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Les grecs, polythéistes, prêtent à leurs dieux et à leurs héros des aventures que l’on nomme des mythes. L’ensemble de ces aventures constitue la mythologie grecque.
Les dieux ont pour les grecs des corps, des sentiments, des qualités et des défauts humains. Ils sont immortels, ils peuvent transformer leur apparence. Ils vivent sur le mont Olympe.
Les héros sont soit un demi-dieu, c’est-à-dire enfant d’un dieu et d’un humain, soit le fondateur d’une cité. Ils sont capables d’exploits extraordinaires comme Hercule et ses 12 travaux (qui est Hercule ?).
Les mythes sont fondamentaux dans la religion grecque. C’est un ensemble de croyances et de représentations des relations entre les hommes. C’est dans les mythes, que les grecs et nous le verrons plus tard, que les hommes en général, trouvent un sens à leur vie et un code des valeurs morales à respecter : il faut, comme Ulysse, être courageux, respecter sa patrie, rester loyal à ses racines.
Les grecs face à leurs dieux
Les grecs sont persuadés que les dieux peuvent les aider dans les moments difficiles de leur vie : ils peuvent favoriser une bonne récolte, les soutenir et les aider pendant la guerre, protéger la ville, etc.
Pour attirer sur eux le regard bienveillant des dieux, les grecs leur rendent un culte (hommage qu’on rend à un dieu). Ce culte est organisé par la famille et par la Cité dans des sanctuaires (édifices consacrés aux cérémonies d’une religion) consacrés à un dieu en particulier (Zeus, Apollon, Poséidon,..).
Les grecs prient, font des offrandes, et des sacrifices d’animaux qu’ils offrent des autels (tables où l’on fait les offrandes et les sacrifices pour un dieu) à leurs dieux.
Parallèlement, ils organisent des concours musicaux, théâtraux ou sportifs en l’honneur de leurs dieux.
Les grecs croient que les dieux répondent à leurs questions par un oracle. Cette réponse est donnée par l’intermédiaire de la bouche d’une femme (la pythie à Delphes donne les réponses d’Apollon aux questions des grecs).
Quelques mythes
La naissance d’Athéna
L’emblème d’Athéna, la chouette, frappée sur la monnaie grecque nommée drachme (avant l’euro)
Athéna est la déesse de la Cité d’Athènes, mais c’est comme déesse de la sagesse représentée par la chouette qu’elle s’impose et en vient à symboliser la civilisation grecque au cours des siècles, et encore maintenant.
Elle se charge souvent de protéger les héros. Par exemple, après la guerre de Troie, elle protège Ulysse et surtout Télémaque son fils en prenant les traits d’un vieillard nommé Mentor.
Athéna est la fille de Zeus et de Métis. Zeus avale Métis, enceinte de lui. Plus tard, pris de migraines, Zeus ordonne à Héphaïstos de lui fendre le crâne d’un coup de hache. De sa tête saute en hurlant une fille toute armée : la déesse Athéna.
Naissance d’Athéna qui sort en armure et en armes de la tête de Zeus, pris de migraine.
La naissance d’Héphaïstos
Héphaïstos en train de forger les éclairs (foudre) du tonnerre de Zeus. Peint par Rubens en 1636.
Héra, jalouse du fait que Zeus ait engendréseulAthéna, et pour lui montrer qu’elle aussi pouvait se passer de lui, engendreseuleHéphaïstos. Cependant, lorsqu’elle lui donne le jour, elle le trouve si laid qu’elle le jette en bas de l’Olympe.
Il tombe alors dans la mer et est recueilli par Thétis et Eurynomé, qui l’élèveront pendant neuf ans dans une grotte de l’île de Lemnos, où il construira sa première forge, avant de retourner sur l’Olympe.
Très habile dans son art, Héphaïstos façonne des objets remarquables : le bouclierd’Achille, le trident de Poséidon, la ceinture d’Aphrodite,…
Le héros de Thèbes, Œdipe
Œdipe a commis le pire des crimes, sans le savoir, il a tué son propre père et épousé sa propre mère.
Fils du roi de Thèbes Laïos et de sa femme Jocaste, la naissance d’Œdipe est empreinte d’une prédiction des dieux. A sa naissance, Laïos, pour le protéger, l’abandonne dans la montagne.
Il est recueilli par un berger qui le mène au roi de Corinthe et appelé Œdipe (en grec: pieds enflés).
Adulte, il part à Delphes interroger la Pythie pour connaître l’identité de ses vrais parents. Elle lui apprend la prédiction: il tuera son père et épousera sa mère.
Représentation d’Œdipe face à l’énigme du Sphinx, à Thèbes. [v. 470 avant J.-C., Vase à figure rouge, Musée du Vatican (Rome).Sur le chemin du retour, Œdipese dispute avec un homme qu’il tue.
Puis il rencontre le Sphinx qu’il parvient à vaincre en répondant avec justesse à son énigme : Quel est l’animal qui marche à quatre pattes, le matin, à deux pattes à midi et à trois pattes le soir ? Réponse : l’humain, qui marche à quatre pattes lorsqu’il est bébé, à deux pattes dans le milieu de sa vie, et à trois pattes lorsque, vieux, il s’appuie sur une canne.
En récompense, les habitants de Thèbes lui donnent en mariage leur reine, veuve depuis peu.
La prédiction est réalisée : l’homme qu’Œdipe a tué est Laïos et la femme qu’il épouse est Jocaste.
Lorsqu’il apprend la vérité, il se crève les yeux, fou de douleur.
Les transmissions
Les grecs anciens ont deux modes de transmission de leurs mythes et légendes, soit par oral, soit par écrit.
La transmission orale
Les épopées (longs poèmes qui racontent les aventures extraordinaires d’un héros, bien supérieur physiquement et moralement aux autres hommes) les plus anciennes ont d’abord été crées et diffusées oralement.
En Grèce, ce fut le travail des aèdes. Ceux-ci ne peuvent pas les réciter entièrement lors d’un banquet ou d’une cérémonie : l’Iliade compte plus de 15.000 vers, l’Odyssée plus de 11.000. L’aède ne chante qu’un épisode à chaque fois. Plus tard, les aèdes ont été remplacés par des conteurs itinérants. Comme dans toute littérature orale, des ajouts ont certainement transformé le texte original.
La transmission écrite
L’écriture alphabétique apparaît en Grèce vers 800 avant Jésus-Christ. L’Odyssée a été composée peu après. C’est dans cette œuvre que les jeunes grecs apprennent à lire: ils en connaissaient de longs passages par cœur. Les poèmes nous ont été transmis grâce à des copies: papyrus antiques de l’époque romaine ou manuscrits du Moyen-Âge.
Les offrandes et les sacrifices
Si il est bien des manières d’honorer et de solliciter dieux et héros, les prières, les offrandes, les libations et le sacrifice constituent les actes essentiels des pratiques religieuses qui jalonnent et ordonnent la vie publique et privée du citoyen.
La piété (eusébéia) consiste avant tout à les accomplir selon les règlesfixées par la tradition. Toute atteinte à ce domaine sacré, sentie comme une atteinte à la cité, est l’objet de poursuites judiciaires visant à exclure l’impie de la communauté.
Définitions et notions des rites religieux
Autel
Table en pierre située devant le temple d’un dieu et où on fait des offrandes et des sacrifices pour le dieu
Sacrifice
Offrande d’aliments faite à un dieu ou à une déesse (souvent des animaux égorgés sur l’autel puis brûlés).
Libation
Rituel courant dans la Grèce antique, la libation consiste en une offrande de boisson aux dieux, suivie d’une consommation. Le célébrant répand le vin sur le sol, après l’avoir généralement coupé avec du miel ou de l’eau, mais il arrive que la libation soit faite avec du vin pur, simplement de l’eau, ou encore du lait.
Le vin n’est en effet jamais consommé pur dans la Grèce antique. La libation comprend trois temps, qui sont scrupuleusement repris par le chant:
La prière proprement dite (« élever les mains vers Zeus »)
La libation stricto sensu, qui consiste à répandre une partie du liquide.
La consommation (« puis tu gagneras toi-même à en boire »).
Sanctuaires et oracles
Un sanctuaire se caractérise principalement par la présence d’un autel (bomos) qui est l’élément le plus important pour le culte: il permet de pratiquer le sacrifice.
Le temple est un bâtiment abritant la statue de la divinité: le dieu est réputé l’habiter par moments. Le temple d’Apollon a, à Delphes, une importance particulière due à la présence de l’oracle en son sein.
Le sanctuaire panhellénique est un lieu consacré au culte d’un dieu et entretenu par l’ensemble des cités grecques (ex: Olympie, Delphes). Vient de pan = tout et de hellen = grec.
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Hors d’Italie, le monde romain est divisé en provinces. Chacune est administrée par un gouverneur romain. Au 2e s. ap. J.-C., les territoires conquis sont en paix. Les provinces sont prospères, Rome aménage des ports et des villes.
Hors d’Italie, le monde romain est divisé en provinces. Chacune est administrée par un gouverneur romain. Au IIème siècle après J.-C., les territoiresconquis sont en paix. Les provinces sont prospères, Rome aménage des ports et des villes.
Carte des provinces et territoires de l’empire romain à son apogée au IIème siècle ap. J.-C. Les limites de l’empire sont indiquées par la ligne « frontière » appelée le limes.
Rome laisse aux villes de l’empire une certaine autonomie. Par ailleurs, la citoyenneté romaine est donnée à un nombre croissant de provinciaux.
Les peuples vaincus ont ainsi l’impression d’être respectés et les révoltes sont rares.
Dans tout le territoire conquis, la main d’œuvre est bon marché. Elle est composée essentiellement d’esclaves et de soldats en garnison que les romains utilisent pour leurs travaux publics.
La Gaule romaine
La Gaule profite de la paix, l’agriculture, l’artisanat et le commerce se développe et de nombreuses villes sont construites. Les Gaulois ne souffrent pas de la domination romaine, ils adoptent même leur mode de vie, leur langue latine, tout en gardant certaines traditions gauloises: c’est pourquoi on les appelle Gallo-Romains.
Plan d’une ville romaine type en quadrillage avec le cardo (du Nord au Sud) et du decumanus (de l’Ouest à l’Est) et le forum à leur intersection.
Les villes sont souvent construites selon un plan géométrique autour de deux grandes routes perpendiculaires, le cardo et le decumanus à l’intersection desquelles se trouve le forum. Elles sont parées de monuments de type romain.
Dans ces villes, même dans les campagnes environnantes, les provinciaux adoptent le mode de vie, la religion et la langue latine des Romains. C’est la romanisation.
Dans la campagne gauloise, sont construites de nombreuses villas : grands domainesagricoles.
Dans les grandes villes, se trouvent les vestiges des premiers immeubles à étages : les insulae.
Lyon capitale des Gaules
Fondée en 43 av. J.-C., Lyon (Lugdunum) est promue par Auguste capitalereligieuse des trois Gaules (Narbonnaise, Lyonnaise et Belgique). A ce titre, elle voit chaque année des délégués des cités gauloises se réunir pour célébrer le culte de Rome et d’Auguste.
Principal nœud routier de Gaule, au confluent de la Saône et du Rhône, c’est aussi un grand centre commercial où se rencontrent des marchands de divers horizons et une base militaire pour les romains.
On y trouve forums, théâtre, odéon, cirque, et sanctuaire. Des vestiges de boutiques, de citernes, du théâtre, de l’odéon et de l’aqueduc du Gier qui conduit l’eau du massif central jusqu’à Lyon, témoignent de sa grandeur.
L’eau transportée se déversait dans la ville dans les fontaines publiques et les thermes.
La voirie
Les villes sont reliées par des routes jalonnées par des relais et des bornes indicatrices.
Rome aménage dans son empire des routes pavées.
Coupe d’une voie romaine pavée: fossé creusé, mortier posé au fond, recouvert de cailloux, de sable, et enfin de pavés.
Les voies romaines qui permettent aux légions de se déplacerrapidement et qui facilitent le commerce. Les fondations de chaque route sont identiques: un fossé est creusé dans la terre, rempli de pierres plates, surmontées de cailloux. Ces fondations sont recouvertes d’une épaisse couche de sable sur laquelle sont disposées des dalles. Chaque route est entourée d’un fossé. Dans les villes, ces fossés sont reliés aux égouts qui évacuent les eaux usées.
Dans les villes, les rues sont étroites et parfois éclairées par des lampes à huile ce qui favorise les risques d’incendies.
Des aqueducs sont construits pour alimenter les villes en eau : des conduites de plomb amènent l’eau aux fontaines et dans les bâtiments publics.
La vie sociale urbaine
Dans les villes Gallo-Romaines, les citadins fréquentent de multiples lieux de rencontre.
Les thermes
Les bains de vapeur et d’eau existent déjà depuis le Vème siècle av. J.-C. Cet établissement public ne répond pas seulement à des besoins d’hygiène et de santé: c’est le lieu favori de rencontre des citadins. Ils y vont pour entretenir leur corps dans des piscines d’eau chaude, tiède et froide, dans des salles de sport et de massage.
Théâtres et bibliothèques
Chaque ville possède sa ou ses bibliothèques où l’on peut entretenir son esprit dans des salles de lecture et de conférence.
Des édifices pour les spectacles comme les théâtres sont bâtis. Édifies à ciel ouvert, ils ont demandé un grand sens pratique et beaucoup d’ingéniosité de la part des concepteurs. Notamment pour résoudre les problèmes d’acoustique.
Les pièces, tragédies et comédies, sont jouées par quelques acteurs accompagnés d’un chœur; acteurs et choristes sont tous masculins. Ils portent des masques appropriés à leurs rôles. Les pièces de théâtre font l’objet de concours: l’auteur victorieux est couronné de lauriers.
Cirques et amphithéâtres
Les courses de chars
Les divertissements populaires les plus prisés par les romains sont des courses de char organisées dans des cirques. Une mosaïque découverte à Trèves montre Polydus vainqueur accomplissant un tour d’honneur avec son quadrige. La popularité de ces conducteurs de char est immense à l’époque.
Mosaïque de Trèves montrant Polydus (son nom est inscrit au-dessus) et son char à quatre chevaux qui brandit son trophée. Le nom de son meilleur cheval « Compressore » est inscrit sur le bas de la mosaïque. IIIème siècle après J.-C.
Les combats de gladiateurs et de bâteaux
Les combats de gladiateurs, de bêtes sauvages ou parfois même de navires qui ont lieu dans les amphithéâtres attirent tout autant les foules.
Les gladiateurs sont des volontaires, hommes libres ou esclaves, qui vivent dans une école gladiatorienne. Ils y résident avec femme et enfants. Certains criminels sont parfois condamnés à être mis à mort dans l’arène: dans ce cas, les gladiateurs professionnels font office de bourreaux.
La brutalité de ces spectacles ne rebute pas le public qui adule ses vedettes.
La vie familiale et la maison
La famiglia
La famigliaromaine est composée de la maisonnée: les époux, les enfants et chez les plus aisés les esclaves, les affranchis et les clients.
Le mariage est le devoir de tout homme libre pour perpétuer la descendance. Les époux doivent s’acquitter de leurs tâches respectives: le mari s’occupe du travail extérieur, l’agriculture, le commerce et la participation à la vie publique; l’épouse s’occupe de la gestion de la maison, du domaine, des enfants ou des esclaves. Elle ne peut sortir seule.
Les romains s’étonnent que les Gaulois élèvent tous leurs enfants et n’en abandonnent aucun. En effet, les enfants pour faire partie de la société romaine, doivent être soulevés, c’est-à-dire acceptés par leur père qui par ce geste les reconnaît. S’ils ne sont pas reconnus, ils sont abandonnés devant la porte du logis ou sur une décharge publique. Ils meurent ou sont recueillis et réduits en esclavage.
Les Gaulois ne portent qu’un seul nom, les Romains en ont trois : un prénom, un nom de famille, et un surnom (exemple: Marcus Tullius Cicéron – Cicero signifie en latin pois chiche, Cicéron avait-il des boutons sur la figure ?).
Dans nos régions, après la conquête, seules quelques personnes aisées ont adopté les coutumes romaines, les noms gravés sur des piliers funéraires sont majoritairement simples.
La maison
Le confort de la maisonvarie selon les régions. Sous le climat méditerranéen, la maison des privilégiés est pourvue d’une cour entourée de portiques: le péristyle.
Les Romains ont introduit en Gaule, le chauffage par brasero ou par hypocauste, les vitres et les tentures.
Le chauffage par hypocauste
Fonctionnement d’un système de chauffage par le sol ou par hypocauste. Ruines de Vieux-la-Romaine en Basse-Normandie. Une pièce en sous-sol est alimentée en charbon et en bois. La chaleur dégagée par le feu passe sous le sol (composé de différentes couches et sous-couches 3.), par le foyer (1.). La chaleur rayonne sous le sol, surélevé grâce aux pilettes (2.) et chauffe la pièce située au-dessus. Dans certains cas, comme dans les thermes par exemple, l’hypocauste permet de chauffer de l’eau.
Mobilier et hygiène
L’éclairage est assuré par des torches à l’extérieur du bâtiment, par des chandelles de suif ou des lampes à huile à l’intérieur.
Le mobilier en bois a généralement disparu, mais les fresques et bas-reliefs nous montrent des banquettes surmontées de coussins, des tables recouvertes de nappes.
Les Gallo-Romains apprécient les fauteuils ronds à dossier élevé souvent en osier tressé ; ils mangent assis et non couchés comme les romains.
L’hygiène est importante: de nombreuses demeures cossues sont équipées de toilettes et de bains privés. Les vestiges Gallo-Romains nous montrent une série d’objets comme des miroirs, des pots à onguents, des palettes à fard, des épingles à cheveux, des fioles à parfum, des pinces à épiler ou des peignes.
Comment s’habille-t-on dans le monde Gallo-romain ?
Les femmes sont vêtues de tuniques longues et se couvrent les épaules d’un châle ou d’un manteau drapé. La toge masculine n’est portée qu’en quelques occasions: cérémonies religieuses ou participation à une assemblée politique.
Dans nos régions, les hommes préfèrent le pantalon traditionnelCelte (les braies), le manteau en laine et parfois même une grosse écharpe.
Villa et vie rurale dans nos régions
Les vestiges d’innombrables villas retrouvés dans le Sud de la Belgique nous montrent l’importance de l’occupation romaine et de la civilisation nouvelle.
Située au centre d’un domaine aussi grand qu’un village actuel, la villa se divise en deux parties: l’habitation du maître et les bâtiments d’exploitationagricole avec le logement des esclaves.
Les Romains ont appris aux Gaulois l’art de bâtir en dur.
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Au début du premier siècle avant J-C., seul le Sud de la Gaule est contrôlé par les Romains. Le reste du pays est aux mains de nombreux peuples Gaulois qui ont chacun leur territoire.
Au milieu du siècle, le général romain Jules César profite des querelles entre les Gaulois pour faire la conquête de tout le pays.
César raconte ses campagnes dans la guerre des Gaules.
Il veut ainsi se rendre célèbre à Rome pour en devenir le chef.
La guerre des Gaules (de -58 à -51)
Qui est Jules César (né en -101 assassiné en -44)
Jules César appartient à une grande famille patricienne de Rome. Il est consul en 59 av. J.-C. A sa sortie de charge, un an plus tard, il devient gouverneur de la Gaule cisalpine, de la Gaule narbonnaise, deux provinces romaines.
La conquête de César
En 58 avant J.-C., César obtient le poste de gouverneur de la Gaule.
Cette fonction le dote des légions et du pouvoir de commandement nécessaire pour mener sa grande conquête.
La victoire lui apporte les deux éléments utilisés par ses prédécesseurs pour s’emparer du pouvoir : le prestige du général victorieux des dangers qui menacent Rome et la fidélité de ses troupes prêtes à soutenir sa prise de pouvoir.
L’appel des Gaulois
C’est à l’appel des Gaulois eux-mêmes que César est allée dans la vallée de la Saône pour en chasser les Suèves (des germains).
Par d’habiles manœuvres, César empêche la coalition des tribus belges. Il vainc les Nerviens de Boduognat sur les bords d’un affluent de l’Escaut, la Selle (en 57 av. J.-C.).
Il vient ensuite à bout des Aduatiques, retranchés dans leur oppidum d’Aduatuca.
Les Ménapiens et les Morins acceptent de se soumettre à l’autorité romaine mais à titre d’alliés libres.
Le soulèvement des éburons
La récolte de 54 av. J.-C. est médiocre et entraîne une pénurie de vivres. Les forces romaines se voient obligées de se répartir en quartiers d’hiver séparés : cette dispersion favorise un soulèvement des Trévires et des Éburons d’Ambiorix.
César exerce une vengeance impitoyable contre les Éburons : tout est mis à feu et à sang.
La pacification de la Gaule n’est possible qu’après la défaite d’un jeune chef Gaulois, Vercingétorix en 52 av. J.-C.
Vercingétorix
Vercingétorix est né vers 82 av. J.-C., à Gergovie, capitale des Arvernes. Son nom signifie « le très grand roi des guerriers ». Son père, Celtillos est un des plus puissants notables Arvernes, qui a été mis à mort par ses compatriotes pour avoir tenté de rétablir la royauté.
Vercingétorix est donc un jeune aristocrate membre de l’élite. Homme politique autant que chef de guerre, il se fait bannir de Gergovie à cause de son opposition à César. En s’appuyant sur le peuple, il monte un coup d’État audacieux en combattant les Romains. Il change de camp car au début de la guerre, il commandait très certainement la cavalerie Averne aux côtés des légions romaines… Il connaît donc bien César.
Le siège d’Alésia
La tactique de la terre brûlée qu’adopte César lui permet de remporter quelques succès jusqu’au moment où la cavalerie Gauloise attaquant d’une manière imprudente se fait battre.
Vercingétorix surpris, s’enferme dans Alésia.
Carte de la Guerre des Gaules (de -58 à -51), les flèches indiquent les campagnes militaires menées par Jules César et son armée, les noms en italique sont ceux de peuples (gaulois ou non). Les régions sont écrites en majuscules.
César édifie des retranchements à la fois du côté de la ville et vers l’extérieur. Forcés par la famine, Vercingétorix et ses compagnons doivent se rendre.
La Gaule est totalement annexée. Le territoire romain s’étend désormais jusqu’au Rhin et César ramène de Gaule gloire et fortune ainsi qu’une armée entièrement dévouée à son chef.
La reddition de Vercingétorix ou « Vercingétorix jette ses armes aux pieds de Jules César », peint par Lionel Royer en 1899.
L’armée romaine
La force de l’armée romaine réside dans sa discipline et son organisation. Son commandement appartient aux consuls.
L’armée est formée de légions d’environ 4000 hommes divisées en petites unités très mobiles. La plupart des légionnaires sont des fantassins, ils sont soumis à une discipline très sévère mais les plus valeureux sont bien récompensés. Les punitions vont de la bastonnade à la décapitation, le général vainqueur a droit au triomphe, tous les soldats à l’honneur.
Pour se protéger, les légionnaires construisent des camps fortifiés où ils se réfugient la nuit. Ce camp est rectangulaire, précédé de parapets en terre, de fossés et de palissades. Les tentes en peau sont réparties symétriquement en quatre artères qui se croisent au Quartier Général, le prétorium. Des sentinelles, espacées au dehors évitent toute surprise.
Le service militaire est exigible de 17 à 60 ans.
Les machines militaires
Pour assiéger une ville, les Romains utilisent des machines de siège très efficaces : la catapulte lance des javelots et des flèches et la baliste lance des pierres ou des balles de plomb. Ils dressent une terrasse à l’extrémité de laquelle sont élevées des toursmobiles d’assaut, recouvertes de peaux pour les protéger contre le feu.
Les soldats creusent aussi des galeriessouterraines. Pour enfoncer les murs, ils utilisent de grosses poutres : les béliers.
Le scorpion lance des projectilesenflammés.
Lors d’une attaque, les légionnaires formaient une tortue avec leurs boucliers.
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Les Celtes sont un peuple de la Protohistoire, une période où les peuples sans écriture côtoient les peuples qui écrivent. Bien que les Celtes n’aient pas laissé de traces écrites directes, leur histoire nous est parvenue à travers les témoignages de leurs partenaires commerciaux, les Grecs et les Romains. Ces derniers, souvent influencés par leurs préjugés, les décrivent comme des « barbares » redoutables. L’archéologie, elle, nous révèle un peuple sédentaire, doté d’une organisation sociale complexe et d’un artisanat exceptionnel.
Les Celtes sont apparus vers -800, au début du premier âge du fer (période de Hallstatt).
Durant le second âge du fer (période de La Tène), ils étendent leur territoire sur une grande partie de l’Europe.
Leur société est hiérarchisée, avec des classes de religieux (druides), de guerriers, et de commerçants.
L’archéologie nous a permis de découvrir un peuple sédentaire, agriculteur, et maître d’un artisanat raffiné (travail du fer, du bronze).
Des héritages de la civilisation celte subsistent encore aujourd’hui dans des noms de lieux comme la Galice en Espagne ou le Pays de Galles.
Histoire et expansion des Celtes en Europe
Le centre commercial celte se situe initialement à Marseille (Massalia, une colonie grecque à l’époque). Les premières traces archéologiques des Celtes datent d’environ -800, marquant le début du premier âge du fer, appelé la période de Hallstatt (de -800 à -480). Durant cette période, les Celtes sont majoritairement concentrés autour de la Suisse actuelle et entretiennent d’importants échanges commerciaux avec les Grecs.
À la fin de la période de Hallstatt, vers -480, les Celtes se retrouvent sans richesse car leurs partenaires grecs se tournent vers l’Orient. C’est ce qui les pousse à trouver de nouvelles richesses, notamment en étendant leur territoire.
De Hallstatt à La Tène : l’évolution d’un peuple
Dès le début du second âge du fer, appelé période de La Tène (de -480 à -27), les Celtes étendent leur territoire de manière significative. Au Nord, ils atteignent la Grande-Bretagne, au Sud-Ouest, l’Ibérie, et au Sud-Est, ils vont jusqu’au Péloponnèse et l’actuelle Turquie.
Des traces de l’occupation des Celtes dans ces régions subsistent encore aujourd’hui. Par exemple, en Turquie, le club de football Galatasaray fait directement référence aux Galates, le nom donné aux Celtes dans la région. De même, la région située au Nord-Ouest de l’Espagne nommée Galice, ou le Pays de Galles en Grande-Bretagne, sont des noms qui font référence aux Celtes.
La Guerre des Gaules et la fin de l’expansion celte
Après la Guerre des Gaules (de -58 à -51), la plupart des territoires celtes sont conquis par les Romains. Il ne subsiste alors que quelques tribus en Bretagne et en Grande-Bretagne. Aujourd’hui, des éléments de la langue et de la culture celte subsistent dans l’Ouest de la France (Bretagne) et à l’Ouest du Royaume-Uni.
Carte de la situation géographique des Celtes en Europe durant l’Antiquité. Première période d’occupation : Hallstatt (de -800 à -480). Seconde période d’expansion des Celtes en Europe : La Tène (-480 à -27).
Le mode de vie des Celtes à travers l’archéologie
C’est à partir des objets trouvés dans les tombes que les historiens ont pu déduire le mode de vie et la structure sociale des Celtes. Ces objets nous révèlent un peuple sédentaire qui vivait en tribus. La présence de socs de charrues montre notamment qu’ils travaillaient la terre. Tous les clans partageaient la même langue indo-européenne, ainsi que des rites funéraires et des éléments artistiques communs.
Un soc d’araire celte (une charrue simple sans avant-train).
Artisanat et commerce : une société prospère
L’observation des plus anciennes poteries celtes nous montre un artisanat varié, avec des motifs décoratifs et des formes diverses. L’irrégularité de ces poteries nous indique qu’ils n’utilisaient pas le tour. Des fusailles ont également été retrouvées, montrant que les Celtes tissaient la laine et travaillaient les peaux. Ils excellaient aussi dans la sculpture sur pierre et le travail du bois.
Leur production importante a mené à l’existence d’un commerce florissant, tant au niveau local qu’international. Les découvertes d’objets comme des bracelets en pâte de verre ou des colliers en ambre témoignent d’échanges avec des populations baltiques ou méditerranéennes. Les Celtes exportaient du métal, du bétail sous forme de charcuteries, du cuir et des esclaves. Ils importaient de la céramique et du vin. Leur renommée était telle que, à l’époque de la Rome antique, les charcuteries celtes étaient considérées comme un produit de luxe.
C’est pour répondre aux nécessités de ce commerce qu’ils ont commencé à frapper leur monnaie au IIIe siècle av. J.-C.
Rites religieux : la croyance en l’au-delà
À partir des urnes funéraires, les historiens ont pu déduire la présence de rites religieux élaborés. Le mort était souvent enterré avec ses objets usuels, ses bijoux et ses armes, ce qui laisse penser que les Celtes croyaient en une vie après la mort.
Pendant le second âge du fer, afin que personne ne puisse ravir la force du guerrier, les Celtes roulaient les épées avant de les ensevelir. Ils pensaient que la tête était le siège de l’âme, et la conservaient en coupant celle de leur ennemi pour s’approprier sa puissance et son prestige.
Les Celtes pratiquaient leurs cérémonies religieuses dans des nécropoles ou dans des sites naturels comme les Grottes de Han, où la présence d’offrandes suggère l’existence d’une divinité de l’eau. Les tombes, recouvertes de terre et de murets, étaient visibles, ce qui leur donnait une importance sociale.
Tombe de Lavau (Aube, France), datant du début du Vème siècle avant J.-C. La présence du torque et de bijoux en or massif laisse penser qu’il s’agit d’un prince ou d’une princesse celte.
La structure sociale celte, des druides aux guerriers
La société celte était hiérarchisée en trois classes sociales : les religieux, les guerriers et les hommes libres (agriculteurs, artisans, commerçants). Les hommes les plus importants étaient les druides et les guerriers.
Les guerriers : Riches et puissants, ils combattaient à cheval et contrôlaient l’exploitation des mines, la production artisanale et les échanges commerciaux. À l’époque de Hallstatt, certains guerriers étaient de véritables princes à la tête de ces sociétés.
Les druides : Ils étaient à la fois prêtres, savants, éducateurs, juges et conseillers politiques. Ils formaient une confrérie gardant jalousement leurs secrets et servaient de lien entre les différents peuples celtes.
Les hommes libres : Ce groupe produisait les biens nécessaires à la subsistance de la population, mais n’avait aucun pouvoir de décision.
Les esclaves : Les Celtes pratiquaient l’esclavage, et les esclaves, souvent des prisonniers de guerre, n’avaient aucun droit.
Quant aux femmes, elles jouissaient de droits comparables à ceux des hommes. Elles pouvaient posséder des biens, exercer des professions et occuper un statut élevé, comme en témoigne la présence du torque (collier prestigieux des Celtes) dans des tombes de princesses.
L’évolution historique du monde celte
Du commerce à la guerre : l’évolution de l’Art celte
La première période de l’âge du fer (Hallstatt) se caractérise par une société de commerçants et d’artistes. Les objets retrouvés dans les tombes de cette époque, comme les bijoux et les poteries, témoignent d’un artisanat raffiné et de la richesse de ces échanges. Les Celtes connaissaient déjà le travail du bronze et la technique du repoussé, héritée du commerce avec les Grecs.
Le Torque, célèbre collier rigide celte, qui continuera à être porté par les Gaulois et gallo-romains.
La seconde période (La Tène) marque un tournant. Les objets retrouvés dans les tombes (pointes de lances, épées en fer) nous montrent que les Celtes se tournent vers l’Art de la guerre. Ils maîtrisent le travail du fer, un métal bien plus résistant que le bronze, et l’utilisent pour fabriquer des armes plus efficaces. Le rôle du forgeron devient de plus en plus important, et la société guerrière gagne en prestige. Le torque, le célèbre collier rigide celte, est également porté par les guerriers de cette période.
Leurs chars n’ont plus que deux roues, grâce à la légèreté et à la solidité du fer. Les Celtes de La Tène sont moins riches que leurs ancêtres et c’est par le butin de guerre qu’ils assurent leur prestige.
FAQ : Questions fréquentes pour comprendre les Celtes
Qui sont les Celtes ?
Les Celtes sont un ensemble de peuples de la Protohistoire européenne qui partageaient des langues, des coutumes et des croyances communes. Ils ont occupé une vaste partie de l’Europe, de l’Irlande à la Turquie actuelle.
Quelle est la différence entre un Celte et un Gaulois ?
Les Gaulois sont un ensemble de peuples celtes qui vivaient en Gaule (l’actuelle France) à l’époque romaine. Ainsi, tous les Gaulois sont des Celtes, mais tous les Celtes ne sont pas des Gaulois.
Qu’est-ce que la Protohistoire ?
La Protohistoire est la période intermédiaire entre la Préhistoire et l’Histoire. Elle concerne les peuples qui ne possèdent pas d’écriture mais qui sont décrits par des peuples qui, eux, écrivent. Les Celtes sont un excellent exemple de peuple protohistorique.
Quelle est la différence entre la période de Hallstatt et La Tène ?
Hallstatt est le premier âge du fer (-800 à -480), marqué par des Celtes riches, sédentaires et commerçants. La Tène est le second âge du fer (-480 à -27), caractérisé par l’expansion territoriale des Celtes et le développement d’une société plus guerrière.
Où les Celtes sont-ils apparus ?
Les premières traces archéologiques des Celtes ont été découvertes dans la région des Alpes, en Europe centrale, notamment autour de l’Autriche et de la Suisse actuelles.
Quel était le rôle des druides dans la société celte ?
Les druides étaient la classe religieuse et intellectuelle de la société celte. Ils étaient prêtres, savants, juges, éducateurs et conseillers politiques. Ils transmettaient leur savoir de manière orale, préservant ainsi les secrets de leur confrérie.
Est-ce que les femmes celtes avaient des droits ?
Oui, les femmes celtes semblent avoir eu un statut social élevé. Elles pouvaient posséder des biens, exercer des métiers et même occuper des postes de pouvoir, comme le montrent certaines découvertes archéologiques.
Pourquoi les Celtes ne laissaient-ils pas de traces écrites ?
La tradition des Celtes était principalement orale. Les druides, en particulier, transmettaient leurs connaissances de génération en génération par la parole. Bien que des inscriptions aient été retrouvées, elles sont rares et ne sont pas considérées comme une production littéraire.
Pourquoi les Celtes sont-ils considérés comme des « barbares » ?
Le terme « barbare » était utilisé par les Grecs et les Romains pour désigner tous les peuples qui ne parlaient pas leur langue et n’appartenaient pas à leur culture. C’était un mot péjoratif lié à leurs préjugés, et non un reflet de la réalité de la civilisation celte.
Que signifie le torque ?
Le torque est un collier rigide, souvent en or ou en bronze, qui était un symbole de prestige et de pouvoir dans la société celte. Il était porté par les guerriers, les nobles et les divinités.
Pourquoi le club de football Galatasaray a-t-il un nom celte ?
Le nom « Galatasaray » fait référence aux Galates, le nom donné aux Celtes qui se sont installés en Anatolie (l’actuelle Turquie) au IIIe siècle avant J.-C. Ils y ont fondé un royaume, et leur héritage a traversé les siècles.
Quel rôle l’artisanat jouait-il chez les Celtes ?
L’artisanat était une activité très développée chez les Celtes. Ils excellaient dans le travail du métal (bronze, puis fer), du bois et de la pierre. Leurs objets, souvent décorés de motifs complexes, témoignent d’un sens artistique raffiné.
Pourquoi les Celtes conservaient-ils les têtes de leurs ennemis ?
Les Celtes pensaient que la tête était le siège de l’âme et de la puissance d’un individu. En la coupant, ils s’appropriaient la force et le prestige de leur ennemi, une pratique rituelle qui était une démonstration de leur pouvoir.
Conclusion
L’histoire des Celtes nous révèle un peuple bien plus complexe que la simple image de « barbares guerriers » véhiculée par les auteurs antiques. De leurs origines commerçantes à Hallstatt à leur expansion guerrière durant la période de La Tène, ils ont façonné l’Europe antique. Leur société hiérarchisée, leur artisanat d’une grande finesse, leur religion centrée sur la nature et leurs droits accordés aux femmes témoignent d’une civilisation riche et fascinante. La clef pour comprendre les Celtes réside dans le décryptage des traces archéologiques qu’ils nous ont laissées, et qui continuent de nous livrer leurs secrets.
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L’Histoire du peuplement de la terre par l’Homme commence à la préhistoire. Et la préhistoire, s’étend des premières traces hominidées sur la terre aux premières traces écrites.
Durant plusieurs millions d’années, les hommes se sont progressivement transformés physiquement et peu à peu ont peuplé notre planète.
C’est grâce à la comparaison des différents squelettes trouvés lors des fouilles archéologiques que les scientifiques ont pu déterminer l’emplacement des premiers foyers humains.
Évolution
Différents types humains (hominidés) se succèdent dans le temps :
Australopithèque (de – 5.5 millions d’années à -1 million d’années).
Homo habilis (de -2.5 millions d’années à -1.6 millions d’années)
Homo erectus (-1.7 millions d’années)
Néandertaliens (entre -200.000 et -30000)
Homo sapiens sapiens (-200.000)
La naissance d’un genre d’homme n’entraîne pas nécessairement la disparition d’un autre : certains ont cohabité.
Les premiers foyers de peuplement
Les premières traces fossiles
Des ossements d’australopithèques ont été découverts en Afrique : en Ethiopie, Tchad, Kenya, Tanzanie, Afrique du Sud.
A partir de -4 millions d’années, une pléthore d’australopithèques peuple l’Afrique. Aujourd’hui, en sont dénombrées 8 espèces dont il est encore difficile de cerner les relations de parenté.
Pendant environ 2 millions d’années, ces hommes se sont cantonnés dans cette partie dumonde.
L’homo habilis : transition entre australopithèques et hominidés
L’homo habilis constitue une forme transitoire entre les australopithèques et les hominidés ultérieurs. Il vit sur les mêmes sites que les australopithèques. Ils ont donc cohabité.
Nous ignorons les raisons qui ont poussé l’homme à se répandre sur le continent africain d’abord et ensuite en Eurasie. Peut-être sont-ce des modifications climatiques entraînant des déplacements du gibier, une croissance démographique ou tout simplement la curiosité intellectuelle (apanage de l’espèce) ?
L’expansion de l’homo erectus
Il y a 2 millions d’années, l’homo erectus commence une expansion qui conduit ses descendants à occuper l’ensemble de la Terre.
L’expansion est très lente, quelques kilomètres par génération. Il faut donc 100.000 générations pour permettre à l’homo erectus d’occuper l’ensemble de l’Afrique jusqu’aux rivages de la méditerranée.
Véritable migrant, il va jusqu’en Europe et en Asie. Des ossements sont retrouvés sur l’île de Java, en Chine, et en Inde.
Durant cette période, la plaque continentale du Sud-Est asiatique, la Sunda forme un pontjoignant le continent asiatique à certaines îles actuelles. Homo erectus peut donc se déplacer sur la terre ferme depuis le continent jusqu’à Java.
La plaque continentale australienne, le Sahul est séparée de la Sunda par un groupe d’îles. C’est pour cela qu’il faut attendre l’arrive de l’homo sapiens sapiens pour la conquête de l’Australie.
Situation géographique de l’homme de Neandertal
Les néandertaliens vivent essentiellement en Europe et au Proche-Orient.
L’homo sapiens sapiens
L’homo sapiens sapiens occupe le Proche-Orient depuis 90000ans et l’Europe (Tchéquie, France, Italie, Angleterre, Belgique) seulement depuis 40.000 ans. Peu à peu, il peuple l’ensemble des continents.
Vers –100.000 ans, il semble y avoir une séparation en deux groupes, l’oriental et l’occidental, qui sont à l’origine des peuples actuels de la Terre.
Cette séparation peut avoir eu lieu en Afrique orientale ou au Proche-Orient. Mais d’innombrables métissages avec les populations antérieures indigènes ont abouti à l’actuelle diversité des peuples de la Terre.
C’est seulement vers la fin de la glaciation de Würm (-30.000) que l’homme colonise le continent Américain. Ce phénomène est rendu possible par la grande intensité des phénomènes glaciaires qui entraînent à cette époque des régressions marines, mettant à sec le détroit de Béring et réunissant ainsi les continents Américains et Eurasiatiques.
La progression de l’homme du Nord vers le Sud de l’Amérique peut être suivie par les découvertes archéologiques, entre -27.000 et -8.000, permettant ainsi l’installation des civilisations Inuit, amérindiennes précolombiennes.
Carte du peuplement de la terre
Carte de l’occupation de la terre et de son peuplement par les différents hominidés. Première expansion de l’homo erectus dans toute l’Afrique jusqu’aux rivages de la méditerranée (-100000 ans); territoires occupés par l’Homme de Neandertal; expansion et conquête de la Terre par l’Homo Sapiens.
L’homme profite de toutes les occasions pour conquérir de nouveaux territoires; baisse du niveau de la mer, ponts de glace sur le détroit de Béring, pour traverser les étendues marines et peupler l’Amérique et l’Australie. Mais certaines régions particulièrement isolées (archipels du Pacifique, montagnes, nord de l’Eurasie et littoral arctique) doivent attendre la fin de la dernière glaciation et les progrès de la navigation pour être occupées.
Vidéo de l’expansion et des migrations des Homo sapiens
Pour terminer, voici une vidéo intéressante montrant l’évolution des migrations des homo sapiens dans le monde.
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Comment s’est développée Bruxelles depuis sa fondation au Moyen-Âge ? Quelles ont été les politiques d’urbanisation menées sur un millénaire pour aménager et permettre l’expansion de la ville ? Comme Bruxelles a évolué à travers les âges ?
A travers cet article, découvrez l’Histoire de l’urbanisme de la capitale de l’Europe et comprenez son développement et son expansion à l’instar de nombreuses villes européennes.
L’expansion de Bruxelles et ses aménagements
Dans un premier temps, nous nous intéresserons à des repères géographiques physiques, ensuite nous exposerons la partie historique.
Situation géographique et politique
Bruxelles se situe à 51° de latitude Nord et 4° de longitude Est.
A l’heure actuelle, Bruxelles fait partie de la région Bruxelles-Capitale, située dans la province du Brabant Flamand.
Étymologie
Bruxelles vient du néerlandais Broek (hameau) Zele (marais). La ville est donc fondée sur des marécages.
Analyse topographique
Les courbes de niveau sont orientées Sud-Ouest – Nord-Est car elles suivent le tracé de la vallée de la Senne.
L’équidistance (différence entre les courbes de niveau) est de 10 mètres.
L’altitude de Bruxelles se situe entre environ 10 mètres et 120mètres.
Les versants de la Senne sont différents, plus hauts du côté Est que du côté Ouest.
La pente du versant Est est plus raide que la pente du versant Ouest.
Le côté Ouest de Bruxelles est moins élevé que le côté Est car il est sillonné par de nombreux sous-affluents de la Senne.
Le fond de la vallée est large (près de 25 mètres).
Le cœur historique de Bruxelles se trouve à une altitude d’environ 10 mètres, l’île de Saint-Géry est entourée d’eau. Avant son assèchement, il s’agissait d’une zone de marais.
Repères sur l’historique de Bruxelles
Ceci est une synthèse de repères historiques sur l’évolution et l’expansion de Bruxelles. Un autre article existe de manière détaillée sur Bruxelles au Moyen-Âge.
Toutes les villes belges ont été fondées au Moyen-Âge sauf trois: Tournai, Tongres et Arlon sont gallo-romaines.
Au Moyen-Âge, maximum vingt pourcent de la population habitent dans les villes.
Bruxelles apparaît au Xèmesiècle. Elle est construite sur des marécages. Son nom vient de là: Broek (hameau) Zele (marais).
La ville se développe à partir du XIème siècle sur la rive droite de la Senne. Ses premiers remparts remontent à cette époque.
Bruxelles au Moyen-Âge est gérée à l’époque par les ducs de Brabant qui font construire sur le Coudenberg un château fort.
Bruxelles connaît un véritable essor agricole entre le Xème et le XIIèmesiècle.
Au XIIème siècle, avec l’extension du commerce, la ville devient une étape de la route qui relie Bruges à Cologne.
Au XIIIème siècle, entre 5.000 et 10.000habitants vivent à Bruxelles.
Le briquet, emblème des ducs de Bourgogne. Ce symbole se retrouve à de nombreux endroits dans le vieux Bruxelles, sur des colonnes, des pilastres, etc.
Au XIVèmesiècle, sont dénombrés 15.000 habitants et une seconde enceinte est construite. Les artisans habitent en grande partie dans les faubourgs que cette seconde enceinte englobe désormais.
Au XVèmesiècle, ce sont plus de 45.000 personnes qui vivent à Bruxelles.
La ville passe aux mains des ducs de Bourgogne et Philippe le Bon y réside.
La ville connaît un nouvel essor grâce à la tapisserie de luxe.
Au XVIème siècle, la couronne de Brabant passe aux Habsbourg, donc à Charles Quint.
Évolution de la situation urbanistique
Plan de Bruxelles au Moyen-Âge en 1174. Présence de la première enceinte. Numéro 1: Collégiale Saint-Michel – 6: Château du Coudenberg.
En 1062, le Duc entame les travaux pour la construction d’un nouveaupalais sur la colline du Coudenberg (le symbole du pouvoir politique s’installe sur la colline qui domine la cité). Le Haut de la ville devient le quartier aristocratique.
Au XIIème siècle, l’agglomération urbaine s’étend vers l’Est et le Sud-Est, gravissant les collines de la rive droite.
La présence d’une enceinte (longue de 4 kilomètres) matérialise ce qu’est la ville et ce qui est en dehors de la ville: le faubourg.
Déjà au XIIème siècle, Bruxelles est reconnue comme oppidum, c’est-à-dire comme ville.
Les marchés sont agencés autour de la Grand Place (et le seront jusqu’en 1950, d’ailleurs les rues du centre-ville, aujourd’hui, portent le nom des marchés qui se trouvaient à leur place auparavant).
Trois pôles urbains se distinguent: la collégiale Saint-Michel, le marché, le Coudenberg.
Le développement des voies de communication terrestres et maritimes permet à Bruxelles d’occuper une place importante dans le domaine commercial. Sa situation géographique lui confère beaucoup d’avantages.
En effet, la ville est située sur l’axe Louvain–Cologne.
Elle assure également la liaison avec Bruges, Gand, ou Namur via la Steenweg (première rue pavée en pierres, steen signifie « pierre »).
Bruxelles a également des contacts économiques avec Mons, Halle et Paris.
La Steenport (la porte de pierre) assure quant à elle la liaison avec Anvers.
Au XIVème siècle, suite aux événements militaires du début de la guerre de succession du Brabant, pour mieux protéger la cité et ses faubourgs qui commencent à croître, la construction d’une deuxième enceinte est entreprise (8 km, larges et profonds fossés au pied des murailles – fossés remplis d’eau).
De nombreux travaux de construction sont entrepris suite à la poussée démographique, les sentiers champêtres de la cité se transforment en rues bordées d’immeubles.
Entre les deux murailles, les constructions sont installées le long des voies avec une façade sur la rue et un jardin intérieur : c’est l’apparition de « l’îlot ».
Trois pôles urbains à Bruxelles
La cathédrale Saint-Michel et Gudule, vue aérienne, Bruxelles de nos jours.
La cathédrale Saint-Michel, symbole du sacré, cautionne par sa présence et sa situation le pouvoir temporel des ducs.
Le palais de Coudenberg accueille le pouvoir ducal: autour de lui s’érigent les steen (constructions en pierre) de la haute bourgeoisie et les hôtels des futurs aristocrates.
Le marché et l’hôtel de ville sont sur l’unique place publique, le pôle de la représentationcollective, de la parade urbaine. La place symbolise la démocratie naissante de la cité.
La construction en pierre ou la construction en bois
La pierre est très importante dans la construction, elle est synonyme de défense, contre l’incendie (par exemple), mais aussi de richesse ou de hiérarchie. Les notables habitent les « steen », le peuple habite les maisons en torchis ou en bois
Expansion de la voie urbaine et démantèlement des enceintes
Entre le XVIèmeet le XVIIIème siècle de nombreux édifices religieux et civils sont construits, tels des églises, des hôtels, des maisonsbourgeoises ou des maisons ouvrières.
La voieurbaine s’étend. Apparition de la rue Neuveparallèle à la Senne.
Sur la rive gauche de la Senne, les habitations, magasins et entrepôts se multiplient. De nouveauxbassins s’ajoutent suite au développement du commerce. Embellissement de la cité, fontaines, statues, places publiques, pavement des rues.
Après le bombardement de 1695 par les troupes de Louis XIV, la Grand Place est reconstruite avec plus de richesses et devient une des plus belles places d’Europe.
Après l’incendie du Coudenberg, la place royale voit le jour.
« Incendie au Palais du Coudenberg », peint par G. Van Auwerkerken.
La disparition du rôlemilitaire de l’enceinte entraîne son démantèlement. Le long des voies d’accès de la ville, les commerçants, artisans et maraîchers étendent la cité par juxtaposition d’îlots.
Aménagements des voies d’eau de Bruxelles
Le canal de Willebroek
Durant de nombreux siècles, la Senne permet à la navigation de remonter son cours jusqu’à l’île Saint-Géry. Toutefois, l’ensablement, le tracé sinueux de son cours en amont, les nombreux deltas, diminuant sa profondeur et rendant la navigation fort difficile, rend caduque la rivière comme moyen de communication.
En effet, bien qu’en 1434, Philippe Le Bon autorise par octroi la canalisation de la Senne, les travaux se montrent rapidement insuffisants de sorte que l’idée de remplacer cette rivière par un canal se dessine.
Dès 1477, Marie de Bourgogne décrète la construction du canal de Willebroek, reliant Bruxelles au Rupel. Les travaux de creusement commencèrent en 1551 et s’achèvent en 1561.
Morceau de plan représentant le Grand Béguinage, le canal de Willebroek et ses bassins.
Après avoir contribué à l’essor de la ville, la Senne, délaissée pour la navigation, est appelée à remplir une nouvelle fonction: devenir la principale voie d’évacuation des eaux de l’agglomération.
Au XIXème siècle, le canalsépare la ville bourgeoise et commerçante, des faubourgs pauvres, industrieux et campagnards, le cœur ouvrier de la ville.
Il devient le sillon de développement industriel.
En 1896, il y a 88% d’emplois manufacturiers dans la ville. Des petites et moyennes entreprises s’installent parmi les habitations privées servant essentiellement au marché local. Elles se lient à l’évolution de la ville, à son historique, à l’accessibilité qu’elle engendre.
Les ponts permettent des liaisons entre les deux parties de la ville.
Les quartiers se développent aux alentours du canal dont les habitants vivent dans des conditions assez précaires.
Le bassin Sainte-Catherine
Le bassin Sainte Catherine était l’une des trois voies de pénétration du Canal de Willebroeck dans le pentagone.
Le voûtement de la Senne
Comme nous l’avons exposé, la Senne est très importante pour la ville. Elle apporte des limons qui fortifient les champs des paysans. Elle apporte du travail à la population en attirant des industries. Elle facilite le transport des marchandises. Bruxellescommercefacilement avec les autres villes de Belgique. Mais la Senne est également une source d’inondations régulières pour la ville.
Au début XIXème siècle, le débit de la Senne est devenu trop faible pour la navigation et pour entraîner rapidement les déchets des égouts de la ville.
Elle constitue ainsi un véritable dépôt de microbes. Certains quartiers du bas de la ville sont surpeuplés, l’hygiène y fait défaut et les maladies se propagent rapidement.
En 1866, les inondations de la Senne provoquèrent une épidémie de choléraqui tue 3 469 bruxellois.
A la suite de cette épidémie, Jules Anspach, bourgmestre de la ville, décide de voûter la Senne, en 1867.
Photographie des travaux du voûtement de la Senne à Bruxelles, fin du XIXème siècle: construction des égoûts.
Aménagements des voies de terre
C’est Napoléon qui en 1810 est à l’origine de la démolition des remparts et de leur remplacement par des boulevardspériphériques. Ces travaux vont favoriser l’urbanisation des faubourgs.
Les Jardins Botaniques sont aménagés la rue des Palais assure la liaison entre les deux palais royaux et la gare du Nord est construite, le quartier limitrophe s’urbanise.
A l’Est on érige la gare du Luxembourg et de nombreux hôtels de maître pour la haute bourgeoisie: le quartier Léopold.
La rue de la Loi est ouverte à la circulation.
Au Sud, les abords de la porte de Hal offrent encore un aspect champêtre.
A l’Ouest, le quartier de la porte de Ninove se densifie et le canal de Charleroi est inauguré en 1832.
La ville haute s’enrichit du nouveau jardin Botanique et de nouveaux édifices tels l’Hôtel Bellevue ou le Palais Ducal.
De nouvelles places sont construites.
Les gares du Nord et du Midi sont implantées et engagent des aménagementsimportants dans leurs quartierslimitrophes.
Carte postale représentant la Gare du Nord (Bruxelles-Nord), en 1910.
C’est à partir de la deuxième moitié du XIXème siècle que des travaux sont entrepris pour répondre aux nouvelles exigences de salubrité: les rues sont équipées d’égouts et les trottoirsrenouvelés.
Le plus conséquent de ces travaux est celui de l’aménagement radical des Boulevards du centre et du voûtement de la Senne.
Ces nouveaux boulevards consacrent l’orientation Nord-Sud et transforment les rues principales du moment en rues secondaires.
Le deuxième axe urbain du centre-ville est ainsi mis en place en contrebas de l’axe royal du haut de la ville: des commerces de luxe apparaissent.
Dans le haut de la ville, la construction du Palais de Justice et de la Place Poelaert remodèle le quartier des Minimes.
Au début du XXème les tramways deviennent électriques, le réseau de chemin de fer et de vicinaux stimule le développement des faubourgs. La ville devient une agglomération.
Questions fréquentes sur l’histoire de l’urbanisme à Bruxelles (FAQ)
Quand commence l’urbanisation de Bruxelles ?
L’urbanisation de Bruxelles commence au Moyen Âge, autour d’un noyau fortifié au bord de la Senne, devenu centre commercial et politique.
Quelles sont les grandes étapes de l’évolution urbaine de Bruxelles ?
Les grandes étapes sont : le noyau médiéval, les remparts du XIIIe et XIVe siècle, l’expansion du XIXe siècle avec l’industrialisation, les grands boulevards du XXe, et la modernisation récente.
Quel rôle a joué la rivière Senne dans l’urbanisme bruxellois ?
La Senne a structuré la ville médiévale, mais fut progressivement couverte au XIXe siècle pour des raisons sanitaires et de modernisation urbaine.
Pourquoi la Senne a-t-elle été voûtée ?
Elle fut voûtée entre 1867 et 1871 pour des raisons d’hygiène, de salubrité publique, et pour permettre la création de grands boulevards haussmanniens.
Qu’est-ce que le projet d’urbanisme haussmannien à Bruxelles ?
Inspiré de Paris, le projet haussmannien visait à percer de larges avenues rectilignes et à aérer la ville. Il a profondément transformé le centre de Bruxelles au XIXe siècle.
Quel impact a eu l’industrialisation sur Bruxelles ?
L’industrialisation a provoqué une explosion démographique, une extension urbaine rapide et l’apparition de quartiers ouvriers souvent densément peuplés et mal équipés.
Comment l’urbanisme a-t-il évolué au XXe siècle à Bruxelles ?
Le XXe siècle a vu l’essor de l’automobile, des infrastructures modernes, de grands ensembles résidentiels, et des projets controversés comme la construction de la jonction Nord-Midi.
Qu’est-ce que la « bruxellisation » ?
C’est un terme péjoratif désignant la destruction anarchique de quartiers anciens au profit d’immeubles modernes, souvent sans vision d’ensemble ni respect du patrimoine.
Quels sont les exemples emblématiques de bruxellisation ?
La destruction de la Maison du Peuple de Victor Horta en 1965 et la construction massive d’immeubles de bureaux dans les années 1960-1980 en sont des exemples notables.
Quels efforts ont été faits pour préserver le patrimoine urbain ?
Depuis les années 1980, des politiques de conservation, de classement des bâtiments, et de revitalisation des quartiers historiques ont été mises en place.
Quels sont les principaux styles architecturaux visibles à Bruxelles ?
On y trouve des styles gothique, baroque, néoclassique, art nouveau (Horta), art déco, moderniste, brutaliste, et des constructions contemporaines.
Quel rôle joue la Région de Bruxelles-Capitale dans l’urbanisme ?
Créée en 1989, la Région bruxelloise a ses propres compétences en matière d’aménagement du territoire, de permis d’urbanisme et de développement urbain durable.
Quels sont les défis actuels de l’urbanisme à Bruxelles ?
Les défis incluent la densification maîtrisée, la mobilité, la transition énergétique, la mixité sociale et la lutte contre la gentrification et l’exclusion urbaine.
Comment Bruxelles gère-t-elle les espaces verts dans la ville ?
Bruxelles intègre de nombreux parcs, forêts et jardins publics, avec une politique de développement des espaces verts pour la qualité de vie et la biodiversité urbaine.
Quels sont les quartiers les plus emblématiques du développement urbain de Bruxelles ?
Les Marolles, le Quartier Léopold, la ville haute et basse, Ixelles, Schaerbeek ou encore le quartier européen illustrent différentes étapes de l’évolution urbaine.
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