Quels sont les départements d’Outre-mer français et où se situent-ils ?

Les départements et régions d’outre-mer (DROM), anciennement appelés départements d’outre-mer (DOM), constituent une composante essentielle du territoire français. Dispersés aux quatre coins du globe, de l’océan Atlantique à l’océan Indien en passant par les Caraïbes, ces territoires ultramarins représentent une richesse géographique, culturelle et stratégique considérable pour la France. Ils permettent à la République française de posséder la deuxième plus vaste zone économique exclusive maritime au monde, après les États-Unis.

Créés par la Constitution française de 1946, les départements d’outre-mer ont évolué au fil des décennies, passant de quatre à cinq avec la départementalisation de Mayotte en 2011. Ces territoires, situés à des milliers de kilomètres de la métropole, partagent le statut particulier d’être intégrés à l’Union européenne en tant que « régions ultrapériphériques », bénéficiant ainsi des politiques européennes tout en conservant certaines spécificités liées à leur éloignement géographique. Comprendre et mémoriser ces cinq départements d’outre-mer est essentiel pour saisir la dimension mondiale de la présence française.

En bref

La France compte cinq départements et régions d’outre-mer (DROM) : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion et Mayotte. Créés par la Constitution de 1946 (Mayotte rejoint en 2011), ces territoires sont dispersés dans les Caraïbes (Guadeloupe, Martinique), en Amérique du Sud (Guyane), dans l’océan Indien (Réunion, Mayotte) et constituent des régions ultrapériphériques de l’Union européenne. Pour retenir facilement les cinq DROM, utilisez le code mnémotechnique « 2G2MR » comme une plaque d’immatriculation : 2G (Guyane, Guadeloupe), 2M (Mayotte, Martinique), R (Réunion). Astuce supplémentaire : Mayotte et la Réunion encadrent Madagascar, et dans « Madagascar » on trouve le « Ma » de Mayotte au début et le « r » de Réunion à la fin. Ces départements permettent à la France de posséder la deuxième zone économique exclusive maritime mondiale et d’être présente sur trois océans.

Les départements et collectivités d'Outre-mer
Carte des départements et collectivités d’outre-mer français

Histoire et création des départements d’outre-mer

La loi de départementalisation de 1946

La Constitution française de 1946 institue les départements d’outre-mer (DOM) en tant que collectivités territoriales françaises à part entière. Cette transformation juridique majeure fait suite à la loi du 19 mars 1946, portée par Aimé Césaire, député de la Martinique, et Léopold Bissol, député de la Guadeloupe. Cette loi transforme les « quatre vieilles colonies » (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion) en départements français, mettant fin au statut colonial et accordant aux populations locales les mêmes droits que les citoyens de métropole.

Cette départementalisation représente une étape cruciale dans l’histoire de la décolonisation française. Contrairement à d’autres territoires coloniaux qui accéderont à l’indépendance dans les années 1950-1960, ces quatre territoires choisissent l’intégration pleine et entière à la République française, devenant ainsi des départements comme les autres, avec les mêmes institutions, les mêmes lois et les mêmes droits sociaux.

Évolution du statut jusqu’à aujourd’hui

Le statut des départements d’outre-mer a considérablement évolué depuis 1946. La réforme constitutionnelle de 2003 leur confère le statut de « départements et régions d’outre-mer » (DROM), fusionnant les échelons départemental et régional en une seule collectivité territoriale à deux têtes. Cette organisation institutionnelle particulière vise à simplifier l’administration de ces territoires tout en préservant leur spécificité.

En 2011, Mayotte, anciennement collectivité d’outre-mer, devient le cinquième département d’outre-mer français après un référendum en 2009 où 95,2% des électeurs se prononcent en faveur de la départementalisation. Cette intégration porte à cinq le nombre de DROM français et marque l’aboutissement d’un long processus d’intégration républicaine.

Distinction entre DOM, COM et autres statuts

Il convient de distinguer les départements et régions d’outre-mer (DROM) des collectivités d’outre-mer (COM) qui possèdent un statut différent. Les DROM (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte) sont régis par l’article 73 de la Constitution et appliquent le droit français de manière identique à la métropole, sauf adaptations nécessaires. Les COM (Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin) sont régies par l’article 74 et disposent d’une plus grande autonomie législative.

Les cinq départements d’outre-mer en détail

Guadeloupe (971)

La Guadeloupe, située dans l’archipel des Petites Antilles dans les Caraïbes, se compose de deux îles principales (Basse-Terre et Grande-Terre) en forme de papillon, ainsi que de plusieurs dépendances (Marie-Galante, Les Saintes, La Désirade, Saint-Barthélemy et Saint-Martin jusqu’en 2007). Sa superficie est d’environ 1 628 km² et sa population dépasse 390 000 habitants. Le chef-lieu est Basse-Terre, bien que la ville la plus peuplée soit Pointe-à-Pitre.

L’économie guadeloupéenne repose principalement sur le tourisme, la culture de la canne à sucre et la production de bananes. Le territoire possède un patrimoine naturel exceptionnel avec le parc national de la Guadeloupe, dominé par le volcan de la Soufrière (1 467 mètres), point culminant des Petites Antilles. La culture guadeloupéenne mêle influences africaines, européennes, indiennes et caribéennes, donnant naissance à une identité créole distincte.

Guyane (973)

La Guyane (ou Guyane française) constitue le seul département et région d’outre-mer situé sur le continent sud-américain, frontalier du Brésil et du Suriname. Avec une superficie de 83 846 km², elle est le plus vaste département français, mais aussi le moins densément peuplé avec environ 290 000 habitants, principalement concentrés sur la côte atlantique autour de Cayenne, le chef-lieu.

La forêt amazonienne couvre 96% du territoire guyanais, faisant de ce département un poumon vert d’importance mondiale et un réservoir exceptionnel de biodiversité. L’économie guyanaise est marquée par la présence du Centre spatial guyanais à Kourou, base de lancement de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du Centre national d’études spatiales (CNES). Cette installation stratégique fait de la Guyane un territoire essentiel pour l’indépendance spatiale européenne. La population guyanaise est extrêmement diverse, réunissant Créoles, Amérindiens, Bushinengués, Hmongs, Brésiliens, Haïtiens et métropolitains.

Martinique (972)

La Martinique, surnommée « l’île aux fleurs », est située dans l’archipel des Petites Antilles, au cœur de la mer des Caraïbes. D’une superficie de 1 128 km², elle compte environ 360 000 habitants. Le chef-lieu, Fort-de-France, concentre près d’un tiers de la population. L’île est dominée par la montagne Pelée (1 397 mètres), volcan actif tristement célèbre pour son éruption dévastatrice de 1902 qui détruisit entièrement la ville de Saint-Pierre et tua près de 30 000 personnes.

L’économie martiniquaise repose sur le tourisme, la production de rhum (notamment avec les rhums agricoles AOC), la culture de la banane et de la canne à sucre. La culture martiniquaise, profondément créole, a donné naissance à des figures littéraires majeures comme Aimé Césaire, père de la négritude et fervent défenseur de la départementalisation. La langue créole martiniquaise coexiste avec le français dans la vie quotidienne.

La Réunion (974)

La Réunion est située dans l’océan Indien, à l’est de Madagascar et à environ 700 km de la côte africaine. Île volcanique d’une superficie de 2 512 km², elle abrite environ 860 000 habitants, ce qui en fait le DROM le plus peuplé. Le chef-lieu est Saint-Denis. Le relief réunionnais est spectaculaire, dominé par deux volcans : le Piton des Neiges (3 070 mètres, point culminant de l’océan Indien) et le Piton de la Fournaise, l’un des volcans les plus actifs au monde.

L’économie réunionnaise repose sur le tourisme, l’agriculture (canne à sucre, vanille, géranium) et le secteur tertiaire. L’île est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses pitons, cirques et remparts, paysages naturels d’une beauté exceptionnelle. La population réunionnaise est remarquablement diverse, mêlant descendants d’Européens (Yabs, Zoreils), d’Africains (Cafres), d’Indiens (Malbars, Zarabes), de Chinois et de Malgaches, créant un métissage culturel unique appelé « la créolité réunionnaise ».

Mayotte (976)

Mayotte, située dans l’archipel des Comores dans l’océan Indien, entre Madagascar et le continent africain, est devenue le cinquième département d’outre-mer français le 31 mars 2011. D’une superficie de 374 km², elle compte environ 280 000 habitants, ce qui en fait le territoire le plus densément peuplé de France. Le chef-lieu est Mamoudzou. Mayotte se compose de deux îles principales, Grande-Terre et Petite-Terre, entourées d’un des plus beaux lagons au monde (1 500 km²).

L’économie mahoraise est en pleine transformation depuis la départementalisation, passant progressivement d’une économie traditionnelle à une économie de services. Le territoire fait face à des défis importants : immigration clandestine massive en provenance des Comores voisines, pression démographique intense, niveau de vie inférieur au reste des DROM. Mayotte possède néanmoins un patrimoine naturel exceptionnel avec son lagon classé parc naturel marin, abritant tortues marines, dauphins et baleines à bosse. La population mahoraise est à 95% musulmane, ce qui en fait le seul département français majoritairement musulman, avec une culture mêlant influences africaines, malgaches et arabes.

Statut européen des départements d’outre-mer

Les régions ultrapériphériques de l’Union européenne

Les cinq DOM ont la particularité d’être intégrés à l’Union européenne en tant que « régions ultrapériphériques » (RUP), statut défini par l’article 349 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Ce statut reconnaît que ces territoires appartiennent à l’Union européenne bien qu’ils ne se trouvent pas sur le continent européen, étant situés à des milliers de kilomètres des frontières géographiques traditionnelles de l’Europe.

Les régions ultrapériphériques sont au nombre de neuf : les cinq DROM français (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte), les deux régions autonomes portugaises (Açores, Madère) et les deux communautés autonomes espagnoles (Canaries, Ceuta et Melilla ayant un statut particulier). Ce statut permet d’adapter le droit européen aux contraintes spécifiques de ces territoires : éloignement, insularité, petite taille, relief difficile, dépendance économique vis-à-vis d’un nombre limité de produits.

Avantages et spécificités du statut RUP

Le statut de région ultrapériphérique confère plusieurs avantages aux DROM :

  • Fonds structurels européens : accès privilégié aux fonds FEDER (Fonds européen de développement régional) et FSE (Fonds social européen)
  • Politique agricole commune adaptée : programme POSEI (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité) permettant des aides spécifiques
  • Dérogations fiscales : possibilité de maintenir des taux de TVA réduits et des régimes fiscaux spécifiques (octroi de mer)
  • Aides d’État autorisées : dérogations aux règles européennes sur les aides d’État pour soutenir l’économie locale
  • Coopération régionale : programmes spéciaux pour favoriser l’intégration dans leur environnement géographique

Différences avec les pays et territoires d’outre-mer (PTOM)

Il ne faut pas confondre les régions ultrapériphériques (dont font partie les DROM) avec les pays et territoires d’outre-mer (PTOM) qui ne font pas partie de l’Union européenne. Les PTOM français incluent la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, et la Nouvelle-Calédonie. Ces territoires ne sont pas soumis au droit européen et ne bénéficient pas des politiques communes de l’UE, mais peuvent bénéficier de programmes de coopération spécifiques.

Astuces mnémotechniques pour retenir les DOM

Le code « 2G2MR » : une plaque d’immatriculation

Pour mémoriser facilement les cinq départements et régions d’outre-mer français, pensez au code « 2G2MR » comme s’il s’agissait d’une plaque d’immatriculation ou d’un code postal. Cette combinaison alphanumérique encode tous les DROM dans l’ordre alphabétique :

2G 2M R

Décodage :

  • 2G = deux départements commençant par G : Guyane et Guadeloupe
  • 2M = deux départements commençant par M : Mayotte et Martinique
  • R = un département commençant par R : Réunion

Cette astuce fonctionne particulièrement bien car elle respecte l’ordre alphabétique et regroupe logiquement les départements par leur initiale. Le format « plaque d’immatriculation » facilite la mémorisation visuelle : imaginez une plaque de voiture avec l’inscription « 2G2MR » et vous ne les oublierez plus jamais.

Astuce géographique : Mayotte et la Réunion autour de Madagascar

Pour se souvenir que Mayotte et la Réunion sont situées de chaque côté de Madagascar dans l’océan Indien, on peut remarquer que dans le mot Ma-dagasca-r, on trouve :

  • Le Ma au début du mot, pour Mayotte (à l’ouest de Madagascar)
  • Le r à la fin du mot, pour Réunion (à l’est de Madagascar)

Cette astuce géographique est particulièrement utile pour situer les deux DROM de l’océan Indien sur une carte. Mayotte se trouve dans l’archipel des Comores, entre le continent africain et Madagascar, tandis que la Réunion se situe environ 800 km à l’est de Madagascar.

Carte montrant Mayotte et la Réunion de part et d'autre de Madagascar

Regroupement géographique

Une autre méthode consiste à regrouper les DROM par zones géographiques :

  • Caraïbes / Antilles : Guadeloupe et Martinique (îles voisines dans les Petites Antilles)
  • Amérique du Sud : Guyane (seul DROM continental)
  • Océan Indien : Réunion et Mayotte (près de Madagascar)

Cette classification géographique aide à visualiser mentalement la dispersion mondiale des territoires français et à comprendre leur diversité environnementale.

Importance stratégique des départements d’outre-mer

Zone économique exclusive maritime

Grâce à ses départements et collectivités d’outre-mer dispersés sur tous les océans, la France possède la deuxième plus vaste zone économique exclusive (ZEE) au monde avec environ 11 millions de km², juste derrière les États-Unis (environ 12 millions de km²). Les DROM contribuent significativement à cette étendue maritime considérable :

  • Guyane : 129 000 km² de ZEE
  • Guadeloupe : 90 000 km²
  • Martinique : 47 000 km²
  • Réunion : 315 000 km²
  • Mayotte : 64 000 km²

Cette ZEE confère à la France des droits exclusifs d’exploitation des ressources halieutiques, minérales et énergétiques dans ces eaux territoriales. La présence d’outre-mer fait de la France une puissance maritime mondiale et lui permet de jouer un rôle dans la gouvernance des océans et la protection de la biodiversité marine.

Présence géostratégique mondiale

Les DROM permettent à la France d’être présente sur trois océans (Atlantique, Indien, Pacifique si on inclut les COM) et sur trois continents (Amérique, Afrique via Mayotte, Europe). Cette dispersion géographique confère à la France une influence diplomatique et stratégique considérable :

  • Surveillance maritime : capacité de surveillance et de protection des routes maritimes internationales
  • Bases militaires : présence permanente des forces armées françaises dans ces régions stratégiques
  • Recherche scientifique : accès à des écosystèmes uniques (forêt amazonienne, récifs coralliens, volcans actifs)
  • Coopération régionale : plateformes pour développer des partenariats avec les pays voisins
  • Espace : le Centre spatial guyanais à Kourou est essentiel pour l’autonomie spatiale européenne

Richesse de la biodiversité

Les DROM abritent environ 80% de la biodiversité française. La Guyane française contient à elle seule plus de 5 500 espèces végétales, 720 espèces d’oiseaux, 480 espèces de poissons d’eau douce et une faune exceptionnelle. La Réunion possède un taux d’endémisme remarquable avec des espèces uniques au monde. Les récifs coralliens de Mayotte, de Guadeloupe et de Martinique constituent des écosystèmes d’une richesse exceptionnelle, menacés par le changement climatique et l’activité humaine.

Conclusion : les DROM, piliers de la France mondiale

Les cinq départements et régions d’outre-mer français – Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion et Mayotte – constituent bien plus que de simples extensions territoriales de la métropole. Ces territoires ultramarins, dispersés sur trois océans et deux hémisphères, incarnent la dimension mondiale de la République française et témoignent d’une histoire complexe marquée par la colonisation, l’esclavage, puis l’intégration républicaine progressive.

Depuis la loi de départementalisation de 1946 jusqu’à l’intégration de Mayotte en 2011, ces territoires ont choisi le maintien du lien avec la France plutôt que l’indépendance, tout en conservant et développant leurs identités culturelles spécifiques. Les cultures créoles antillaises, la diversité ethnique guyanaise, le métissage réunionnais et les traditions mahoraises enrichissent considérablement la diversité culturelle française et européenne.

Sur le plan stratégique, les DROM confèrent à la France un statut unique de puissance maritime mondiale avec la deuxième zone économique exclusive la plus vaste au monde. Ils permettent une présence française permanente sur trois océans, offrent des ressources naturelles considérables, abritent 80% de la biodiversité française et constituent des plateformes essentielles pour la recherche scientifique, la surveillance maritime et la coopération régionale. Le Centre spatial guyanais symbolise à lui seul l’importance stratégique de ces territoires pour l’autonomie technologique européenne.

Le statut de régions ultrapériphériques de l’Union européenne confère aux DROM une double appartenance : pleinement françaises et européennes tout en étant géographiquement ancrées dans leurs environnements caribéen, amazonien ou indo-océanique. Cette situation crée des opportunités uniques mais aussi des défis considérables : éloignement de la métropole, coût de la vie élevé, chômage structurel, pression migratoire (notamment à Mayotte et en Guyane), vulnérabilité aux catastrophes naturelles (cyclones, éruptions volcaniques, submersion marine).

Pour retenir facilement ces cinq départements d’outre-mer, le code mnémotechnique « 2G2MR » (2 G pour Guyane et Guadeloupe, 2 M pour Mayotte et Martinique, R pour Réunion) offre un moyen simple et efficace. L’astuce géographique selon laquelle Mayotte et la Réunion encadrent Madagascar (Ma…r) permet de situer les deux DROM de l’océan Indien. Ces outils mnémotechniques facilitent l’apprentissage d’une géographie française qui s’étend bien au-delà des frontières hexagonales et témoigne de l’héritage historique complexe de la France dans le monde.

Questions fréquentes sur les départements d’outre-mer

Quels sont les 5 départements d’outre-mer français ?

Les cinq départements et régions d’outre-mer (DROM) français sont : la Guadeloupe (971), la Guyane (973), la Martinique (972), la Réunion (974) et Mayotte (976). Pour les retenir facilement, utilisez le code mnémotechnique « 2G2MR » comme une plaque d’immatriculation : 2G pour Guyane et Guadeloupe, 2M pour Mayotte et Martinique, R pour Réunion. Ces départements sont dispersés dans les Caraïbes (Guadeloupe, Martinique), en Amérique du Sud (Guyane) et dans l’océan Indien (Réunion, Mayotte).

Quelle est la différence entre DOM et DROM ?

DOM (départements d’outre-mer) et DROM (départements et régions d’outre-mer) désignent les mêmes territoires, mais DROM est l’appellation officielle depuis la réforme constitutionnelle de 2003. Cette réforme a fusionné les échelons départemental et régional en une seule collectivité territoriale à statut particulier. Les DROM appliquent le droit français de manière identique à la métropole, sauf adaptations nécessaires dues à leur situation géographique particulière. Ils sont régis par l’article 73 de la Constitution française.

Pourquoi Mayotte est-elle devenue un département français ?

Mayotte est devenue le cinquième département d’outre-mer français le 31 mars 2011, après un référendum en 2009 où 95,2% des électeurs se sont prononcés en faveur de la départementalisation. Cette décision résulte d’un long processus historique : lors de l’indépendance des Comores en 1975, Mayotte choisit de rester française. La départementalisation vise à aligner progressivement le statut juridique et social de Mayotte sur celui des autres DROM, bien que cette convergence prenne du temps en raison des spécificités locales, notamment le droit coutumier musulman qui coexiste avec le droit civil français.

Les départements d’outre-mer font-ils partie de l’Union européenne ?

Oui, les cinq DROM (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte) font partie intégrante de l’Union européenne en tant que « régions ultrapériphériques » (RUP), statut défini par l’article 349 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Ce statut leur permet d’appliquer le droit européen tout en bénéficiant d’adaptations tenant compte de leur éloignement, insularité et spécificités économiques. Les DROM peuvent ainsi accéder aux fonds structurels européens, à la politique agricole commune adaptée (POSEI) et bénéficier de dérogations fiscales. L’euro y est la monnaie officielle.

Quelle est la différence entre DROM et COM ?

Les DROM (départements et régions d’outre-mer) et les COM (collectivités d’outre-mer) ont des statuts juridiques différents. Les DROM (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte) sont régis par l’article 73 de la Constitution et appliquent intégralement le droit français avec quelques adaptations. Les COM (Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin) sont régies par l’article 74 et disposent d’une large autonomie législative et réglementaire. Concrètement, les DROM font partie de l’UE tandis que la plupart des COM n’en font pas partie (statut de PTOM).

Quel est le plus grand département français ?

La Guyane est le plus grand département français avec une superficie de 83 846 km², soit près de 16% du territoire français total et environ un sixième de la France métropolitaine. C’est également le seul département français situé sur le continent sud-américain. Paradoxalement, bien qu’étant le plus vaste, la Guyane est aussi le département le moins densément peuplé avec environ 3,5 habitants au km² (contre 118 en métropole), sa population d’environ 290 000 habitants étant principalement concentrée sur la bande côtière. La forêt amazonienne couvre 96% du territoire guyanais.

Pourquoi la France possède-t-elle la deuxième ZEE mondiale ?

Grâce à ses départements et collectivités d’outre-mer dispersés sur tous les océans (Atlantique, Indien, Pacifique), la France possède la deuxième plus vaste zone économique exclusive (ZEE) au monde avec environ 11 millions de km², juste derrière les États-Unis. Les DROM y contribuent significativement : la Réunion (315 000 km²), la Guyane (129 000 km²), la Guadeloupe (90 000 km²), Mayotte (64 000 km²) et la Martinique (47 000 km²). Cette ZEE confère à la France des droits exclusifs d’exploitation des ressources maritimes (pêche, hydrocarbures, minerais) et fait d’elle une puissance maritime mondiale.

Comment mémoriser les départements d’outre-mer facilement ?

Pour retenir les cinq DROM, utilisez le code mnémotechnique « 2G2MR » comme une plaque d’immatriculation : 2G = Guyane et Guadeloupe, 2M = Mayotte et Martinique, R = Réunion. Pour situer géographiquement Mayotte et la Réunion dans l’océan Indien, retenez que dans « Madagascar », le « Ma » au début rappelle Mayotte (à l’ouest de Madagascar) et le « r » à la fin rappelle la Réunion (à l’est). Vous pouvez aussi les regrouper par zones : Antilles (Guadeloupe, Martinique), Amérique du Sud (Guyane), océan Indien (Réunion, Mayotte).

Sam Zylberberg

2 réflexions sur “Quels sont les départements d’Outre-mer français et où se situent-ils ?”

  1. Bonjour
    Votre carte des territoires ultramarins comporte une erreur de localisation importante: l’inversion des localisations de la Guadeloupe et de la Martinique.
    Cordialement,
    F.Ferté (professeur d’HG)

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