Quelle est la différence entre freelance et portage salarial ?

Depuis la crise sanitaire, le nombre de salariés désireux de devenir indépendants a fortement augmenté. La quête d’un métier qui a du sens, le besoin de liberté et l’autonomie sont autant de raisons de vouloir se mettre à son compte. La plupart du temps, les professionnels optent pour le statut de freelance ou le portage salarial. Pour faire le bon choix, il est important de connaître le principe et les avantages de chaque formule.

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Comment fonctionnent le portage salarial et le freelancing ?

Dans le langage courant, le « freelance » renvoie au professionnel indépendant, qui vend ses services à des particuliers ou des entreprises. Il s’agit généralement de prestations « intellectuelles » comme le conseil, la formation, la communication, l’informatique, etc. Le freelance n’est soumis à aucun lien de subordination, il est totalement libre dans la sélection de ses missions, la gestion de son temps et de son lieu de travail.

En portage salarial, le consultant signe un contrat de travail avec une entreprise de portage (EPS) pour héberger son activité. Il recherche ses clients et négocie les conditions directement avec le client. L’EPS établit ensuite un contrat de prestation avec ce dernier en reprenant les modalités convenues avec le salarié porté.

Quels sont les avantages respectifs du portage salarial et du statut de freelance ?

Le portage salarial

Le portage salarial s’adresse à une grande diversité de profils, la seule exigence étant de justifier d’une expertise solide dans un ou plusieurs domaines. Peuvent ainsi devenir salariés portés les cadres d’entreprises, les formateurs, mais également les retraités, les demandeurs d’emploi et même les jeunes diplômés.

Le salarié porté n’a pas besoin de créer une entité légale distincte pour exercer son métier. Les contraintes administratives sont donc moindres, d’autant que la société de portage s’occupe de toutes les tâches liées aux volets administratif, juridique, fiscal et social (contractualisation, déclarations, facturation, recouvrement, paiement des charges sociales, etc.).

Par ailleurs, le contrat de travail signé avec la société de portage lui confère le statut de salarié, qui s’accompagne de droits sociaux complets (assurance maladie, mutuelle, cotisation retraite, indemnité chômage, congés payés, formation professionnelle).

Le salarié porté perçoit un salaire mensuel versé par la société de portage, sur la base du chiffre d’affaires qu’il réalise et après déduction des diverses charges. Sa situation est ainsi plus stable et le bulletin de salaire lui est très utile pour demander un prêt bancaire par exemple.

Enfin, le collaborateur porté a accès à des formations régulières et à un accompagnement personnalisé qui lui permettent d’améliorer constamment son offre de services. L’EPS peut même proposer des missions que le consultant est libre d’accepter ou de refuser. Il intègre en plus un réseau de consultants aux compétences variées, multipliant les chances de trouver de nouveaux clients et de renforcer les compétences.

Le statut de freelance

Le consultant qui choisit d’être freelance doit choisir un régime social et fiscal. Il peut exercer en tant que micro-entrepreneur, s’installer en tant que libéral ou encore créer une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ou une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).

Quels sont les inconvénients d’être en salarié porté ou freelance ?

Le salarié porté

En contrepartie des services fournis par la société de portage, elle prélève des « frais de gestion » correspondant à 5 % à 10 % des honoraires facturés à chaque client. En outre, pour bénéficier de cette protection sociale complète, le salarié porté doit payer des cotisations sociales plus élevées que l’entrepreneur, puisqu’il est également redevable de la part de l’employeur. Le chiffre d’affaires hors taxes du salarié porté est donc ponctionné d’environ 45 % pour les diverses charges. Cela signifie que pour toucher un salaire net suffisant, il doit multiplier les missions et appliquer un TJM relativement élevé.

Enfin, bien qu’il ne soit pas hiérarchiquement dépendant de la société de portage, cette dernière peut mettre fin au contrat de travail en cas de non-respect des obligations contractuelles ou d’absence de missions sur une certaine période.

Comment choisir en portage salarial et freelancing ?

Le portage salarial est conseillé à l’actif qui hésite entre rester salarié ou devenir entrepreneur ou qui cherche un moyen de faire une transition ou une reconversion en douceur. Il profite de son indépendance tout en bénéficiant d’une protection sociale efficace. C’est donc la solution de la sécurité. Le système convient également à ceux qui sont peu à l’aise avec les obligations administratives.

Le freelance, pour sa part, est totalement libre dans le choix de son statut juridique et est potentiellement éligible à différentes aides pour la création ou la reprise d’entreprise :

  • l’allocation de retour à l’emploi (ARE),
  • l’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE) ou encore l’ACRE, qui donne droit à l’exonération partielle ou intégrale de cotisations sociales pendant une année afin d’encourager les créateurs ou repreneurs d’entreprise.

Le choix dépend ainsi en grande partie de la personnalité de chacun en matière de rapport au risque, à la solitude, et au besoin ou non d’un soutien financier pour se lancer.

Si vous souhaitez vous lancer le portage salarial, vous devrez choisir la société de portage qui convient le mieux ! En France, il existe de nombreuses entreprises de portage. Ainsi, il est important d’effectuer une comparaison des services proposés ! Pour en savoir plus sur le portage avec ITG, ou encore ABC Portage ou Dreamteam, n’hésitez pas à consulter leurs sites !

Ronald Ngo

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