La guerre des Gaules (de -58 à -51) et l’armée romaine

Au début du premier siècle avant J-C., seul le Sud de la Gaule est contrôlé par les Romains. Le reste du pays est aux mains de nombreux peuples Gaulois qui ont chacun leur territoire.

Au milieu du siècle, le général romain Jules César profite des querelles entre les Gaulois pour faire la conquête de tout le pays.
César raconte ses campagnes dans la guerre des Gaules.
Il veut ainsi se rendre célèbre à Rome pour en devenir le chef.

La guerre des Gaules (de -58 à -51)

Qui est Jules César (né en -101 assassiné en -44)

Jules César appartient à une grande famille patricienne de Rome. Il est consul en 59 av. J.-C. A sa sortie de charge, un an plus tard, il devient gouverneur de la Gaule cisalpine, de la Gaule narbonnaise, deux provinces romaines.

La conquête de César

En 58 avant J.-C., César obtient le poste de gouverneur de la Gaule.

Cette fonction le dote des légions et du pouvoir de commandement nécessaire pour mener sa grande conquête.

La victoire lui apporte les deux éléments utilisés par ses prédécesseurs pour s’emparer du pouvoir : le prestige du général victorieux des dangers qui menacent Rome et la fidélité de ses troupes prêtes à soutenir sa prise de pouvoir.

L’appel des Gaulois

C’est à l’appel des Gaulois eux-mêmes que César est allée dans la vallée de la Saône pour en chasser les Suèves (des germains).
Par d’habiles manœuvres, César empêche la coalition des tribus belges. Il vainc les Nerviens de Boduognat sur les bords d’un affluent de l’Escaut, la Selle (en 57 av. J.-C.).

Il vient ensuite à bout des Aduatiques, retranchés dans leur oppidum d’Aduatuca.
Les Ménapiens et les Morins acceptent de se soumettre à l’autorité romaine mais à titre d’alliés libres.

Le soulèvement des éburons

La récolte de 54 av. J.-C. est médiocre et entraîne une pénurie de vivres. Les forces romaines se voient obligées de se répartir en quartiers d’hiver séparés : cette dispersion favorise un soulèvement des Trévires et des Éburons d’Ambiorix.

César exerce une vengeance impitoyable contre les Éburons : tout est mis à feu et à sang.

La pacification de la Gaule n’est possible qu’après la défaite d’un jeune chef Gaulois, Vercingétorix en 52 av. J.-C.

Vercingétorix

Vercingétorix est né vers 82 av. J.-C., à Gergovie, capitale des Arvernes. Son nom signifie « le très grand roi des guerriers ». Son père, Celtillos est un des plus puissants notables Arvernes, qui a été mis à mort par ses compatriotes pour avoir tenté de rétablir la royauté.
Vercingétorix est donc un jeune aristocrate membre de l’élite. Homme politique autant que chef de guerre, il se fait bannir de Gergovie à cause de son opposition à César. En s’appuyant sur le peuple, il monte un coup d’État audacieux en combattant les Romains. Il change de camp car au début de la guerre, il commandait très certainement la cavalerie Averne aux côtés des légions romaines… Il connaît donc bien César.

Le siège d’Alésia

La tactique de la terre brûlée qu’adopte César lui permet de remporter quelques succès jusqu’au moment où la cavalerie Gauloise attaquant d’une manière imprudente se fait battre.

Vercingétorix surpris, s’enferme dans Alésia.

Carte de la Guerre des Gaules (de -58 à -51), les flèches indiquent les campagnes militaires menées par Jules César et son armée.
Carte de la Guerre des Gaules (de -58 à -51), les flèches indiquent les campagnes militaires menées par Jules César et son armée, les noms en italique sont ceux de peuples (gaulois ou non). Les régions sont écrites en majuscules.

César édifie des retranchements à la fois du côté de la ville et vers l’extérieur. Forcés par la famine, Vercingétorix et ses compagnons doivent se rendre.

La Gaule est totalement annexée. Le territoire romain s’étend désormais jusqu’au Rhin et César ramène de Gaule gloire et fortune ainsi qu’une armée entièrement dévouée à son chef.

César devient alors seul maître du monde romain.

Tableau défaite Sigèe d'Alésia Vercingétorix se rend à César
La reddition de Vercingétorix ou « Vercingétorix jette ses armes aux pieds de Jules César », peint par Lionel Royer en 1899.

L’armée romaine

La force de l’armée romaine réside dans sa discipline et son organisation. Son commandement appartient aux consuls.

L’armée est formée de légions d’environ 4000 hommes divisées en petites unités très mobiles. La plupart des légionnaires sont des fantassins, ils sont soumis à une discipline très sévère mais les plus valeureux sont bien récompensés. Les punitions vont de la bastonnade à la décapitation, le général vainqueur a droit au triomphe, tous les soldats à l’honneur.

Pour se protéger, les légionnaires construisent des camps fortifiés où ils se réfugient la nuit.  Ce camp est rectangulaire, précédé de parapets en terre, de fossés et de palissades. Les tentes en peau sont réparties symétriquement en quatre artères qui se croisent au Quartier Général, le prétorium. Des sentinelles, espacées au dehors évitent toute surprise.

Le service militaire est exigible de 17 à 60 ans.

Les machines militaires

Pour assiéger une ville, les Romains utilisent des machines de siège très efficaces : la catapulte lance des javelots et des flèches et la baliste lance des pierres ou des balles de plomb. Ils dressent une terrasse à l’extrémité de laquelle sont élevées des tours mobiles d’assaut, recouvertes de peaux pour les protéger contre le feu.
Les soldats creusent aussi des galeries souterraines. Pour enfoncer les murs, ils utilisent de grosses poutres : les béliers.
Le scorpion lance des projectiles enflammés.

Lors d’une attaque, les légionnaires formaient une tortue avec leurs boucliers.

 

Sam Zylberberg
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