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Pourquoi JeRetiens est unique ?

Nous croyons que la curiosité est le moteur principal de la connaissance. Que vous cherchiez à améliorer votre mémoire, à approfondir votre culture générale ou simplement à découvrir de nouveaux sujets, vous trouverez chez nous un large éventail de contenus : de la polémologie à l’irénologie, de la bienséance à l’alphabet arabe, des sourates de l’islam aux capitales du monde, en passant par les douze travaux d’Hercule et de nombreuses anecdotes culturelles. Dans cette mini-encyclopédie, nous mettons l’accent sur la pédagogie, les exemples concrets et les astuces mémos pour rendre chaque lecture utile et passionnante.

Explorez notre sélection des meilleurs articles

Avec plus de 1240 contenus inédits, il peut être difficile de savoir par où commencer ! C’est pourquoi nous avons créé une rubrique dédiée : Les meilleurs articles. Vous y trouverez des dossiers approfondis sur des thèmes variés : par exemple, comprendre les souvenirs d’enfance, décrypter la fonction des rêves, revisiter des chapitres marquants de l’histoire, ou encore vous familiariser avec des codes culturels du monde entier. Nous vous recommandons également de consulter nos articles de fond sur la religion et la spiritualité, dont certains consacrés à la lecture et à la mémorisation des sourates, ou encore aux traditions bouddhistes. De la mythologie gréco-romaine aux coutumes du Moyen-Âge, en passant par des fiches sur la bienséance au quotidien, il y en a pour tous les goûts.

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Parce que retenir facilement n’est pas qu’une question de talent, JeRetiens vous propose des moyens mnémotechniques originaux et accessibles à tous. Vous utilisez déjà, sans le savoir, des phrases-clés ou des images mentales (comme « Mais où est donc OrNiCar ? » ou les poings pour savoir si un mois a 30 ou 31 jours). Nous allons encore plus loin : nos méthodes vous aideront à assimiler des listes de mots, apprendre de nouveaux alphabets (par exemple l’alphabet arabe), mémoriser les capitals du monde, ou encore retenir des séquences complexes comme les sourates et leurs versets, le tout de manière ludique. Notre objectif ? Vous permettre de gagner du temps dans vos études, votre vie professionnelle ou simplement pour nourrir votre passion du savoir.

Des articles de fond pour nourrir votre culture générale

En parallèle des techniques de mémorisation, JeRetiens s’est aussi développé comme un média d’explications pédagogiques. Chaque article se veut à la fois précis et illustré d’exemples concrets. Vous pourrez ainsi explorer l’anatomie du cerveau, découvrir pourquoi nous n’avons que peu de souvenirs de la petite enfance, ou comment fonctionne la répétition espacée pour ancrer vos connaissances. Nous abordons également des sujets variés comme la bienséance et le savoir-vivre, l’évolution de certaines coutumes et même des réflexions sur la spiritualité, la littérature et l’étymologie.

Énigmes, quiz et casse-têtes : amusez-vous en apprenant

Pour rendre l’apprentissage plus amusant, nous proposons aussi des énigmes et casse-têtes. Vous y trouverez des défis logiques, des rébus, des devinettes historiques ou littéraires, et bien d’autres jeux qui feront travailler vos méninges tout en enrichissant votre culture générale. De nombreuses énigmes sont accompagnées de solutions explicatives et de pistes mnémotechniques pour progresser.

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Avec ses centaines de sujets, JeRetiens a évolué pour devenir une véritable base de connaissances en ligne. Notre plateforme est entièrement gratuite et résulte d’un travail collaboratif : chacun peut proposer ses propres trucs mnémotechniques, enrichir des articles existants ou suggérer de nouveaux thèmes à aborder. Au fil des ans, ce sont 17 ans d’articles, de retours de lecteurs et d’astuces testées qui alimentent ce site. Nous croyons que la connaissance doit être partagée librement pour que chacun puisse progresser et s’ouvrir à de nouveaux horizons.

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Au passage, pour en savoir plus sur l’architecture, découvrez cet article ou celui-ci, qui explorent différents styles et techniques de construction.

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Le plasma et le sérum sont tous deux des éléments importants du sang. Le sang se compose de plasma, de sérum, de globules blancs (cellules qui combattent les corps étrangers) et de globules rouges (cellules qui transportent l’oxygène). La principale différence entre le plasma et le sérum réside dans leurs facteurs de coagulation. Une substance appelée fibrinogène est essentielle à la coagulation du sang. Le plasma sanguin contient du fibrinogène. Lorsque le sérum et le plasma sont séparés du sang, le plasma conserve le fibrinogène qui aide à la coagulation, tandis que le sérum est la partie du sang qui reste après l’élimination du fibrinogène.

En bref : Différence entre le plasma et le sérum

  • Le plasma est la partie liquide du sang qui contient le fibrinogène et les autres facteurs de coagulation.
  • Le sérum est le liquide qui reste après que le sang a coagulé et que les facteurs de coagulation ont été éliminés.
  • Le sérum est donc du plasma sans fibrinogène.
  • Le plasma représente environ 55 % du volume sanguin total et contient aussi les plaquettes.
  • Le sérum est principalement constitué d’eau, de protéines (albumine, globulines), d’hormones, de minéraux et de dioxyde de carbone.

Que reste-t-il du sang une fois que les globules rouges, les globules blancs et les facteurs de coagulation ont été retirés ?

Le sérum sanguin est principalement constitué d’eau dissoute avec des protéines, des hormones, des minéraux et du dioxyde de carbone. C’est une source très importante d’électrolytes. Lors d’un don de sang, il est séparé en plusieurs parties, afin qu’il puisse être donné à des patients spécifiques. Le sang est séparé en protéines (albumine, etc.), en globules rouges et en globules blancs. Cela aide les hôpitaux à traiter les patients sur mesure. Par exemple, si un patient souffre d’une insuffisance hépatique, on peut lui fournir du plasma sanguin ainsi que les facteurs de coagulation. Il est également donné aux patients qui ont des problèmes de coagulation sanguine. Le plasma est un liquide clair et jaunâtre qui fait partie du sang. On le trouve également dans la lymphe ou dans les liquides intramusculaires. C’est la partie du sang qui contient de la fibrine et d’autres facteurs de coagulation. Le plasma représente environ 55 % du volume total du sang. Le principal constituant du plasma sanguin est l’eau. C’est dans le plasma que l’on trouve les plaquettes.

Comment les professionnels de la santé divisent-ils les différents composants du sang ?

Le plasma sanguin est préparé en faisant tourner le tube à essai contenant le sang dans des centrifugeuses jusqu’à ce que les cellules sanguines soient isolées à l’extrémité du tube. Une fois cette opération effectuée, le plasma est soutiré. Le plasma sanguin a normalement une densité de 1,025 kg/l. Le plasma peut être stocké pendant 10 ans à partir de la date de sa collecte. Le plasma est la partie du sang dépourvue de cellules et il est généralement traité avec des anticoagulants. Le sérum est la partie liquide du sang après la coagulation. Il contient 6 à 8 % des protéines qui composent le sang. Elles sont réparties plus ou moins également entre l’albumine du sérum et les globulines du sérum. Lorsque le sang est extrait et laissé à coaguler, le culot sanguin se rétrécit après un certain temps. Une fois le culot rétréci, le sérum est expulsé. Les protéines du sérum sont généralement séparées par un processus appelé électrophorèse.

Quelle différence y a-t-il entre le plasma et le sérum ?

Quelle différence entre plasma et sérum ?
Schéma représentant la différence entre le plasma et le sérum. Le sérum est le plasma sans les facteurs c. A gauche, un échantillon centrifugé de plasma, il contient du fibrinogène, soit un facteur coagulant ensuite la couche leucocytaire (échantillon de sang non coagulé après centrifugation) qui contient en même temps les globules blancs et les plaquettes, et enfin au fond du tube se trouvent les globules rouges. A droite, un échantillon de sérum après être passé à la centrifugeuse, il contient donc du sérum sans fibrinogène (le facteur I coagulant), ainsi que le culot globulaire (les globules rouges additionnés d’une solution nourricière).

En conclusion

Le plasma est la partie du sang qui contient à la fois le sérum et les facteurs de coagulation (le fibrinogène). Le sérum est la partie du sang qui reste une fois que les facteurs de coagulation comme la fibrine ont été éliminés. En d’autres termes, le sérum est le plasma sans le fibrinogène. Le plasma contient les facteurs de coagulation et de l’eau, tandis que le sérum contient des protéines comme l’albumine et les globulines.

FAQ : tout savoir sur le plasma et le sérum

Quelle est la principale différence entre le plasma et le sérum ?

La principale différence réside dans la présence de facteurs de coagulation. Le plasma contient du fibrinogène, une protéine essentielle à la coagulation du sang, alors que le sérum est le liquide qui reste une fois que ces facteurs ont été retirés.

Comment le plasma est-il obtenu ?

Le plasma est obtenu en faisant tourner un échantillon de sang dans une centrifugeuse. Les cellules sanguines se séparent alors, laissant le plasma, un liquide jaunâtre, à la surface du tube.

Quel est le principal composant du plasma ?

L’eau est le principal constituant du plasma. Il contient aussi des protéines (dont le fibrinogène), des hormones, des minéraux et des nutriments.

Que contient le sérum ?

Le sérum est principalement composé d’eau, de protéines comme l’albumine et les globulines, d’hormones, d’électrolytes et d’anticorps. Il ne contient pas de fibrinogène ni d’autres facteurs de coagulation.

Pourquoi sépare-t-on le sang en ses différents composants ?

Le sang est séparé en plusieurs parties (plasma, globules rouges, globules blancs, etc.) pour permettre un traitement sur mesure des patients. Par exemple, un patient souffrant de problèmes de coagulation peut recevoir une transfusion de plasma pour ses facteurs de coagulation.

Peut-on stocker le plasma ?

Oui, le plasma peut être stocké pendant une longue période, jusqu’à 10 ans, s’il est traité correctement après sa collecte.

Quelle est la densité du plasma sanguin ?

La densité normale du plasma sanguin est d’environ 1,025 kg/l.

Quelle est la part du plasma dans le volume total du sang ?

Le plasma représente environ 55 % du volume total du sang.

Qu’est-ce que la fibrinogène ?

Le fibrinogène est une protéine soluble présente dans le plasma sanguin. Elle se transforme en fibrine lors du processus de coagulation pour former un caillot sanguin et arrêter un saignement.

Le sérum et le plasma sont-ils utilisés en médecine ?

Oui, ils sont tous deux utilisés. Le plasma est notamment donné aux patients qui ont des troubles de la coagulation, tandis que le sérum est souvent utilisé en laboratoire pour des analyses, car il est stable et ne coagule pas.

Le sérum contient-il des plaquettes ?

Non, le sérum ne contient pas de plaquettes, car elles sont éliminées lors du processus de coagulation qui le précède.

Le sérum contient-il des globules rouges et blancs ?

Non. Le sérum est le liquide qui reste après la coagulation du sang. Les globules rouges et les globules blancs font partie du culot sanguin qui se forme pendant ce processus.

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Les termes de capsule et de gélule sont utilisés dans le domaine de la pharmacie et généralement de manière interchangeable. Tâchons d’en identifier la différence pour éviter de confondre capsule et gélule ! Si ces deux formes de médicaments s’avalent et servent à encapsuler une substance active, leur distinction réside dans la composition et la consistance de leur enveloppe.

En bref : Quelle est la différence entre une capsule et une gélule ?

  • La capsule possède une enveloppe molle et contient une substance active de consistance liquide ou pâteuse.
  • La gélule est une capsule dure, souvent constituée de deux parties qui s’emboîtent.
  • La gélule est spécifiquement conçue pour enrober des médicaments en poudre.
  • Les deux se prennent par voie orale et permettent de protéger le principe actif jusqu’à ce qu’il soit assimilé par l’organisme.

Qu’est-ce qui caractérise la capsule ?

La capsule vient étymologiquement du latin capsula qui veut dire coffret (ou petit coffre) et désigne un conditionnement ou une enveloppe gommeuse et soluble, sans goût qui enrobe certains médicaments de consistance liquide ou pâteuse. De par la nature de son contenant, l’enrobage de la capsule est mou. L’enveloppe molle de la capsule est souvent faite de gélatine, de glycérine et d’eau. Elle est thermosoudée pour garantir l’étanchéité et empêcher toute fuite de son contenu. Les capsules sont particulièrement utiles pour des substances liquides qui seraient difficiles à ingérer seules, comme certaines huiles de poisson ou des vitamines liposolubles.

Qu'est-ce qui caractérise une capsule ?
Des capsules contenant de l’huile de foie de morue, leur enveloppe est molle car elles contiennent un liquide.

Qu’est-ce qui caractérise la gélule ?

La gélule est un mot-valise composé de gélatine et de capsule, elle consiste en une capsule gélatineuse dont l’enrobage est formé de deux parties qui s’emboîtent l’une dans l’autre. Les gélules contiennent de la poudre. L’enveloppe dure de la gélule permet de contenir des poudres, des granulés ou des micro-billes, et de masquer le goût ou l’odeur désagréable de la substance active. Les deux demi-cylindres s’emboîtant sont souvent de couleurs différentes, ce qui facilite leur identification. Elles sont très courantes en pharmacie car elles sont faciles à produire en grande quantité.

Qu'est-ce qui caractérise une gélule?
Des gélules qui contiennent un médicament en poudre. Leur enrobage est dur et est formé de deux demi-cylindres emboîtés l’un dans l’autre.

Capsule ou gélule : une différence cruciale pour la santé

La capsule et la gélule s’administrent par voie orale. La différence entre capsule et gélule vient du fait que la capsule est molle et contient des liquides ou des pâtes tandis que la gélule est une capsule dure et enrobe une poudre. Cette distinction est cruciale non seulement pour leur fabrication, mais aussi pour leur absorption par le corps. L’enveloppe de la capsule molle se dissout généralement plus rapidement dans l’estomac, permettant une libération rapide du contenu. L’enveloppe dure de la gélule peut être conçue pour se dissoudre à un rythme plus lent ou dans une partie spécifique de l’intestin, assurant une libération progressive du médicament.

Quelle est la différence entre une gélule et une capsule ?
Des gélules à gauche caractérisées par leur e dure et des capsules à droite, caractérisées par leur enveloppe molle.

Conclusion

Bien que les termes soient souvent confondus dans le langage courant, la distinction entre capsule et gélule est bien réelle et repose sur deux critères simples : la consistance de l’enveloppe et la nature de leur contenu. La capsule, avec son enveloppe molle, est réservée aux substances liquides ou pâteuses, tandis que la gélule, avec son enveloppe dure en deux parties, est faite pour contenir des poudres. Cette différence, loin d’être un simple détail de vocabulaire, est le résultat d’une ingénierie pharmaceutique précise, visant à optimiser l’efficacité des médicaments et à en faciliter la prise pour le patient.

FAQ : tout savoir sur la différence entre gélule et capsule

Quelle est la principale différence entre une capsule et une gélule ?

La principale différence est que la capsule a une enveloppe molle et contient un liquide ou une pâte, tandis que la gélule a une enveloppe dure et contient une poudre.

Qu’est-ce qu’une gélule ?

Une gélule est un type de capsule dont l’enveloppe est dure et constituée de deux parties qui s’emboîtent. Elle est spécifiquement conçue pour enrober des substances en poudre, des granulés ou des micro-billes.

Qu’est-ce qu’une capsule ?

Une capsule est un contenant souple et soluble, souvent de forme ovale, qui enrobe un médicament de consistance liquide ou pâteuse. Son enveloppe est molle.

Pourquoi l’enveloppe de la capsule est-elle molle ?

L’enveloppe de la capsule est molle pour pouvoir contenir et sceller hermétiquement des substances liquides, comme les huiles, qui seraient difficiles à doser et à avaler sous d’autres formes.

De quoi est faite l’enveloppe d’une gélule ?

L’enveloppe d’une gélule est principalement composée de gélatine, comme son nom l’indique, ce qui lui confère sa dureté et sa solidité. Elle peut aussi être faite de matières végétales pour les produits véganes.

Peut-on ouvrir une gélule pour prendre son contenu ?

On peut techniquement ouvrir une gélule car elle est composée de deux parties emboîtées. Cependant, il est fortement déconseillé de le faire sans avis médical, car cela pourrait altérer l’efficacité du médicament ou provoquer des irritations de l’estomac.

Les capsules et les gélules se prennent-elles de la même façon ?

Oui, les deux s’administrent par voie orale, c’est-à-dire qu’elles sont avalées avec de l’eau. Il ne faut pas les croquer.

Quel est l’avantage des gélules pour les fabricants ?

Les gélules sont relativement faciles et rapides à fabriquer. Leur structure en deux parties permet de les remplir avec des poudres et de les fermer de manière efficace, ce qui les rend très populaires dans l’industrie pharmaceutique.

Le mot « gélule » est-il un synonyme de « capsule » ?

Non, bien qu’ils soient souvent utilisés de manière interchangeable, le terme « gélule » est en fait un type spécifique de capsule. Toutes les gélules sont des capsules, mais toutes les capsules ne sont pas des gélules.

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Un verbe est un mot qui se conjugue. Pour apprendre la conjugaison, il existe de nombreuses méthodes. En voici une originale pour retenir les temps verbaux en chantant !

Retenez tous les temps verbaux de la conjugaison française en chantant ce texte et retrouvez toutes les explications détaillées en bas de page.

  • Pourquoi le rap pour apprendre la conjugaison ?

    C’est avant tout un espace de dialogue complaisant entre l’adulte et l’enfant, de plus la musique rap laisse une très grande liberté d’écriture et d’interprétation permettant ainsi de jongler aisément avec les mots. Bien que j’ai commencé récemment à m’y intéresser, ce n’est pas la musique que j’affectionne le plus aujourd’hui, néanmoins c’est le genre musical préféré des jeunes, et puisque ce texte s’adresse d’abord aux jeunes élèves, alors autant joindre l’utile à l’agréable !

  • Petit rappel :

    – Les temps verbaux de l’indicatif sont : le présent, le passé composé, l’imparfait, le passé simple, le plus-que-parfait, le passé antérieur, le futur simple et le futur antérieur.
    – Le subjonctif compte quatre modes : le présent, le passé, l’imparfait et le plus-que-parfait.
    – Les temps du conditionnel sont le présent et le passé (il existe deux formes pour le passé).
    – Les temps de l’impératif sont le présent et le passé.
    – L’infinitif est un mode comptant deux temps : le présent et le futur
    – Le participe est un mode comptant deux temps : le présent et le futur
    – Le passé récent et le futur proche ne sont pas des temps à part entière (Explication : № 24 et 25 du tableau explicatif).
    – Le gérondif est un mode comptant deux temps : le présent et le futur

– Titre : « Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient » par Lunec Squar

Pour une meilleur qualité sonore je vous recommande d’utiliser un casque audio !

Paroles de la chanson

(INTRO)

Bonjour les enfants, comment ça va ?

Vous êtes en forme aujourd’hui ?

Bien ! rangez les cahiers, fermez les cartables !

Je vous propose dès maintenant !

D’étudier la conjugaison en chantant

Je chante en premier, puis c’est à vous !

Ok ! ok, ok, ok

(COUPLET 1)

Lorsque j’eus passé l’antérieur

Parmi le temps je fus partout (pas si simple !)

Non pas si simple de conjuguer le vieux françouais (ouais !)

C’est à vous rendre fou

Puis je me suis recomposé

Afin d’oublier le passé

J’étais-tais tellement imparfait

J’étais dans le flou

Il fallait que je trouvasse le subjonctif (imparfait !)

(REFRAIN X 2)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (maintenant !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (puisque rien n’est sûr !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (maintenant !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (Puisque rien n’est sûr)

(COUPLET 2)

Soyons sérieux à présent c’est impératif !

Il se peut que j’aie été trop subjonctif en ce temps-là

Encore eût-il fallu que je l’eusse su plus tôt

Mais puisqu’aujourd’hui, je suis dans les temps

Je serai prêt pour demain, tout simplement

Être présent à l’infini

Avoir été une autre fois (ouah, wouah ! wouah !)

N’étant pas dans le zanpré

Ayant été dans le sépas

Il fallait que je trouvasse le subjonctif (imparfait !)

(REFRAIN X 2)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (maintenant !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (puisque rien n’est sûr !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (maintenant !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (puisque rien n’est sûr !)

(COUPLET 3)

Juste un petit bémol car j’aim’rais préciser

Malgré les difficultés liées aux conditions posées

Quoi que j’eusse été, cette forme est dépassée

Ce que j’accorde très volontiers

J’aurais été conditionné, repassé, bien rangé

Si j’avais été plus plus plus plus plus plus plus plus plus que parfait

Je pourrai enfin être tranquille quand je serai perché

Tel le fou rieur dans son futur hanté

Il fallait que je trouvasse le subjonctif (imparfait !)

Il fallait que je trouvasse le subjonctif (imparfait !)

(REFRAIN X 2)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (maintenant !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (puisque rien n’est sûr !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (maintenant !)

Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient (puisque rien n’est sûr !)

(REPRENDRE LE COUPLET 1)

Lorsque j’eus passé l’antérieur

Parmi le temps je fus partout (pas si simple !)

Non pas si simple de conjuguer le vieux françouais (ouais !)

C’est à vous rendre fou

Puis je me suis recomposé

Afin d’oublier le passé

J’étais-tais tellement imparfait

J’étais dans le flou

Il fallait que je trouvasse le subjonctif (imparfait !)

(OUTRO)

Une dernière chose les enfants !

Ayez rangé vos impers, avant l’arrivé des parents !

 

  • Tableau explicatif

Index Temps et modes Mnémotechnique
1 Couplet 2 Ligne 4 Présent de l’indicatif du verbe être
– Le présent exprime un fait ou une action qui se déroule au moment où l’on parle.

Le verbe être se conjugue avec l’auxiliaire avoir
Et puisqu’aujourd’hui je suis dans les temps
– Le temps est cité dans la phrase > Et puisqu’aujourd’hui > Et puisqu’à présent
2 Couplet 1
Ligne 5 et 6
Passé composé de l’indicatif du verbe se recomposer
– On utilise le passé composé pour exprimer qu’une action ou un événement du passé est terminé.

– Le verbe se recomposer se conjugue avec l’auxiliaire être

Puis je me suis recomposé
Afin d’oublier le passé
– Le temps est cité dans la phrase
– Recomposer > restructurer

3 Couplet 1
Ligne 7 et 8
Imparfait de l’indicatif du verbe être
– L’imparfait de l’indicatif sert à expliquer, à décrire des faits dans le passé qui ont duré dans le temps (et qui se poursuivent peut-être toujours).
– A l’imparfait de l’indicatif, tous les verbes se terminent par : ais, ais, ait, ions, iez, aient
J’étais-tais tellement imparfait
J’étais dans le flou
– Le temps est cité dans la phrase
4 Couplet 1
Ligne 2 et 3
Passé simple de l’indicatif du verbe être
– Le passé simple sert à exprimer des actions complétement terminées dans le passé, un fait situé dans un passé révolu.
Parmi le temps je fus partout (pas si simple !)
– Le temps est cité dans la phrase > jeux de mot avec « pas si simple »
5 Couplet 1
Ligne 1
Passé antérieur de l’indicatif du verbe passer
– Le passé antérieur exprime une action antérieure à un passé simple, une action passée souvent très ancienne.
– Le verbe passer se conjugue avec les auxiliaires avoir ou être
Lorsque j’eus passé l’antérieur
– Le temps est cité dans la phrase

6 Couplet 2
Ligne 5
Futur simple de l’indicatif du verbe être
– Le futur simple est utilisé pour exprimer une intention de faire quelque chose dans l’avenir, l’action n’a pas encore eu lieu au moment où l’on parle.
Je serai prêt pour demain, tout simplement
– Le temps est cité dans la phrase
– Demain > futur
7 Couplet 3
Ligne 7 et 8
Futur antérieur de l’indicatif du verbe percher
– Le futur antérieur sert souvent à exprimer un fait qui sera terminé avant un autre.

-Le futur antérieur se forme avec l’auxiliaire avoir ou être conjugué au futur simple suivi du participe passé.
Je pourrai enfin être tranquille quand je serai perché
Tel le fou rieur dans son futur hanté
– Le temps est cité dans la phrase
– Être perché veut dire ici « être dans son monde », et non pas perché sur un arbre !
– Pour ne pas confondre le futur antérieur avec le conditionnel passé, il suffit de remplacer votre conjugaison aux personnes du singulier par « nous » > nous serons enfin tranquille quand nous serons perchés.
8 Couplet 1, 2, 3 et 4
Imparfait du subjonctif du verbe trouver
– Le subjonctif est un mode utilisé pour exprimer une idée non concrétisée, une action envisagée, un souhait, une hypothèse, un doute
, c’est le mode de l’incertitude. (même valeur pour le présent, le passé et le plus-que-parfait).
– L’imparfait du subjonctif est précédé de l’imparfait de l’indicatif du verbe falloir > Il fallait)
Il fallait que je trouvasse le subjonctif (imparfait !)
– Le temps est cité dans la phrase
9 Refrain Présent du subjonctif du verbe être
Que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient
(maintenant !) –
(puisque rien n’est r)
 1 – Ancrage mémoriel avec les deux premières lettres de l’adjectif « r » pour retenir « subjonctif »
 2 – Synonyme de « présent » : maintenant

 – Le subjonctif est le mode de l’incertitude > (puisque rien n’est sûr )
– Cette phrase souligne les possibilités de réalisation d’une action mais peut aussi les mettre en doute puisque rien n’est r.
10 Couplet 2
Ligne 2
Passé du subjonctif du verbe être
Il se peut que j’aie été trop subjonctif en ce temps-là
– Le temps est cité dans la phrase
 – En ce temps-là > ce temps passé
– Le passé du subjonctif est précédé du verbe se pouvoir au présent de l’indicatif > « il se peut »
– L’auxiliaire avoir s’écrit aie à la première personne du singulier du subjonctif passé tandis qu’il s’écrit ai au passé composé.
11 Couplet 2
Ligne 3
Plus-que -parfait du subjonctif du verbe savoir
– Le plus-que -parfait du subjonctif est précédé du conditionnel passé deuxième forme du verbe falloir  > eût-il fallut
Le verbe savoir se conjugue avec l’auxiliaire avoir

Encore eût-il fallu que je l’eusse su plus tôt
1 – Ancrage mémoriel avec le verbe conjugué « su » pour retenir « subjonctif »
2 – E
t « plus tôt » pour retenir « plus-que-parfait.
12 Couplet 3
Ligne 6
Plus-que-parfait de l’indicatif du verbe être
– Le plus-que-parfait de l’indicatif est utilisé pour exprimer une hypothèse dans le passé.
Le verbe être se conjugue avec l’auxiliaire avoir
Si j’avais été plus plus plus plus plus plus plus plus plus que parfait
– Le temps est cité dans la phrase
13
Couplet 3
Ligne 5
Passé du conditionnel (première forme) du verbe conditionner à la voix passive
– Le passé du conditionnel sert à exprimer une supposition ou peut servir à exprimer un reproche, un regret. (même valeur pour la deuxième forme).
Le verbe conditionner se conjugue avec l’auxiliaire avoir
J’aurais été conditionné, repassé, bien rangé
– Le temps est cité dans la phrase
– Pour ne pas confondre le conditionnel passé avec le futur antérieur, il suffit de remplacer votre conjugaison aux personnes du singulier par « nous » > « nous aurions » été conditionnés…
– Dans une phrase à la voix passive > Le sujet subit l’action > J’aurais été conditionné
– Dans une phrase à la voix active > Le sujet effectue l’action >  J’aurais conditionné
14 Couplet 3
Ligne 2 et 3
Pasdu conditionnel (deuxième forme) du verbe être
– Le verbe être se conjugue avec l’auxiliaire avoir
Malgré les difficultés liées aux conditions posées, quoi que j’eusse été cette forme est dépassée
– Le temps est cité dans la phrase
15
Couplet 2
Ligne 1
Présent de l’impératif du verbe être
– L’impératif est un mode utilisé pour exprimer différentes nuances de l’ordre : donner un ordre, donner un conseil, faire une recommandation, faire une suggestion ou encore une interdiction. (même valeur pour le passé).
– L’impératif est un mode personnel incomplet (il ne se forme pas avec les pronoms : « je », « il » et « ils »

Soyons sérieux à présent c’est impératif
– Le temps est cité dans la phrase
16 Outro

 

Passé de l’impératif du verbe ranger
– Le verbe ranger se conjugue avec l’auxiliaire avoir
Ayez rangé vos impers, avant l’arrivé des parents
– Le temps est cité dans la phrase
– Ancrage mémoriel avec « impers » pour « Impératif »
– Ancrage mémoriel avec les deux premières lettres de « parents » pour retenir « Passé » »
17
Couplet 2
Ligne 8
Participe présent du verbe être
– Le participe présent est un mode utilisé pour exprimer l’état de participation et de l’action, il est terminé par « ant ».
C’est le mode de la simultanéité des faits, il reste invariable.

– Forme négative : ne pas être > n’étant pas
– Forme affirmative : être > étant
N’étant pas dans le zanpré
– Ancrage mémoriel avec l’adverbe « pas » pour retenir « participe »
– « zanpré » verlan de « présent »
18
Couplet 2
Ligne 9
Participe passé du verbe être
– Le participe passé exprime l’accompli, c’est un mode utilisé pour exprimer une action passé.
– Le verbe être se conjugue avec l’auxiliaire avoir
Ayant été dans le sépas
– « sépas » > verlan de « passé »
– C’est également un jeu de mot voulant dire : « ayant été dans le, je ne sais pas
« 
19
Couplet 2
Ligne 6
Infinitif présent du verbe être
– L’infinitif présent sert à spécifier le verbe dont on veut parler, en l’occurrence ici avec le verbe « être« , il est également susceptible d’exprimer un passé ou un futur, mais il ne se conjugue pas.
Être présent à l’infini
– Le mode est cité dans la phrase
20
Couplet 2
Ligne 7
Infinitif passé du verbe être
– L’infinitif passé exprime une action entièrement accomplie dans le passé.
– Le verbe être se conjugue avec l’auxiliaire avoir
Avoir été une autre fois
– Une autre fois > dans le temps > autrefois > dans le passé
– Remarque : avec les lettres qui constituent la phrase  » une autre fois » on peut écrire « infinitif » en utilisant plusieurs fois les mêmes lettres.
21
Couplet 3
Ligne 1
Présent du conditionnel du verbe aimer suivi de l’infinitif présent du verbe préciser
– Le conditionnel présent exprime toujours une action qui pourrait se produire dans le présent ou dans le futur.
Juste un petit bémol car j’aim’rais préciser
Malgré les difficultés liées aux conditions posées
Le temps est cité dans la phrase
– Ancrage mémoriel de « présent » avec les trois premières lettres de « préciser

22
Cette phrase à été supprimée et ne fait plus partie du texte.
Mode gérondif présent du verbe chanter
S
uivi de l’imparfait de l’indicatif du verbe employer
Le mode gérondif est un participe présent précédé d’une préposition « en« , il peut exprimer une action simultanée à une autre.
Bosse en chantant, bosse en chantant
 Si si si si tu employais le gérondif
– Le mode est cité dans la phrase
23 Cette phrase à été supprimée et ne fait plus partie du texte. Mode gérondif passé du verbe pouvoir
– Le mode gérondif passé exprime en général une action qui a précédé celle de la principale.
– Il se construit avec le participe présent de l’auxiliaire être ou avoir (étant ou ayant)
– F
orme négative: en n’ayant pas pu
– Forme affirmative : en ayant pu
Et si on s’est croisé en n’ayant pas pu se voir
– Ancrage mémoriel avec l’adverbe « pas » pour retenir « passé »
24
Ceci n’est pas cité dans le texte.
Passé récent du verbe finir
– Le passé récent se conjugue avec le verbe venir au présent + de + l’infinitif du verbe utilisé.
 Je viens de finir d’écrire cette chanson
25 Ceci n’est pas cité  dans le texte. Futur proche du verbe arriver
– Le futur proche se conjugue avec le verbe aller au présent + l’infinitif du verbe utilisé.
 Elle va bientôt arriver !

 

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En bref

La quarantaine, cette pratique qui consiste à isoler des personnes potentiellement contagieuses, trouve ses racines dans l’Antiquité biblique. Le terme lui-même vient du vénitien « quarantena » (quarante jours), durée d’isolement imposée aux navires pendant les épidémies de peste noire au XIVe siècle. De l’empereur Justinien créant les premières zones d’exclusion à Constantinople, aux lazarets vénitiens du XVe siècle, jusqu’au confinement planétaire lors de la pandémie de COVID-19, l’histoire des quarantaines révèle comment l’humanité a tenté, avec plus ou moins de succès, de contenir la propagation des maladies mortelles en restreignant la liberté de mouvement.

Le recours aux quarantaines comme protection contre la propagation des maladies existe depuis l’Antiquité. L’isolement et le confinement des personnes malades ont été les prédécesseurs de la quarantaine en tant que technique systématique.

Qu’est-ce que la quarantaine ?

Une quarantaine est une restriction de la circulation des personnes et des biens qui vise à empêcher la propagation de maladies ou de parasites. Contrairement à l’isolement médical qui concerne des personnes dont l’infection est confirmée, la quarantaine s’applique à ceux qui ont pu être exposés à une maladie transmissible sans diagnostic établi. Cette distinction peut sembler subtile, mais elle est fondamentale : isoler un malade identifié relève du soin médical, mettre en quarantaine des personnes potentiellement saines relève de la prévention collective.

Le terme est parfois confondu avec celui de cordon sanitaire. Si les deux concepts sont liés, le cordon sanitaire désigne plus spécifiquement la restriction des mouvements à l’intérieur ou à l’extérieur d’une zone géographique définie, comme une ville ou une région entière, pour empêcher qu’une infection n’en sorte ou n’y entre.

Quand a lieu la quarantaine ?
L’isolement est établi lorsque les personnes qui appartiennent au cercle rouge sont limitées dans leurs mouvements.
La quarantaine est établie lorsque les personnes appartenant au cercle jaune sont également restreintes dans leurs déplacements.

La quarantaine peut s’appliquer aux humains, mais aussi aux animaux et aux plantes, que ce soit dans le cadre du contrôle des frontières ou à l’intérieur d’un pays. Cette universalité témoigne d’une réalité simple : les maladies ne connaissent pas de frontières, et leur prévention nécessite parfois des mesures drastiques qui transcendent les espèces.

D’où vient le mot quarantaine ?

Imaginez un marin vénitien du XIVe siècle, après des mois en mer, apercevant enfin les clochers familiers de sa ville. Mais au lieu d’accoster et de retrouver sa famille, son navire doit mouiller sur une île déserte pendant quarante jours entiers. Quarante jours à contempler son foyer sans pouvoir y retourner, quarante jours d’attente anxieuse à espérer que ni lui ni ses compagnons ne développent les bubons mortels de la peste noire. Cette attente interminable, les Vénitiens l’ont appelée quarantena, littéralement « quarante jours » dans leur dialecte.

Le mot vient précisément de quarantena, une variante de l’italien quaranta giorni utilisée dans le dialecte vénitien des XIVe et XVe siècles. Cette période faisait suite au trentino, un isolement de trente jours imposé pour la première fois en 1377 à Raguse, ville sous domination vénitienne. Pourquoi rallonger de trente à quarante jours ? Les autorités avaient observé que la peste bubonique se déroulait sur environ 37 jours entre l’infection et la mort. En imposant quarante jours d’isolement, ils s’assuraient avec une marge de sécurité que toute personne infectée manifesterait ses symptômes avant de contaminer la population. Une intuition médicale remarquable pour une époque où l’on ignorait tout des bactéries.

En français, le mot quarantaine suit une évolution sémantique intéressante. Il est attesté dès 1180 pour signifier simplement « espace de quarante jours », notamment en référence à la période du carême. Ce n’est qu’en 1635 que le mot acquiert sa définition moderne liée à l’isolement sanitaire des individus, témoignant de l’adoption progressive par la France des pratiques italiennes de santé publique.

Les premières tentatives d’isolement dans l’Histoire

Des recommandations bibliques aux intuitions anciennes

La toute première mention d’un isolement à visée sanitaire se trouve dans un texte surprenant : le livre biblique du Lévitique, rédigé au VIIe siècle avant notre ère, peut-être même plus tôt. Ce texte décrit avec une précision étonnante la procédure de séparation des personnes infectées pour empêcher la propagation de la maladie, très probablement la lèpre causée par la bactérie Mycobacterium leprae.

Le protocole décrit dans le treizième chapitre du Lévitique possède une rigueur quasi médicale :

Si la tache brillante sur la peau est blanche mais ne semble pas plus profonde que la peau et que le poil n’est pas devenu blanc, le prêtre doit isoler la personne affectée pendant sept jours. Le septième jour, le prêtre doit l’examiner et s’il constate que la plaie n’a pas changé et ne s’est pas étendue à la peau, il doit l’isoler pendant sept jours supplémentaires.

Cette approche en deux temps de sept jours révèle une compréhension empirique de l’évolution des maladies de peau. Cependant, le texte biblique mêle ces observations pratiques à des rituels religieux, avec des offrandes et des sacrifices d’agneau censés guérir le patient. Les rabbins de l’époque plaçaient leur confiance dans le fait que Dieu guérirait les affligés et protégerait les non infectés. Ces méthodes, bien qu’elles comportent un élément d’isolement, ne constituent pas encore une véritable quarantaine au sens moderne : il s’agit davantage d’une exclusion religieuse que d’une mesure de santé publique systématique.

La peste de Justinien : la première quarantaine de l’Histoire

Près d’un millier d’années plus tard, en 541 de notre ère, une catastrophe sanitaire d’une ampleur inédite frappe le monde méditerranéen. Originaire d’Arabie et de Péluse en Égypte, la peste bubonique déferle sur la Syrie, la Perse et la Palestine. Les symptômes sont terrifiants : des poussées soudaines de fièvre, un effondrement physique brutal, l’apparition de bubons noirs et gonflés, du délire, des vomissements de sang, puis la mort. Cette épidémie prend rapidement les caractéristiques d’une pandémie en franchissant toutes les frontières connues.

En 542, la maladie atteint Constantinople, capitale de l’Empire byzantin, joyau architectural et centre névralgique du pouvoir impérial. Selon l’historien Procope de Césarée, témoin direct des événements, la peste tue jusqu’à 10 000 personnes par jour dans la ville. Un chiffre vertigineux qui représente l’anéantissement de 40% de la population de la capitale. Les rues se remplissent de cadavres plus vite qu’on ne peut les évacuer. L’odeur de la mort imprègne chaque quartier.

L’empereur Justinien lui-même contracte la peste, mais contrairement à tant d’autres, il survit et développe une immunité. Cette expérience personnelle de la maladie le confronte à l’ampleur du désastre. Réalisant que l’accumulation des corps constitue elle-même un danger sanitaire, il met rapidement en place des procédures d’évacuation. Des fonds publics sont alloués pour payer des fossoyeurs, et des navires sont employés pour jeter les corps en mer, loin de la ville.

Mais Justinien va plus loin. Cherchant des coupables à cette catastrophe incompréhensible, il promulgue une série de lois visant les populations qu’il considère comme responsables de l’épidémie : les Juifs et leur régime casher, les Samaritains, les païens, les hérétiques, les Ariens, les Montanistes et les homosexuels. Ces lois créent une forme de mise en quarantaine stigmatisante autour de Constantinople, interdisant à ces groupes de circuler librement dans la capitale.

Il faut préciser que cette quarantaine discriminatoire était du reste très poreuse et largement inefficace. Les minorités visées n’étaient évidemment pas plus porteuses de la peste que les chrétiens orthodoxes qui mouraient en masse. Le racisme et l’intolérance religieuse du règne de Justinien ont joué un rôle majeur dans leur désignation comme boucs émissaires. La quarantaine décrétée par Justinien s’est avérée pratiquement inutile et n’a rien fait pour arrêter la propagation de la peste. Il s’agit néanmoins de la première mise en quarantaine notable et documentée de l’Histoire, établissant un précédent funeste : celui d’utiliser les mesures sanitaires comme prétexte à la persécution.

Les quarantaines dans le monde musulman

La pratique de la quarantaine hospitalière obligatoire trouve un développement précoce et remarquable dans le monde islamique. Entre 706 et 707, le sixième calife omeyyade Al-Walid Ier fait construire le premier hôpital à Damas, innovation architecturale et médicale majeure pour l’époque. Dans cet établissement, il donne l’ordre explicite d’isoler les personnes infectées par la lèpre des autres patients. Cette séparation représente une avancée conceptuelle importante : reconnaître que certaines maladies nécessitent un isolement même au sein d’un établissement de soins.

Cette pratique de quarantaine médicale pour les lépreux dans les hôpitaux généraux se perpétue pendant plus de sept siècles dans le monde musulman. Ce n’est qu’en 1431 que les Ottomans franchissent une nouvelle étape en construisant un hôpital entièrement dédié aux lépreux à Edirne (l’ancienne Adrianople). Cette spécialisation marque la reconnaissance que certaines maladies chroniques et contagieuses nécessitent des structures permanentes et spécialisées, préfigurant les sanatoriums modernes.

Le Moyen Âge et l’invention de la quarantaine moderne

Philippe V et l’exclusion des lépreux en 1321

La lèpre hante l’imaginaire médiéval européen. Dans les villes et villages, la silhouette des lépreux avec leur crécelle pour avertir de leur approche fait partie du paysage quotidien. En 1321, le roi de France Philippe V décide de systématiser leur exclusion en promulguant une ordonnance royale établissant des mesures sanitaires de quarantaine pour séparer socialement les lépreux de la population saine.

Cette ordonnance ne crée pas la ségrégation des lépreux – elle existait déjà – mais elle la codifie juridiquement et la rend obligatoire sur tout le territoire royal. De nombreuses villes abritent déjà des léproseries, établissements situés systématiquement à l’écart des centres urbains, souvent à une distance suffisante pour que les malades ne puissent contaminer les puits ou les sources d’eau. Ces lieux d’isolement forcé sont à la fois des refuges et des prisons, offrant aux lépreux un toit et de la nourriture, mais les coupant définitivement de leur vie antérieure.

1347-1352 : quand la peste noire terrasse l’Europe

Entre 1347 et 1352, l’Europe connaît la plus grande catastrophe démographique de son histoire. La peste noire anéantit environ 30% de la population européenne et un pourcentage significatif de la population asiatique. Des villes entières sont décimées. Des villages sont abandonnés, leurs habitants tous morts ou ayant fui. Les survivants errent dans un monde dépeuplé où les cadavres s’accumulent plus vite qu’on ne peut les enterrer.

Cette pandémie d’une ampleur sans précédent contraint les gouvernements à repenser entièrement leur approche de la santé publique. Les prières et les processions religieuses se révèlent impuissantes face à la progression inexorable de la maladie. Il faut trouver des solutions pratiques, même si l’on ignore tout de la nature véritable du fléau.

En 1377, un document officiel de la ville-état de Raguse (l’actuelle Dubrovnik en Croatie) établit une mesure révolutionnaire : avant d’entrer dans la ville, tous les nouveaux arrivants doivent passer trente jours, une trentine, dans un lieu restreint, généralement sur des îles voisines. Pendant cette période d’attente, on observe si les symptômes de la peste noire se développent chez les voyageurs. Si au bout de trente jours ils demeurent en bonne santé, ils peuvent enfin entrer dans la cité.

Cette innovation se répand rapidement dans les cités italiennes, mais avec une modification cruciale. En 1448, le sénat vénitien, s’appuyant sur des observations plus précises de l’évolution de la maladie, prolonge la période d’attente à 40 jours. Cette décision donne naissance au terme quarantaine. Pourquoi quarante et non trente ? Les médecins vénitiens avaient remarqué que certains cas de peste se déclaraient après le trentième jour d’exposition. Les estimations modernes confirment leur intuition : la peste bubonique se déroule sur une période d’environ 37 jours entre l’infection et la mort. La quarantaine de quarante jours offrait donc une marge de sécurité suffisante pour identifier pratiquement tous les cas.

Comment se transmet une maladie ?
La séquence des événements au cours d’une maladie simple, directement transmise.
La dynamique de la maladie est représentée dans A et la dynamique de linfectiosité dans B.
Les victimes peuvent cesser d’être infectieuses avant la fin de la période symptomatique.

Cette formule des quarante jours s’avère remarquablement efficace. Les équipages des navires de commerce et de ravitaillement sont systématiquement soumis à cette attente avant de pouvoir décharger leurs marchandises et débarquer. Si un marin développe la peste pendant ces quarante jours, le navire tout entier reste en quarantaine jusqu’à ce que quarante nouveaux jours se soient écoulés depuis le dernier cas déclaré.

La peste n’est cependant pas la seule maladie à susciter des mesures de quarantaine. La lèpre continue de justifier l’isolement à long terme des malades, parfois leur vie durant. Après 1492, lorsque la syphilis apparaît en Europe, probablement rapportée du Nouveau Monde, des tentatives sont faites dans le nord de l’Europe pour enrayer sa propagation par des mesures d’isolement. D’autres villes italiennes, comme Modène en 1374, expérimentent diverses mesures préventives.

L’apparition des lazarets au XVe siècle

Venise franchit une étape supplémentaire dans l’organisation de la quarantaine en fondant le premier lazaret en 1403 sur une petite île adjacente à la cité. Un lazaret est un établissement spécifiquement conçu pour la mise en quarantaine des équipages, des passagers et des marchandises provenant de ports touchés par la peste. Le terme lazaret vient lui-même de Lazare, le saint patron des lépreux, soulignant le lien entre ces nouvelles installations et les anciennes léproseries.

Lazzaretto Vecchio
Lazzaretto Vecchio, l’ancien lazaret de Venise.

Ces lazarets représentent bien plus qu’une simple amélioration logistique. Ils témoignent d’une approche systématique et institutionnalisée de la santé publique. Au lieu de laisser les navires en quarantaine errer au large ou s’ancrer sur des îles désertes, les autorités créent des infrastructures permanentes avec des bâtiments pour héberger les voyageurs, des entrepôts pour stocker les marchandises, et du personnel dédié à la surveillance sanitaire.

Le modèle vénitien inspire rapidement d’autres grandes cités portuaires. En 1467, Gênes suit l’exemple et établit son propre lazaret. En 1476, Marseille transforme son ancien hôpital des lépreux, devenu moins nécessaire avec le déclin de la lèpre en Europe, en hôpital de la peste. Ce recyclage d’infrastructure illustre bien l’évolution des priorités sanitaires : la lèpre, terreur du Moyen Âge central, cède la place à la peste comme principal fléau à contenir.

Le grand lazaret de Marseille, peut-être le plus complet de son genre, est fondé en 1526 sur l’île de Pomègues. Ce complexe impressionnant dispose de vastes bâtiments, de cours d’aération, de fontaines pour se laver, et d’un système de rotation permettant d’isoler différents groupes de voyageurs selon leur port de provenance et leur date d’arrivée. La pratique dans tous les lazarets de la Méditerranée suit des procédures similaires, adaptées de celle utilisée par l’Angleterre dans le commerce levantin et nord-africain.

Lorsque le choléra arrive en Europe en 1831, apportant une nouvelle menace épidémique, de nouveaux lazarets sont rapidement installés dans les ports occidentaux. Un établissement particulièrement étendu est construit près de Bordeaux pour contrôler les arrivées par l’Atlantique. Ces installations témoignent de la pérennité du concept de lazaret, adaptable à différentes maladies infectieuses au fil des siècles.

1666 : le sacrifice héroïque du village d’Eyam

En Angleterre, la peste noire ne disparaît pas avec le Moyen Âge. Elle persiste et tourmente les populations pendant plusieurs centaines d’années, resurgissant par vagues successives. Les grandes villes anglaises sont particulièrement vulnérables : Londres, avec ses conditions sanitaires déplorables et sa surpopulation massive, offre un terrain idéal aux épidémies. En 1665, la Grande Peste de Londres tue entre 75 000 et 100 000 habitants de la capitale, soit environ un cinquième de sa population.

L’année suivante, en 1666, un événement extraordinaire se produit dans le petit village d’Eyam, niché dans la campagne du Derbyshire, à 260 kilomètres au nord de Londres. Lorsque les premiers villageois commencent à mourir d’une maladie mystérieuse, le recteur du village, William Mompesson, prend une décision qui entrera dans l’histoire : il propose aux habitants de s’imposer volontairement une quarantaine totale.

Imaginez la scène : fin mai ou début juin 1666, Mompesson rassemble les villageois et leur expose son plan. Pour empêcher la maladie de se propager aux villages voisins, Eyam doit se couper du monde. D’un commun accord, dans un acte de courage collectif remarquable, les citoyens acceptent de se limiter à un rayon d’environ 800 mètres autour du village. Personne ne doit en sortir, personne ne doit y entrer.

Les villes voisines et divers seigneurs locaux organisent un système d’approvisionnement : de la nourriture et d’autres fournitures sont déposées en plusieurs points prédéterminés à la limite du village. Les villageois viennent les récupérer sans contact direct avec les livreurs. Pour payer, ils laissent des pièces de monnaie dans des vasques remplies de vinaigre, censé désinfecter l’argent.

Cette quarantaine volontaire va durer plus d’un an. Pendant ces mois terribles, les villageois voient leurs proches mourir les uns après les autres. Selon le registre paroissial d’Eyam, 260 personnes périssent. Les estimations de la population totale de la communauté se situent entre 688 et 800 habitants, ce qui signifie que l’épidémie tue entre 33 et 38% de la population du village. Certaines familles sont entièrement décimées. Le courage de William Mompesson est d’autant plus remarquable que sa propre femme succombe à la maladie.

Mais le sacrifice d’Eyam n’est pas vain. La quarantaine empêche effectivement la maladie de se propager aux villages environnants. Pas un seul cas n’est signalé au-delà du périmètre établi. Cette réussite soulève cependant des questions médicales intéressantes. Le rythme auquel les gens mouraient était en réalité bien trop rapide pour correspondre au temps d’incubation habituel de la peste bubonique. De plus, l’emplacement isolé d’Eyam et le type d’habitations du village auraient dû empêcher la propagation des rats et puces nécessaires à la transmission de la peste bubonique classique. Enfin, certains symptômes décrits, notamment une possible nécrose des organes internes, ne correspondent pas parfaitement aux descriptions traditionnelles de la peste.

Si la maladie avait bien été la peste bubonique transmise par les rats, la quarantaine des humains n’aurait eu aucun effet sur la population de rongeurs, libre de migrer vers les villages voisins. Le fait que la quarantaine ait fonctionné suggère que la transmission était directement interhumaine, ce qui correspondrait davantage à une forme de peste pneumonique ou à une maladie différente. Cette énigme médicale ne diminue en rien le courage des habitants d’Eyam, mais elle illustre les limites des connaissances médicales de l’époque et la part de chance dans le succès de certaines mesures sanitaires. Cette quarantaine est vue comme une réussite historique.

L’ère moderne : vers une standardisation internationale des quarantaines

Les conventions sanitaires internationales (1852-1927)

Au milieu du XIXe siècle, les grandes puissances européennes prennent conscience qu’une approche coordonnée des quarantaines s’impose. Les navires à vapeur raccourcissent les distances, le commerce international s’intensifie, et les épidémies peuvent désormais traverser les océans en quelques semaines. Depuis 1852, plusieurs conférences internationales sont organisées avec le concours des puissances européennes, en vue d’une action uniforme pour empêcher l’infection en provenance de l’Est et prévenir sa propagation en Europe.

Toutes ces conférences, sauf celle de 1897, sont consacrées au choléra, cette terrible maladie qui déferle par vagues depuis l’Inde et décime les populations européennes. Les premières conférences de Paris (1852), Constantinople (1866), Vienne (1874) et Rome (1885) n’aboutissent à aucun résultat concret, paralysées par les rivalités politiques et les divergences scientifiques. Mais chacune des conférences suivantes adopte une doctrine d’infection de plus en plus constructive. L’objectif de chaque convention sanitaire internationale est de contraindre les gouvernements à un minimum uniforme d’action préventive, tout en autorisant chaque pays à imposer des restrictions supplémentaires selon ses besoins.

Le minimum fixé par les conventions internationales s’inspire largement de la pratique britannique, qui avait été à son tour adaptée à l’opinion continentale en matière d’importation de chiffons (vecteur connu de transmission de maladies). L’un des premiers points cruciaux à traiter lors de la convention de 1897 concerne la période d’incubation de la peste, et la période à adopter à des fins administratives. Après de longues discussions scientifiques, il est admis que la période d’incubation est, en règle générale, relativement courte, d’environ trois ou quatre jours. Pourtant, pour des raisons de sécurité et pour tenir compte des cas exceptionnels, dix jours sont acceptés à une très large majorité comme durée standard de quarantaine pour la peste.

Le principe de la notification des maladies est adopté à l’unanimité, marquant une avancée majeure dans la coopération sanitaire internationale. Chaque gouvernement s’engage à notifier aux autres gouvernements l’existence de la peste sur son territoire, tout en précisant les mesures de prévention prises pour empêcher sa diffusion. La zone considérée comme infectée est limitée au district ou au village où la maladie prévaut effectivement. Une localité n’est plus considérée comme infectée du seul fait de l’importation de quelques cas de peste tant qu’il n’y a pas eu de diffusion locale de la maladie.

En ce qui concerne les précautions à prendre aux frontières terrestres, il est décidé que pendant la prévalence de la peste, chaque pays conserve le droit inhérent de fermer ses frontières terrestres contre la circulation. Cette clause reflète la tension permanente entre les impératifs de santé publique et les intérêts du commerce international.

Pour la mer Rouge et le canal de Suez, artère vitale du commerce entre l’Europe et l’Asie, des règles spécifiques sont établies après de longues négociations. Un navire sain peut passer par le canal de Suez et poursuivre son voyage en Méditerranée pendant la période d’incubation de la maladie dont la prévention est en question. Les navires en quarantaine peuvent, sous réserve de l’utilisation de l’éclairage électrique, embarquer du charbon à Port-Saïd de nuit comme de jour, et les passagers peuvent embarquer en quarantaine dans ce port. Les navires infectés, s’ils ont à leur bord un médecin et sont équipés d’un poêle désinfectant, ont le droit de naviguer sur le canal en quarantaine, sous réserve uniquement du débarquement de ceux qui souffrent de la peste.

Ces conventions internationales posent les jalons d’une gouvernance sanitaire mondiale, préfigurant la création de l’Organisation mondiale de la santé au XXe siècle. Elles témoignent de la reconnaissance progressive que les épidémies constituent une menace transnationale nécessitant une réponse coordonnée.

Du cordon sanitaire au confinement planétaire : la pandémie de COVID-19

Le précédent chinois de Wuhan

Lors de l’épidémie de coronavirus en 2019-2020, un cordon sanitaire d’une ampleur sans précédent dans l’histoire de l’humanité est imposé à Wuhan, berceau de l’épidémie, et à d’autres grandes villes de Chine, touchant environ 500 millions de personnes. Le confinement de Wuhan, et par la suite la mise en quarantaine à plus grande échelle dans toute la province du Hubei, commence le 23 janvier 2020. À ce stade, la propagation du virus en Chine continentale se fait à un rythme d’environ 50% de cas supplémentaires par jour. Le 8 février, le taux de propagation journalier tombe en dessous de 10%. Au 19 mars 2020, aucun nouveau cas de coronavirus n’est détecté en Chine.

Expansion du coronavirus COVID-19
Expansion du coronavirus COVID-19

L’Italie et la généralisation européenne des quarantaines

Le 22 février 2020, un cordon sanitaire est imposé à un groupe d’au moins 10 municipalités différentes du nord de l’Italie, mettant en quarantaine plus de 50 000 personnes. Cette décision fait suite à deux jours où les cas détectés font un bond énorme (la période du 21 au 23 février voit des augmentations quotidiennes de 567%, 295% et 90% respectivement). Une semaine plus tard, le taux d’augmentation des cas en Italie est considérablement réduit (la période du 29 février au 4 mars voit des augmentations quotidiennes de 27%, 50%, 20%, 23% et 23%).

Le 8 mars 2020, une région beaucoup plus vaste du nord de l’Italie est placée sous restriction de quarantaine, impliquant environ 16 millions de personnes. Le lendemain, la quarantaine est étendue à l’ensemble de l’Italie, avec effet au 10 mars 2020, plaçant environ 60 millions de personnes en quarantaine. C’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu’un pays européen entier est soumis à une telle restriction de mouvement.

De nombreux autres pays emboîtent rapidement le pas de l’Italie et de la Chine. La France, la Belgique, l’Espagne, puis progressivement presque tous les pays du monde instaurent des confinements de leurs populations, limitant au minimum les interactions sociales et ne permettant l’ouverture que des commerces alimentaires et des services essentiels. Des mesures de distanciation sociale sont appliquées partout dans le monde pour freiner la transmission du virus lors des interactions sociales entre les individus.

Le bilan historique de la pandémie de COVID-19

Avec le recul de cinq années depuis le début de la pandémie, nous pouvons aujourd’hui dresser un bilan plus complet de cette crise sanitaire mondiale. La pandémie de COVID-19 a causé officiellement plus de 7 millions de morts dans le monde, bien que les estimations de l’Organisation mondiale de la santé suggèrent que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieur en raison des décès non comptabilisés, particulièrement dans les pays en développement.

Les quarantaines et confinements de 2020-2021 ont représenté la plus grande restriction de liberté de mouvement jamais imposée à l’humanité. À leur apogée, plus de 4 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, étaient soumises à une forme ou une autre de confinement. L’impact économique a été considérable, avec une récession mondiale comparable à celle de 1929, et des répercussions sociales profondes sur la santé mentale, l’éducation et les inégalités.

Les débats sur l’efficacité relative des différentes stratégies de quarantaine restent vifs. Certains pays comme la Nouvelle-Zélande et l’Australie ont opté pour des confinements stricts et des fermetures de frontières drastiques, parvenant à éliminer temporairement le virus de leur territoire. D’autres, comme la Suède, ont choisi des approches plus permissives basées sur la responsabilité individuelle. La rapidité sans précédent du développement des vaccins, avec les premiers vaccins autorisés en moins d’un an, a finalement offert une alternative aux quarantaines prolongées.

Cette pandémie a également révélé les limites des quarantaines à l’ère de la mondialisation. Contrairement aux époques précédentes où les quarantaines portuaires suffisaient, la vitesse des déplacements aériens modernes a permis au virus de se répandre sur tous les continents en quelques semaines seulement. Elle a également mis en lumière les tensions entre libertés individuelles et sécurité sanitaire collective, ravivant des débats philosophiques et politiques qui remontent aux premières quarantaines de l’histoire.

Conclusion : les leçons de l’histoire des quarantaines

En parcourant plus de deux millénaires d’histoire des quarantaines, de l’isolement biblique des lépreux aux confinements planétaires du COVID-19, plusieurs constantes remarquables se dégagent. D’abord, l’intuition humaine a souvent précédé la compréhension scientifique : les Vénitiens du XIVe siècle avaient identifié empiriquement la bonne durée d’isolement pour la peste, sept siècles avant la découverte de la bactérie responsable. Cette capacité d’observation et d’adaptation face à l’invisible témoigne d’une forme de sagesse pratique qui a sauvé d’innombrables vies.

L’histoire révèle également que les quarantaines ont toujours été à la fois des mesures sanitaires et des instruments politiques. De Justinien persécutant les minorités à Constantinople aux débats contemporains sur les passeports vaccinaux, la santé publique se trouve invariablement à l’intersection de la science, du pouvoir et de l’éthique. Les quarantaines efficaces, comme celle d’Eyam en 1666 ou les lazarets vénitiens, reposaient sur un contrat social : l’acceptation collective d’un sacrifice individuel pour le bien commun. Lorsque ce contrat se brise, soit par injustice comme sous Justinien, soit par perte de confiance comme lors de certains confinements du COVID-19, l’efficacité des mesures s’effondre.

Une autre leçon fondamentale concerne l’évolution des menaces et des réponses. Chaque époque a dû adapter le concept de quarantaine à ses propres défis : les cités médiévales ont créé les lazarets pour les navires, le XIXe siècle a établi des conventions internationales pour le commerce mondial, et le XXIe siècle a dû inventer le télétravail de masse et les applications de traçage numérique. Cette plasticité du concept témoigne de sa pertinence durable, mais aussi de la nécessité constante de l’innovation.

L’histoire montre également les limites des quarantaines. Elles fonctionnent mieux contre les maladies à période d’incubation bien définie et à transmission clairement identifiée. Elles sont plus difficiles à maintenir sur de longues durées, comme l’ont démontré les multiples échecs de confinement durant la pandémie de COVID-19. Et elles comportent toujours un coût humain considérable : économique, social et psychologique.

Paradoxalement, alors que notre compréhension scientifique des maladies infectieuses n’a jamais été aussi sophistiquée, avec la génomique, l’épidémiologie moléculaire et la modélisation informatique, nous continuons de recourir à la plus ancienne des stratégies de santé publique : séparer les malades des bien-portants, isoler les populations exposées. Cette continuité suggère que malgré tous nos progrès technologiques, les lois fondamentales de la transmission des maladies infectieuses demeurent inchangées.

Enfin, l’histoire des quarantaines nous rappelle que les crises sanitaires sont des moments de vérité pour les sociétés. Elles révèlent les solidarités profondes comme les fractures sociales. Les héros d’Eyam acceptant de mourir pour sauver leurs voisins, les médecins des lazarets risquant leur vie pour soigner les pestiférés, ou les soignants contemporains durant la pandémie de COVID-19 incarnent le meilleur de l’humanité. À l’inverse, les persécutions de Justinien, les quarantaines discriminatoires basées sur la race ou la classe sociale, et les théories du complot contemporaines illustrent comment la peur peut corrompre les mesures de santé publique.

Alors que de nouvelles pandémies surviendront inévitablement, l’histoire des quarantaines nous enseigne que la préparation technique ne suffit pas. Nous devons également cultiver la confiance sociale, l’équité dans l’application des mesures, la transparence de la communication scientifique, et surtout, la mémoire collective de nos succès et échecs passés. Car comme l’a prouvé William Mompesson à Eyam il y a plus de trois siècles, la plus efficace des quarantaines est celle que les gens choisissent librement d’observer, parce qu’ils comprennent sa nécessité et font confiance à ceux qui la proposent.

Questions fréquentes sur l’histoire des quarantaines

Pourquoi la quarantaine dure-t-elle 40 jours et non un autre nombre ?

La durée de 40 jours a été établie par Venise en 1448, après observation que la peste bubonique se déroulait sur environ 37 jours entre l’infection et la mort. Les trois jours supplémentaires offraient une marge de sécurité. Cette période s’est avérée suffisamment longue pour identifier pratiquement tous les cas potentiels, d’où son adoption généralisée. Auparavant, Raguse avait instauré une trentine (30 jours), mais celle-ci s’est révélée parfois insuffisante.

Quelle est la différence entre quarantaine et isolement ?

L’isolement concerne des personnes dont l’infection par une maladie transmissible est confirmée par diagnostic médical, qui sont séparées de la population saine pour éviter la transmission. La quarantaine s’applique à des personnes qui ont pu être exposées à une maladie mais dont l’infection n’est pas confirmée. En quarantaine, on observe si des symptômes se développent pendant la période d’incubation présumée de la maladie.

Quelle est la première quarantaine documentée de l’histoire ?

La première mise en quarantaine notable et documentée remonte à 542 après J.-C., lorsque l’empereur Justinien a créé des zones d’exclusion à Constantinople pendant la peste de Justinien. Cependant, cette quarantaine était discriminatoire, ciblant des minorités religieuses et ethniques comme boucs émissaires, et s’est avérée largement inefficace. La première quarantaine systématique et efficace date de 1377 à Raguse (Dubrovnik), avec une période d’isolement de 30 jours pour les voyageurs.

Les quarantaines étaient-elles vraiment efficaces contre la peste au Moyen Âge ?

Oui, les quarantaines de 40 jours instaurées par Venise et d’autres cités italiennes se sont révélées remarquablement efficaces. La période d’incubation de la peste bubonique correspond presque exactement à cette durée, permettant d’identifier les cas avant qu’ils n’entrent dans les villes. Cependant, leur efficacité dépendait d’une application stricte, ce qui n’était pas toujours le cas. Les lazarets, établissements dédiés à la quarantaine, ont grandement amélioré l’efficacité de ces mesures.

Qu’est-ce qu’un lazaret ?

Un lazaret est un établissement créé spécifiquement pour mettre en quarantaine les équipages, passagers et marchandises provenant de ports touchés par la peste ou d’autres maladies contagieuses. Le premier a été fondé par Venise en 1403 sur une île adjacente à la cité. Le terme vient de Lazare, saint patron des lépreux. Ces installations comportaient des bâtiments d’hébergement, des entrepôts, et du personnel médical dédié, constituant la première infrastructure permanente de santé publique préventive.

Pourquoi le village d’Eyam est-il célèbre dans l’histoire des quarantaines ?

En 1666, le village anglais d’Eyam s’est imposé volontairement une quarantaine totale pour empêcher une épidémie mortelle de se propager aux villages voisins. Sous la direction du recteur William Mompesson, les 688 à 800 habitants ont accepté de ne pas quitter un rayon de 800 mètres pendant plus d’un an. 260 personnes sont mortes (33 à 38% de la population), mais aucun cas ne s’est déclaré dans les villages environnants. C’est l’exemple le plus célèbre de sacrifice collectif volontaire pour le bien commun.

Comment les conventions internationales ont-elles standardisé les quarantaines ?

Entre 1852 et 1927, plusieurs conférences internationales ont été organisées, principalement autour du choléra. La convention de 1897 a été particulièrement importante, établissant une période de quarantaine standard de 10 jours pour la peste (bien que sa période d’incubation soit plus courte), et instaurant l’obligation pour chaque pays de notifier les autres de l’existence d’épidémies sur son territoire. Ces conventions ont posé les bases d’une gouvernance sanitaire mondiale, préfigurant l’Organisation mondiale de la santé.

Les quarantaines ont-elles toujours été justes et équitables ?

Non, l’histoire montre de nombreux exemples de quarantaines discriminatoires et injustes. Justinien a utilisé la quarantaine pour persécuter les minorités religieuses et ethniques à Constantinople. Les quarantaines ont souvent été appliquées de manière plus stricte aux pauvres qu’aux riches, et certaines ont servi de prétexte au racisme, comme lors des épidémies de choléra au XIXe siècle où les immigrants étaient particulièrement ciblés. Cette instrumentalisation politique des mesures sanitaires est une constante historique préoccupante.

Combien de personnes ont été mises en quarantaine lors de la pandémie de COVID-19 ?

La pandémie de COVID-19 a vu les quarantaines les plus massives de l’histoire humaine. À leur apogée en mars-avril 2020, plus de 4 milliards de personnes (plus de la moitié de l’humanité) étaient soumises à une forme ou une autre de confinement ou de restriction de mouvement. Le premier grand confinement a touché environ 500 millions de personnes en Chine (province du Hubei et autres régions), suivi par l’Italie (60 millions), puis progressivement presque tous les pays du monde.

Pourquoi les quarantaines du COVID-19 ont-elles été si controversées ?

Contrairement aux quarantaines historiques qui visaient principalement les voyageurs et les malades identifiés, les confinements du COVID-19 ont restreint l’ensemble de la population, y compris les personnes saines. L’impact économique et social a été considérable, touchant l’éducation, la santé mentale, et creusant les inégalités. Les débats ont porté sur l’équilibre entre libertés individuelles et sécurité sanitaire collective, l’efficacité comparative des différentes stratégies (stricte vs. permissive), et la durée appropriée de telles mesures. Le manque de précédent historique à cette échelle a compliqué les décisions.

Les quarantaines fonctionnent-elles mieux pour certaines maladies que pour d’autres ?

Oui, les quarantaines sont plus efficaces contre les maladies avec une période d’incubation bien définie et des symptômes clairement identifiables, comme la peste bubonique ou Ebola. Elles sont moins efficaces contre les maladies à transmission asymptomatique importante (comme le COVID-19), à longue période d’incubation variable, ou à transmission par vecteurs non humains (comme les moustiques pour le paludisme). La clarté du mode de transmission est également cruciale : les quarantaines médiévales contre la peste auraient été inutiles si l’on avait su qu’elle était transmise par les puces de rats.

Qu’est-ce qu’un cordon sanitaire et en quoi diffère-t-il d’une quarantaine ?

Un cordon sanitaire est la restriction des mouvements des personnes à l’intérieur ou à l’extérieur d’une zone géographique définie (ville, région, pays) pour empêcher la propagation d’une infection. Il diffère de la quarantaine individuelle par son échelle territoriale. Le confinement de Wuhan en 2020 était un cordon sanitaire. Historiquement, les cordons sanitaires ont été utilisés lors d’épidémies de fièvre jaune, de choléra, et de peste. Leur efficacité dépend de la capacité à contrôler réellement tous les points d’entrée et de sortie de la zone concernée.

Le monde musulman a-t-il contribué au développement des quarantaines ?

Oui, de manière significative. Entre 706 et 707, le calife Al-Walid Ier a construit le premier hôpital à Damas avec l’ordre explicite d’isoler les lépreux des autres patients, établissant le principe de quarantaine hospitalière. Cette pratique s’est perpétuée pendant sept siècles dans le monde musulman jusqu’à la construction en 1431 d’un hôpital entièrement dédié aux lépreux à Edirne par les Ottomans. Ces innovations ont influencé les pratiques médicales européennes, notamment à travers les échanges en Méditerranée.

Les animaux et les plantes peuvent-ils être mis en quarantaine ?

Oui, absolument. La quarantaine s’applique aux animaux pour prévenir la propagation de maladies comme la rage, la fièvre aphteuse, ou la grippe aviaire. Les animaux importés doivent souvent passer des semaines ou mois en quarantaine avant d’entrer dans certains pays. Les plantes sont également soumises à quarantaine pour éviter l’introduction de parasites, champignons ou insectes nuisibles. L’Australie et la Nouvelle-Zélande, en raison de leur isolement géographique et de leurs écosystèmes uniques, appliquent des quarantaines particulièrement strictes pour les animaux et les végétaux.

Quelles sont les alternatives modernes à la quarantaine traditionnelle ?

Les alternatives et compléments modernes incluent la vaccination préventive (rendant parfois la quarantaine inutile), le traçage numérique des contacts via applications mobiles, les tests de dépistage rapides permettant d’identifier rapidement les cas, la quarantaine à domicile avec surveillance électronique, les traitements antiviraux précoces réduisant la période de contagiosité, et la surveillance épidémiologique en temps réel. Cependant, même avec ces technologies, la séparation physique des personnes contagieuses reste le principe fondamental, démontrant la pertinence durable du concept ancestral de quarantaine.

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L’échelle et l’escabeau sont deux dispositifs mobiliers qui permettent de se déplacer en hauteur. Intéressons-nous à leurs différences.

L’échelle est composée de deux montants qui servent de support à des barreaux appelés échelons destinés à former un escalier.

L’escabeau est à l’origine un siège de bois sans accoudoirs ni dossier, dans le cadre de la comparaison avec l’échelle, l’escabeau est une échelle autoportante grâce à sa forme en V inversé et possédant quatre pieds, des marches plates. et la plupart du temps une plateforme à son sommet.

La différence entre l’échelle et l’escabeau tient dans le fait que d’une part, l’échelle n’a que deux pieds et l’escabeau en a quatre, et d’autre part les marches de l’échelle (échelons) ne sont pas plats tandis que l’escabeau possède des marches plates.

Quelle est la différence entre une échelle et un escabeau ?
Une échelle (à gauche), un escabeau (à droite)

 

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La pandémie de coronavirus a forcé le monde à s’adapter, créer toute une série de mesures pour endiguer l’épidémie, se confiner, puis à se déconfiner, se réadapter, et se reconfiner. Cet article s’intéressera à deux aspects des distances sanitaires et sociales : le premier, c’est la réponse des gouvernements pour freiner l’épidémie, le second est l’aspect anthropologique de la distance chez l’homme.

En bref : Proxémie et distanciation sociale

  • La distanciation sociale est une mesure sanitaire imposée par les gouvernements pour freiner la propagation de la COVID-19.
  • Cette mesure s’appuie sur la proxémie, l’étude du rapport de l’homme à l’espace.
  • Selon l’anthropologue Edward T. Hall, l’homme gère l’espace à travers quatre « bulles » de distance : intime, personnelle, sociale et publique.
  • La distance physique entre les individus est fortement influencée par les cultures : elle est plus petite dans les pays latins qu’en Asie ou dans les pays nordiques.

La distanciation sociale

Les autorités ont en même temps analysé le virus, sa manière de se comporter et de se transmettre, et imposé des mesures de distance sanitaire, appelées mesures de distanciation sociale, afin d’endiguer la contamination. Avec plus ou moins de succès. La pandémie de COVID-19 a donc forcé les gouvernements du monde entier à mettre en œuvre des politiques de distanciation physique et de verrouillage social (mises en quarantaine) destinées à inhiber la propagation du coronavirus en limitant les déplacements et les activités quotidiennes de milliards de personnes. Ces mesures diffèrent en fonction des pays mais se ressemblent globalement : le port du masque, si il n’est pas obligatoire est recommandé, et une distance entre 1 et 2 mètres entre les individus. Ajoutons la ventilation des espaces clos.

Afin d’aider les citoyens à maintenir ces mesures, de nombreuses techniques de par le monde ont été mises en œuvre. A Singapour, le gouvernement a installé des balises de sécurité délimitant l’espace dans lequel les citoyens peuvent s’asseoir. En Belgique, certains supermarchés imposent l’utilisation du caddie (même pour acheter une salade !) afin de forcer la distance. D’autres magasins ont recours au fameux poteau de balisage pour limiter les déplacements, créer des séparations dans l’espace, et permettre d’éviter aux individus de se croiser. En Thaïlande, c’est le bouclier des forces de l’ordre qui permet de maintenir des distances de sécurité dans les foules. Dans de nombreux pays comme l’Australie ou certains états des États-Unis, les messes se donnent en drive-in. Dans le monde du journalisme et des médias, des charlottes ont vu leur apparition pour protéger les micros des postillons. De nombreux pays ont recours au marquage sur le sol pour délimiter les zones d’espace dans lesquelles les clients des magasins peuvent évoluer. De manière plus triviale dans les toilettes publiques, un urinoir sur deux est condamné ou encore au Japon, des restaurants ont investi dans des mannequins en plastique pour condamner des tables mais donner une impression de convivialité.

Toutes ces mesures ont quelque chose en commun, ce sont nos antécédents culturels qui influencent notre perception de l’espace. C’est que l’on appelle le domaine de la proxémique, soit l’étude du comportement et les sentiments des êtres humains dans différents espaces. L’anthropologue Edward T. Hall, dans son ouvrage La Dimension cachée, s’intéresse à l’éthologie (l’étude du comportement) et plus précisément à la manière dont l’homme régule et utilise l’espace. Dans cet ouvrage, il indique que l’homme dans sa perspective anthropologique présente des distances intimes, personnelles, mais aussi sociales et publiques.

Les distances intime, personnelle, sociale et publique chez l’être humain

Une des observations majeures de Hall est que la distance physique qui s’établit entre deux (ou plusieurs) personnes en interaction varie en fonction des cultures. Il en tire donc l’hypothèse que dans les pays nordiques ou au Japon, les distances physiques entre deux individus sont importantes et les contacts assez rares, tandis qu’en Afrique, elles sont plus réduites et les contacts physiques plus fréquents. Dans les pays latins, les distances physiques sont également réduites.

De ses observations, Edward T. Hall détermine quatre type de distances chez l’homme, les distances : intime, personnelle, sociale, et publique. Chacune de ces distances comporte deux modes, le proche et le lointain :

  • distance intime : moins de 40 cm de soi (proche : – de 15 cm, éloigné : entre 15 et 40 cm)
  • distance personnelle : de 45 cm à 125 cm de soi (proche : de 45 à 75 cm, éloigné : de entre 75cm et 125cm)
  • distance sociale : entre 120cm et 360cm de soi (proche : entre 120cm et 210cm, éloigné : entre 210cm et 360cm)
  • distance publique : plus de 360cm de soi (proche : de 360cm à 750cm, éloigné : plus de 750cm)
Quelle est la distance de distanciation sociale ?
Schéma des différentes bulles de distance chez l’être humain, en partant du centre (l’individu), la distance intime, personnelle, sociale, et enfin publique. Ce diagramme reprend les mesures en cm et en pieds (ft) car à l’origine Hall a réalisé son étude sur les habitants de la côte Nord-Est des USA issus de la classe moyenne.

Suite à ses observations, il émet, par exemple, l’hypothèse que les Allemands ont généralement besoin d’une plus grande bulle personnelle que les Américains et que les Japonais sont capables de supporter les espaces encombrés plus que la plupart des Occidentaux. Ses recherches soulignent le fait que les traditions collectives façonnent la manière dont les populations calculent leur relation avec les personnes et les objets. Ses travaux sont plus que jamais actuels pour comprendre la manière dont les gouvernements ont pensé le virus et la manière de limiter sa propagation.

Conclusion

La pandémie a forcé notre société à appliquer des règles de distance qui, au fond, ne sont pas si étrangères à nos comportements. En imposant une « distance sociale » d’un à deux mètres, les gouvernements ont de fait transformé nos interactions en les faisant passer de la sphère intime ou personnelle à la sphère sociale, telle que théorisée par Edward T. Hall. Cette crise sanitaire a mis en lumière notre rapport à l’espace et à l’autre, prouvant que nos « bulles » culturelles, invisibles en temps normal, deviennent des outils de santé publique en temps de crise. Comprendre la proxémie, c’est comprendre que nos réactions face à la distanciation ne sont pas de simples adaptations, mais une reformulation temporaire de codes sociaux profondément ancrés en nous. C’est le lien entre la biologie d’un virus et l’anthropologie des sociétés qui se joue sous nos yeux.

FAQ : tout savoir sur la proxémie et la distanciation sociale

Qu’est-ce que la proxémie ?

La proxémie est un champ d’étude de l’anthropologie qui analyse la façon dont les êtres humains perçoivent et utilisent l’espace dans leurs interactions sociales et personnelles. C’est l’étude de nos « bulles » de distance invisibles.

Qui a développé le concept de proxémie ?

Le concept a été développé par l’anthropologue américain Edward T. Hall dans son ouvrage La Dimension cachée, paru en 1966. Il a observé comment les distances entre individus varient en fonction des cultures.

Quelles sont les quatre types de distances selon Edward T. Hall ?

Hall a identifié quatre zones de distance interpersonnelle : la distance intime (moins de 40 cm), la distance personnelle (45 à 125 cm), la distance sociale (120 à 360 cm) et la distance publique (plus de 360 cm).

Quelle distance de distanciation sociale a été recommandée pendant la pandémie ?

La plupart des gouvernements ont recommandé une distance de un à deux mètres entre les individus. Cette mesure correspond parfaitement à la zone de « distance sociale proche » définie par Edward T. Hall, qui se situe entre 120 et 210 cm.

Pourquoi la perception de l’espace varie-t-elle selon les cultures ?

La perception de l’espace est façonnée par les traditions et les normes collectives. Par exemple, Edward T. Hall a observé que les cultures nordiques et asiatiques préfèrent des distances plus importantes, tandis que les cultures latines et africaines sont plus à l’aise avec des distances plus réduites et des contacts physiques plus fréquents.

Comment les gouvernements ont-ils mis en œuvre la distanciation sociale ?

Les gouvernements ont utilisé diverses méthodes pour imposer la distanciation, comme le marquage au sol dans les magasins, l’utilisation de poteaux de balisage, la fermeture de certains espaces (un urinoir sur deux par exemple), ou l’adaptation de lieux comme les drive-in pour les messes ou les restaurants avec des mannequins pour condamner les tables.

Le port du masque fait-il partie de la proxémie ?

Le port du masque est une mesure de distanciation physique qui complète les concepts de la proxémie. Si la proxémie s’intéresse à la distance spatiale, le masque agit comme une barrière supplémentaire qui modifie la perception et l’interaction entre les individus en réduisant la transmission des gouttelettes.

En quoi la pandémie a-t-elle influencé notre rapport à l’espace ?

La pandémie a rendu conscients des distances interpersonnelles qui étaient autrefois invisibles. En forçant les gens à maintenir une « bulle » de distance sociale, elle a mis en lumière l’importance de la proxémie et a obligé les sociétés à reconsidérer leurs habitudes d’interaction physique.

Qu’est-ce que la « distance personnelle » ?

Selon Hall, la distance personnelle est la zone qui s’étend de 45 cm à 125 cm autour de l’individu. C’est la distance typique pour les interactions avec des amis ou des proches, mais pas les membres de la famille très intimes.

À quoi correspond la « distance intime » ?

La distance intime est la zone la plus proche, s’étendant jusqu’à 40 cm autour de soi. Elle est réservée aux contacts physiques, aux chuchotements et aux interactions avec des personnes très proches comme un partenaire ou un membre de la famille.

Les animaux aussi ont-ils une forme de proxémie ?

Oui, l’étude d’Edward T. Hall sur la proxémie est inspirée de l’éthologie, l’étude du comportement animal. Les animaux, comme les humains, ont des distances de fuite et des territoires personnels pour éviter les conflits et se protéger.

La proxémie peut-elle expliquer les difficultés d’adaptation au confinement ?

Oui. Le confinement forcé a bouleversé toutes les zones de distance définies par la proxémie. En confinant les gens dans un espace réduit, et en les coupant de leurs contacts sociaux et publics, il a créé un stress et des difficultés psychologiques liés à la violation de ces distances naturelles et culturelles.

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