Qu’est-ce qu’un mythe ?

L’histoire et la mythologie aident à expliquer le monde de l’Antiquité. Dans cet article, nous nous intéresserons à ce qu’est le mythe et ce qu’il représente.

Qu’est-ce qu’un mythe ?

L’un des héritages les plus durables de la Grèce antique est la collection d’histoires qui racontent les histoires des dieux et des héros. L’ensemble de ces histoires est connu sous le nom de mythes. Qu’entendons-nous par « mythes » ? Dans le langage commun, un mythe est synonyme de mensonge, un « mytho » désigne un menteur. Ce terme a évolué au cours des millénaires.

La plus ancienne définition du terme grec μῦθος (mûtos, pour mythe) vient d’Homère et signifie mot, discours ou histoire ou encore fable, sans aucune connotation de fausseté. Au fil du temps, le mot « mythos » a de plus en plus impliqué des « histoires difficiles à croire », de sorte qu’à l’époque de Platon (début du IVème siècle avant J.-C.), le mot « mythos » a la plupart des connotations que notre mot « mythe » possède : mensonge, soupçon, fausseté.

À un niveau très élémentaire, un mythe est une histoire. Cependant, un mythe est un type d’histoire particulier. Il peut être défini comme un « conte traditionnel », avec deux caractéristiques qui le distinguent d’une légende ou d’un conte de fées. Premièrement, un mythe est adaptable à de nombreux genres littéraires. Deuxièmement, bien que flexible, l’adaptabilité d’un mythe est limitée par le fait qu’un mythe doit être culturellement pertinent.

Parce qu’un mythe est adaptable, il peut prendre de nombreuses formes. Le type de littérature le plus célèbre qui contient un mythe est la poésie épique. Nos premières sources de mythes grecs sont l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, écrites au VIIIème siècle avant J.-C., bien qu’elles soient basées sur une tradition poétique orale plus ancienne, celle des rhapsodes et des aèdes qui allaient de ville en ville pour déclamer les poèmes épiques.

Parmi les exemples plus récents d’épopée, citons au IIIème siècle avant J.-C., les Argonotiques d’Apollonios de Rhodes, qui raconte l’histoire de Jason et des Argonautes. En outre, les mythes ne se limitent pas à l’épopée. Pindare (début du Vème siècle avant J.-C.) a fréquemment utilisé le mythe dans les odes qu’il a écrites pour commémorer les vainqueurs des Jeux olympiques. Enfin, les trois plus grands dramaturges d’Athènes, Eschyle, Sophocle et Eurpide, ont utilisé le mythe presque exclusivement dans leurs pièces, les drames historiques étaient assez rares.

Parce que le mythe est adaptable, nous n’avons pas de texte sacré unique qui nous raconte et qui codifie tous les mythes grecs dans leurs formes définitives. Chaque mythe, en fait, n’a pas de forme définitive, car chaque conteur, poète et dramaturge se sent libre de façonner le mythe selon ses propres besoins. Parfois, les adaptations peuvent sembler mineures. Eschyle, par exemple, a fait d’Agamemnon le roi d’Argos dans sa pièce Agamemnon, alors que la tradition précédente, à l’unanimité des lieux, l’a fait roi de Mycènes.
Parfois, les adaptations sont très importantes. Dans sa pièce Hélène, Euripide craignait qu’Hélène de Troie, en tant qu’adultère ayant déserté son mari, ne soit pas un personnage très sympathique. C’est pourquoi il a changé l’histoire. L’Hélène d’Euripide se déroule en Égypte tout le temps, et n’a rien à voir avec le début de la guerre de Troie.

Le point essentiel est que chaque nouvelle version doit continuer à invoquer quelque chose dans son public. Si la nouvelle histoire n’y parvient pas, si elle perd sa pertinence par rapport à sa culture, elle est dénuée de sens et ne peut plus être qualifiée de mythe.

Exemples de mythes : Hercule

Hercule (chez les romains) ou Héraclès (chez les grecs), est le fils de Zeus et d’Alcmène, c’est un héros dont les aventures très populaires en Grèce antique sont racontées depuis cette époque. Voici une sélection d’articles qui racontent une partie de sa vie et de ses aventures dont les célèbres douze travaux.

Sam Zylberberg

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