Comment aider son cerveau à retenir

COMMENT ASSURER AU CERVEAU DES CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT FAVORABLES ?

 

Sachons tout d’abord que notre cerveau reçoit du sang, comme les muscles de nos bras ou de nos jambes. Il en reçoit même une quantité considérable : de 2 000 à 2 200 litres de sang passent dans notre cerveau en 24 heures. Cela représente 400 fois le volume total de notre sang.

Cette circulation du sang dans le cerveau est d’ailleurs activée, par exemple, sous le coup d’une émotion ou d’une activité cérébrale intense. Inversement, elle se ralentit pendant le sommeil. Des mesures de laboratoire extrêmement précises ont en effet montré que l’émotion forte ou le travail cérébral intense font monter la température du cerveau de 0,1° ; inversement pendant le sommeil la température descend de 0,1 à 0,3°. Ceci met donc en évidence le rôle de l’irrigation sanguine dans le fonctionnement du cerveau.

Or le sang, vous le savez, a besoin d’oxygène. Pour faciliter votre travail intellectuel et notamment pour que votre mémoire fonctionne bien, il faut assurer à votre sang une oxygénation suffisante. Comment ? D’une part en prévoyant au moins une journée par semaine au grand air. D’autre part en interrompant vos séances de travail intellectuel par une « pause – oxygène ». Si vous êtes étudiant par exemple, toutes les heures ouvrez votre fenêtre et respirez bien à fond pendant une ou deux minutes. Remarquez au passage que cette « pause-oxygène » est le rôle (à l’origine) d’une récréation à l’école ou au lycée. N’étudiez pas non plus dans une pièce où l’atmosphère est viciée ou enfumée par le tabac. Méfiez-vous aussi des appareils de chauffage qui « mangent » votre oxygène (poêles à charbon, radiateurs à gaz, à butane, à pétrole, à catalyse). Par conséquent, la première règle à suivre pour que votre mémoire soit meilleure, c’est :

Assurez régulièrement à votre sang une oxygénation suffisante.

Rechargez vos batteries la nuit

La seconde règle à suivre, c’est de dormir suffisamment (et de rêver). Cela parait évident, mais pourtant bien des gens qui se plaignent d’une mémoire déficiente ne songent pas qu’en dormant trop peu, ils nuisent au fonctionnement normal de leur cerveau, donc de leur mémoire. Après une bonne nuit, le cerveau et la mémoire seront prêts à accomplir de meilleures performances. Suivant les individus, il faut compter un minimum de 7 à 8 heures de sommeil pour un adulte et 9 heures pour un étudiant de 16 à 22 ans.

Pour résumer le mécanisme mis en oeuvre la nuit pendant que vous dormez, sachez que durant  le sommeil, le corps fabrique toute l’énergie indispensable au bon fonctionnement de votre cerveau, pour le lendemain. Si vous ne dormez pas assez, votre cerveau n’aura pas suffisamment de cette « énergie », et il fonctionnera alors « au ralenti » (difficulté pour se concentrer, impossibilité de retenir les choses, « coup de barre » réguliers, etc.). Retenez aussi que le café, l’espresso ou les vitamines ne remplaceront jamais un sommeil profond de 9 heures, mais doivent être utilisés en complément du sommeil pour vous donner un réveil énergique, après une grande nuit de sommeil, et vous apporter du tonus pour toute la journée. Mais sans sommeil, pas de tonus …

Deuxième règle d’hygiène de la mémoire :

Dormez suffisamment.

Ne détruisez pas votre mémoire

Nous disions que tout le monde peut améliorer sa mémoire en appliquant des techniques correctes de mémorisation. Cependant, de bons résultats ne peuvent être obtenus que si les organes physiologiques qui concourent au fonctionnement de la mémoire, sont et demeurent en bon état. Ces organes ce sont les centres nerveux et le cerveau. Tout ce qui nuit au système nerveux et au cerveau nuit automatiquement à la mémoire.

Le tabac est-il néfaste à la mémoire ? La réponse est variable suivant les individus, et il est évident qu’un gros fumeur sachant se servir de sa mémoire, aura en apparence une mémoire meilleure qu’un non fumeur n’ayant jamais entraîné correctement sa mémoire.

Néanmoins, si l’on veut faire des comparaisons entre des individus comparables, on constate que le tabac a généralement une influence néfaste sur la mémoire.

Une enquête statistique célèbre qui a fait beaucoup de bruit a révélé que parmi les élèves sortis de Polytechnique, la proportion de fumeurs augmentait proportionnellement aux rangs de sortie. Autrement dit, il y avait moins de fumeurs dans les 20 premiers que dans les 20 suivants, etc. Ceci ne constitue pas une preuve formelle, mais il semble cependant que le tabac soit un obstacle au plein rendement de notre mémoire.

Pourtant, le fumeur a quelquefois l’impression que sa cigarette l’aide a se concentrer et à raisonner. Cela peut être vrai sur l’instant, mais à long terme tout porte à croire que le tabac nuit à la mémoire. Et spécialement après 40 ans les gros fumeurs sont plus nombreux que les non fumeurs à se plaindre d’une mémoire défaillante. Nous pensons donc qu’il est prudent de faire cette recommandation pour l’hygiène de votre mémoire. La troisième règle à suivre sera donc :

Ne fumez pas.

Méfiez-vous de l’alcool

Si vous voulez garder à votre mémoire toute sa souplesse il faut éviter l’alcool. Indiscutablement l’absorption régulière d’alcool amène un affaiblissement de la mémoire.

Mais ce qu’il faut aussi savoir, c’est que lorsqu’on est sous l’influence même légère et occasionnelle de l’alcool, la fixation des souvenirs est fortement diminuée. Plus on absorbe d’alcool, moins les souvenirs se fixent.

Tout le monde sait qu’on garde très peu de souvenirs des évènements vécus en état d’ivresse. Un simple bon repas « bien arrosé » diminue les facultés de fixation du souvenir pendant les quelques heures qui suivent. Il faut donc éviter toute absorption d’alcool, même sous forme légère (vin, bière) lorsqu’on a à étudier ou lorsqu’on doit suivre des cours ou assister à une conférence. La quatrième règle à suivre est :

Évitez l’alcool.

Donnez à votre corps son carburant indispensable : à consommer sans modération !

Pour que l’ensemble de votre corps (cerveau, muscles, système de digestions, etc.) soit en fonctionnement permanent (sans coup de barre ou fatigue passagère), sachez qu’il doit aussi être suffisamment hydrater. En effet, l’eau est un aliment indispensable à votre corps et surtout à votre cerveau lorsqu’il doit travailler intensivement. Lorsque vous devez vous concentrer sur une étude pendant plusieurs heures (lors d’un examen par exemple), pensez à boire régulièrement (un verre d’eau toutes les 30 minutes, même si vous ne ressentez pas la soif ou l’envie de boire), et à renouveler régulièrement cette eau dans votre corps.Rappelez vous aussi, qu’en temps normal (sans parler d’effort cérébral intense), nous devrions boire au moins 3 litres d’eau par jour et par personne, pour satisfaire les besoins de notre corps, et afin qu’il fonctionne au meilleur ses capacités. La cinquième règle à suivre sera :

Buvez beaucoup d’eau.

Enfin, sachez que certains médicaments peuvent entraîner des pertes de mémoire temporaires :

    • les antidépresseurs contenant de l’imipramine, amitriptyline, désipramine, nortriptyline, etc. 
    • les tranquillisants à base de lorazepam, oxazepam, alprazolam, chlorazépate, halopéridol, trifluopérazine, thioridazine, chlorpromazine, chlordiazepoxyde, diazepam. 
    • d’autres médicaments contre le mal de mer, ou des analgésiques, antiallergiques, antiinflammatoires contenant de la scopolamine, du propranolol.

Attention ! Les noms ci-dessus ne sont pas les noms des spécialités, mais les noms génériques de la substance active qu’elles contiennent. Lisez donc bien les notices de ces types de médicaments si vous devez les utiliser par ordre de votre médecin.

En résumé, retenez ces six règles d’hygiène de votre cerveau :

1 – Oxygénez votre sang régulièrement.

2 – Dormez suffisamment.

3 – Ne fumez pas.

4 – Évitez l’alcool.

5 – Buvez beaucoup d’eau.

6 – Méfiez-vous de certains médicaments.

Exercice -Test N°1

C’est un test préliminaire, pour mesurer les capacités actuelle de votre mémoire.

Voici une liste de mots. Regardez-la attentivement pendant 2 minutes. Puis cachez ce tableau et inscrivez aussitôt sur un papier tous les mots dont vous vous souvenez (en 1 minute au maximum).

casserole  chaise  tambour  voilier
savon  banane  tapis  lettre
baleine  épingle bouchon  canon
sandale  rivière sac  plume
tableau  vase  corde médaille

Comptez combien de mots vous avez retenus :

  • Si vous en avez retenu de 18 à 20, c’est excellent !
  • de 15 à 17 c’est encore bien ; 
  • de 10 à 14, vous êtes dans la moyenne ; 
  • en dessous de 10, cela prouve que vous ne savez pas encore vous servir de votre mémoire, mais ce n’est pas grave. 

De toute façon, rassurez-vous car nous vous enseignerons plus loin une méthode extraordinaire pour retenir une telle liste dans l’ordre ; c’est la méthode des associations imagées.

Exercice N°2

Voici maintenant un exercice de synthèse très simple. Il consiste à retracer votre emploi du temps d’hier, minute par minute, de manière à avoir le tableau complet de votre journée. Si vous avez un « trou » de mémoire, faites autre chose et recommencez à chercher dans un quart d’heure ou une demi-heure.

J.-C. Michel
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