Le nom des notes comme nous les connaissons aujourd’hui (do, ré, mi, fa, sol, la, si) vient d’un chant utilisé pour l’apprentissage du solfège: l’Hymne de Saint Jean-Baptiste. Cet hymne a été écrit par Paul Diacre un moine bénédictin du VIIIème siècle.
Ce texte a une fonction mnémotechnique certaine: il fait correspondre chaque note à un son, à un nom.
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- « Ut queant laxis
Resonare fibris - Mira gestorum
Famuli tuorum - Solve polluti
Labii reatum - Sancte Iohannes »
- « Ut queant laxis
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Deux traductions existent. La première présente le texte comme suit: « Afin que les serviteurs puissent clamer à pleine voix les merveilles de tes actions, ôte l’erreur de leurs lèvres impures, Saint Jean ».
La seconde propose cette version de l’hymne: « Afin que les disciples de tes préceptes puissent, chose admirable, rendre musicale des cordes souples, ôte le mal de leur lèvre souillée, Ô Saint Jean. »
Notons que le chant original utilise « ut » à la place de « do ». Il faut attendre 1536 pour que le do prenne le pas sur ut, le dramaturge italien Pierre l’Arétin modifie la première ligne du texte en utilisant Dominus (le seigneur) comme invocation (Domine, ut queant laxis pour « Ô Seigneur » (…)). L’utilisation du do a remplacé ut pour des raisons de facilité et des raisons esthétiques.
Pour mémoriser ces notes et ainsi obtenir une gamme, un petit truc de solfège est de les chanter du plus grave au plus aigu et ensuite et chanter la phrase « gratte-moi la puce que j’ai dans l’dos » en partant de l’aigu vers le grave.
Un petit essai ?
Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, Do, gratte-moi la puce que j’ai dans l’doooos (redescendez la gamme).
Chantez !
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