Ce sont les superstitions du peuple qui retardent le plus le développement de la science au début de la Renaissance. Pour anecdote, jusqu’en 1474, on enseigne à l’université de Bologne, qu’il existe des sorcières capables de voler en un instant à grandes distances, comme Harry Potter… qui peuvent passer à travers des portes fermées ou provoquer la vengeance d’affreux démons contre des personnes qui les avaient offensées.
L’enseignement à la Renaissance
L’enseignement des universités est autoritaire : On encombre la mémoire des étudiants sans développer leur intelligence ni surtout leur sens critique.
Le besoin d’idées nouvelles, l’appétit de savoir devient de plus en plus vif auprès des jeunes.
Des maîtres veulent aussi réagir contre ces abus intellectuels. Ils créent les « humanitas », désignant en latin, la culture. Bientôt, on nomme ces maîtres les humanistes. Ils croient en la nature humaine et sont convaincus qu’il n’y a d’art ou de science qu’à l’échelle de l’homme.
Les premiers humanistes sont des linguistes (parce qu’il fallait connaître le grec), souvent moines (comme Rabelais) qui se permettent le retour aux textes antiques. Les humanistes sont curieux de tout et accumulent une somme prodigieuse de connaissances.
L’humanisme
Définition de l’Humanisme : Doctrine qui a pour objet le développement des qualités de l’homme.
L’humanisme est inséparable de la Renaissance. Il implique une nouvelle vision de l’homme qui repose sur la « Résurrection » de la pensée et de la civilisation de l’antiquité gréco-latine qui les hommes ont tenté de concilier avec l’héritage de quinze siècles de christianisme.
Les humanistes sont les lettrés qui se consacrent à l’étude des écrivains antiques et qui prônent la méthode d’observation et l’expérience. Cette attitude critique entraîne un renouveau scientifique. En effet, en se penchant sur les textes anciens, les humanistes de la Renaissance se distancient des habitudes d’autorité de l’Église qui étaient celles du Moyen-Âge.
Avant l’imprimerie, la diffusion du savoir est lente et fastidieuse. En 1453 Gutenberg découvre l’imprimerie (plus précisément associe différentes techniques déjà existantes) ce qui permet de diffuser de l’information et des idées plus rapidement. Le premier ouvrage qu’il imprime est la Bible.
Avant 1500, les ouvrages imprimés sont appelés les incunables (ils sont rares et à faible tirage).
Entre 1500 et 1600 plus de 200.000 livres sont imprimés bien plus rapidement et à meilleur marché que si ils avaient été copiés à la main.
L’imprimerie
Johannes Gutenberg (1397-1468) est né à Mayance en Allemagne vers 1397. Son génie n’est pas d’imaginer une idée totalement nouvelle mais d’employer une technologie existante pour améliorer un procédé. Toutes les techniques sont connues et Gutenberg est le premier à envisager l’association des différents procédés. Il aquiert ses compétences de métallurgiste auprès d’un oncle directeur de la fabrication des Monnaies.
Les techniques qui font l’imprimerie
- Le caractère mobile: chaque lettre ou caractère est imprimé par une pièce métallique distincte qui peut être réutilisée de nombreuses fois.
- Le procédé d’impression: Gutenberg invente une matrice dans laquelle des milliers de caractères de même taille peuvent être coulés. Les lignes de lettres étaient fermement enserrées dans un cadre grâce à des coins en bois pour constituer toute une page de mots. La page de caractères est placée dans une presse à imprimer.
Il faut avoir trempé le papier depuis la veille pour que l’encre, fort gluante, puisse y adhérer.
- La reliure: Les pages imprimées sont transmises aux relieurs, à l’extérieur de l’imprimerie, des peaux d’animaux sont tendues et salées pour donner le cuir nécessaire à la reliure. Les relieurs travaillent à l’aide de colle et de fil pour fabriquer les livres qu’ils recouvrent ensuite de cuir.
Le fonctionnement d’un atelier d’imprimerie à la Renaissance
- Les Compositeurs : Ils composent, au moyen de caractères, la matrice d’impression à placer dans la presse à bras
- Le Presseur : Au moyen d’une presse à bras, il imprime le texte.
- Le Sécheur : Après impression il sèche, à l’aide de tampons faits de chiffons, le papier détrempé.
- Le Correcteur : Il relit la page imprimée afin de détecter d’éventuelles erreurs.
- L’Apprenti : Au service des ouvriers.
- Le Contremaître : Il donne des directives et vérifie si tout se déroule bien.
L’essor de l’Humanisme a été permis grâce à la découverte de l’imprimerie. En effet, plus la science, les arts, et la littérature sont diffusés, plus la pensée critique est nourrie.
- Du Soleil Invaincu au dimanche chrétien : L’héritage méconnu de Sol Invictus - 4 octobre 2024
- Les dix Plaies d’Égypte - 4 octobre 2023
- Quels étaient les impôts au Moyen Âge ? - 8 mars 2023
Bonjour,
Peut-être ceci pourrait-il vous intéresser…
https://www.youtube.com/watch?v=kBCDU_PnavQ
Cordialement