminaison
  • Nominatif féminin : meine Tochter (ma fille) – terminaison -e
  • Accusatif masculin : meinen Freund (mon ami COD) – terminaison -en
  • Datif féminin : meiner Freundin (à mon amie) – terminaison -er

Tableau récapitulatif pour la 3e personne

Voici un tableau pratique reliant les terminaisons aux adjectifs possessifs pour la 3e personne du singulier et du pluriel :

Adjectifs possessifs 3e personne avec terminaisons

Le nominatif : le cas du sujet

Définition et usage du nominatif

Le nominatif est relatif au sujet et à ses attributs. Il s’utilise avec les verbes d’état (être, devenir, paraître, sembler, rester, avoir l’air) et répond à la question : Qui est-ce qui ? ou Qu’est-ce qui ?

Le nominatif est le cas « de base », celui qu’on trouve dans le dictionnaire. C’est le cas le plus simple car il correspond à la fonction sujet, familière aux francophones.

Exemples avec le nominatif

Exemple 1 : Il est pauvre.

  • Question : Qui est pauvre ? → Il (lui)
  • Traduction : Er ist arm.

Exemple 2 : Il est mon oncle.

  • Question : Qui est-il ? → Mon oncle
  • Traduction : Er ist mein Onkel.

Exemple 3 : La voiture est rouge.

  • Question : Qu’est-ce qui est rouge ? → La voiture
  • Traduction : Das Auto ist rot.

Verbes régissant le nominatif

Les principaux verbes utilisant le nominatif pour leur attribut du sujet sont :

  • sein (être)
  • werden (devenir)
  • bleiben (rester)
  • scheinen (sembler, paraître)

L’accusatif : le cas du complément d’objet direct

Définition et usage de l’accusatif

L’accusatif est relatif au COD (complément d’objet direct) et répond à la question : Qui ? ou Quoi ?

L’accusatif est le cas qui change le plus visiblement par rapport au nominatif, notamment pour le masculin (der → den). C’est un point de difficulté majeur pour les francophones qui n’ont plus de déclinaison en français moderne.

Exemples avec l’accusatif

Exemple 1 : Il veut un animal.

  • Question : Il veut quoi ? → Un animal
  • Traduction : Er will ein Tier.

Exemple 2 : Je mange une pomme.

  • Question : Je mange quoi ? → Une pomme
  • Traduction : Ich esse einen Apfel.
  • Note : « Apfel » (pomme) est masculin en allemand, donc « ein » devient « einen » à l’accusatif

Exemple 3 : Ils voient les étoiles.

  • Question : Ils voient quoi ? → Les étoiles
  • Traduction : Sie sehen die Sterne.

Astuce pour reconnaître l’accusatif

Pour se souvenir que l’accusatif fait intervenir un COD (et non le nominatif), essayez de remplacer le verbe de la phrase par le verbe Acheter, qui commence par un A comme Accusatif :

  • J’achète un vélo : J’achète quoi ? Un vélo → Accusatif
  • Je pose une question : Je (Achète) quoi ? Une question → Accusatif
  • Tu dois apprendre ta leçon : (Acheter) quoi ? Ta leçon → Accusatif

Traductions :

  • Ich kaufe ein Fahrrad.
  • Ich stelle eine Frage.
  • Du sollst zuerst deine Lektion lernen.

Ce n’est pas très français ni très allemand de dire « J’Achète quoi ? Une question », mais cela permet de se souvenir que COD = Accusatif.

Le datif : le cas du complément d’objet indirect

Définition et usage du datif

Le datif est relatif au COI (complément d’objet indirect) et répond à la question : À qui ? ou À quoi ?

Le datif est particulièrement important en allemand car de nombreux verbes régissent le datif alors que leurs équivalents français utilisent un COD. Par exemple, « helfen » (aider) se construit avec le datif : « Ich helfe dem Mann » (j’aide à l’homme).

Exemples avec le datif

Exemple 1 : Il offre à son épouse un bouquet de fleurs.

  • Question : À qui ? → À son épouse
  • Traduction : Er schenkt seiner Ehefrau einen Blumenstrauß.
  • Note : « seiner » est au datif, « einen » est à l’accusatif (il offre quoi ? un bouquet)

Exemple 2 : Elle m’a donné une pomme.

  • Question : À qui a-t-elle donné la pomme ? → À moi
  • Traduction : Sie gibt mir einen Apfel.
  • Note : « mir » est au datif, « einen » est à l’accusatif (elle donne quoi ? une pomme)

Attention : Dans ces phrases, il y a deux compléments. Le datif indique le destinataire (à qui), l’accusatif indique l’objet transféré (quoi). Cette construction « datif + accusatif » est très fréquente avec les verbes de don, de transmission.

Astuce pour retenir le datif

Pour se souvenir que le datif répond à la question « À qui/quoi », intéressez-vous à la deuxième lettre de Datif qui correspond au A de « à qui/quoi ».

De même, pour retenir les terminaisons du datif (-em, -em, -er, -en), pensez à la déesse Déméter : D-em-ét-er. Cette association phonétique aide à mémoriser les sons « -em » et « -er » caractéristiques du datif.

Le génitif : le cas du complément du nom

Définition et usage du génitif

Le génitif est relatif au CDN (complément du nom) et répond à la question : De qui ? ou De quoi ?

Le génitif exprime principalement la possession, l’appartenance ou l’origine. Il correspond au français « de » + nom ou au possessif anglais avec apostrophe (‘s). Le génitif tend à être remplacé par des constructions avec « von + datif » dans la langue parlée familière.

Exemples avec le génitif

Exemple 1 : Les voisins de mes amis sont si gentils.

  • Question : Les voisins de qui ? → De mes amis
  • Traduction : Die Nachbarn meiner Freunde sind so liebenswürdig!

Exemple 2 : L’ennemi de mon ennemi est mon ami.

  • Question : L’ennemi de qui ? → De mon ennemi
  • Traduction : Der Feind meines Feindes ist mein Freund.
  • Note : « meines Feindes » est au génitif (on ajoute -es au nom), « mein Freund » est au nominatif (il est qui ? mon ami)

Particularité du génitif avec les noms

Important : Au génitif, on ajoute généralement -s ou -es aux noms masculins et neutres :

  • der Vater → des Vaters (du père)
  • das Kind → des Kindes (de l’enfant)
  • der Freund → des Freundes (de l’ami)

Les noms féminins et pluriels ne prennent pas de terminaison supplémentaire au génitif.

Astuce pour retenir le génitif

Pour se souvenir que le génitif répond à la question « De qui/quoi », regardez la deuxième lettre de Génitif qui correspond au E de « de qui/quoi ».

Les prépositions et les cas qu’elles imposent

Prépositions régissant l’accusatif

Certaines prépositions imposent toujours l’accusatif. Voici les principales :

Préposition Traduction Exemple
ohne sans ohne die Zustimmung (sans l’approbation)
für pour für den Schutz (pour la protection)
gegen contre gegen den Bericht (contre le rapport)
um autour de um den Tisch (autour de la table)
durch à travers durch den Wald (à travers la forêt)

Prépositions régissant le datif

Ces prépositions imposent toujours le datif :

Préposition Traduction Exemple
mit avec mit meiner Freundin (avec mon amie)
zu chez (avec déplacement) zu meinem Cousin (chez mon cousin)
bei chez (sans déplacement) bei meinem Bruder (chez mon frère)
seit depuis seit einem Jahr (depuis un an)
nach après/vers nach München (vers Munich)
aus de (origine) aus Deutschland (d’Allemagne)
von de (provenance) von meinem Freund (de mon ami)

Prépositions régissant le génitif

Ces prépositions, plus littéraires, imposent le génitif :

Préposition Traduction Exemple
trotz malgré trotz seiner Müdigkeit (malgré sa fatigue)
dank grâce à dank deiner Hilfe (grâce à ton aide)
wegen à cause de wegen des Regens (à cause de la pluie)
während pendant während eines Jahres (pendant un an)
statt au lieu de statt eines Hemdes (au lieu d’une chemise)

Tableau des prépositions selon les cas

Astuce pour mémoriser les prépositions

Pour mieux mémoriser certaines prépositions, apprenez-les par couples :

  • Accusatif : für/gegen (pour/contre) – opposition naturelle
  • Datif : zu/bei (chez avec/sans déplacement) – nuance de mouvement
  • Génitif : dank/wegen (grâce à/à cause de) – opposition cause positive/négative

Distinction accusatif/datif avec les prépositions de lieu

Règle fondamentale : mouvement vs position

Une règle très importante concerne les prépositions mixtes qui peuvent régir soit l’accusatif, soit le datif selon le contexte :

  • Accusatif : utilisé quand on se dirige vers un lieu où l’on va faire une activité (mouvement avec changement de lieu)
  • Datif : utilisé quand on se dirige vers un but/destination ou quand on indique une position statique

Exemples concrets

Accusatif (mouvement vers une activité) :

  • Mon frère va à l’école : Mein Bruder geht in die Schule. (accusatif car il va faire l’activité scolaire)
  • Je vais au restaurant : Ich gehe ins Restaurant. (= in das, accusatif)
  • Elle va au bureau : Sie geht ins Büro.

Datif (destination/position) :

  • Pouvez-vous m’accompagner à la gare ? Können Sie mich zum Bahnhof begleiten? (datif car la gare est le but)
  • Je vais chez le boulanger : Ich gehe zum Bäcker.
  • Elle va à la banque : Sie geht zur Bank. (= zu der)
  • Il va au travail : Er geht zur Arbeit.

Exemples de phrases complètes par cas

16 exemples commentés

Voici des exemples de phrases utilisant les différents cas et prépositions :

1) Il est parti sans l’approbation du PDG :
Er ging ohne die Zustimmung des CEO. (accusatif après « ohne »)

2) J’aimerais chanter avec mon amie :
Ich möchte mit meiner Freundin singen. (datif après « mit »)

3) Il a continué à travailler malgré sa fatigue :
Er arbeitete trotz seiner Müdigkeit weiter. (génitif après « trotz »)

4) Nous conduisons vers Munich :
Wir fahren nach München. (datif après « nach »)

5) Mon frère va à l’école :
Mein Bruder geht in die Schule. (accusatif, mouvement vers activité)

6) Pouvez-vous m’accompagner à la gare ?
Können Sie mich zum Bahnhof begleiten? (datif, destination)

7) Je marche à travers la forêt :
Ich laufe durch den Wald. (accusatif après « durch »)

8) Grâce à ton aide j’ai réussi l’examen :
Dank deiner Hilfe habe ich die Prüfung geschafft. (génitif après « dank »)

9) J’ai passé l’hiver chez mon frère :
Ich habe den Winter bei meinem Bruder verbracht. (datif après « bei », pas de déplacement)

10) Je vais chez mon cousin :
Ich gehe zu meinem Cousin. (datif après « zu », déplacement)

11) Par conséquent, nous votons contre le rapport :
Folglich stimmen wir gegen den Bericht. (accusatif après « gegen »)

12) Il travaille pour la protection de l’environnement :
Er arbeitet für den Schutz der Umwelt. (accusatif après « für »)

13) Il a trimé pendant un an :
Er schuftete während eines Jahres. (génitif après « während »)

14) Il a choisi un T-shirt au lieu d’une chemise :
Er wählte ein T-Shirt statt eines Hemdes. (génitif après « statt »)

15) Il marche autour de la table :
Er läuft um den Tisch. (accusatif après « um »)

16) Je n’ai pas mangé de viande depuis un an :
Ich habe seit einem Jahr kein Fleisch gegessen. (datif après « seit »)

Astuces mnémotechniques récapitulatives

Pour distinguer nominatif et accusatif

Remplacez le verbe par « Acheter » qui commence par A comme Accusatif. Si la phrase a du sens avec « acheter », c’est qu’il y a un COD donc de l’accusatif.

Pour distinguer datif et génitif

Regardez la deuxième lettre :

  • Datif → à qui/quoi
  • Génitif → de qui/quoi

Pour retenir les terminaisons du datif

Pensez à la déesse Déméter : D-em-ét-er

  • Masculin/Neutre : –em
  • Féminin : –er
  • Pluriel : -en

Pour les terminaisons nominatif/accusatif

En apprenant dans l’ordre Nominatif puis Accusatif (on nomme, puis on accuse), retenez que :

  • Le féminin et le pluriel terminent toujours par -e
  • Pas de terminaison pour masculin/neutre au nominatif
  • La terminaison pour le masculin à l’accusatif devient -en

Récapitulatif grammaire allemande des cas

Conclusion : maîtriser les cas allemands avec méthode

Les quatre cas allemands – nominatif, accusatif, datif et génitif – constituent la pierre angulaire de la grammaire allemande et représentent un défi majeur pour les apprenants francophones. Ce système casuel, hérité des langues indo-européennes anciennes, permet à l’allemand d’exprimer avec précision les relations grammaticales entre les éléments d’une phrase, indépendamment de leur position.

Chaque cas remplit une fonction spécifique et répond à une question distinctive : le nominatif identifie le sujet (« qui est-ce qui ? »), l’accusatif marque le complément d’objet direct (« qui/quoi ? »), le datif signale le complément d’objet indirect (« à qui/quoi ? »), et le génitif exprime le complément du nom (« de qui/quoi ? »). Cette clarté fonctionnelle, une fois maîtrisée, offre une grande expressivité et évite les ambiguïtés fréquentes dans des langues à cas réduit comme le français moderne.

Les tableaux présentés dans cet article constituent des outils de référence essentiels : articles définis (der/das/die selon les cas), terminaisons des articles indéfinis et adjectifs possessifs, et prépositions régissant chaque cas. Il est crucial de mémoriser ces déclinaisons progressivement, en commençant par le nominatif et l’accusatif (les plus fréquents), puis en ajoutant le datif et enfin le génitif. La répétition espacée et l’utilisation active dans des phrases contextualisées restent les méthodes les plus efficaces pour ancrer durablement ces connaissances.

Les astuces mnémotechniques proposées facilitent grandement l’apprentissage : remplacer le verbe par « Acheter » (A comme Accusatif) pour identifier un COD, observer la deuxième lettre de datif (a = à) et génitif (é = de), penser à « Déméter » pour les terminaisons du datif (-em, -em, -er, -en). Ces techniques transforment une mémorisation mécanique en associations logiques et mémorables.

Un point particulièrement important concerne les prépositions qui imposent un cas spécifique. Certaines régissent toujours le même cas (ohne/für/gegen pour l’accusatif ; mit/zu/bei pour le datif ; trotz/wegen/während pour le génitif), tandis que d’autres (prépositions mixtes) varient selon le contexte : accusatif pour un mouvement vers une activité (in die Schule), datif pour une destination ou position (zum Bahnhof). Cette distinction mouvement/position représente un aspect subtil mais crucial de la grammaire allemande.

La maîtrise des cas allemands ne se fait pas en un jour. Elle requiert patience, pratique régulière et immersion progressive dans la langue. Ne vous découragez pas face aux erreurs initiales : même les germanophones natifs hésitent parfois sur certaines déclinaisons complexes. L’essentiel est de comprendre la logique du système, d’utiliser les tableaux comme référence constante, d’appliquer les astuces mnémotechniques, et surtout de pratiquer activement en construisant vos propres phrases.

Avec méthode et persévérance, les cas allemands deviendront progressivement naturels et intuitifs. Vous découvrirez alors qu’ils constituent non pas un obstacle insurmontable, mais un outil puissant d’expression précise et nuancée dans la belle langue de Goethe.

Questions fréquentes sur les cas en allemand

Quels sont les 4 cas en allemand ?

Les quatre cas en allemand sont le nominatif (Nominativ), l’accusatif (Akkusativ), le datif (Dativ) et le génitif (Genitiv). Le nominatif correspond au sujet et répond à « qui/qu’est-ce qui ? ». L’accusatif correspond au COD et répond à « qui/quoi ? ». Le datif correspond au COI et répond à « à qui/quoi ? ». Le génitif correspond au complément du nom et répond à « de qui/quoi ? ». Chaque cas modifie la forme des articles, des adjectifs possessifs et parfois des noms eux-mêmes selon leur fonction dans la phrase.

Comment savoir si c’est accusatif ou datif en allemand ?

Pour distinguer accusatif et datif, posez les bonnes questions : l’accusatif répond à « qui/quoi ? » (COD) tandis que le datif répond à « à qui/à quoi ? » (COI). Astuce : remplacez le verbe par « acheter » (commence par A comme Accusatif). Si la phrase fonctionne (« j’achète quoi ? »), c’est l’accusatif. Pour le datif, vérifiez si la question « à qui ? » a du sens. De plus, certaines prépositions imposent un cas : für/gegen/ohne régissent l’accusatif, mit/zu/bei régissent le datif. La distinction mouvement (accusatif) vs destination (datif) s’applique aussi aux lieux.

Quelles sont les terminaisons du datif en allemand ?

Les terminaisons du datif pour les articles indéfinis et adjectifs possessifs sont : masculin -em (meinem), neutre -em (meinem), féminin -er (meiner), pluriel -en (meinen). Pour les retenir, pensez à la déesse Déméter : D-em-ét-er, ce qui rappelle les sons -em et -er caractéristiques du datif. Les articles définis au datif sont : dem (masculin), dem (neutre), der (féminin), den (pluriel). Au datif pluriel, les noms prennent souvent un -n final s’ils n’en ont pas déjà un.

Quelles prépositions utilisent l’accusatif en allemand ?

Les principales prépositions régissant l’accusatif sont : ohne (sans), für (pour), gegen (contre), um (autour de), durch (à travers), bis (jusqu’à), entlang (le long de). Astuce pour mémoriser : retenez le couple für/gegen (pour/contre) qui forme une opposition naturelle. L’accusatif s’utilise aussi avec les prépositions mixtes quand il y a mouvement vers une activité : in die Schule (à l’école pour étudier), ins Restaurant (au restaurant pour manger). Ces prépositions sont très fréquentes et doivent être mémorisées avec leur cas.

Comment conjuguer les articles possessifs en allemand ?

Les adjectifs possessifs allemands (mein-, dein-, sein-, ihr-, unser-, euer-) suivent les mêmes terminaisons que les articles indéfinis selon les cas et les genres. Au nominatif : mein (masculin/neutre), meine (féminin/pluriel). À l’accusatif : meinen (masculin), mein (neutre), meine (féminin/pluriel). Au datif : meinem (masculin/neutre), meiner (féminin), meinen (pluriel). Au génitif : meines (masculin/neutre), meiner (féminin/pluriel). Exemples : mein Freund (mon ami, nominatif), meinen Freund (mon ami COD, accusatif), meinem Freund (à mon ami, datif), meines Freundes (de mon ami, génitif).

Quelle est la différence entre zu et bei en allemand ?

Zu et bei régissent tous deux le datif mais ont des nuances différentes. Zu implique un déplacement, un mouvement vers une destination : Ich gehe zu meinem Freund (je vais chez mon ami, je me déplace). Bei indique une position, une localisation sans notion de mouvement : Ich bin bei meinem Freund (je suis chez mon ami, je m’y trouve déjà). Zu s’utilise pour les destinations (zum Bahnhof, zur Schule), bei pour les lieux où l’on est (beim Arzt, bei der Arbeit). Cette distinction mouvement/position est fondamentale en allemand.

Pourquoi le génitif est-il de moins en moins utilisé en allemand ?

Le génitif tend à être remplacé dans la langue parlée familière par la construction « von + datif ». Par exemple, au lieu de « das Haus meines Vaters » (la maison de mon père, génitif), on entend souvent « das Haus von meinem Vater » (von + datif). Cette évolution reflète une tendance générale à la simplification grammaticale dans les langues parlées. Cependant, le génitif reste obligatoire dans la langue écrite formelle, avec certaines prépositions (trotz, wegen, während, statt), et dans l’expression de la possession. Il est donc important de le maîtriser pour comprendre et produire de l’allemand de registre soutenu.

Comment retenir les déclinaisons allemandes facilement ?

Pour retenir les déclinaisons, utilisez plusieurs méthodes combinées : 1) Mémorisez les tableaux progressivement (nominatif et accusatif d’abord, puis datif, enfin génitif). 2) Utilisez les astuces mnémotechniques : « Acheter » pour l’accusatif (A), deuxième lettre pour datif (a = à) et génitif (é = de), « Déméter » pour les terminaisons du datif. 3) Pratiquez avec des phrases complètes plutôt que des mots isolés. 4) Créez vos propres exemples personnalisés. 5) Utilisez des applications de répétition espacée (Anki). 6) Lisez et écoutez de l’allemand authentique. La clé est la régularité : 10 minutes par jour valent mieux qu’une heure par semaine.

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