Anticlinal ou synclinal ?

Ah la géologie ! Discipline passionnante qui décrit la Terre, ses structures, ses roches, ses strates.

Aujourd’hui, un point important est à l’ordre du jour pour bien comprendre, apprendre, et différencier la disposition et l’ordre des couches stratigraphiques lors de leur observation: leur aspect anticlinal ou synclinal.

Commençons par une explication vulgarisée et très introductive de la stratigraphie. La Terre ou les montagnes sont composées de différentes couches, composées de roches ou de sédiments.
Ces couches sont « déposées » les unes sur les autres, suivant un ordre chronologique: la plus ancienne se trouve, dans l’ordre normal des choses, au cœur (ou en dessous), et chaque couche plus nouvelle s’y superpose.
C’est ce qu’on peut nommer grossièrement les différentes strates géologiques.

Le comportement ou la disposition de ces strates peut varier. Pour bien visualiser, il faut imaginer des vagues: le haut de la vague, ou le creux de la vague.
Regardez le schéma simplifié ci-dessous pour bien comprendre:

différence entre sycnlinal et anticlinal
Schéma simplifie des plis synclinaux et anticlinaux et ordre des couches stratigraphiques

Si les strates se présentent en « haut de vague », on parle de disposition anticlinale, c’est-à-dire que le pli formé par les strates comporte en son centre les couches les plus vieilles, les plus anciennes. Il y a donc une partie chronologique à prendre en compte dans le principe anticlinal. Si on veut aller plus loin, le pli constitué par les strates est un pli convexe (donc la pointe du V de la vague). Si il y a de l’érosion, ou que schématiquement on « coupe » arbitrairement dans le paysage, les couches les plus jeunes peuvent se retrouver au cœur d’une nouvelle forme nommée « synforme », une sorte de « tête » plongeante qui bouleverse l’ordre chronologique des choses.
Enfin, pour bien visualiser cette notion de cœur chronologique, pensez que les plis anticlinaux représentent à merveille les endroits où l’on trouve des hydrocarbures (du pétrole par exemple).

Si les strates se présentent en « creux de vague », on parle de disposition synclinale, c’est-à-dire que le pli formé par les strates géologiques est influencé par sa concavité. Contrairement au pli anticlinal qui a une concavité vers le bas (la pointe du V, comme nous l’avons vu), le synclinal possède une concavité tournée vers le haut. Les couches stratigraphiques les plus jeunes se trouvent sur les couches supérieures. Sur les cartes géologiques, il est fréquent de constater une succession de plis anticlinaux et synclinaux.

Pour bien retenir ces différences fondamentales et pour ne plus jamais vous tromper, serrez votre poing et à l’instar du moyen mnémotechnique pour savoir si un mois comporte 30 ou 31 jours, utilisez vos phalanges.
Partez d’une extrémité et commencez par ordre alphabétique (facile, il n’y a que deux notions à retenir et la première, anticlinal, commence par un « a »), elle est en forme de montagne, passez ensuite sur le creux, vous passez par un pli synclinal, poursuivez votre chemin et constatez l’alternance d’anticlinaux et de synclinaux.

Maintenant allons plus loin: l’ordre des couches géologiques est comparable avec l’ordre des couches anatomiques: les couches les plus extérieures sont les plus « jeunes », la peau (si on veut aller plus loin: l’épiderme, le derme, etc.), tandis que pour atteindre le « cœur » de l’anatomie des mains, il faudra passer par les cartilages, ou les tendons, qui constituent les phalanges.
Constatez donc facilement l’analogie entre les strates géologiques chronologiques et l’ordre des « couches » de l’anatomie des mains, associez à cela l’idée alphabétique pour commencer par l’association « anticlinal » (commence par A) avec les phalanges extérieures donc en « vagues », et alternez avec les creux de vagues, les synclinales.

Bravo ! Avec vos mains, vous venez de comprendre une notion de géologie !

Sam Zylberberg
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3 réflexions au sujet de “Anticlinal ou synclinal ?”

  1. Bonsoir
    La géologie, mon meilleur souvenir de ce qui était les sciences naturelles et pas encore les SVT. Depuis, par la grâce de l’encyclopédie KLEIO de Larousse, je retrouve le miracle des fonctions cardio-respiratoire, hépatique et rénale. Le hasard et la nécessité, mon cul. Quel est l’ingénieur, le génie, physico-chimiste capable de concevoir une telle machine ?
    Mes félicitations pour votre exposé où je suis venu m’assurer que mon souvenir de synclinal et d’anticlinal n’avait pas encore subi de l’âge , la confusion.

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