Nous allons aborder maintenant les conditions intérieures psychologiques d’une bonne concentration.
Reprenons l’expérience faite précédemment. Vous avez fait un tableau à deux colonnes. A gauche vous avez inscrit la liste des sujets et occupations pour lesquels vous n’avez pas de mal à vous concentrer. A droite, ceux pour lesquels vous éprouvez des difficultés de concentration. Nous avions ainsi vérifier qu’il est facile de se concentrer sur les sujets que l’on aime et difficile sur les sujets que l’on n’aime pas. Cela signifie par conséquent que des facteurs émotionnels, sentimentaux et subjectifs interviennent pour commander ou non la concentration.
La non-concentration est un peu comme un réflexe de défense contre les sujets qui ne nous plaisent pas suffisamment. Votre inconscient repousse l’étude ou la lecture qui lui déplait. Ceci amène donc tout naturellement à la conclusion suivante : il faut que le sujet sur lequel vous voulez vous concentrer vous plaise.
Mais, direz-vous, on peut par obligation avoir à étudier précisément des choses qui ne plaisent pas.
Pour vous faire accepter avec bonne volonté ces sujets sur lesquels vous vous concentrez mal, il faut que vous preniez suffisamment conscience de leur intérêt. Examinez soigneusement les raisons qui vous poussent à faire cet effort : le diplôme que vous voulez obtenir, les recherches que vous voulez mener à bien, la situation plus brillante que vous désirez, l’admiration de vos supérieurs, bref, ce qui constitue votre objectif et pour lequel vous faites un effort d’étude et de concentration. Pénétrez-vous bien de cette image et de cet objectif avant de vous mettre à l’étude.
Allons plus loin encore ; pour faciliter cet effort et pour que votre esprit mesure mieux l’importance de votre objectif (donc de l’étude qui vous permettra de l’atteindre) vous allez faire ceci : prenez deux cartes (dimension carte postale) ; sur l’une résumez, en un ou deux mots, ce qui vous arrivera si vous vous concentrez et si vous vous mettez à l’étude avec constance ; sur l’autre inscrivez ce qui vous arrivera si vous ne vous concentrez pas, si vous laissez votre esprit perdre un temps précieux en rêveries, si vous vous laissez aller. Mieux, vous pouvez dessiner (aucune importance que vous dessiniez bien ou mal) ce qui se passera si vous vous concentrez, et ce qui se passera si vous ne le faites pas Placez ces deux cartes devant vos yeux, regardez-les bien, surtout si votre attention faiblit, si votre esprit cherche à vagabonder.
En mettant ainsi par écrit (mots ou dessins) avantages et inconvénients, vous vous pénétrez intérieurement de l’importance de votre sujet. Votre esprit acceptera alors beaucoup mieux l’effort de concentration que vous lui demandez.
Mettez en pratique cette quatrième règle :
Pénétrez-vous bien du but que vous atteindrez grâce à votre concentration.
En résumé, pour obtenir une concentration correcte, vous appliquerez maintenant les 4 principes déjà étudiés
- Choisissez un cadre propice.
- Éliminez les causes matérielles de distraction.
- Soyez sûr de votre forme physique.
- Pénétrez-vous bien de votre but.
Exercice
Fermez les yeux, représentez-vous le chiffre 1. Lorsque vous le voyez clairement en pensée, représentez-vous le chiffre 2 en ayant parfaitement effacé de votre pensée l’image du chiffre 1.
Continuez ainsi jusqu’à 10.
Cet exercice est un excellent entraînement à la concentration
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