Qu’est-ce que la socialisation ?

Définition de la socialisation

La socialisation est le modelage progressif des conduites culturellement déterminées. C’est le processus par lequel un enfant intériorise les divers éléments de la culture comme ses valeurs, ses normes, ses codes symboliques ou ses règles de conduite.

Le chemin qu’il apprend à prendre pour devenir un être social.

La socialisation est le processus par lequel un individu se voit imposer, de manière plus ou moins impérative, les règles de comportement d’un milieu donné.

Dans la vie de tous les jours, l’individu rencontre des règles, derrière lesquelles se trouvent des normes, sous-tendues elles-mêmes par des valeurs.

Définition de la valeur

La valeur est une qualité reconnue comme positive dans la société. Ce qui est vrai, beau, bon ou bien selon un jugement personnel plus ou moins en accord avec celui de la société: la générosité, écologie, justice, honnêteté…

Exemples dans le monde professionnel et scolaire

Arriver à l’heure et respecter un règlement de travail sont des règles établies dans de nombreuses institutions.
En décortiquant ces règles, nous en distinguons la norme et la valeur.
La norme est le bon travailleur qui respecte les règles, la valeur est le travail.

Dans le milieu scolaire, les exemples pourraient être les suivants:
La norme (comportement habituel) venir à l’école habillé.
Le code symbolique donner la main pour dire bonjour.
La règle de conduite la politesse.

Schéma de la socialisation primaire et secondaire
Illustration de l’individu socialisé par différents groupes de pairs, eux-mêmes influencés par d’autres groupes.

Les différents types de socialisation

La socialisation primaire

C’est la socialisation qui s’effectue dans le cadre familial. C’est l’apprentissage des règles et des valeurs fondamentales. C’est à ce moment là que se détermine la personnalité de l’enfant. Cette socialisation s’achève quand l’enfant reproduit les comportement que les personnes de référence lui apprennent, en leur absence. Il a alors intériorisé les codes sociaux de son premier cercle social: sa famille.

La socialisation secondaire (ou les socialisations secondaires)

La socialisation secondaire s’effectue dans d’autres milieux que celui de la famille. Leurs cadres sont les sous-mondes (d’abord la crèche, puis l’école maternelle, les groupes d’amis, le mariage, etc.).
Le monde vécu se divise en sous-mondes qui impliquent des socialisations différentes.
Les socialisations se font à travers des socialisateurs, officieux ou officiels, qui nous apprennent les règles spécifiques de comportements, officieuses ou officielles.
Ces socialisations se font par des rites qui déterminent des règles de comportements entre les personnes initiées.

Le contrôle social

Le contrôle social consiste en un corpus de règles formelles mises en œuvres par des institutions, dans chaque sous-monde.
A côté du contrôle formel, il y a aussi un système de contrôle informel, réalisé par ceux qui nous sont proches.

Par exemple, une institution scolaire à pour mission de vérifier l’orthographe et met à l’œuvre des règles pour s’en assurer (contrôle formel). Or les parents d’un enfant peuvent  aussi faire remarquer à l’école, les fautes d’orthographe d’un professeur (contrôle informel).

La construction de l’identité sociale

La socialisation confère une identité sociale. C’est l’identité qui se définit par rapport aux autres (celle qu’ils renvoient), mais aussi la manière pour les individus de se reconnaître eux-mêmes dans ce qu’ils sont.
L’identité sociale est faite d’un système d’attributs, qui varient selon l’endroit où l’on se trouve. Elle va s’accorder à une présence dans le monde dont l’Homme est le témoignage. C’est aussi une partie de l’identité collective mais ce n’est pas l’identité personnelle, qui elle n’est connue et dévoilée qu’à quelques-uns.

L’identité sociale implique qu’autrui assigne une place à l’individu, en fonction de leur socialisation et de la sienne.

C’est le résultat d’une tension entre l’image que les autres ont de l’individu, et celle que l’individu négocie.

Pour survivre dans le monde social, l’Homme doit accepter des règlements. C’est à dire qu’il ne peut pas rester dans son propre monde. Le problème est de composer avec l’autre. La partie qui ne doit pas être négociée c’est l’intrinsèque de l’autre. C’est ça qui fait la société multiculturelle : le non-négociable est accepté, et le reste incombe à chacun de nous, il n’importe pas.

Le bouc émissaire

Les groupes de pairs ont tendance à donner plus d’importance à l’identité collective qu’à l’identité individuelle. En effet, toute différence d’un membre remet en question la cohésion du groupe. Quand cette différence devient trop grande, l’individu peut être considéré par le groupe qui se sent en danger, comme marginal. Pour se protéger, le groupe exclut le déviant en le mettant dans le rôle du bouc-émissaire.

 

 

Mirandole

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