PARTICULARITÉS DE CERTAINES MÉMOIRES
Nous allons reprendre aujourd’hui l’étude de la physiologie du cerveau. Nous nous excusons auprès de ceux de nos élèves qui pourraient trouver ces leçons un peu fastidieuses, mais elles méritent d’être étudiées avec soin, car elles vous permettront de bien comprendre les mécanismes de la mémoire et de tirer un meilleur parti des applications que nous vous enseignerons plus loin.
D’abord quelques mots sur l’amnésie, l’asthénie et la cyclothymie.
Il ne s’agit pas d’étudier les différentes maladies du cerveau et de la mémoire, car ce cours n’est pas fait pour soigner des « malades » mais pour vous permettre de tirer le maximum de vos facultés mentales.
Tout le monde a entendu parler de cas d’amnésie, où le malade a un comportement parfaitement normal en toutes choses, mais il a perdu totalement le souvenir de son passé. Il ne sait plus qui il était, où il est né, où il a vécu, etc. Le fait que sous l’influence d’un choc physique ou émotionnel, l’amnésique retrouve parfois tous ses souvenirs, prouve bien que les souvenirs n’ont pas été détruits. Comme nous le disions précédemment, c’est donc la faculté de « lire » ces souvenirs qui est en défaut.
Il y a une autre maladie de la mémoire qu’il nous est impossible d’ignorer, car nous pouvons tous y être sujets un jour ou l’autre, c’est l’asthénie.
Qu’est-ce que l’asthénie ? C’est tout simplement une fatigue excessive du cerveau qui provoque un fonctionnement déficient de celui-ci. Ou pour l’expliquer d’une façon imagée, l’asthénie est à peu près au cerveau ce qu’est « le claquage » pour un muscle.
L’asthénie est assez fréquente en cas de surmenage intellectuel, notamment chez les étudiants qui préparent un examen. L’asthénie se traduit pas une sensation générale de grande fatigue, par des palpitations, des malaises pouvant aller jusqu’à l’évanouissement. A un degré moindre, elle provoque des névralgies, migraines, nausées, etc. En cas d’asthénie, le malade ne peut plus tirer de son cerveau et tout spécialement de sa mémoire le quart de ce qu’il obtient normalement. Avec plus de fatigue, il obtient moins de résultats.
La meilleure solution pour éviter l’asthénie, est d’habituer le cerveau à travailler tous les jours un peu, progressivement, sans lui imposer d’un coup une charge intellectuelle trop importante. Par exemple, si vous préparer un examen, il sera bien plus efficace de travailler régulièrement tous les jours pendant une année, plutôt de de concentrer la charge de travail, que votre cerveau ne supporterait pas, le dernier seulement.
En suivant les principes d’hygiène exposés dans ce programme et en appliquant les méthodes de travail et de mémorisation qui y sont préconisées, vous éviterez l’asthénie, car vous pourrez apprendre plus en vous fatiguant moins et vous fournirez à votre cerveau des conditions de fonctionnement lui permettant de ne pas défaillir.
La cyclothymie, sans être une vraie maladie du cerveau (du moins lorsqu’elle est à l’état bénin) mérite quelques mots, car beaucoup de gens en souffrent.
La cyclothymie se traduit par une succession d’états euphoriques et dépressifs ou de périodes de grande activité cérébrale et d’indolence. Lorsqu’il est en période ascendante, le cyclothymique est capable de faire de grands efforts, il agit plus facilement, il ne sent pas la fatigue, il se concentre aisément, il retient tout, il travaille de façon efficace sans que cela lui conte. Puis survient une phase descendante où l’effort lui devient pénible, où il piétine dans l’action, où le travail cérébral lui coûte, où la concentration est difficile et où la mémoire peine.
Selon les individus les différences entre périodes ascendantes et descendantes sont plus ou moins accusées. De même la durée du cycle est variable : une quinzaine de jours chez certains, chez d’autres, un mois, trois mois ou même six mois.
Si vous avez l’impression que vous êtes cyclothymique, vous avez intérêt à connaître l’ordre de grandeur de votre cycle. Il suffit pour cela de noter sur un agenda vos périodes d’effervescence et vos périodes de dépression. Il est possible, grâce à la volonté et à l’auto-analyse, de déplacer les cycles, notamment en écourtant les périodes de dépression. Ceci peut permettre d’éviter de se trouver au moment d’un événement important (nouvelle situation professionnelle, examen, etc.) dans une phase de dépression. Pour cela, il faut stimuler physiquement l’organisme par des exercices de gymnastique ou du sport, faire des lectures aptes à changer les idées ou à enthousiasmer, bref, modifier l’impulsion physique et mentale.
Nous allons continuer aujourd’hui nos exercices de concentration.
Exercice n°9 (concentration)
Choisissez un poème ; lisez-le lentement et attentivement en vous arrêtant sur chaque mot important pour évoquer de façon précise l’image correspondante. Ne vous laissez pas distraire par des associations personnelles sans rapport avec le poème.
Exercice n°10
Refaites l’exercice n°6 (tiroirs cérébraux) avec les mêmes sujets qu’hier.
Exercice n°11
Refaites l’exercice n°8 avec la radio.
Révisez les leçons 1 à 3 de ce cours sur « l’hygiène du cerveau », en notant sur une fiche-résumé l’essentiel des leçons à retenir et à appliquer (règles à suivre, conseils, etc.).
Vous êtes en train de vous doter d’une mémoire puissante et fidèle. Vous constaterez rapidement que vous pouvez obtenir beaucoup de votre mémoire, à condition de l’utiliser correctement. Nous vous apprendrons à retenir davantage en faisant moins d’effort, simplement parce que vous connaîtrez les bonnes méthodes de mémorisation.
Avec une mémoire bien entraînée vous allez accumuler plus facilement un plus grand nombre de connaissances. Ce sera un atout fantastique dont vous profiterez toute votre vie. Nous ne vous demandons que quelques semaines d’effort et de volonté. Ne cédez pas au réflexe simpliste qui consiste à dire : « J’ai compris, il est inutile que je fasse les exercices ». Même s’ils vous paraissent superflus, il faut absolument faire les exercices recommandés. Le succès vous sera alors assuré.
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